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10/09/2007

Des cretons

Rarement vu plus "cretons" que les patrons du Journal de Québec. Ils polluent les cours de justice avec des poursuites futiles contre leurs propres employés, employés qu'ils ont eux-mêmes mis en lock-out. La direction prétend que les journalistes syndiqués font preuve d'un manque de loyauté envers l'entreprise en mettant sur pied leur propre journal. Comme argument stupide, on peut difficilement faire mieux.
Une histoire exemplaire d'arroseur arrosé.
Si les patrons n'aiment pas ce qui se passe, ils n'ont qu'une chose à faire: retourner à la table de négociations et bonifier leurs offres. Sinon, qu'ils endurent la situation qu'ils ont eux-mêmes contribué à créer.

06/09/2007

Ciao Luciano !

ef0c24d1838e9723b5f174df0be65500.jpegLuciano Pavarotti est mort. Le cancer du pancréas, ça ne pardonne pas.
Pour moi, c'était, et cela demeure grâce aux innombrables enregistrements qu'il a réalisés, une voix extraordinaire: timbre exceptionnel, lumineux, justesse parfaite, puissance, souplesse, étendue, et aussi cette façon qu'il avait de chanter sans aucun effort apparent. Bien sûr, il a travaillé, étudié, appris ses rôles, répété, mais en même temps, il semblait fait pour chanter, il était alors en quelque sorte dans son élément naturel.
J'aime aussi l'idée que cet immense bonhomme, adipeux et plutôt laid, paraissait presque beau quand il chantait, comme transfiguré par la musique. Son charisme subjugait les foules, même ceux qui ne connaissaient rien à l'opéra.
Il a fait entrer la musique classique, le chant, l'opéra, partout sur la planète: presque tout le monde connaît au moins le nom du grand ténor italien.
Sans être acteur de cinéma ni homme politique, il était une véritable star, et c'est assez rare dans son domaine. Il a même acquis une immense fortune grâce à l'art lyrique, et c'est tout à son honneur, surtout qu'il était assez généreux, de son argent et de sa personne. Pour des causes humanitaires, mais aussi pour encourager les jeunes chanteurs et chanteuses.
Si je me souviens bien, la soprano Claudine Côté, qui a oeuvré au Saguenay pendant plusieurs années, avait obtenu le grand prix du Concours international Luciano Pavarotti, mis sur pied par le ténor avec l'Opéra de Philadelphie, ce qui lui avait donné l'occasion de chanter avec lui dans l'Élixir d'amour. Cela devait se situer quelque part entre 1985 et 1992.
Pour moi qui apprécie la virtuosité et l'exploit vocal, c'était un régal de l'entendre. Quand il a annoncé sa venue à Montréal, en 2006, j'ai failli acheter des billets, mais je ne l'ai pas fait parce que sa voix n'était plus ce qu'elle était et que je craignais d'être déçue.  Finalement il n'a pas donné ce concert, car il était trop malade.
Donc, je ne l'ai jamais vu ni entendu à l'opéra ni en concert.
Mais j'ai toujours dans ma voiture, entre Mozart et Beethoven, l'album double Tutto Pavarotti, dont j'aime en particulier  l'Agnus dei de Bizet, le Cujus animam de Rossini, La donna è mobile,
podcast
et aussi Pourquoi me réveiller  et La fleur que tu m'avais jetée qu'il chante avec un déliceux accent.
Ciao signor Pavarotti, Buon viaggio!

05/09/2007

Cachez ce chat...(2)

bc4d2d93788573fe6f60b90b83e67471.jpegJe poursuis ma réflexion sur la publicité de la nourriture pour chats Whiskas (où un homme imite un chat) et le commentaire publié par une lectrice dans La Presse du 31 août.

