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12/04/2017

Vent et mouvement

Louise Bouchard, Valérie Milot, Jean-Michel Malouf, orchestre symphonique du saguenay-lac-saint-jean, Nicolas Gilbert, Mozart, Beethoven

Valérie Milot (photo: Krystine Buisson, Le Nouvelliste)

Nous y allions pour la Septième, bien sûr. Présentée en deuxième partie, elle m'a entièrement comblée. L'extraordinaire 2e mouvement, allegretto qui s'ouvre andante, s'amplifie, danse, marche et s'achève sur une note très douce, comme suspendue dans le temps et l'espace.
Non seulement entendre, mais voir jouer cette oeuvre géniale, observer le travail des sections et deslouise bouchard,valérie milot,jean-michel malouf,orchestre symphonique du saguenay-lac-saint-jean,nicolas gilbert,mozart,beethoveninstrumentistes, comment le relais passe des uns aux autres: un régal!
La fougue du chef qui insiste sur les passages emportés et passionnés: une fin de concert éblouissante. Le public, très nombreux, a applaudi longtemps, mais après une telle oeuvre et une telle prestation, il n'y avait pas de rappel possible, histoire de nous laisser goûter encore longtemps ce que nous venions d'entendre.
Le duo flûte et harpe, en accord avec l'orchestre, a été aussi très bien, avec cette agilité des deux musiciennes à se répondre, à reprendre chacune les mélodies et les variations du merveilleux Mozart: on entendait très bien chacun des deux instruments qui par essence ne sonnent pas très fort.
Pour la première oeuvre, c'était bien que le chef donne quelques explications  avant de la jouer, cela nous a permis de bien suivre le développement de ces notes et accords un peu étranges. Son amis Nicolas Gilbert, le compositeur de cette pièce, a aussi écrit un roman intitulé Le joueur de triangle, racontant la vie d'un musicien d'orchestre. Le personnage du chef de l'orchestre a été inspiré à l'auteur par Jean-Michel Malouf, nous soulignait ce dernier.

Concert : Vent et mouvement
Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean
Chef: Jean-Michel Malouf
Solistes: Valérie Milot, harpe, Louise Bouchard, flûte
Programme: Nicolas Gilbert: À l'Aube
Wolfgang Amadeus Mozart: Concerto pour flûte et harpe en do majeur KV 299
Ludwig Van Beethoven: Symphonie en la majeur no 7

Le dimanche 26 mars 2017 au Théâtre Banque nationale, Saguenay

02/03/2013

Dimanche, parfait dimanche

Tchaikovsky, concerto poru violon, Da COsta, Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Jacques Clément

Deux oeuvres que j'aime, deux grands chefs-d'oeuvre de la musique au programme d'un même concert: c'est  rare. C'est ce que m'a offert récemment l'Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, au Théâtre Banque Nationale.

Un concert qui m'a rendue heureuse à chaque minute de ce dimanche après-midi. Je ne sais même pas si tout était parfait, dans les moindres détails de l'exécution, et peu m'importe: c'était du bonheur pour moi.

Le violoniste Alexandre Da Costa (photo ci-dessus) fut prodigieux dans le concerto pour violon de Tchaïkovski (joué par Itzhak Perlman sur la vidéo ci-dessous): virtuose engagé, il se déplaçait beaucoup dans le petit espace qui lui était laissé, regardant tout à tour le public, le chef Jacques Clément ou les musiciens d'une section donnée. Une oeuvre marathon: 40 minutes de difficultés, d'obstacles franchis avec grâce, sans fausse note ou autre erreur que j'aie pu détecter. Un torrent, une déferlante d'âme et de beauté.

J'ai découvert quelques passages particulièrement émouvants dans le deuxième mouvement alors que le violon, la flûte et la clarinette se relancent un même thème.

Tchaikovsky, concerto poru violon, Da COsta, Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Jacques Clément

D'ailleurs les instruments à vent de l'orchestre furent particulièrement mis en valeur cet après-midi-là, grâce au travail impeccable des solistes Louise Bouchard (flûte), Sonia Gratton (hautbois) et Élizabeth Francoeur (clarinette).
En deuxième partie, l'orchestre a joué ma favorite parmi les symphonies de Beethoven, la septième, et son deuxième mouvement si prenant dont le thème est très connu: une extraordinaire composition et une excellente exécution, qui a permis aux vents de briller encore une fois.
Le concert a commencé par une création mondiale, une oeuvre d'Airat Ichmouratov composée spécialement pour l'OSSLSJ, aux accents russes et dansants, agréable et accessible. (Le Quatuor Alcan (dont les membres occupent les premières chaises de leur section) a déjà créé une oeuvre de ce compositeur (j'en ai parlé ici).

Un dimanche après-midi tout simplement parfait.

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