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28/01/2012

Smoked meat aux tomates?

Après les hautes pensées philosophiques et la critique d'opéra de mes derniers billets, je retombe au ras des pâquerettes avec mon sujet d'aujourd'hui: le boeuf fumé, mieux connu sous le nom de smoked meat. Plus précisément les pâtes au smoked meat. Et pardonnez-moi pour la photo, pas très jolie j'en conviens.

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Après avoir dégusté un repas de cette excellente viande (de la marque Lesters Montréal Smoked Meat) à la manière classique, sur du pain de seigle avec salade de chou et cornichons à l'aneth, il m'en est resté quelques tranches.

J'ai voulu cuisiner des spaghetti au smoked meat, une recette inscrite, me semblait-il, au menu de restaurants spécialisés, comme la Fabrique du smoked meat et Nickels (il y en a déjà eu un à Chicoutimi). J'ai donc cherché une telle recette sur Internet, croyant que je trouverais facilement quelque chose d'assez simple, style pâtes, viande fumée, quelques assaisonnements, peut-être un peu de bouillon de boeuf ou de crème.

 

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(Il y a un déli Lester's à Montréal, mais selon des sources avec lesquelles je tends à être d'accord, le meilleur smoked en ville est servi chez Schwart'z, une véritable institution rue Saint-Laurent)


Surprise! Les seules recettes que j'ai trouvées (même chez Nickels et à La Fabrique) sont faites d'un plat de spaghetti italien à la québécoise (sauce tomates et boeuf haché), sur lequel on ajoute de la viande fumée

Quelle horreur! Une viande par-dessus l'autre, pour faire une tonne de sauce.

Les pâtes, selon moi, c'est bon avec juste un peu de sauce. Ou même pas de sauce, seulement quelques légumes, fruits de mer ou morceaux de viande (on peut toujours mouiller avec de l'eau de cuisson). Dans une chronique récente, Pierre Foglia écrivait justement:

 

C'est drôle pareil comment ça marche, les trucs italiens, à Montréal. C'est souvent les trucs les plus nuls qui marchent. Je ne parle pas des grands restaurants, que je ne connais pas, je parle de l'incroyable succès de ces fausses trattorias familiales où les spaghettis sont servis mous sous une montagne de sauce, où le vin dans la tasse est absolument dégueu mais si délicieusement illégal. C'est pas si étonnant, en fait, c'est toujours comme ça: plus il y a de la sauce, plus les gens aiment ça. On était combien à regarder Star Académie, dimanche? Six millions et demi?


Ajouter du smoked meat à un plat de spaghetti italien québécois, c'est gaspiller l'un et l'autre. D'ailleurs, la viande fumée n'a rien d'italien et à mon avis ne s'accorde pas du tout avec la tomate.

Ne reculant devant rien, j'ai concocté une recette à mon goût et toute simple: la viande fumée coupée en petits morceaux, et le reste de son jus de cuisson (ce qu'il y avait dans le sachet, deux cuillerées environ), une noix de beurre, un peu de bouillon, beaucoup de poivre, le tout mijoté cinq minutes.

J'aurais pu ajouter de l'oignon vert, du persil, un poivron en petit dés ou quelques câpres, mais c'était délicieux comme ça, garni de fromage râpé tex-mex!

Suis-je la seule à avoir pensé à ça? (Je crois que mon fils fait une recette de ce genre, faudra que je lui demande).

Et suis-je la seule à ne pas écouter Star Académie?