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21/06/2014

Quand rien ne se passe...

J'écrivais dans mon précédent billet qu'en art visuel (et sans doute en art en général), tout est une question de communication, de circulation d'idées et de sensations entre le créateur et son "visiteur".

C'est assez rare dans mon cas, mais parfois, il ne se passe rien, le contact ne s'établit pas. Par exemple avec l'exposition de Peter Doig, présentée au Musée des Beaux-Arts de Montréal le printemps dernier et intitulée Nulle terre étrangère.

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Le titre était beau, l'artiste, un Montréalais d'adoption sur lequel les médias avaient présenté plusieurs reportages élogieux (mais peu de véritables critiques de son oeuvre, je l'avoue) m'est apparu sympathique, ses tableaux se vendent paraît-il à des prix incroyables.

Certains donc que l'événement était à ne rater sous aucun prétexte, mon conjpeter doig,exposition,mbam,montréaloint et moi avons fait un effort spécial pour aller à Montréal avant la fin de l'exposition, même si la date ne nous convenait pas vraiment, pour diverses raisons.

Et puis? Et puis rien, absolument rien. Les sujets, la technique, les couleurs, je ne trouvais rien qui me parle, qui allume mon regard et mon esprit. Je n'ai pas compris ce que Peter Doig voulait me dire en peignant ses toiles. Pire, je ne percevais pas son engagement, sa tension, le désir à la source de chacune de ses créations.

Nous étions avec un autre couple, venu également du Saguenay, et nous nous regardions, un peu catastrophés, l'air de dire: quoi, c'est pour ça que nous sommes venus?

Quelques toiles peut-être m'ont vaguement intéressée mais, comme on dit, cela ne valait pas le voyage.

Son univers m'est resté fermé, étranger, rien ne m'a parlé.

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L'artiste (photo ci-dessus) avait beau être sur place et faire des selfies (avec des membres de sa famille, je crois) rien n'y fit. Était-ce ma faute? Peut-être...

Le contact entre nous, les quatre visiteurs, était en revanche excellent: nous avons pu, avec nos amis, rire et nous distraire, déguster un bon repas au Café des beaux-arts...

Et être à Montréal, séjourner à l'Hôtel de l'Institut, voir nos enfants et notre petit-fils. Bref, le voyage fut beau. Mais pas à cause de Peter Doig. Et sans lui, nous aurions sûrement choisi une autre date, une autre formule...

Bref, comme une débutante, je me suis laissé prendre aux propos louangeurs publiés dans les médias au sujet de l'artiste et de son exposition: on ne m'y reprendra plus...