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07/06/2014

Troublant regard

JRartiste, street art, Paris, photo, installation

En voyant sur Facebook cette photo d'une oeuvre d'art urbain réalisée par l'artiste JR, je l'ai trouvée à la fois magnifique et troublante.

En me demandant où elle était située, et j'ai tout de suite pensé à Paris, sous les quais qui longent la Seine. Option que j'ai pu confirmer en poussant un peu mes recherches. Surtout quand j'ai trouvé une photo couleur de la même installation:

JRartiste, street art, Paris, photo, installation

Une belle découverte que l'oeuvre de cet artiste de rue français, qui a une façon particulière de travailler: en réalité, il installe des photos sur des monuments, des paysages, un peu partout dans le monde. On peut avoir une bonne idée de son travail en consultant son site ici.

Ceux qui sont passés devant l'oeuvre à bord d'un bateau-mouche parisien (je parle au passé, car l'oeuvre, installée en 2011, n'y est certainement plus) ont peut-être songé à ces mots de l'opéra Carmen:

Un oeil noir te regarde

 

C'est dans l'air du Toréador, que vous pouvez écouter, chanté par le baryton Ludovic Tézier en cliquant sur cette image:

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07/09/2013

Zoooooooooom!

L'une des pièces les plus intéressantes que l'on peut voir aux Mosaïcultures, c'est celle réalisée par la Ville de Montréal, L'arbre aux oiseaux. Elle représente 52 oiseaux s'envolant d'un arbre immense. C'est une création gigantesque: 17 mètres de hauteur, 16 mètres de diamètre, un poids de 1400 tonnes, en fait c'est la plus grande mosaïculture jamais créée. Sa complexité représente un défi pour tout photographe, comme je l'ai constaté en prenant ce cliché:

IMG_0182.jpg

À moi d'agir, donc, par l'oeil de ma lentille. Avec mon nouvel appareil doté d'un zoom optique 20x, j'ai ciblé un seul oiseau:

L'arbre aux oiseaux, Mosaïcultures, Montréal, photo, zoom

Déjà beaucoup mieux. J'ai poussé l'expérience un peu plus loin, et j'ai flirté avec le zoom numérique, pour obtenir cette image:

L'arbre aux oiseaux, Mosaïcultures, Montréal, photo, zoom

Et pour terminer, un joli poème de Pierre de Ronsard, où il est question entre autres d'un arbre(1) et d'un oiseau:

Bel aupébin, fleurissant,
Le long de ce beau rivage,
Tu es vêtu jusqu'au bas
Des longs bras
D'une lambruche sauvage.
Deux camps de rouges fourmis
Se sont mis
En garnison sous ta souche.
Dans les pertuis de ton tronc
Tout du long
Les avettes ont leur couche.l'arbre aux oiseaux,mosaïcultures,montréal,photo,zoom

Le chantre rossignolet
Nouvelet,
Courtisant sa bien-aimée,
Pour ses amours alléger
Vient loger
Tous les ans en ta ramée.

Sur ta cime, il fait son nid
Tout uni
De mousse et de fine soie,
Où ses petits écloront,
Qui seront
De mes mains la douce proie.

Or vis gentil aubépin,
Vis sans fin,
Vis sans que jamais tonnerre,
Ou la cognée, ou les vents,
Ou les temps
Te puissent ruer par terre.

 

(1) Ronsard appelle "aubépin" l'arbuste que nous connaissons aujourd'hui sous le nom d'aubépine, selon l'évolution étymologique suivante (cliquez pour mieux lire le texte):

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17/03/2013

Aux oiseaux...

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Un matin de mars, le froid est de retour, le soleil plombe sur la neige blanche.

Au bout de la cour, un groupe de petits oiseaux se rassemble et s'agite dans les lilas décharnés, voletant des arbres jusqu'à la mangeoire de la voisine où ils semblent trouver de quoi se nourrir et refaire leur énergie, s'éparpillant ensuite au sol où peut-être des graines sont tombées.

Je m'amuse à tester mon nouveau zoom. La meilleure photo que je réussis à prendre est celle-ci:

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Après avoir quitté la scène des yeux pendant quelques minutes, je regarde à nouveau... plus un seul oiseau par terre. Il en reste quelques-uns dans les plus hautes branches, qui s'envolent rapidement.

Que se passe-t-il? Ont-ils trouvé mieux ailleurs?

Puis j'aperçois la cause de toute cette agitation: Shipshaw, notre félin -et gourmand- voisin, que je vise aussitôt avec mon objectif:

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J'en conclus que les oiseaux seraient plus en sécurité avec Prévert:

Le portrait d'un oiseau - (Jacques Prévert 1903-1976)

Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte,
Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau,
Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin.
 
Se cacher derrière l'arbre, silencieusement sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite, ou bien des années après,
               Ne pas se décourager : attendre.
 
Si l'oiseau arrive, attendre que l'oiseau pénètre dans sa cage,
fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau,
Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre ensuite le
vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière du soleil,
le bruit des bêtes, de l'herbe dans la chaleur de l'été.
Si l'oiseau chante c'est bon signe, vous pouvez alors signer le
tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
(Paroles - Lettres à Elsa Henriquez)

20/09/2008

Les temps changent...

denCoeursRed.jpgAu fil des années, nous avons pris, mon conjoint et moi, d’innombrables photos. Nous avons eu une demi-douzaine d’appareils, y compris bien entendu un polaroid.
En France, en Floride, en Gaspésie, nous avons pris des photos, et encore plus quand notre fils était jeune. En général, c’est Jack qui tenait le kodak, et il me demandait toujours de me placer devant le paysage ou le monument qu’il voulait photographier. En quelques rares occasions nous échangions les rôles, ajoutant fiston sur la photo quand c’était possible.

Je me retrouve donc sur la grande majorité de ces souvenirs de voyage, et aussi sur la plupart des photos prises dans la maison à diverses étapes de notre vie.
Mais depuis que Môssieur a un blogue, c’est tout le contraire: quand il veut prendre une photo qu’il destine à ce blogue, je dois courir pour m’effacer du paysage. Bien entendu, je préfère cela, car je ne voudrais pas apparaître deux cent mille fois sur son blogue, vu et lu dans le monde entier. D’ailleurs, si je ne courais pas assez vite et que par hasard je me retrouvais sur la photo, il lui serait très facile de me photoshoper, de m’effacer, et même de me remplacer par une poupoune (blague: ce n’est pas son genre).afficheCoeursRed.jpg
Je m’accommode fort bien de cette situation, que je trouve fort amusante.
En juin dernier à Montréal, j’ai dû le supplier pour qu’il  me photographie devant les deux coeurs une oeuvre de Jim Dine intitulée Coeurs jumeaux installée devant le Musée des Beaux-Arts. J’aimais l’idée, la symbolique.
Tout compte fait, j’aurais peut-être dû m’enlever de cette photo-là aussi...