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22/03/2013

Et le goût alors?

fromage à la crème

Chez mon coiffeur, en attendant que la teinture fasse son effet, je lis des magazines. Un numéro de Protégez-vous attire mon attention: un test sur les fromages à la crème, annonce-t-on en page couverture.

(Le rapport avec la photo ci-dessus est bien ténu: je l'ai choisie parce qu'il y a beaucoup de blanc, couleur du fromage à la crème. Et surtout parce qu'elle est plus jolie et plus amusante, avec son camaïeu de blanc-beige ponctué de quelques taches sombres sur le pelage de ce chien grunge, que la photo d'un bagel tartiné de fromage).

L'article de Protégez-vous m'intéresse parce que je les ai tous essayés: Kraft, Philadelphia, Liberté, Boursin, et quelques autres. Et que je les trouve tous assez mauvais. Ça goûte le rance et le chimique. Surtout pas le fromage ni la crème. Et ça s'explique quand je lis l'interminable liste d'ingrédients...

Je vais au moins savoir lequel d'entre eux est le meilleur, selon des consommateurs-goûteurs, me dis-je. Peut-être même ont-ils découvert une marque que je ne connais pas... et qui est fromage à la crème, bagel, Philadelphia, Krafe, Libertébonne.

Mais l'article ne parle que de la composition et de la valeur nutritive des produits: taux trop élevé de gras, de sel, de sucre même. Pas assez de calcium et de protéines. Tout ça ne m'apprend pas grand-chose. Je sais très bien que le fromage à la crème est moins bon pour la santé que le brocoli.

C'est gras et salé, je sais. Peu m'importe que ce le soit un peu plus, un peu moins. Une fois la décision prise d'en manger malgré tout, je ne veux pas de sermon. J'aimerais seulement savoir, parmi ces produits dont il ne faut pas abuser, j'en conviens, lequel  est le

meilleur AU GOÛT!!!

Et je ne l'ai pas su en lisant cet article.

Finalement, j'ai décidé de concocter mon propre mélange maison pour tartiner les bagels ou tremper mes croustilles: crème à 35% (fouettée quand je veux obtenir une consistance parfaite), sel, poivre, ciboulette, fines herbes.

Vraiment meilleur!

07/12/2012

Je ne suis pas une peluche

pelucheToutou.jpg

Depuis quelques années, boutiques et grands magasins proposent de plus en plus de vêtements de nuit en peluche, genre fausse fourrure. Il y a d'innombrables peignoirs taillés dans ce genre de tissu, un polyester spécialement traité il me semble.

S'il y en a de plus en plus, c'est que les comsommateurs en achètent. Et qu'ils semblent apprécier.hommesPeignoirs.jpg Il y a même des vêtements de nuit (jaquettes) de fausse fourrure maintenant.

Moi je ne comprends pas, et ce n'est pas faute d'avoir mis la chose à l'épreuve. J'ai en effet déjà acheté une de ces robes de chambre

Bien sûr c'est doux au toucher. Mais tellement doux que ça devient mou et informe. Comme une peluche pour les enfants. Mais surtout c'est chargé d'électricité statique: en l'enlevant, je scintillais dans la nuit comme la tour Eiffel illuminée.

Je l'ai portée une seule fois, et j'ai détesté cette impression d'être un pylône d'Hydro-Québec. Je l'ai donc mise dans mes vêtements à donner, sans être sûre que mon don serait apprécié.

Que l'on fasse des couvertures ou des jetés dans cette matière, ça peut aller. Mais porter ça sur soi, je ne sais pas comment font les gens.

02/08/2011

Béton ou diamants: un choix déchirant

tunnel Ville-Marie, effondrement, Plan Nord, Stornoway, Pendant que les infrastructures s'écroulent, à Montréal, l'inneffable Jean Charest se rend à Chibougamau pour annoncer la construction d'une route dans le secteur des monts Otish qui servira essentiellement à la mise en place et à l'exploitation d'une mine de diamants (projet Renard). Ce prolongement de la route 167 entre Chibougamau et Mistissini sera-t-il utile aux communautés autochtones et aux autres résidants de ces territoires isolés? On ne le sait pas, personne n'en a parlé.

