17/09/2013
Vivre dans un paysage
Comme l'écrit Jack dans ce billet, cette grange blanche entourée de verdure, de rivière, de montagnes et de nuages a attiré notre attention de photographes amateurs lors de notre excursion à L'Anse-Saint-Jean au mois d'août. Nous l'avons photographiée de loin comme ci-dessus, le long de la petite route où nous avons marché, ou encore là, se découpant sur le ciel et la montagne:
D'un peu plus près, avec les vaches qui ne l'habitent sans doute pas:
Et d'un autre point de vue où elle cache en entier le village de L'Anse Saint-Jean:
Tout cela après un bon festin au Café du Quai,
où nous avons dégusté d'excellentes crêpes-déjeuner:
06/07/2011
Pivoines illimitées
Tout le monde a parlé de ces magnifiques pivoines que l'on peut voir au domaine Les fleurs Maltais, rang Ste-Famille à Chicoutimi.
Hier, j'ai proposé cette petite excursion à des amis.
À notre tour nos avons pu admirer ces fleurs, leurs couleurs.
Marcher parmi ces merveilles, en pleine chaleur, si près de la ville: des instants magiques.
Opulente profusion... et fragilité.
Nous avons succombé à leur parfum capiteux et réservé un plant, que nous irons chercher à l'automne. Il ressemblera à l'un de ceux-ci:
Un jeune homme serviable et très compétent nous a accueillis avec beaucoup de gentillesse. Il nous a donné des explications sur son entreprise, une ferme où la famille Maltais cultive des pivoines et d'autres variétés de fleurs, vendues à des particuliers ou à des fleuristes (mais pas au Saguenay, a-t-il précisé).
La grosse branche d'un arbre, presque totalement arrachée du tronc, continue à croître... à l'horizontale, toujours vivante. On y a installé une porte de bois ancienne.
Et pour lui donner encore davantage de cachet, une simple feuille (de papier celle-là) sur laquelle on a écrit à la main quelques vers de Verlaine, tout à fait de circonstance:
La strophe complète se lit ainsi:
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
06/04/2011
Expo-nature, expo vroum-vroum
Superbe photo, n'est-ce pas? Un merveilleux exemple de camouflage animal (il y en a d'autres ici). Est-ce que j'associe l'idée de nature à cette image (et à celle de l'éléphant un peu plus bas)? Sans aucun doute. Je pourrais même l'utiliser comme symbole, icône représentant la nature.
En me rendant hier au Pavillon sportif de l'UQAC pour participer à ma séance bi-hebdomadaire de tonus-stretching, j'ai constaté qu'on était en train d'y monter le salon Expo-Nature (il n'y a à peu près rien sur le site auquel renvoie le lien, mais enfin...), qui en est à sa 30e édition (dernière journée de cet événement aujourd'hui, dimanche 10 avril). Les deux salles étaient déjà presque remplies de bateaux, de VTT et autres véhicules récréatifs. Sans compter les camions qui circulaient un peu partout à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment pour transporter toutes ces bébelles.
Bien sûr, quelques kiosques offriront sans doute des vélos, des chaussures et vêtements pour la course ou la randonnée, des associations de marcheurs, pêcheurs, à la ligne, cyclistes seront sur place. Mais ils n'occuperont pas la plus grande portion du plancher.
La plus grande partie de cette exposition mettra en valeur des activités du genre:
- faire des kilomètres en voiture, en hydravion ou en hélicoptère pour se rendre à la pourvoirie
- enfourcher un trois-roues ou un quatre-roues pour atteindre le petit lac de pêche
- parcourir un chemin cahoteux au volant d'un VUS pour se rendre au chalet
- tirer une remorque pour transporter le quatre-roues
- conduire un campeur motorisé qui fait un kilomètre au litre pour découvrir de nouveaux paysages
- parcourir 300 kilomètres ou plus en voiture, ou encore se déplacer en avion pour aller faire des excursions à vélo ou à pied
- se promener pendant deux heures sur un lac dans une embarcation munie d'un énorme moteur à essence
Voilà quelques-unes des façons que nous avons trouvées pour profiter (au sens littéral) de la nature. Impossible, semblons-nous croire, de ne pas consommer, consumer et répandre du pétrole (et quelques autres déchets sans doute), marquant ainsi notre trajet entre la ville et un site convoité pour son air pur, son eau propre ou sa forêt vierge.
