02/10/2011
La folle exubérance de Jean-Paul Gaultier
J'ai bien aimé l'exposition La planète mode de Jean Paul Gaultier, qui se terminait aujourd'hui 2 octobre au Musée des beaux-arts de Montréal. C'était mon deuxième événement-mode de la semaine du 19 septembre.
Outre la beauté, l'originalité, l'inventivité, l'audace et dans certains cas la profondeur des créations de Jean-Paul Gaultier, j'ai beaucoup aimé la présentation qu'en a faite le MBAM. Un événement ludique et festif, vivant et tourbillonnant. Acueilli en haut des marches par des personnages animés, parmi lesquels Jean-Paul Gaultier lui-même, en gilet rayé, le visiteur se déplaçait ensuite un peu au hasard, poussant des rideaux pour entrer dans les différentes salles, à sa guise, sans flèches, sans ordre précis, sans savoir ce qui l'attendait derrière l'un ou l'autre des rideaux. Il fallait s'abandonner, se laisser prendre au jeu.
Plates-formes mobiles, jeux d'ombre et de lumière, dramatisation de certaines tenues, ouvertures dans les murs d'une section à l'autre: tout le contraire de créations figées sur des mannequins contraints à l'immobilité: ça bougeait, palpitait, virevoltait, flashait...
Tout à fait en accord avec le talent, la joie de créer, le brin d'impertinence et la franchise de Jean-Paul Gaultier, cette riche présentation mettait en valeur les différents thèmes et styles qu'il a explorés.
Le grand couturier aime jouer avec les couleurs, les matières, les textures, il sait dire quelque chose avec ses créations, aussi bien qu'un peintre ou un cinéaste. En associant ses matériaux, tissu, matière, textile, au corps humain vivant et mobile, Jean-Paul Gaultier exprime tout: un contexte socio-historique, une culture, une vision personnelle et critique, ses coups de coeur et ses coups de gueule.
Témoin ou acteur d'événements sociaux ou culturels, il sait les évoquer, discrètement ou au contraire avec un brin d'excentricité, en habillant aussi bien les stars que madame-tout-le-monde.
Jean-Paul Gaultier est d'ailleurs allé à Montréal au début de l'exposition et s'est montré très heureux qu'un musée s'intéresse à son travail et décide de le mettre en valeur.
Les visiteurs avaient le droit de prendre des photos, alors je ne m'en suis pas privée. En voici quelques-unes, sur cette page.