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13/05/2011

Des femmes remarquables

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En mars dernier, la journaliste Catherine Delisle (bonjour chère ex-collègue!) publiait dans Progrès-Dimanche un texte que j'ai particulièrement apprécié. Elle y évoquait Ces femmes oubliées par l'histoire, des femmes de la région qui ont fait oeuvre de pionnières comme Anne-Marie Dionne, Marthe Vaillancourt, soeur Marie-Joseph: si leurs noms sont connus dans quelques cercles, ils ne seront sans doutes pas cités par les spécialistes qui écriront la grande histoire du Québec.

J'ai récemment découvert, pour ma part, deux autres femmes, que j'ai trouvées extraordinaires, pour des raisons très différentes. Elles n'ont cependant rien à voir avec l'histoire régionale.

Irina Markova

Le fascinant documentaire The Poodle Trainer, que j'ai pu voir au festival Regard sur le court métrage au Saguenay, présente une entraîneuse de caniches qui se produit dans des cirques avec ses animaux. Originaire de Russie, Irina Markova vit maintenant aux États-Unis.

Ce n'est pas une héroïne, loin de là. Blonde et coiffée un peu comme ses chiens (voir la vidéo),

 

 

son regard triste et ses propos quelque peu désabusés laissent entrevoir, sous des dehors aux couleurs criardes et voyantes (celles du cirque), un être humain qui a souffert, qui essaie de s'en sortir.

Elle apprécie davantage la compagnie de ses chiens, qu'elle semble aimer sincièrement, que celle des humains. On sent les blessures, les difficultés, les rejets qui l'ont poussée sans doute à adopter ce style. En même temps elle est digne et fière, elle se tient debout et s'autorise à s'estimer. Un très beau portrait.

 

Babe Didrikson

Mildred Didrikson Zaharias, surnommée Babe Didrikson, a vécu de 1911 à 1956 aux États-Unis. Elle s'est fait remarquer dans le domaine du sport, où elle a accompli des exploits phénoménaux. C'est l'animateur Jacques Bertrand qui en a parlé à sa formidable émission radiophonique La tête airina markova,babe didriksonilleurs, présentée le samedi après-midi à la Première chaîne.

Elle a excellé dans tous les sports qu'elle a pratiqués: basket-ball, golf, tennis, gymnastique, baseball, (d'où son surnom, Babe, en hommage à Babe Ruth), football, boxe. Elle a d'ailleurs épousé un lutteur, George Zaharias.

Et quand je dis excellé, le mot est faible. Aux Jeux Olympiques de 1932, elle a remporté deux médailles d'or et une d'argent, tout en établissant un record du monde dans chacune des trois disciplines:  80 mètres haies, javelot et saut en hauteur. Elle en aurait peut-être remporté davantage si on l'avait autorisée à se présenter dans toutes les disciplines pour lesquelles elle s'était qualifiée.

 Partout où elle est passée, il a fallu modifier les règlements ou les méthodes de calcul pour s'adapter à ses capacités hors du commun. Et quand elle s'est mise au golf, elle a tout raflé, remportant tous les tournois majeurs. Elle a ouvert ce sport aux femmes et contribué à fonder la LPGA.

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Babe Didrikson était une femme déterminée, sinon obstinée, qui ne se laissait pas arrêter par les règles et règlements officiels, et encore moins par les jugements sévères que l'on portait sur elle et son apparence. Comme elle était grande et forte, d'allure peu féminine, on l'a même soupçonnée d'être un homme!

Atteinte d'un cancer du côlon, elle a subi une intervention chirurgicale et est revenue au golf un mois plus tard pour remporter à nouveau le US Open. Mais la maladie l'a tout de même emportée, à l'âge de 45 ans.irina markova,babe didrikson

En 1999, l'Associated Press la désignait Woman Athlete of the 20th Century. La même année, le magazine sportif américain Sports Illustrated l'a choisie comme Athlète féminine du siècle.

Un véritable phénomène, une force de la nature, un tempérament certes pas facile, mais très fort. Si cela vous intéresse, listez sa courte biographie sur Wikipedia, et si vous pouvez lire l'anglais, allez consulter cet article sur ESPN.com, qui donne des détails sur cette femme totalement hors du commun. Je suis très heureuse d'avoir fait sa connaissance, grâce à Jacques Bertrand.