03/09/2014
Aluminium en ville
L'exposition Les joyaux en aluminium, présentée à La Pulperie de Chicoutimi jusqu'au 28 septembre, ajoute à la collection française Jean-Plateau des oeuvres en aluminium réalisées par des artistes saguenéens.
Je suis allée prendre des photos de certaines de ces oeuvres récemment à Arvida. Il y a d'abord celle de Daniel Dutil, une sculpture de 9 mètres de haut en aluminium et acier galvanisé. Littéralement plantée au milieu du carrefour giratoire Ste-Thérèse depuis 2006, elle s'intitule
Le vent tourne sous le regard de Julien
La colonne centrale formée de quatre tiges métalliques est coiffée en son sommet de pales légèrement courbées qui me font penser à des ailes ou encore à des hélices, et donc en général au vent. L'artiste y voit pour sa part les branches d'un arbre ou encore les pales d'une turbine, comme en fait foi le texte explicatif installé au coin des rues voisines.
Et non pas sur le terre-plein lui-même, car alors je n'aurais pas pu le photographier...(voir cette photo un peu plus bas).
Ce terre-plein tout rond et végétal est en effet difficile d'accès pour une pauvre piétonne, car il est le point de convergence de cinq rues, et la circulation y est donc intense.
C'est pourquoi je n'ai pas pu bien saisir les petits éléments en forme de feuilles (en aluminium également) plantés dans le sol, sur lesquels sont gravés "100 noms de famille associés aux premiers travailleurs embauchés par l'Alcan, entre 1922 et 1926, pour le projet Arvida".
Des plaques métalliques entourent le sommet de la colonne pour former trois cubes censés évoquer les étages d'une maison. L'artiste y a gravé les 200 prénoms les plus populaires au Québec en 2005, afin de souligner le "renouvellement des habitants du quartier et le changement de perspectives qu'il entraînera dans la communauté".
(cliquez pour agrandir le texte)
Je me souviens de commentaires bêtes et méchants qui ont été émis régulièrement, par des gens qui ne connaissent rien à l'art (notre maire notamment) à l'endroit de cette oeuvre que pour ma part j'ai aimée dès le début.
(À ce sujet, cliquez ici pour lire un très bon texte écrit par Jean-François Caron, alors journaliste au Voir).
Je la vois chaque fois que je fais mon 3/4 de tour au carrefour giratoire en revenant de Chicoutimi par le boulevard Saguenay, mais je ne peux pas trop la regarder car il faut que je surveille la circulation.
Alors cette fois-là, j'y suis allée seulement pour elle, pour bien la regarder, la photographier et vous la faire connaître.
À noter que depuis décembre 2013, elle est mise en valeur le soir par un éclairage spécial.