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12/10/2016

Haut, rouge et fort

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Il était grand temps de les observer et de les photographier, les feuilles colorées de l'automne, dans mon quartier Saint-Philippe, à Arvida.

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Car bientôt il ne restera plus en branche feuille, comme en témoigne le tapis végétal qui borde la rue Saint-Albert où je marchais hier.

Une fois par terre, ne composent-elles pas de magnifiques natures mortes, comme celle-ci:

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Encore quelques jours cependant de cette extraordinaire incandescence:

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Profitons-en bien, puisque

 

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres
Adieu vive clarté de nos étés trop courts

                      (Charles Baudelaire)

04/10/2012

Voici déjà l'automne...

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C'est une période où peintres et photographes tentent de capter les couleurs de l'automne, de ces feuilles qui jettent leurs éclats rouges et dorés avant de se détacher des arbres pour former un tapis de sol. J'ai fait comme eux, et voici ce que j'ai récolté dans mon quartier, à Arvida.

Des arches végétales qui surplombent les rues, comme celle-ci:

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Ou encore celle-ci:

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Rouge, c'est rouge:

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Et celle que voici, un peu surprenante, non?

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Les photos qui précèdent ont été prises en fin de matinée. Celles qui suivent, vers la fin de l'après-midi. La lumière a quelque peu changé...

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Les chansons et les poèmes où il est question d'automne sont en général fort lugubres. 

Les feuilles tourbillonnent, chantait Tino Rossi (au bout du lien, interpétation de la chanson par une voix féminine)

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres, écrivait Baudelaire

Les sanglots longs/ Des violons/ De l'automne, Blessent mon coeur, répliquait Verlaine

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, ajoutait Jacques Prévert par la voix d'Yves Montand (cliquez sur les paroles pour le voir et l'entendre)

Pour moi la mélancolie qui se dégage de l'automne a quelque chose de beau, de profond. Tranquille et souriant, il annonce l'hiver, une saison que j'aime bien, mais il ne faut pas le dire trop fort.

Enfin j'ai déniché un poème très spécial, écrit par une auteure française nommée Charlotte Serre Patachon (1914-2000).

Feuille d'automne

Feuille d'automne
Bijou vermeil
Qui tourbillonne
Dans le soleil,
Flambe l'automne
Pourpres et ors
Qui vermillonnent
Tel un trésor.

Feuille dansante
Dans le vent fou
Qui, frissonnante
Tombe à genoux
En la supplique
Des feux mourants,
Mélancoliques
Dans leurs tourments.

Sème l'automne
Sur les étangs
Combien s'étonne
Le cygne blanc
Qui, sous les aunes
S'en va glissant.
L'air monotone
Va s'imprégnant.

Dans les vallées
Au cœur saignant
Taches rouillées
Feuilles de sang,
Les feuilles mortes,
Les souvenirs
Vont en cohorte
Semblant s'unir.

Ces fleurs du rêve
Tombent en pleurs
Avec la sève
D'anciens bonheurs.
Les feuilles mortes,
Leurs parfums lourds
Ferment la porte
De nos amours.

02/06/2011

Arbres au vent

Sur son blogue, Jack présente en chronique photo l'éclosion des fleurs, sur les jeunes pommetiers (malus) que nous avons plantés devant la maison il y a quelques années. Voyez, sur cette note, les photos qu'il a prises et publiées le 1er juin.

Pour ma part, assise sur la galerie ce même jour mais quelques heures plus tard, j'ai eu l'idée de filmer un des deux pommetiers, ainsi que les grands arbres en arrière-plan: un fort vent s'était levé, et tout cela bougeait et bruissait beaucoup.

Heureusement que les bourgeons n'étaient pas tous ni complètement ouverts ce jour-là: solidement accrochés aux branches, ils sont demeurés en place. Quelques jours plus tard, tous les pétales se seraient retrouvés au sol en quelques heures...

Comme vous pouvez le constater sur la vidéo, l'un des grands ormes est complètement mort. J'espère qu'on viendra le couper bientôt, pour permettre aux petits de mieux grandir.

Là, je fais un Jack de moi-même et vous cite un poème sur le sujet du jour. Celui-ci, assez connu -et plutôt triste, pardonnez-moi- est de Sainte-Beuve:

 

J'étais un arbre en fleur où chantait ma jeunesse
Jeunesse, oiseau charmant, mais trop vite envolé
Et même, avant de fuir du bel arbre effeuillé
Il m'avait tant chanté qu'il se plaignait sans cesse

Mais sa plainte était douce, et telle en sa tristesse
Qu'à défaut de témoins et de groupe assemblé
Le buisson attentif avec l'écho troublé
Et le coeur du vieux chêne en pleuraient
[de tendresse

Tout se tait, tout est mort! L'arbre, veuf de chansons
Étend ses rameaux nus sous les mornes saisons
Quelque craquement sourd s'entend par intervalle

Debout, il se dévore, il se ride, il attend
Jusqu'à l'heure où viendra la corneille fatale
Pour le suprême hiver chanter le dernier chant

 

Et voici enfin l'état du pommetier aujourd'hui 2 juin 2011 (photo prise par Jack, qui en parle ici):

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