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12/03/2011

Courts métrages: début des courses

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Huit films, huit univers: certains m'ont touchée, d'autres m'ont amusée, d'autres ne m'ont pas du tout convaincue. Je plonge encore cette année dans l'univers du court métrage, avec Regard sur le court métrage au Saguenay,  un Festival vraiment formidable que je fréquente depuis très longetemps. Mon seul regret: ne pouvoir assister à toutes les séances, parce que... parce que la vie, les choses à faire, et aussi parce qu'il y a une limite au  nombre de films que mon esprit peut absorber en une journée.

Compétition 4, donc vendredi à la salle François-Brassard: un coup de coeur pour le court italien Big Bang Big Boom (photo ci-dessus. On peut par ailleurs le visionner en entier en suivant ce lien), une histoire du monde racontée en animation par peinture murale: celle-ci s'étale sur les murs, les rues, les objets, les maisons, partout, follement, pour former des animaux, des personnages qui se colorent, bougent, se transforment à toute vitesse. Une bande sonore extraordinaire accompagne de façon hallucinante les images, auxquelles elle vole d'ailleurs la vedette: c'est totalement jouissif.

Deux autres films de la sélection abordent le thème de l'homme qui détruit son propre monde: La visite guidée, (Québec, Martine Asselin, photo ci-dessous) où des touristes du futur vont voir des vaches(?) rescapées du 21e siècle: sans fioritures, bien fait, efficace, et Salva el Mundo,  qui montre des humains tentant de sauver la terre en travaillant à la remettre comme avant: dé-cuire les steaks, les sortir du frigo pour reformer les vaches, prendre du papier pour reconstruire les arbres. Un peu brouillon mais amusant et frais que ce film espagnol, proposé à Jonquière avec une bande-son en anglais (traduction) et des sous-titres français.

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Côté belle animation, La formation des nuages (Québec, Marie-Hélène Turcotte), superbe graphisme dessiné, sur le thème d'une petite fille qui devient femme. Le dessin s'égare un peu dans la rêverie, mais c'est néanmoins fort beau. Moins convaincant: Moj Put, film croate où il est question d'une pierre virtuelle dans un soulier, transmise de père en fils, qui agit comme un rappel à l'ordre aux moments importants de la vie. Sympathique dessin animé, malheureusement plombé par une pléthore de fautes d'orthographe dans les sous-titres, assez importantes et abondantes pour nuire à la compréhension de l'histoire.
Je n'ai pas vraiment aimé Impossible, de Vanya Rose (du Québec, en anglais) qui semble avoir eu de la difficulté à mettre en images la nouvelle Feuille d'album, de Katherine Mansfield, ni Toucher des yeux (France, Amandine Stelletta): mystérieux, pas clair, étrange, mais quand même bien fait.

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Le film le plus touchant: Unearthing the Pen. Un jeune Congolais (photo ci-dessus) rêve d'aller à l'école, malgré sa pauvreté et malgré la malédiction du stylo, une légende inventée par les gens de son village, qui compensent ainsi leur ignorance et leur incompréhension du monde. Un texte nous informe, après la projection du film, que le jeune homme a finalement pu s'inscrire à l'école, grâce à la générosité d'un bienfaiteur. Ce fut pour moi la meilleure nouvelle de la journée!