Tout ce qu'on voit, ce sont des diamants qui brillent dans les yeux de Jean Charest et de ses acolytes du gouvernement libéral.
Ça me fait penser à ces images de bandes dessinées qui montrent un personnage qui, pensant à un trésor ou à un gros lot quelconque, qui a des $$$ à la place des yeux. (Je voulais dessiner moi-même ce genre d'yeux à JC, mais ça me déprimait trop de regarder une photo de lui... j'y ai renoncé!)
Ce qui me réjouit malgré tout, c'est que cet effondrement dans le tunnel Ville-Marie a coûté cher à Jean Charest, médiatiquement parlant. Même s'il s'était déplacé en personne à Chibougamau pour annoncer la construction de cette route (en ppp avec la Stornoway Diamond Corporation, qui investit des pinottes!), la nouvelle a été reléguée bien loin par certains médias. (La Presse notamment: dans un bas de page de la section Affaires, un communiqué de la Presse Canadienne en provenance de ... Vancouver!).
Pendant qu'il fait les yeux doux aux compagnies minières, des infrastructures utilisées par des millions de personnes se dégradent, tombent, menacent la vie des citoyens.
La solution, selon les porte-parole et autres sous-tapis libéraux? Des inspections régulières. Dont on s'empresse de cacher les conclusions. Parce que si les gens l'apprennent et exigent des correctifs, ça va coûter des sous, et alors on n'aura plus 300 millions à investir dans la route des diamants.

31/05/2011

Mourir d'écrire

texto volant, danger, écrire au volant,

Rouler trop vite, ne pas freiner complètement au stop, passer sur un feu jaune-rouge, conduire après avoir pris un verre de trop, voilà des infractions au code de la route certes condamnables, qui ont pu mériter des contraventions aux automobilistes surpris par les policiers.

Et contravention ou pas, aucun conducteur je crois ne peut se vanter de n'avoir jamais fait la moindre entorse, même mineure, aux règlements: je l'ai fait, vous l'avez fait, tout le monde l'a fait. C'est un comportement à risque, qu'il vaut mieux éviter, bien sûr. Mais au moins, dans aucune de ces circonstances, on n'est obligé de quitter la route des yeux.

Ça n'existait pas, il fallait donc l'inventer: texter au volant. C'est-à-dire lire (les textos qu'on reçoit) et texto volant,danger,écrire au volantécrire (ceux que l'on envoie). Donc quitter des yeux le volant et la route pendant de longues secondes, minutes parfois. (Voyez où se dirige le regard de la jeune femme sur la photo). Je ne conçois pas que des gens (les jeunes, paraît-il, mais ça reste à vérifier) y aient seulement pensé.

C'est le degré ultime de la stupidité (il y en aurait bien un autre: lire son journal au volant, mais personne n'y a encore pensé, semble-t-il!). Le plus sûr moyen de s'envoyer dans le décor, ou d'y envoyer quelqu'un d'autre, ce qui est encore plus grave. (Voir cette vidéo de sensibilisation de la SAAQ). Il faut vraiment manquer du plus élémentaire bon sens pour agir ainsi.

Tout chauffeur pris en flagrant délit de textisme est un assassin en puissance (autant, sinon plus que celui qui a trop bu). Ayant fait la preuve qu'il n'a pas le jugement minimal requis pour conduire un véhicule, il devrait perdre son permis sur-le-champ et pour un bon bout de temps. Que ce genre d'écervelé n'aie pas le droit de prendre la route, personne ne s'en plaindra.

 

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PS. Quand j'étais journaliste, en route vers mon bureau après un événement, imaginez que j'aie commencé à taper l'article sur mon portable (ce serait peut-être un iPad aujourd'hui), sous prétexte d'urgence et d'heure de tombée (texte pourtant bien plus important que les textos niaiseux du genre: "tu es où? on se voit quand?"). Je n'aurais pas mérité de tenir un volant, et encore moins d'être journaliste...

