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20/02/2010

Le Bergerac: à goûter absolument

coupleBergerac.jpgVendredi soir, 19 heures. Un bout de rue assez sombre derrière Potvin et Bouchard à Jonquière, un coin que je connais seulement parce que je passe tout près quand je vais au cinéma Jonquière pour les opéras du Met. Maison ancestrale peu éclairée où, par les fenêtres, on n'aperçoit personne à l'intérieur.
Et pourtant, quelle découverte! C'est le Bergerac, un restaurant ouvert depuis 15 ans, dont nous avions entendu parler en bien à quelques reprises, mais où, honte à nous, nous n'étions jamais allés.
Pour l'anniversaire de Jack, nous y sommes donc allés avec un couple d'amis.
La vieille maison est belle, bien aménagée, et il y a dans la décoration - bouchons de liège assemblés en étagères, sous-plats ou porte-couteaux et bouteilles de vin vides encastrées dans le plâtre ou la mousse pour former des pans de mur - une thématique qui fait discrètement écho à une carte des vins étonnante, abondante, regorgeant de merveilles auxquelles nous n'avons pas pu goûter à cause du prix. Par exemple un Pétrus 1997 (1400$) et un Château d’Yquem 1976 (Lur-Saluces 1 800$), ceux que l'on voit sur la photo.
Le chef Michel Daigle (sur la photo du haut avec sa conjointe Isabelle Laforte, copropriétaire et responsable du service en salle) connaît son affaire,  travaille avec inventivité, glisse partout des notes originales et inattendues vinsBergerac.jpgtout en mettant en valeur des produits du terroir d'une grande fraîcheur. Chaque assiette est garnie de plusieurs éléments (légumes, purées, gelées) qui forment une belle harmonie. Le menu est court mais bien équilibré.
Nos choix hier, en entrée: tatin de poivrons au chèvre, joue de veau braisée, ceviche de lotte.  En plat principal: ris de veau coiffé de foie gras poêlé, boeuf braisé à la mode sud-ouest, confit de lapin au gras de canard. Si vous consultez le menu affiché sur le site, vous ne verrez pas ces plats (mais d'autres mets tout aussi alléchants) car le chef venait juste de changer sa carte et n'avait pas encore eu le temps d'inscrire les nouveaux mets sur le site.
Parmi ces éléments originaux et charmants: une seringue pour injecter du coulis dans le dessert, une pipette pour verser le sirop de bouleau sur le ris de veau. Ce sirop est le Larboré, un liquide ambré, goûteux et délicieux. Produit par la Maison du Bouleau blanc à St-Félicien, c'est un ingrédient  rare et cher dont chacun de nous a pu laper une goutte. Le site Internet est encore en construction.
Potages et  desserts étaient tout aussi délectables.
En ce qui concerne les vins, nous avons choisi des importations privées, un merlot cabernet de la Colombie Britannique (vallée de l'Okanagan) et un zinfandel de Californie, dont nous avons quelque peu abusé (sauf bien entendu notre chauffeure désignée).

La petite salle s'est peu à peu remplie de convives ce soir-là. Le midi, c'est toujours plein et il faut réserver pour pouvoir goûter la table d'hôte à prix raisonnable, nous ont appris les deux jeunes femmes accueillantes et souriantes qui nous ont servis. Un accueil parfait, respectueux sans être guindé.
Une belle soirée entre amis, donc. Une superbe découverte que ce restaurant le Bergerac, où nous allons certes retourner. Voici un article qui décrit fort bien les lieux, l'atmosphère et la cuisine, paru en 2004 dans le journal Voir.