Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/06/2010

Artistes en ville

michelineHamel.jpgPetit tour hier (vendredi) au carré Davis pour y voir à l'oeuvre les artistes de La Maestria. Ils sont aujourd'hui (de midi à 20 heures) sur la zone portuaire à Chicoutimi et dimanche au parc Mars à La Baie.

Sous un chapiteau, ces peintres réalisent des oeuvres inspirées par les arrondissements de Jonquière, Chicoutimi, La Baie. Il y a un vernissage chaque jour à 19 heures. Le projet s'intitule:  Les couleurs des arrondissements.

Une activité joyeuse et intense, que j'ai visitée avec plaisir. Un chevalet, quelques toiles vierges, des couleurs, et c'est parti. Malgré sa simplicité apparente, un tel événement demande beaucoup de travail et une bonne organisation.

Les curieux et les visiteurs étaient nombreux sous le petit chapiteau (j'ai même rencontré Stéphane Bégin, un ancien collègue journaliste qui musardait lui aussi par là). Je connais bien entendu la plupart de ces artistes car j'ai eu l'occasion de les interviewer ou de commenter leur travail quand j'étais journaliste.

Notamment Micheline Hamel (photo du haut), la présidente de la Maestria, que j'étais allée rencontrer lorsqu'elle a ouvert son propre atelier à Chicoutimi. Elle m'a dit que cela faisait neuf ans, elle m'a parlé de son travail, du plaisir qu'elle éprouve toujours à quitter son train-train quotidien pour se retirer dans son atelier et créer. De ses cinq petits-enfants, pour lesquels elle avait (à l'occasion de Noël je crois) organisé une veillée à l'atelier.

Elle avait posé directement sur le bitume l'aquarelle à laquelle elle travaillait pour la laisser sécher pendant notre conversation.maestria7.jpg..

 

Voici quelques autres photos:

 

maestria3.jpg

Ginette Chavarie (c'est cependant une toile de Micheline Hamel qui est à l'avant-plan)

 

maestria2.jpg

Louizel Coulombe et Hélène-Louise Falardeau

 

maestria6.jpg

Une journaliste de la radio est arrivée pour réaliser un reportage

 

maestria5.jpg

Deux étudiants du Conservatoire assuraient l'ambiance musicale

 

Voici les noms des autres artistes participants: Armand Bergeron,  Carole Desgagné, Daniel Labelle, Jean-Marie Laberge, Lucie Lapointe, Sophie Lebeuf, Michel Tanguay, Judith Tremblay, Martine Tremblay et Odet Tremblay.

 

Au CNE

Incidemment, il reste quelques heures pour voir la magnifique exposition Nomade (qui se termine demain, dimanche 27 juin) au Centre national d'exposition de Jonquière. On y retrouve de grands noms de l'art québécois, comme Jean Paul Lemieux, Ozias Leduc, Jean-Paul Riopelle, Marcelle Ferron, Serge Lemoyne, Suzor-Côté, Guido Molinari, ainsi que plusieurs créateurs importants d'aujourd'hui. En tout, cinquante oeuvres de la Collection Loto-Québec: nous sommes chanceux d'avoir accès gratuitement à ces oeuvres. Jack en a parlé sur son blogue ici.

Il a parlé aussi d'une autre très intéressante exposition présentée jusqu'au 27 juin (inclusivement) au CNE, celle de Françoise Tounissoux intitulée La grenade, indices ou le corps absent.

 

02/06/2010

Le feu sacré!

quotidienFete.jpgMardi à La Saguenéenne: spectacle bénéfice pour la nouvelle salle.
Le constat s'impose, une fois de plus: au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le talent déborde. Plus d'une vingtaine de formations, surtout en musique et en danse, ont offert de nombreuses prestations, toutes de grande qualité.

La soirée était animée par les quatre Clowns Noirs (que l'on aperçoit sur la une du Quotidien, l'article est ici), percutants et gonflés à bloc. En musique: classique, folklorique, lyrique, métallique, chant choral, chanson... En danse: tango, gumboot, flamenco, jazz.