20/05/2011

Rage au guidon

vélo,sport,aimer

Chaque printemps, les prétendus amateurs de vélo recommencent à râler: au bureau, dans les médias, à la radio, ils grêlent contre... contre tout. Les automobilistes (pas fins, je suis d'accord), l'état des routes, les nids de poule et le sable sur les pistes cyclables, quand ce n'est pas contre la pluie, le vent et le froid!

À mon avis, le problème de tous ces gens, c'est qu'ils n'aiment pas vraiment le vélo. Ils aiment autre chose: la vitesse, la compétition, le grand air, les culottes serrées, la selle dans l'entrejambe, le chialage... n'importe quoi.

Quand on aime le vélo, c'est simple: on enfourche sa monture, on part et on roule. Le plaisir, pour un(e) cycliste (du dimanche, je l'admets, mais y a-t-il une plus belle catégorie?), c'est non seulement de rouler, d'observer, de sentir le vent, mais c'est aussi celui de s'adapter aux circonstances: contourner les trous et les obstacles, changer de direction si la route est bloquée, vélo,sport,aimermettre pied à terre pour observer un paysage ou pour grimper une pente abrupte, ralentir pour laisser passer une voiture, une poussette ou un écureuil, sentir parfois la griserie d'une descente rapide, découvrir de nouveaux chemins. Une série de petits défis qui donnent toute sa saveur à la sortie,  et qui nous incitent à être là, complètement, à tout moment.

Si on est tout le temps enragé contre les voitures, les camions, les piétons, les trous, les services municipaux, les feux de circulation, on n'est pas heureux à vélo. Alors pourquoi s'obstiner à en faire? Pourquoi rêver d'une chose impossible: une route toute à soi, lisse et douce comme un tapis?

Les cyclistes qui font de la compétition de haut niveau ont accès à ce genre de piste, soit qu'elle soit dégagée juste pour eux dans les rues d'une ville, ou sur les routes d'un pays (France, Italie), ou encore qu'ils tournent en rond sur une piste circulaire, extérieure ou intérieure.

C'est bien leur droit, remarquez, mais j'ai comme l'impression que ceux-là non plus n'aiment pas vraiment le vélo.

22/02/2011

Le progrès? Quel progrès?

produits,dior,t-shirt,consommation,houellebecqPas facile la vie de consommateur-trice. Combien de fois ai-je acheté un objet, vêtement, paire de chaussures, outil ou cosmétique, qui me satisfaisait entièrement. Et combien de fois, mon produit usé ou entièrement utilisé, suis-je retournée dans le commerce où je l'avais acheté pour m'en procurer un autre semblable...

...pour me rendre compte que c'était impossible.

Parfois l'objet a complètement disparu (et les vendeurs font semblant qu'ils ne savent pas de quoi je parle) . Parfois il est remplacé par un autre d'une autre marque, moins beau, moins confortable ou moins performant. Ou encore (c'est surtout vrai en électronique, vêtements et  cosmétiques), il a évolué vers une nouvelle version qui, selon le fabricant et la publicité, répond mieux aux attentes des consommateurs.tshirtBlanc.jpg
Et combien de fois cette nouvelle version m'a-t-elle semblé moins intéressante que l'ancienne.

Un exemple parmi d'autres: un jour j'ai acheté dans une boutique Jacob des chandails de style t-shirt (tricot de coton, encolure en V, ajustés sans être trop serrés), que je porte chaque jour, été comme hiver, en guise de sous-vêtements sous mes chemisiers et pulls.

Or, je suis incapable aujourd'hui d'en trouver d'autres. Ni chez Jacob, ni ailleurs. Parmi les tonnes de t-shirts offerts partout, aucun ne présente le tissu, la résistance, le confort de mes t-shirts trouvés chez Jacob il y a cinq ou six ans. J'en ai une dizaine (heureusement, j'avais été prévoyante!), je les porte encore.

Bien entendu, même si je les entretiens avec soin, je crains cependant le jour où l'usure aura raison d'eux, où je ne pourrai tout simplement plus les porter.

J'ai acheté récemment chez Jacob d'autres t-shirts: ils sont semblables, mais en même temps trop différents pour remplacer les anciens. Encore hier, j'en ai acheté un chez Sports Experts: c'est presque ça... mais pas tout à fait.


La crème teintée

Mais c'est au rayon des cosmétiques que ma frustration est la plus grande. Les crèmes de jour teintées, élément principal de mon maquillage quotidien (je ne porte plus de fond de teint, car à mon âge, ça fait pire que mieux) ont tendance à disparaître des étalages. J'aimais beaucoup Hydractive de Dior: un an plus tard, elle est remplacée par la ligne Hydra Life.
Mais ce n'est plus la même choDior, Hydraction, Hydralifese: alors que la première était légèrement teintée, celle-ci, même dans sa nuance la plus claire, est saturée de couleur, et donc moins belle et difficile à enlever (heureusement que j'ai toujours mon eau démaquillante Klorane, dont j'ai vanté les vertus ici). De plus elle sent très fort et pas très bon, alors que la précédente avait une odeur légère et agréable. Dans ces cas-là, inutile de réclamer l'ancienne version: le fabricant est passé à autre chose, prétendant répondre ainsi aux attentes des clients: c'est totalement faux... et on lui souhaite de faire faillite!

Un Prix Goncourt en a parlé

J'ai trouvé un écho à ma frustration en lisant un passage de La carte et le territoire de Michel Houellebecq (photo), Prix Goncourt 2010, que je vous cite en terminant, et en mettant en gras les mots que je trouve particulièrement pertinents. (Un écrivain, qui n'est autre que lui-même, déplore la disparition de trois produits qu'il a aimés: une imprimante, des bottes et une parka Camel Legend): 

Ces produits, je les ai produits,dior,t-shirt,consommation,houellebecqaimés, passionnément, j'aurais passé ma vie en leur présence, rachetant régulièrement, à mesure de l'usure naturelle, des produits identiques. (...) Eh bien cette joie, cette joie simple ne m'a pas été laissée. Mes produits favoris ont disparu des rayonnages, leur fabrication a purement et simplement été stoppée(...)
Alors que les espèces animales les plus insignifiantes mettent des milliers, parfois des millions d'années à disparaître, les produits manufacturés sont rayés de la surface du globe en quelques jours, il ne leur est jamais accordé de seconde chance, ils ne peuvent que subir, impuissants, le diktat irresponsable et fasciste des responsables de lignes de produits qui savent naturellement mieux que tout autre ce que veut le consommateur, qui ne font en réalité que transformer sa vie en une quête épuisante et désespérée, une errance sans fin entre des linéaires éternellement modifiés.

 

14/02/2011

La dictature des Grammies

kentNagano.jpgLa remise des Grammy Awards est une fête américaine et anglophone, sans grand intérêt pour nous, Québécois... à moins que des Québécois gagnent des récompenses, ce qui se produit régulièrement d'ailleurs.

Les médias aujourd'hui n'en ont que pour Arcade Fire, un groupe montréalais qui a trahi ses origines pour faire de la vulgaire pop américaine (en anglais bien sûr), et qui a remporté le Grammy de l'album de l'année.

Aucun média, même la très montréalaise Presse, n'a mentionné qu'un autre Montréalais (d'adoption, comme la plupart des membres d'Arcade Fire), Kent Nagano, directeur musical de l'Orchestre symphonique de Montréal, a lui aussi remporté un Grammy dimanche, et que ce n'était même pas son premier. C'était pour le meilleur enregistrement d'un opéra, L'amour de loin, de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho (livret en français de l'écrivain libanais Amin Maalouf), pour lequel il a agi comme directeur musical et chef de l'Orchestre symphonique Deutsches de Berlin. Je ne suis pas sûre que j'aimerais beaucoup cette oeuvre, mais c'est au moins quelque chose de singulier, d'original, de créatif, qui mérite très certainement d'être souligné: rien à voir avec les ornières de la musique rock formatée et mortellement ennuyante.

