Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/11/2012

Lucien et l'Armistice

Aujourd'hui 11 novembre, on célèbre l'Armistice qui marqua la fin de la guerre 14-18.

Mon grand-père Lucien Pelletier a bien failli faire cette guerre. Appelé sous les drapeaux, il s'est enrôlé à Québec puis a pris le bateau pour l'Angleterre à l'été 1918. Il avait 22 ans. Quand j'étais jeune, j'avais déniché dans son grenier son casque de soldat et sa ceinture de cuir avec des pochettes pour les balles: je me suis amusée souvent avec ces objets qui me fascinaient. Où sont-ils maintenant? Je n'en sais rien.

Avec l'aide de mon frère Pierre (c'est lui, finalement, qui a en sa possession le casque et la ceinture), j'ai retrouvé sur le web le document qui a fait de mon grand-père, Joseph Émile Lucien Pelletier, une jeune recrue de l'armée canadienne. J'en reproduis une partie (où j'ai rayé quelques éléments). C'est assez émouvant, surtout qu'il y a sa signature un peu plus loin.

Armistice, Pelletier, famille, Lucien Pelletier

Parvenu en Angleterre, grand-papa n'a pas eu l'occasion de combattre, puisque la guerre a pris fin quelques mois plus tard. Plusieurs jeunes célibataires de Saint-Roch des Aulnaies et des environs s'étaient enrôlés en même temps que lui. C'était obligatoire (un certain nombre ont toutefois pris le maquis). Après son retour dans le Bas-du-Fleuve, mon grand-père est resté en contact avec d'autres jeunes gens de la région qui avaient été à la guerre avec lui.

À noter que tous ces documents, qui furent signés à Québec, sont uniquement en anglais

Saint-Roch-des-Aulnaies est à la frontière entre le Bas-Saint-Laurent et Chaudière-Appalaches. Sur Wikipedia, il est spécifié que ce sont les deux seules régions du Québec qui ne possèdent pas d'anglophones unilingues dans leurs statistiques!

J'ai déjà parlé de ma famille et de mes ancêtres Pelletier. Si ça vous intéresse, cliquez ici.

06/11/2012

Attachons le p'tit !

tramway, Lévis, grand-père, Pelletier

Le plus plus jeune frère de mon père déménage bientôt à Lévis, en face de Québec. Il retourne donc sur la Rive-Sud, où il a passé la plus grande partie de sa vie, y compris son enfance à Saint-Roch des Aulnaies. Mon père, qui est l'aîné de huit frères et soeurs, a suggéré à son cadet de rechercher, à Lévis, l'emplacement de la maison où ont vécu leurs grandes-tantes, soeurs de leur grand-père.

Ces deux femmes étaient donc les tantes de mon grand-père Lucien. Celui-ci, se souvient mon père, évoquait souvent un événement qui l'avait fortement impressionné quand, enfant, il avait séjourné pendant une semaine chez ses deux tantes. C'était en 1903 ou 1904, au moment où les tramways commençaient tout juste à circuler à Lévis, une nouveauté qui faisait bien peur aux gens de l'endroit.

tramway,lévis,grand-père,pelletier

Alors quand mon grand-père, qui avait tout de même sept ou huit ans, allait jouer dehors, ses tantes l'attachaient dans la cour comme s'il avait été un bébé de deux ans, pour l'empêcher d'aller dans la rue et de se faire frapper par un tramway!tramway,lévis,grand-père,pelletier

Mis en service en 1903, quelques années après la disparition de celui de Québec (qui avait d'ailleurs fait long feu), le tramway de Lévis a roulé jusqu'en 1946, ce qui représente une surprenante longévité.

Et quand on lit son histoire (j'avais placé ici un lien qui n'existe plus malheureusement), on comprend la réaction des tantes de mon grand-père: il y a eu un nombre incroyable d'accidents plus ou moins graves impliquant des passagers, des piétons, des enfants, des cheveaux, des ivrognes, plus une grève, du vandalisme, des attentats...