Imaginons, comme le propose cette lectrice, une autre série de publicités où le maître serait un homme et l'animal, une femme imitant les attitudes - les minauderies - d'une chatte : serions-nous choqués? Oui, et probablement encore plus que dans le cas actuel.
Pourtant cette éventuelle pub ne ferait que refléter, à travers la réalité du comportement félin, un certain nombre d'idées fort répandues, et de droite, sur les rôles traditionnels de l'homme (pourvoyeur, maître) et de la femme (au foyer, attendant le retour de son homme, lui quémandant de quoi subvenir à ses besoins et - à la limite  - dirigeant tout sous des apparences de soumission). Pourquoi cette mise en images d'une réalité pourtant assez courante (et pas seulement dans d'autres cultures) nous choquerait-elle?
En raison certes des décennies de lutte féministe, de tous ces combats menés par les femmes pour leur autonomie et leur égalité, de ces actions posées pour s'affranchir de l'esclavage et de la dépendance où elles ont été longtemps maintenues.
Bien sûr il y a eu des progrès, dans les lois, dans les institutions, dans les faits, surtout en Occident et dans les pays riches.
Mais même ici, les mentalités ont-elles évolué autant qu'on le pense, autant qu'on voudrait le croire ? Les histoires de femmes battues, tuées même par leur conjoint, qui font régulièrement les manchettes, nous en font parfois douter. Et pour une histoire qui finit dans les pages du journal, combien de relations de couple malsaines, basées sur la force de l'un et la faiblesse de l'autre, se nouent-elles et se poursuivent-elles aujourd'hui, dans un foyer près de chez nous?
Comment nous comportons-nous chacune, chacun, au quotidien, quand ces questions sont soulevées? Est-ce que chaque victoire dans un domaine (social, politique, moral) n'est pas contrebalancée par une défaite sur un autre front? Voilà une idée qui, on le comprend, nous trouble et nous dérange.
Et à laquelle il vaut mieux réfléchir, plutôt que de condamner.

Tout ça pour une histoire de chat...

03/09/2007

Cachez ce chat...

85a7ec3a5a72a4fd997f2888279f886a.jpegUne lettre, intitulée Seule une chatte est une chatte, publiée dans la section Forum de La Presse du 31 août. L'auteure, Sylvie Bourassa de Saint-Constant, s'en prend aux publicités télévisées de la nourriture pour chats Whiskas: elles présentent un homme imitant les attitudes d'un chat pour convaincre sa maîtresse de lui servir cette nourriture supposément délicieuse.
L'auteure de la lettre affirme que si, au lieu d'un homme, on avait mis en scène une femme, imitant donc les attitudes d'une chatte pour obtenir les faveurs de son maître, les gens seraient "indignés et scandalisés par une mise en scène aussi dégradante".
Dégradante, vraiment? Voilà un jugement moral bien radical! Depuis quand est-il dégradant, pour l'homme ou pour la femme, d'imiter les attitudes des bêtes? S'il est dégradant de se vautrer dans la boue, ce n'est pas parce que les porcs le font, c'est parce que c'est une conduite réprouvée par la société, comme de se fouiller dans le nez en public.
Si on se montre agile comme un singe, rusé comme un renard, fidèle comme un chien, est-ce dégradant? Et ratoureux, manipulateur, hypocrite comme un chat?
Il aurait mieux valu à mon avis s'interroger sur le fond des choses et se demander pourquoi ces publicités suscitent-elles une réaction de rejet. Plusieurs personnes de mon entourage m'ont en effet signifié leur malaise devant ces messages. N'en déplaise à Madame Bourassa, je ne crois pas qu'elles les trouvent dégradants.
Je formule quelques hypothèses. La plus simple : ces publicités télévisées ne sont pas très réussies. Si l'intention de départ (imiter le chat) peut être une bonne idée, la réalisation est imparfaite, approximative. Un chat pourrait se sentir insulté en les voyant car l'imitation que l'on fait de lui est simpliste et manque de subtilité.
Un peu plus complexe: ce que ces messages nous présentent, c'est un couple où le mâle (l'homme-chat) est soumis et dépendant, alors que la femelle (la femme-maîtresse-propriétaire) règne sur la maison, décide de ses achats, décide ou non de satisfaire les caprices du mari-matou. Les rôles traditionnels sont donc inversés, une technique assez courante en humour. Cela devrait nous amuser, et pourtant, plusieurs personnes ne trouvent pas ça drôle du tout.
Allons un peu plus loin : sous-jacent aux images, il y a le message que le chat, sous des apparences de soumission et de docilité, utilise son pouvoir de séduction pour diriger non seulement sa partenaire, mais tout ce qui se passe dans la maison. Une relation trouble, en quelque sorte, pleine de sous-entendus, et qui peut-être nous met en face de nos propres préjugés.

