28/09/2014
Karol Proulx: fenêtre et rivière
Voici ma préférée parmi les oeuvres d'art public de Karol Proulx que j'ai photographiées. Les photos de cette page ont été prises à Jonquière au cours des deux années précédentes, lors de balades à vélo le long de la rivière aux Sables.
Ma préférée à cause de sa subtile intégration dans le paysage où elle est installée. Ses angles droits et la massivité des matériaux contrastent avec le vert tendre du gazon, les courbes gracieuses de la rivière, et la légèreté de l'eau.
En même temps elle propose au visiteur un cadre précis, un angle sous lequel il peut regarder ce paysage bucolique et urbain, comme dans le viseur d'un appareil photo. Par le fait même, elle lui offre l'occasion de le percevoir autrement.
Une fenêtre sur la rivière, c'est son titre. C'est exactement ça, nul besoin d'explications ni de savantes analyses: c'est clair comme l'eau de la rivière.
C'est zen, simple et beau.
Comme dirait Baudelaire, dans ce vers que je cite souvent:
"Je ne vois qu'infini par toutes les fenêtres"
24/11/2013
Fossiles vagabonds
Par un beau jour d'été, en passant dans le parc de la Rivière-aux-Sables, j'ai été intriguée par ce petit aménagement situé non loin de la passerelle d'aluminium. Il s'agit de "dolomies stromatolitiques", autrement dit des algues fossiles âgées de deux milliards d'années.
Le plus extraordinaire c'est qu'il y a 8000 ans, à la faveur de la dernière glaciation, ces très vieilles roches ont fait un grand voyage, du lac Albanel jusqu'à la forêt de Laterrière, où elles ont été recueillies par le prospecteur minier Jean-Guy Belley. Leur histoire est brièvement racontée sur le texte qui les accompagne (cliquer sur l'image pour pouvoir le lire):
Bien sûr personne n'a été témoin de leur périple préhistorique. Il a été déduit et décrit par des scientifiques et spécialistes, d'après les marques et traces de leur passage.
Il est fascinant de penser que, des millions d'années avant ce grand voyage, ces vénérables dolomies ont pu jouer un rôle dans l'apparition de la vie sur terre, en commençant à produire de l'oxygène. Comment, je ne le sais pas, peut-être à cause de certains micro-organismes qui y auraient été piégés.