Parmi les artistes:  Choeur symphonique, Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, quatuor Alcan, quatuor Gardel, Mosaïque, le Grand triomphe à Boudreault, Cellos on fireNathalya Thibault et Caroline Tremblay en chant classique,  Sara Létourneau en chanson, impossible de tous les nommer: au moins une centaine de personnes sont montées sur une scène manifestement pas conçue pour ce genre de spectacle.

On dit qu'il y avait 600 personnes dans la salle, ce qui est très bon. Les fonds recueillis (billets à 40$) permettront de soutenir l'organisation pour une nouvelle salle à Saguenay en vue du vote de dimanche.
Quelques discours ont remis cet objectif à l'ordre du Jour. Marie-Gilbert Thévard a été chaudement applaudie, de même que Jocelyn Robert.
Quant au spectacle même, tout était bon, mais ma découverte personnelle fut celle du groupe Mosaïque, dont je connaissais le nom mais que je n'avais jamais entendu jouer. Les percussions acoustiques à leur meilleur. De vrais professionnels, qui nous font découvrir des sonorités et des rythmes extraordinaires: ils sont vraiment bons. Le numéro de gumboot était super, et très bien présenté.
J'ai réentendu avec plaisir Cellos on fire, ces jeunes musiciens formés au classique qui reprennent les hits heavy metal,  à la manière du groupe Apocalyptica. Ils ont joué Final countdown (de Europe) et Master of the Puppets (de Metallica).  (Je suis toute  fière d'afficher mes nouvelles connaissances en matière de trash metal!) Jeunes et allumés, c'est le cas de le dire, ils ont soulevé la foule.

Donc ce dimanche 6 juin, nous, citoyens de Saguenay, sommes invités à voter pour choisir entre un projet de rénovation de l'auditorium Dufour ou la construction d'une nouvelle salle, dans le secteur de la zone ferroviaire de Chicoutimi.


Pour moi le choix est clair: une nouvelle salle, ça presse, et quel qu'en soit le coût.

Je ne referai pas ici l'historique du dossier, il est facile de trouver les renseignements pertinents pour ceux qui veulent s'informer.

Juste quelques idées:

- les salles de spectacle intégrées aux cégeps (et aux polyvalentes dans certains cas) ont été très à la mode dans les années 60 et 70.nouvelleSalle.jpg

- l'auditorium Dufour, au Cégep de Chicoutimi, s'inscrivait dans cette mouvance et il a bien servi les artistes et le public pendant nombre d'années. (On pourrait en dire autant de la salle François-Brassard, à Jonquière).

- mais les temps ont changé et, quoi que l'on dise et quoi que l'on fasse (c'est du Charles Trenet!),  l'époque des salles dans les écoles est révolue.

- de nouveaux volets se sont ajoutés au mandat des municipalités et des communautés (développement économique, dynamisation du milieu urbain) et les incitent à construire des salles de spectacle autonomes, souvent situées au centre-ville.

- ces dernières accueillent dans plusieurs cas des activités autres que la présentation de spectacles, par exemple des écoles de musique ou de danse, des salles d'exposition et de répétition, des salles communautaires, conservant du même coup, mais sous une autre forme, la synergie culture-éducation favorisée autrefois par les salles des institutions d'enseignement.

- ces nouvelles structures deviennent des lieux de culture rassembleurs, favorisant la communication et la collaboration entre générations et entre milieux culturels différents, et par conséquent le développement et la créativité.
- comme le disait mardi un des intervenants (Jocelyn Robert, je crois), Saguenay devrait prendre exemple sur d'autres grandes villes du monde... comme Rimouski, Baie Comeau, Sept-Îles!!
- une salle de spectacle dans une ville, cela n'a en fait rien d'extraordinaire. C'est juste normal.

