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14/11/2011

Monsieur Lazhar, soeur Cécile, religion et culture

Deux films québécois vus au cours du dernier mois.

(Dans les prochains billets il y aura: une pièce de théâtre, un opéra et une exposition)

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Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau. Du cinéma social de qualité. Les scènes qui se succèdent  mettent en lumière, par touches délicates et fluides, la situation des personnages, leurs réactions et émotions face à des enjeux sociaux comme l'école, l'enfance, l'immigration, le travail, l'inclusion et l'exclusion. Bachir Lazhar, un Algérien demandeur du statut de réfugié, remplace au pied levé une enseignante de quatrième année qui s'est suicidée dans son école.

Le scénario s'attache en particulier à deux élèves, Alice et Simon, et à ce qu'ils vivent après la disparition de leur enseignante et l'arrivée de ce nouveau professeur aux méthodes étranges. Les drames sont évoqués discrètement, les scènes bien découpées, et tous les acteurs sont formidables, en particulier Fellag dans le rôle de Monsieur Lazhar (photo ci-dessus), de même que les jeunes Sophie Nélisse et Émilien Néron. Peut-être un peu trop proche du théâtre (car tiré d'une pièce d'Evelyne de la Chenelière), Monsieur Lazhar est un beau film qui fait réfléchir.

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Pour l'amour de Dieu, de Micheline Lanctôt. L'histoire se situe aussi dans le milieu scolaire, maispour l'amour de dieu,micheline lanctôt,monsieur lazhar,philippe falardeau,hôtel du libre échange,les têtes heureuses,don giovanni,metropolitan opera,les frères caillebotte celui des années 50-60: un jeune prêtre en visite dans une école provoque un double coup de foudre: chez Léonie, une élève de 7e année, et chez soeur Cécile, une religieuse enseignante. Difficultés, incompréhension, déchirements entre la morale et le désir. Le film est, dit la réalisatrice, insipiré par un épisode de sa propre vie.

Le sujet est intéressant et la reconstitution plutôt réussie du milieu scolaire et religieux des années 50-60 m'a beaucoup intéressée (c'est mon époque). Cependant le rythme poussif du récit et certaines avenues où il s'aventure (on y voit Jésus!) m'ont dérangée. Des longueurs, une fin invraisemblable, des images discutables, bref, je n'ai pas vraiment aimé la réalisation. Dommage car Micheline Lanctôt est une femme que j'estime et dont j'apprécie habituellement le travail.