Je ne m'exclus pas de ces pratiques: au moins une fois par été, je me rends -en voiture- près du lac Saint-Jean pour parcourir à bicyclette une partie de la magnifique piste cyclable qui le longe. Et je rêve d'aller faire du vélo aux pays-Bas, du trekking en Corse... Mais j'en déplore les excès (les maniaques de moteurs bruyants et puants me tombent sur les nerfs).
Je ne fais que relever le paradoxe selon lequel, pour nous occidentaux, nature et pétrole sont devenus indissociables.
Certains fins esprits m'objecteront peut-être que les gisements de pétrole sont eux aussi des formations naturelles, comme le sont les volcans ou les fjords: c'est exact.
On pourrait donc songer, plutôt que de les exploiter pour en extraire l'or noir, à en faire des sites touristiques que l'on irait visiter à bord de camions ou d'autobus alimentés... à l'esprit de bottine.
01/09/2010
En pleine nature
J'ai passé la fin de semaine à la Seigneurie du Triton, une fort belle pourvoirie située à la tête de la rivière Batiscan. Je dis belle, mais je ne puis la comparer à d'autres, puisque c'était ma première incursion dans une pourvoirie, et il en était de même pour la plupart de mes onze amies qui ont fait le séjour.
Issues de la classe de Rhétorique 1964, au Collège du Bon Pasteur de Chicoutimi, nous organisons un conventum à peu près tous les dix ans, pour celles, parmi les 28 élèves que nous étions, qui peuvent y participer.
Donc, 46 ans plus tard, nous nous retrouvons, un peu différentes, mais en même temps très pareilles à ce que nous étions à 17 ans: morphologie, regard, façon de parler, sujets abordés, points d'intérêt, on nous reconnaît au premier coup d'oeil: Agathe, Myriam, Michèle, Constance, Denise, Suzanne, Lorraine, Francine, Catherine, Marie, Lise... et Lise.
Nous avons passé trois merveilleuses journées dans cet environnement à la fois sauvage et civilisé, accessible uniquement par bateau (si vous voulez voir la vidéo promotionnelle). Nous avions un pavillon pour nous seules, le Batiscan (petite photo ci-contre), rustique, entièrement construit en bois, tête d'orignal et fourrures suspendues au mur. Mais doté de tout le confort moderne: eau courante, électricité, literie de qualité, et même internet haute vitesse.
Touts les repas étaient compris, ainsi que l'animation, assurée par notre guide Laurent: excursions dans les sentiers, visite au lac des castors et au village Innusit (campement amérindien), sorties en rabaska, rôtissage de guimauves sur feu de camp.
Le midi, nous nous rendions, par bateau, au shore lunch (dîner sur la berge), près du lac Charité, où on nous faisait cuire, sur charbon de bois, de délicieuses grillades. Il y avait aussi soupe, dessert et boissons alcoolisées ou non: en pleine nature, avec la fumée, c'était extra.
Les moments les plus remarquables selon moi: sortie de nuit en canot, leçon de choses sur la vie et les moeurs des castors, compagnie amicale des chiens dans nos expéditions. Et surtout: une séance de berçage et placotage sur la grande galerie en bois, assises dans des chaises berçantes en bois, un verre de vin à la main: des instants doux et chaleureux.
Bref, une fin de semaine de rêve, hors du temps. Des retrouvailles émouvantes entre ces belles femmes mûres que nous, jeunes filles d'autrefois, sommes devenues, pour évoquer nos souvenirs, raconter nos travaux et nos jours, parler de nos proches, exposer nos innombrables projets.
Des échanges riches et chaleureux, des verres de l'amitié, des moments exceptionnels à des kilomètres de nos vies ordinaires.
La lune nous a rendu visite le dernier matin...