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31/05/2011

Mourir d'écrire

texto volant, danger, écrire au volant,

Rouler trop vite, ne pas freiner complètement au stop, passer sur un feu jaune-rouge, conduire après avoir pris un verre de trop, voilà des infractions au code de la route certes condamnables, qui ont pu mériter des contraventions aux automobilistes surpris par les policiers.

Et contravention ou pas, aucun conducteur je crois ne peut se vanter de n'avoir jamais fait la moindre entorse, même mineure, aux règlements: je l'ai fait, vous l'avez fait, tout le monde l'a fait. C'est un comportement à risque, qu'il vaut mieux éviter, bien sûr. Mais au moins, dans aucune de ces circonstances, on n'est obligé de quitter la route des yeux.

Ça n'existait pas, il fallait donc l'inventer: texter au volant. C'est-à-dire lire (les textos qu'on reçoit) et texto volant,danger,écrire au volantécrire (ceux que l'on envoie). Donc quitter des yeux le volant et la route pendant de longues secondes, minutes parfois. (Voyez où se dirige le regard de la jeune femme sur la photo). Je ne conçois pas que des gens (les jeunes, paraît-il, mais ça reste à vérifier) y aient seulement pensé.

C'est le degré ultime de la stupidité (il y en aurait bien un autre: lire son journal au volant, mais personne n'y a encore pensé, semble-t-il!). Le plus sûr moyen de s'envoyer dans le décor, ou d'y envoyer quelqu'un d'autre, ce qui est encore plus grave. (Voir cette vidéo de sensibilisation de la SAAQ). Il faut vraiment manquer du plus élémentaire bon sens pour agir ainsi.

Tout chauffeur pris en flagrant délit de textisme est un assassin en puissance (autant, sinon plus que celui qui a trop bu). Ayant fait la preuve qu'il n'a pas le jugement minimal requis pour conduire un véhicule, il devrait perdre son permis sur-le-champ et pour un bon bout de temps. Que ce genre d'écervelé n'aie pas le droit de prendre la route, personne ne s'en plaindra.

 

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PS. Quand j'étais journaliste, en route vers mon bureau après un événement, imaginez que j'aie commencé à taper l'article sur mon portable (ce serait peut-être un iPad aujourd'hui), sous prétexte d'urgence et d'heure de tombée (texte pourtant bien plus important que les textos niaiseux du genre: "tu es où? on se voit quand?"). Je n'aurais pas mérité de tenir un volant, et encore moins d'être journaliste...