22/04/2017
La Baie, un dimanche
La Baie des Ha!Ha!, le dimanche 2 avril 2017.
Ce jour-là, à l'Auberge des 21, en compagnie d'amis très chers, nous avons dégusté un "brunch" délicieux et raffiné, préparé par le chef Marcel Bouchard et sa brigade.
19/12/2016
Le Saguenay, entre ombre et lumière
Le Saguenay était encore une fois magnifique, en ce jour la mi-décembre.
Je me rendais chez le coiffeur et je n'avais pas mon appareil photo.
Mais tout de même, c'était si beau...
...que je me suis arrêtée dans le secteur Rivière-du-Moulin, un peu avant la côte du Parasol.
J'ai pris des photos avec mon bon vieux iPhone.
Il a fait tout le travail... et même ajouté ma signature:
...mon ombre!
09/10/2016
Timide arrivée des rouges
C'était un peu rouge, le dimanche 2 octobre à Tadoussac. Mais très peu encore. L'automne est en retard cette année, dit-on, parce qu'il a fait chaud en septembre. Il y avait davantage de rouge sur les constructions humaines que dans la montagne. Ci-dessus, de gauche à droite: toilettes publiques (très fréquentées!), poste de traite Chauvin, hôtel Tadoussac, petite chapelle et enfin l'église (moderne) Sainte-Croix, tout cela vu du quai.
Bois construit, bois nature, camaïeu de rouge:
Sur fond maritime:
Rouge sur l'eau: vrai sauvetage ou un exercice?
Sans oublier ceux qui ont pris un petit coup de rouge:
Et enfin cet or rougeoyant sur fond bleu. Non pas près du fleuve à Tadoussac, mais devant le Saguenay à la pourvoirie du Cap-au-Leste:
27/05/2016
Le Saguenay, encore et toujours
Comme promis dans mon précédent billet, je continue à présenter des photos du Saguenay, prises de la terrasse de l'auberge La Tourelle du Fjord à Saint-Fulgence.
Camaïeux de bleu, de vert, de blanc.
Au-dessus d'une longue écharpe de nuages, un tout petit nuage, comme une escale, une ponctuation dans cette immensité. Dans le ciel et dans l'eau.
Voici le même paysage, cette fois dans une vue horizontale:
Et en me tournant vers l'est, vers le fjord encore enveloppé de brume, je voyais ceci:
Et cela (on aperçoit la silhouette d'un navire, près de la rive sud):
Enfin, répondant à l'appel de ces chaises disposées sur la terrasse, je regardai à l'ouest: la flèche littorale au premier plan, et plus loin, dans la lumière bleue, le Saguenay, encore et toujours:
21/05/2016
La flèche, immuable et changeante
Je l'ai découverte, photographiée et commentée il y a sept ans. J'en ai reparlé ici l'an dernier. Je la revois de temps en temps, chaque fois que je prends la route 172 en direction de Tadoussac.
C'est la flèche du littoral, à Saint-Fulgence. Une formation géologique unique et rare:
"Cette longue bande de sable et de roche s'est formée il y a environ 10,000 ans, là où se rencontrent l'eau salée et l'eau douce. Avec ses 650 mètres, la flèche littorale de St-Fulgence est la plus longue flèche perpendiculaire au rivage en Amérique du Nord."
Et il y a quelques jours, j'ai à nouveau eu l'occasion de l'admirer longuement et de la photographier, mais d'un autre point de vue. Soit de la terrasse de l'auberge La Tourelle du Fjord, où je suis allée déjeuner avec des amies.
Il faisait un temps magnifique, tout comme l'était le paysage qui s'offrait à nos yeux, avec les nuages, les montagnes et le Saguenay, parfaitement étale, véritable miroir. Je n'ai eu qu'à viser et cliquer, la nature a fait le reste.
Je ne présente ici que des photos de la flèche littorale, là où commence le Fjord du Saguenay. Dans un prochain billet, je présenterai d'autres vues de la rivière que j'ai captées ce jour-là.