C'est le pianiste Alain Lefèvre qui, au cours d'une entrevue qu'il donnait (sur un tout autre sujet) sur les ondes de CBJ, a mentionné la chose à l'animateur Jean-Pierre Girard. Ce dernier n'en revenait pas... et moi non plus, car aucun des journaux montréalais que j'ai lus n'en a parlé (Le Devoir, avec ses heures de tombée pas possibles, n'a même pas parlé des Grammies lundi, c'est peut-être remis à mardi!), ni la radio, ni la télé. Au moins, la nouvelle était sur le blogue d'Espace-Musique, ici. (On n'a pas jugé bon de demander au maestro sa réaction, mais j'imagine qui'il aurait affiché, au sujet de cette récompense, la sérénité et la retenue qui conviennent!)

Tout ce qui est anglophone, américain, et en général assez affreux, intéresse les médias de Montréal. Le moindre chanteur inconnu, le moindre groupe qui sort un premier disque ou donne un spectacle en anglais dans une salle miniature tapisse leurs ondes et leurs pages.

Tandis que parmi les artistes francophones, seuls les plus populaires  (ceux qui vendent beaucoup de disques!), semblent dignes de mention.

Colonisés, dites-vous?

(Une autre montée de lait sur le même thème, ici)

21/07/2010

Le choeur des chialeux

mainsBebe.jpgOn ne peut me soupçonner de sympathies libérales. Je déteste Jean Charest, les libéraux et tout ce qu'ils font... ou presque.
Je dois cependant reconnaître qu'ils  viennent de faire au moins une bonne chose: lancer un programme qui rendra accessible gratuitement (à certaines conditions) la procréation assistée pour les couples infertiles.
Ce n'est pas quelque chose qui me concerne directement... à plus de 60 ans, ni à quoi j'ai dû recourir autrefois, et il n'y a pas non plus pour le moment dans mon entourage de gens susceptibles d'y recourir.
Donc je me réjouis simplement pour d'autres que je ne connais pas.
Le gouvernement va les aider financièrement.  Cela va coûter 65 millions$ pour payer les laboratoires et les spécialistes. Où est le problème?
Le problème, c'est que les chialeux de service et les pleureuses professionnelles montent encore aux barricades.
Il y a des urgences... plus urgentes, disent-ils. On devrait favoriser plutôt l'adoption internationale.
La procréation n'est pas un droit absolu. Le gouvernement Charest a un agenda caché, est soumis à des pressions, à des lobbies. Le programme sera difficiloeufBebe.jpge à appliquer, il y aura des erreurs, des injustices, des délais... Le réseau de la santé ne pourra absorber une augmentation du nombre de grossesse. (Franchement. Les couples ne vont pas se précipiter par milliers le 5 août, date du début du programme, aux portes des hôpitaux pour concevoir).
Bien que certains de ces arguments ne visent qu'à protéger des chasses gardées ou à retourner les couples infertiles dans les limbes où ils se débattent, la plupart d'entre eux sont pertinents. Ils ont même pour effet (positif) de mettre en lumière les défaillances, les errements, l'incohérence, l'ineptie du gouvernement Charest dans tous les autres domaines.
Ça c'est bien! Et il ne faut surtout pas cesser de lui taper sur la tête.
Mais est-ce à dire que le gouvernement aurait dû, une fois de plus, ne rien faire?

Non. Levons-lui notre chapeau pour son beau programme, et continuons à lui taper dessus... pour tout le reste!

dessinBebe.jpg

 

03/09/2009

"Ouaciste", Tintin au Congo?