- un des problèmes que nous avons à Saguenay, c'est que la Ville (et pas seulement l'administration actuelle) a beaucoup investi dans plusieurs salles non situées à Chicoutimi: la salle Pierrette-Gaudreault à Jonquière, le Palais Municipal à La Baie, le Palace à Arvida.

- comme une fuite en avant pour être bien sûr de ne rien investir dans l'auditorium Dufour (cela aurait dû être fait il y a 15 ans!). Pourquoi???

10/03/2008

Bravo Claude!

claude dubois,russie,artistes,toronto,sortie,saint-pétersbourg,nevaJ’étais très contente de la sortie de Claude Dubois contre ce pseudo gala du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens qui se déroulait à Toronto. Leur attitude démontre un mépris et une méconnaissance de la vie culturelle québécoise.
Après avoir flushé de l’émission télévisée tous les artistes québécois qui ont effectué une prestation au gala, ils ont prétendu que c’est parce que leur public ne les connaît pas. Excellent argument: on comprend qu’ils ont fait semblant d’honorer des artistes québécois juste pour respecter des conditions d’obtention des subventions gouvernementales!
J’ai souvenir d’un spectacle de Claude Dubois à l’auditorium Dufour, que j’avais couvert : disons qu’il n’était pas au mieux de sa forme.


Mais ce dont je me souviens surtout, c’est que nous sommes tous deux allés en Russie, en 1993. Pas juste nous deux: il y avait sa conjointe d'alors, Louise Marleau, plus sept ou huit journalistes du Québec, dont moi.
Ce fut un voyage épique: nous devions passer quelques jours à Moscou, mais nous avons appris que c’était très dangereux, que les touristes se faisaient attaquer dans leur chambre d’hôtel. Louise et Claude y sont tout de même allés, car ils avaient des amis qui jouaient une pièce de Tchékov dans un théâtre moscovite.
Ils jous ont rejoints le lendemain à Saint-Pétersbourg, où nous avons passé une dizaine de jours: nous nous promenions dans un vieil autobus jaune déglingué, avec la guide Nadia qui parlait un excellent français, et le chauffeur qui baragouinait un peu d’anglais.

claude dubois,russie,artistes,toronto,sortie,saint-pétersbourg,neva


Nous avons sillonné la perspective Nevski, visité toutes les églises et tous les palais de la ville et des environs, y compris la forteresse Pierre et Paul, et bien entendu, l’Ermitage (photo), un musée fabuleux. L’hôtel où nous logions était un ancien centre des jeunesses communistes, absolument épouvantable, vieux, puant, mal chauffé, avec quelques coquerelles en prime.
Malgré cela, j’ai fait un superbe voyage. C’était au mois de juin, le soleil ne se couchait pas (ce qu'on appelle les nuits blanches de Saint-Pétersbourg), la ville était à la fois délabrée et merveilleusement belle. Un soir nous avons veillé dehors, assis sur des marches de pierre qui descendaient tout droit dans la Neva.
Louise et Claude se sont prêtés au jeu, ils ont participé à presque toutes les sorties, visites, réceptions officielles prévues au programme. Ils se sont chicanés parfois, mais rien de sérieux. Avec tout le reste du groupe, j'ai passé la dernière soirée dans leur chambre. Claude a sorti sa guitare et nous a chanté quelques-unes de ses tounes.
Pour moi, Claude Dubois, c’est aussi l’une des plus belles voix pop du Québec: justesse, diction impeccable, harmoniques, vibrato à l’occasion. Les jeunes chanteurs d’aujourd’hui ne savent plus, comme lui et les autres de sa génération, tenir une note plus de deux temps.
Dans le Blues du businessman, il demeure inégalé. J’ai entendu plusieurs versions de Starmania, y compris la classique, produite par l’OSM en version concert à Montréal en 2004, mais même une voix classique cultivée comme celle du ténor Marc Hervieux ne produit pas autant d’effet que celle de Claude Dubois dans le blues de Zéro Janvier.

Chapo, Mossieu Dubois !