03/09/2012
La lune en rose
Insaisissable lune, disais-je ici. Malgré tout, parfois, elle se donne en spectacle, et on n'a qu'à la saisir. La voici encore, cette fois sur fond de nuages roses, captée par un beau soir d'octobre à Arvida.
Ci-dessus, en version verticale, avec un poème trouvé sur la toile et que je trouve assez réussi, même si je ne connais pas du tout son auteur, René Lachaîne:
Ciel bleu, ciel rose, ciel noir
Quand le ciel fut bleu
Enfant je courais
J’entrais je sortais
Sans savoir combien heureux
J’étais
Quand le ciel fut rose
J’ai vécu quelques instants
Le temps de goûter le temps
Et de sentir la douceur des choses
De près
Quand le ciel fut noir
Et qu’il fit nuit entre les étoiles
J’ai su la fragilité de la toile
Où je venais d’échoir
Muet
C'est une lune de ville, qui brille entre feuilles, fils et corde à linge:
Lune... et Ciel par-dessus le toit, comme dit Paul Verlaine (le sien est bleu):
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?