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14/12/2011

À gué jusqu'au mont Saint-Michel

La lecture d'un article sur le tourisme au mont Saint-Michel en Normandie a fait remonter en moi un merveilleux souvenir.

Je l'ai visité, ce fameux lieu, il y a un peu plus de 40 ans, au cours d'un voyage en France que m'avait offert mon père pour souligner l'obtention de ma Licence en Lettres de l'Université Laval.

mont saint Michel, normandie, Genêts

Voyage fort mouvementé, qui comprenait entre autres une expédition en Normandie et en Bretagne, avec mes deux amies Catherine et Suzanne. Nous nous déplacions sur le pouce (en auto-stop comme disent les Français), la plupart du temps avec des routiers et nous logions dans les auberges de jeunesse.

La digue insubmersible offre une belle promenade jusqu'au mont St-Michel, mais pour nous y rendre, nous avons préféré marcher sur la lagune (ou les polders), à marée basse. On devait se déchausser, rouler le bas de nos pantalons, et hop, nous voilà, chaussures à la main, marchant sur le sable humide recouvert en certains endroits de quelques centimètres d'eau.

Portées par une de ces vagues de touristes qui avaient déjà entamé la beauté des lieux (même aujourd'hui, elles ne sont pas parvenues à la détruire), nous sommes montées très haut, pour visiter l'église (pré-romane), le cloître et l'abbaye des bénédictins de style gothique, d'où on avait une vue fantastique sur toute la baie il me semble.mont saint Michel, normandie, Genêts

Retour ensuite par la digue jusqu'au petit village appelé  Genêts. L'auberge de jeunesse, aménagée dans un bâtiment qui avait autrefois été une gare, puis une école, était fort rustique: les lits étaient garnis d'authentiques paillasses rembourrées de branches et de paille. Pour se tenir au chaud, chaque dormeur disposait d'une couverture de laine grise et rugueuse. Filles et garçons partageaient une même grande pièce. (L'auberge est toujours là, mais elle a été rénovée depuis, voir le site). Nous, les petites bourgeoises du Saguenay, trouvions cela merveilleux!!!

Mais avant d'aller dormir, nous avons dévoré le dîner servi par nos hôtes, un couple d'aubergistes normands, accueillants, chaleureux et sympathiques. Plusieurs verres d'un excellent calvados, distillé dans l'alambic qu'ils avaient installé tout près, arrosèrent le festin.

Malgré l'incofort de notre couche, nous avons toutes -et tous!- dormi comme des bûches!