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12/04/2010

Monsieur Choufleuri: tellement chou!

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nomEricChal.jpgMonsieur Choufleuri restera chez lui: c'est cette très amusante opérette de Jacques Offenbach que la Société d'art lyrique du Royaume a choisie pour son spectacle annuel. Dimanche après-midi, la dernière des quatre représentations fut donnée devant une salle (Pierrette-Gaudreault) presque pleine.

Encore une fois, une équipe motivée et dyamique s'est concertée pour offrir au public un spectacle amusant et séduisant, impeccable au plan musical.

Des chanteurs-comédiens pleins de talent: outre Marie-Ève Munger, toujours  aussi merveilleuse à tout point de vue, j'ai découvert la superbe voix du baryton Marc-Antoine D'Aragon (photo ci-dessous), et l'excellente soprano Jacinthe Thibault. Le baryton-basse Robert Huard, habitué des productions de la SALR, est un  Choufleuri idéal: petit, gros, colérique, tyrannique...mantDaragon.jpg

Une mise en scène très chalifourienne (signée Éric Chalifour), c'est-à-dire vivante, agrémentée de mouvements saccadés qui produisent des effets comiques, et de quelques clins d'oeil à l'actualité (capitale culturelle) ou à des personnalités connues (Michael Jackson). Il sait mettre en valeur les subtilités du texte français et exploiter le potentiel comique du comédien Martin Giguère (Peterman, le domestique), qui nous déride avec ses folies et ses sparages.

(Je me suis cependant demandé pourquoi le ténor Marc-André Pronovost, qui jouait le prétendant de la fille de Choufleuri, ne portait ni un costume d'époque, ni, comme tous les autres, une coiffure travaillée et remontée. Il vit dans une boîte de carton, dit-on, mais ce n'est pas une raison suffisante).

nomMartinGig.jpgComme l'oeuvre est très courte, on a eu la bonne idée de présenter en deuxième partie un récital d'airs d'opéra, un gala donné dans les décors de Monsieur Choufleuri et parsemé d'interventions loufoques (sans doute du cru Giguère-Chalifour: certaines un peu longues ou sans véritable pertinence). Des airs connus de Mozart, Rossini, Verdi, qui ont permis de mettre en valeur les belles voix dont certaines étaient peu exploitées dans l'opérette, le tout se terminant par un Libiamo... fort enjoué.

Sans oublier les musiciens de l'Orchestre symphonique qui ont fait merveille sous la direction du chef Julien Proulx.

Ces artistes talentueux et allumés s'amusent manifestement sur une scène. Ils ont travaillé fort pour nous offrir cette superbe matinée, toute en rire, en finesse et en musique.