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22/09/2013

La 175: souvenirs enneigés

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Aujourd'hui 22 septembre 2013, inauguration officielle de la route 175, entre Saguenay et Québec. Boulevard Talbot, Route du Parc, route de la Réserve faunique des Laurentides, on l'avait aussi surnommée, avant sa réfection commencée il y a presque dix ans et célébrée aujourd'hui, "boulevard des coroners" tellement les accidents mortels y étaient nombreux.

route 175,parc des laurentides,réserve faunique,tempête,hiver,inaugurationJe ne vous raconte pas son histoire, vous pouvez la lire sur cette page ou ailleurs. Comme saguenéenne, je me réjouis et je profite du fruit de travaux gigantesques -et fort coûteux: une belle route à quatre voies divisées, agréable à parcourir, où les périls reliés à la traversée du parc sur une route à deux voies (collisions frontales, dépassements risqués, orignaux, camions) ont été sinon complètement éliminés, du moins considérablement réduits. Et je lève mon chapeau au petit groupe d'allumés qui, sous le nom de mouvement Accès-Bleuets, s'est battu pour l'obtenir

Bien sûr je connais des gens qui ont eu de graves accidents dans le Parc. Et des familles de victimes. Il y a eu des morts et de nombreux blessés. Ce ne fut pas mon cas, merci la vie. Mais j'ai vécu deux incidents liés à l'hiver sur ce parcours.

Le premier remonte au temps de mes études à l'Université Laval, en 1967 ou 1968.

Comme tous les jeunes Saguenéens et Jeannois qui étudiaient à Québec, je revenais aussi souvent que possible dans ma région afin d'y passer la fin de semaine (chez mes parents à Arvida). Rares étaient les étudiants qui possédaient une voiture, nous nous entassions souvent à 4 ou 5 dans un vieux bazou pour traverser la route 54, c'était son nom à l'époque.

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En pleine tempête, donc, je me retrouve assise sur la banquette arrière d'une petite voiture qui roule vers Chicoutimi. C'est le soir, il fait noir. Neige, froid, blizzard, les conditions se détériorent, on ne voit ni ciel ni terre. La conductrice est prudente et va lentement, mais rien n'y fait: l'auto dérape et se met à tourner lentement sur elle-même au milieu de la chaussée  (où heureusement il ne passe personne pendant ce temps) pour revenir à sa position initiale.

Sa position initiale? Qu'en savons-nous? Il n'y a que des arbres, de la neige, deux tronçons de route, à l'avant et à l'arrière, qui semblent parfaitement identiques. Aucun de nous cinq ne sait plus dans quelle direction se trouve le Saguenay. Après tous ces tours, nous avons littéralement perdu le nord. Nous avons dû attendre qu'une voiture passe, faire des signaux pour qu'elle s'arrête et demander notre chemin au chauffeur!

Plus de peur que de mal.

Le deuxième incident s'est déroulé en décembre 2007, alors que je prenais place avec mon conjoint dans un autobus Intercar qui nous ramenait de Québec à Saguenay. En pleine tempête, encore une fois. Un camion immobilisé occupait une bonne partie de la voie, la visibilité était nulle, le chauffeur l'a aperçu trop tard et nous l'avons percuté. Un choc, des contusions, mais rien de grave. Et pas d'attente car nous avons pu monter dans un autre autobus. Un voyage qui a duré six heures plutôt que trois. J'ai relaté notre aventure dans ce billet.