J'ai l'impression que la flèche a changé, peut-être aminci, je ne sais pas, depuis ma première photo, prise en 2009, à partir du CIBRO:
Après avoir pris des photos en plongée, il me reste à aller la voir "en personne", d'égale à égale. À la parcourir à pied, comme l'a fait cette blogueuse.
Ce n'est pas évident, il faut s'arrêter au bord de la route, dans une courbe dangereuse.
J'ai cependant appris qu'un projet d'aménagement sera bientôt réalisé pour faciliter l'accès à la flèche du littoral. Il est grand temps!
03/05/2015
Sur les flots bleus du souvenir
Cette image du Richelieu qui appareille au port de Chicoutimi pour naviguer sur le Saguenay jusqu'à Tadoussac, et ensuite sur le fleuve Saint-Laurent vers Québec et Montréal (tirée du formidable film Au Royaume du Saguenay ) m'a rappelé un beau souvenir.
Je ne sais pas si c'est arrivé plus d'une fois, mais je me souviens d'un voyage à bord de ce bateau, avec ma mère, sa soeur (ma tante Yvette) et mon petit frère Pierre vers 1953.
Après nous avoir conduits à Chicoutimi en voiture, mon père retournerait à la maison pour travailler pendant la semaine et nous rejoindrait ensuite à Tadoussac la fin de semaine, pour nous ramener ensuite à Arvida.
Ce fut ma première croisière. Après avoir vu le navire arriver au quai, tout blanc, immense, je suis montée à bord pour un voyage fantastique.
Je découvris sur ce bateau un nouvel univers, totalement différent de tout ce que je connaissais. J'allai de surprise en éblouissement dans ce véritable labyrinthe peuplé de mystères, de portes ouvrant sur des grandes pièces richement décorées ou encore sur de minuscules armoires à balais, de coursives et d'escaliers menant on ne sait où.
Le perpétuel grondement qui montait de ses entrailles avait quelque chose d'inquiétant et de fascinant à la fois.
Il y avait une belle grande salle à manger et de petites cantines où on pouvait acheter de la liqueur et de la crème glacée. Des salons aux sofas profonds et aux tapis épais, des bibliothèques aux chaises garnies de velours, des fumoirs aux fauteuils en cuir d'où émanaient des odeurs étranges... tous presque vides.
Les passagers préféraient en effet se tenir sur les ponts pour admirer le paysage et apercevoir la statue de la Vierge au Cap Trinité tandis que les haut-parleurs jouaient l'Ave Maria. Les femmes portaient des fichus, et les hommes des casquettes car l'air était frais et le vent soufflait fort.
Le Fjord du Saguenay, que j'aime tant aujourd'hui, ne m'intéressait guère à cette époque de mes sept ans. Je préférais nettement l'intérieur du bateau.
Il y avait des activités organisées pour les enfants (dessin, coloriage, bricolage), mais ce qui m'attirait le plus, c'était un jeu de société pour adultes: la course de chevaux! J'étais totalement captivée par ces petits chevaux en plastique que les joueurs déplaçaient, en fonction des points obtenus en lançant les dés, sur une longue piste (en bois si je me souviens bien) posée par terre.
J'avais vraiment hâte de grandir... juste pour pouvoir participer à ce jeu.
Tout cela m'a tellement absorbée que je ne garde par ailleurs aucun souvenir de l'entrée dans la baie de Tadoussac, ni du débarquement, ni du trajet jusqu'à l'hôtel...
Prochain épisode: des détails étonnants sur l'histoire du Richelieu et de ses "frères".
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*: Toutes les images qui illustrent ce billet sont tirées du film Au Royaume du Saguenay, tourné par l'abbé Maurice Proulx en 1957 et rendu accessible par Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
15/05/2014
Doux dégel
Il y a quelques jours dans le Parc des Laurentides, les beaux lacs sauvages se dégageaient lentement des glaces de l'hiver. Je les ai saisis à la dérobée, à travers la vitre de l'autocar qui me ramenait chez moi.
- Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
- Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
- Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
- Jeter l'ancre un seul jour ?
- (Lamartine, Le Lac)
29/04/2014
Opéra, arias, Traviata
Je reviens sur cette magnifique Traviata que nous a offerte samedi l'Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour ses 35 ans. Curieusement le lendemain, les médias régionaux n'en avaient que pour un certain James Blunt qui chantait ce même soir à La Baie.
De grands noms, il y en avait aussi pourtant, au Théâtre Banque nationale. Et de la grande musique. La Traviata de Verdi est un pur enchantement musical, une succession d'arias célèbres imbriquées dans une partition pleine de pièges pour les chanteurs.
Ce drame romantique inspiré de La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils raconte comment la courtisane Violetta Valéry tombe amoureuse d'un jeune homme, Alfredo, auquel elle renonce, et qu'elle retrouve au moment où elle est emportée par la maladie.
Solistes, instrumentistes et choristes ont collaboré avec le maestro Jacques Clément, le metteur en scène Rodrigue Villeneuve et le chef du choeur symphonique Pierre Lamontagne pour servir au public qui remplissait la salle du Théâtre Banque nationale une version concert musicalement impeccable et dramatiquement émouvante de cette oeuvre extraordinaire.
La soprano colorature Aline Kutan fréquente Violetta depuis son adolescence, et l'aborde aujourd'hui avec la belle maturité imposée par le rôle.
Ayant totalement maîtrisé l'aspect technique de chaque mesure, elle peut maintenant se livrer, librement (sempre libera!) et avec un plaisir manifeste, à toutes les prouesses vocales imaginées par Verdi, nous éblouir et nous laisser sans voix!
Polyvalente, vous dites? Elle exulte d'abord dans la grande aria du début, È strano, et ses différents passages: Gioia et Gioire (joie et jouir!), Fors'è lui, A quell'amor, Follie! et le Sempre libera final: toujours plus vite, toujours plus haut.
Par la suite, elle sait calmer son chant et son jeu pour décrire le drame de Violetta, qui se résigne à quitter Alfredo qu'elle aime pourtant, exprimant sa douleur avec une intensité plus intérieure, rendant crédibles sa maladie et sa mort dans le superbe Addio del passato.
Le baryton Jean-François Lapointe semble parfaitement à l'aise sur cette scène qu'il habite totalement de sa présence, de sa prestance, de sa formidable voix, et remplit sans aucun problème toutes les exigences techniques et vocales de la partition.
Conférant une certaine noblesse au changeant personnage de Giorgio Germont, le père d'Alfredo, venu implorer Violetta de quitter son fils, il nous a bercés de son timbre profond et de sa grande musicalité, d'abord dans son long et superbe duo avec Violetta-Kutan: Pura sicome un angelo, et surtout le passage ponctué d'ornements Un di, quando le veneri furent magnifiques, de même que le célèbre Di provenza il mar, chanté à son fils.
Là aussi, puissance, contrôle, agilité, émotion: la foule a fait la fête à ce grand artiste né ici. (Sur la photo ci-dessus, on le voit dans le rôle de Giorgio à l'Opéra de Francfort, avec le ténor Francesco Demuro. M. Lapointe reprendra ce rôle en 2015 au Deutsche Oper de Berlin).
Le ténor Éric Thériault possède une belle voix, bien étoffée, un timbre brillant qu'il a su mettre en valeur. Il a connu cependant quelques pénibles instants où sa voix ne sortait plus: il était souffrant m'a-t-on dit. Il s'est repris ensuite, et a assuré les beaux airs qui suivaient, mais on le sentait fragile, peut-être inquiet que le problème revienne.
Somme toute, même si c'était une version concert, l'émotion passait fort bien, grâce notamment à la discrète et efficace mise en espace de Rodrigue Villeneuve.
