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25/10/2012

Virginie Brunelle: la danse brute

danse contemporaine, compagnie Virginie Brunelle, complexe des genres

Mardi, la compagnie de danse  Virginie Brunelle a présenté à Jonquière un superbe spectacle intitulé Complexe des genres. Six danseuses et danseurs, six corps vrais et différents, solides ou fragiles, énergiques et vibrants. Une succession de chorégraphies (signées Virginie Brunelle) qui forment un ensemble axé sur l'exploration de soi et de l'autre, la recherche de sa vérité et de sa place dans la valse des échanges physiques entre hommes et femmes. Cliquez sur l'image pour voir une courte vidéo assez représentative.

De la danse contemporaine, dépouillée, sur des musiques de Mozart, Brahms, Beethoven, Philip Glass, entre autres. Le corps des danseurs, comme traversé par des courants électriques, est agité de mouvements saccadés qui semblent aller de l'intérieur vers l'extérieur. L'énergie circule de l'un à l'autre comme un fluide, l'atmosphère est dense, sensuelle, érotique. C'est charnel et incarné.

On entend leur souffle amplifié par l'effort physique, certes très exigeant, et quelques paroles à l'occasion. C'est rude, direct, intense. Quelques notes d'humour, de poésie et de tendresse allègent et ponctuent cette avide -et parfois aveugle- recherche de contacts.

Peu de vêtements, seins nus, même un homme dévêtu qui se recroqueville en position foetale: chacun cherche l'enfant en soi, ou cherche à sortir de son cocon. L'énergie circule, franchit les obstacles, les corps entrent en contact et en collision, puis se rétractent.

Vie, mort, peur, ambition, désir, désir, inquiétude, rejet, ambivalence, désir, désir.

Dans la salle Pierrette-Gaudreault presque pleine, beaucoup d'adolescents, des élèves du secondaire qui je crois sont venus en sortie de groupe. J'espère qu'ils ont aimé. En tout cas, ils se sont levés pour applaudir très fort.

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé, c'était beau et prenant. Il y a longtemps que j'avais vu un spectacle de danse, et ça me manquait. Diffusion Saguenay n'en présente pas, alors que son mandat de diffuseur majeur exigerait qu'il le fasse, il me semble, et qu'il présente aussi du théâtre, de la musique classique, bref, autre chose que de la chanson populaire et de l'humour.

La Rubrique prend la place et le fait fort bien. C'est tout à son honneur.

Bravo à La Rubrique!

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Le point de vue de Daniel Côté, du Quotidien.

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