Les redresseurs de torts, les révisionnistes de l'histoire, les ayatollahs du politiquement correct ne savent plus où donner du tintinPorteur.jpg fouet. Voici qu’ils s'attaquent (et ce n’est pas la première fois) à Tintin, et plus spécifiquement à  Tintin au Congo.
Bien sûr qu’il y a des images et des idées racistes dans cette BD, mais pas plus qu’ailleurs.
Tintin au Congo me semble bien doux et bien anodin au regard de la virulence et de la haine qui émanent albumCongo.jpgde certains écrits et oeuvres de fiction.
Les films américains mettant en scène les bons Blancs et les méchants Peaux-rouges. La Bible et le Coran, méprisants pour les femmes et pour certaines catégories d’humains. Les ouvrages qui tonnent contre les athées, les homosexuels, les femmes, les pauvres, etc.
Faut-il  interdire, abolir, cesser de lire, brûler tout ça?
La bibliothèque publique de Brooklyn (aux États-Unis, naturellement!) a déjà commencé, voyez ici.
Je vous cite le commentaire d’un internaute en réponse à l’article cité plus haut concernant la requête du comptable belge d’interdire la vente de Tintin au Congo en France:

Je n'ai aucune sympathie pour les colonialistes et les esclavagistes mais cette requête est ridicule et cela devient insupportable. S'il faut reprendre tous les écrits du passé sous prétexte qu'on ne pense plus pareil aujourd'hui, on a du pain sur la planche.


Les Africains sont les plus choqués par Tintin au Congo, et on peut les comprendre. Leur image en prend un coup... mais seulement si on s'en tient au premier degré, si on ne remarque pas que tout ça est fait avec humour, et si on oublie de replacer l’ouvrage dans son contexte, à son époque, comme on le fait - ou devrait le faire - pour chaque texte que l’on lit.

À ce compte-là, les Écossais pourraient être fâchés par l'Ile Noire, les Américains par Tintin en Amérique, etc..
La bd s’adresse surtout aux enfants et les propos supposément racistes qu’elle contient pourraient troubler de jeunes esprits. C'est possible. Alors il faut encadrer leur lecture, encore que... je n’en suis pas sûre. Un petit avertissement au début, peut-être, comme cela est d’ailleurs déjà fait dans les rééditions de TAC. Et une occasion de montrer aux enfants, avec un exemple précis qu’ils peuvent comprendre, ce que c’est le racisme...

Mais surtout, laissons vivre les livres, vivre la liberté, vivre Hergé...

 

Vive Tintin au Congo!

 

10/07/2009

Bêtes humains

taureauPampe.jpgLa tradition de l'encierro à Pampelune (Espagne): des taureaux sont lâchés dans les rues de la ville et des gens, des hommes en grande majorité (naturellement!), courent devant les bêtes et tentent d'échapper à l'encornement et au piétinement. La plupart s'en sortent indemnes et sont ensuite - ridiculement - fiers de leur exploit. Comme s'ils avaient vaincu une bête puissante, alors qu'ils n'ont fait que courir.
Les pauvres taureaux courent eux aussi, sans doute aveuglés et effrayés par la foule, le bruit, la fureur, et les foulards rouges que portent les hommes pour les exciter.
Bien entendu, il y a toujours des blessés,  et à l'occasion des morts, comme ce vendredi, un jeune Espagnol, je ne sais pas si c'est celui que l'on voit sur la photo de l'AFP ci-dessus, mais peu importe. (Voir l'information ici). À noter:  il y a un encierro tous les matins à 8 heures, du 7 au 14 juillet: c'est l'une des manifestations des Fêtes de San Fermin (dans cet article de Wikipedia, la tradition de l'encierro est très bien décrite).
Chaque année je suis complètement mystifiée en lisant des reportages sur cette pratique, une tradition festive particulièrement stupide à mon avis. Beaucoup de touristes(!) se rendent à Pampelune spécialement pour participer à l'encierro. Je n'arrive pas à comprendre ce qui peut motiver des gens à faire ça. La testostérone, peut-être?
Moi je dis que les plus bêtes ne sont pas ceux que l'on pense.
Si le coeur vous en dit, regardez la vidéo ci-dessous et jugez par vous-même.