L'Orchestre, placé derrière un écran transparent sur lequel étaient projetées quelques scènes de bal, de foules en Europe, et aussi des textes résumant l'action, a soutenu solidement les moindres nuances des solistes, et cela même si le chef Jacques Clément ne pouvait avoir beaucoup de contact visuel avec eux.
Il y eut bien quelques petites erreurs dans la présentation (coupe de champagne manquante, lettre apparue au mauvais moment), mais ce sont des détails mineurs, inévitables peut-être vu le peu de temps de répétition alloué à la production. Le miracle est que malgré ces contraintes, tout ait fonctionné et donné ce splendide résultat.
Chapeau donc à ces solistes exceptionnels, aux choristes, aux musiciens et à leurs chefs, qui ont su faire vivre et vibrer pour nous cette admirable musique de Verdi.
27/02/2014
Baisse de régime...
En 2013, j'ai vu beaucoup moins de spectacles, concerts et films que les années précédentes. Avec l'âge, j'hésite de plus en plus à sortir, surtout le soir, l'hiver. Et donc je n'ai pu ajouter que 23 billets à mon site Billets de concert pour l'année 2013 au Saguenay.
Comparativement à 40 en 2012, et à mon double record: 45 en 2011 et en 2010!
Je n'ai pas l'intention de chercher à battre à nouveau mon record. Au contraire, je cible davantage mes sorties, j'ai même laissé filer plusieurs productions du Metropolitan Opera.
Cependant, j'y prends autant, sinon davantage de plaisir. Et j'apprécie toujours ma chance de pouvoir m'offrir ces sorties qui non seulement m'enrichissent l'esprit, mais me permettent de partager ce plaisir avec les autres spectateurs. Je rencontre souvent, parmi eux, des gens que je connais et que j'estime.
Je ne rédige pas toujours un billet (sur ce blogue) à propos des événements fréquentés. Il arrive que j'aime bien un spectacle ou un concert, mais que je n'aie rien de particulier à en dire.
Je me contente régulièrement d'un statut sur ma page Facebook, ou même d'une discussion avec Jack. Beaucoup moins sorteux que moi, ce dernier préfère la plupart du temps entendre mon compte rendu et l'envisager à la lumière de ses connaissances et de ses opinions.
Parfois même c'est lui qui publie sur son blogue un billet au sujet d'un truc que j'ai vu!
Outre les spectacles vus au Saguenay, j'ai ajouté les billets d'expositions (5) que j'ai vues et de concerts (2) auxquels j'ai assisté à Montréal.
Tout cela représente un énorme travail, fastidieux et répétitif à l'occasion, beaucoup de vérifications, de corrections, de reprises.
Ce n'est jamais vraiment fini d'ailleurs. Il y a encore plusieurs corrections et modifications à apporter sur mon site Billets de concert. Mais comme je l'ai déjà écrit, cela me passionne et m'aide probablement à garder mon esprit alerte et fonctionnel.
17/12/2013
Belle brume sur le Saguenay
Mardi 17 décembre. Un beau matin d'hiver, froid et sec. À dix heures du matin, la brume décolle encore paresseusement de la rivière Saguenay. Sur la photo ci-dessus, à droite dans le lointain, on distingue notre pauvre pont Dubuc, fermé à la circulation depuis le 9 décembre dernier.
Sur cet autre cliché pris au même endroit (entre Saint-Jean-Eudes et Chicoutimi), on peut apercevoir un petit pan de de ciel bleu:
Une autre série de photos prises quelques minutes plus tard dans le secteur Rivière-du-Moulin, où le ciel vers le nord-est est nettement plus bleu:
Et encore plus bleu là:
Sur la photo suivante se profile l'ombre de l'église Saint-Nom de Jésus, qui abrite aujourd'hui les locaux de la Société d'art lyrique du Royaume:
Et enfin, voici le cap Saint-François qui émerge du brouillard: