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13/07/2011

Palais Garnier: au coeur du mythe

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Le décès récent du grand chorégraphe Roland Petit m'a rappellé ma visite, l'automne dernier, au Palais Garnier de l'Opéra national de Paris. Mon conjoint et moi voulions absolument assister à un concert dans cette salle mythique

J'aurais bien aimé y voir un grand opéra, mais vu les contraintes de toute sorte, ce n'était pas possible. Nous avons donc assisté le samedi 2 octobre en après-midi, à un programme de ballet qui comprenait trois chorégraphies de Roland Petit, dont sa plus célèbre, Le Jeune homme et la mort.  C'était aussi la plus belle et la plus émouvante, surtout que la musique est une Passacaille de Bach. Les deux autres, Le Loup et Le Rendez-vous, étaient également intéressantes, plongeant dans des univers que nous connaissons bien, ceux de Joseph Kosma, de Picasso (pour un rideau de scène), de Cocteau, de Jean Anouilh. Si cela vous intéresse, vous pouvez aller lire la critique publiée dans Le Monde. On peut y voir notamment que la carrière de Roland Petit a été étroitement associée à l'Opéra Garnier.

J'ai fait les réservations par Internet, avant le départ pour Paris: ce fut efficace, rapide, vraiment pas compliqué.

 

(Sur cette vidéo, Le Jeune homme et la mort, dansé par Zizi Jeanmaire (femme de Roland Petit) et Rudolf Noureev. Chorégraphie de Roland Petit créée en 1946 et filmée en 1966)

Arrivés bien en avance, nous avons tourné autour du théâtre, admiré et photographié sous tous les angles posssibles ce chef-d'oeuvre de l'architecte Charles Garnier.

Quand nous sommes entrés, nos billets étaient bien là, au guichet, de même que le programme que j'avais réservé et payé à l'avance (et que je ne retrouve plus!!!). Ci-dessous, mon billet, payé 89 euros pour une place au centre, dans l'un des nombreux balcons.

opéra de paris, Roland Petit, ballet, palais GarnierLe rouge et or domine dans la salle: les sièges, les tentures, le rideau de scène "au drapé rouge et or et peint en trompe-l'œil". Le grand lustre de cristal (il pèse environ huit tonnes) suspendu au plafond peint par Chagall, m'a semblé exactement comme celui qui tombe dans Le Fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux (il y a eu aussi une comédie musicale, je crois...). Tout cela est fort impressionnant. On se sent vraiment quelque part, dans un lieu exceptionnel.

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Il régnait cependant dans cette salle une chaleur torride, les sièges étaient plutôt inconfortables, et j'avais devant moi une femme portant une coiffure gigantesque... qui a eu le bon goût de disparaître à un moment donné...

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L'entracte nous a permis de nous promener dans le célèbre grand escalier, d'admirer les sculptures, les statues, les lustres et autres lampes, l'ornementation, la décoration (style Napoléon III)... et de constater que ça sentait très mauvais près des toilettes des hommes.

Voilà un petit film que j'y ai tourné (essayez d'identifier l'acteur principal, il est très célèbre):

Somme toute, je suis vraiment heureuse d'être allée à cette représentation: pour Roland Petit, pour le ballet, pour Paris, pour la salle, pour tout ce que j'y ai vu et ressenti.

Et depuis quand le mythe doit-il être climatisé, confortable, sentir la rose et correspondre à nos attentes? Il doit au contraire nous surprendre, nous déstabiliser, parfois même nous déplaire à prime abord. Il faut du temps pour l'apprivoiser, il faut y repenser, réfléchir, en tirer des enseignements: peu à peu il s'insère dans la trame de notre vie, réelle et imaginaire, il devient partie intégrante de notre passé et de notre futur.

Voilà ce qu'est devenu pour moi

le Palais Garnier.

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(Les danseurs Eleonora Abbagnato et Nicolas Le Riche saluent après leur magnifique prestation dans Le jeune homme et la mort)