30/08/2007

Silence radio

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Le simple appareil radio fait partie des espèces en voie d'extinction. Je voulais juste un petit radio fonctionnant à piles, AM-FM; en fait, j'aurais pu me passer du AM. J'en ai quelques-uns dans la maison, des Grundig à ondes courtes (un peu comme sur la photo), qui fonctionnent très bien et ne "mangent" pas les piles.  J'en aurais acheté un autre (pour apporter en voyage) à La Source, mais voilà qu'ils n'en vendent plus. J'ai demandé à un vendeur, et il n'avait juste pas de petit appareil radio à m'offrir. Dire que la chaîne s'appelait autrefois Radio Shack!
J'ai cherché partout, et j'ai trouvé de tout: des radio-réveil, d'énormes choses munies de haut parleurs géants, des bidules miniaturisés qui nécessitent des écouteurs, d'innombrables extensions à brancher au I-Pod, des radios en forme de petite auto, de Mickey ou autres animaux, d'autres avec lecteur de cassette, de CD ou de DVD, avec écran de télévision, thermomètre intégré, stroboscope réfléchissant (et pourquoi pas un chauffe-plat, tant qu'à y être?). Mais le petit radio tout simple est devenu une rareté. Pour la rentrée, quelques modèles un peu potables ont fait leur apparition à La Source, mais ils ne sont pas aussi bien que les anciens Grundig.
Alors j'ai commandé un "radio de douche" chez Sears, (Shower Clock Radio, fait en Chine, sans marque), il fait très bien l'affaire, mais je ne sais pas combien de temps vont durer les quatre piles 'AA' qu'il requiert. Il indique l'heure et est muni d'un crochet qui sert à le suspendre à la tige du pommeau de douche.
Je vais donc pouvoir écouter la radio en prenant ma douche. Yé!!!!

27/08/2007

Belle finale

8eb7c93ff9f2fc9ea4ccdf259412562a.jpeg Dernier des quatre concerts du Rendez-vous musical de Laterrière dimanche. Entièrement consacré à Robert  Schumann (photo), ce qui est un excellent choix pour ce type de salle (la petite église) et d'événement. Trois romances et le quatuor en mi majeur avec piano op 47 en première partie: plutôt bien, mais un peu trop retenu, sérieux, les musiciens (un peu les mêmes que vendredi, plus le pianiste Jimmy Brière) jouaient correctement leur partition - ce qui est déjà un exploit en soi, je le reconnais - mais il manquait peut-être une pensée, une direction, des choix musicaux. En deuxième partie, le quintette en mi bémol majeur opus 44, avec piano aussi, était nettement plus brillant, mieux fini, avec un second mouvement (style marche) tout à fait éblouissant: les musiciens mettaient bien en évidence le travail du compositeur qui avait manifestement cherché à étonner, à faire quelque chose de spécial.
En somme, un bel événement, de la belle musique, des artistes pour la plupart d'origine saguenéenne qui brillent ici et ailleurs, bref, un festival exceptionnel, à encourager et à conserver.
Juste une petite remarque toutefois, sur un élément qui sera sans doute corrigé dans l'avenir : l'absence d'information sur les compositeurs et les oeuvres. Les présentations faites par les musiciens ne nous éclairaient guère, et les notes de programme encore moins. On n'a sans doute pas eu le temps de soigner cet aspect, ce qui devrait être fait dans les années qui viennent.

25/08/2007

Cordes en fête

ac34bebe768c3741f49f981d31bc84fa.jpegOui une fête. Une fête pour l"ouïe, les yeux, la tête et le coeur, que ce programme Cordes en Fête du Rendez-vous musical de Laterrière (vendredi 24 août). Un jeune ténor prometteur, Jean-Sébastien Turgeon, a chanté quatre mélodies de styles variés (Lalo, Purcell, Woolf et Lionel Daunais) en début de concert. Il n'a que 20 ans, il est en formation, mais il possède déjà des atouts: une belle prestance, beaucoup d'aisance, un sourire charmeur, un timbre intéressant, une voix qui devrait se développer sous peu au niveau des couleurs et du volume.
Et puis ce fut le trio pour cordes de Mozart (k. 503, oeuvre de maturité): absolument sublime. Riche, consistant, profond, parlant et vibrant à chaque mesure, magnifiquement servi par Marianne Dugal (photo), Luc Beauchemin et Sylvain Murray.
En deuxième partie, sérénade pour trio à cordes du compositeur hongrois Ernst Von Dohnanyi, oeuvre plus moderne (composée en 1902), très typée, audacieuse, un univers rendu beau et accessible par Renée-Paule Gauthier, Yukari Cousineau et David Ellis.
Et pour finir, les deux trios de musiciens se sont unis pour former un sextuor, et nous jouer le sextuor à cordes (1878) de Dvořák, aux rythmes fougueux, aux mélodies entraînantes, à la finale électrisante.
Il n'y avait pas autant de monde que pour Natalie Choquette, et c'est tant mieux. Mais une bonne petite foule, tout de même, s'est rendue à L'église de Laterrière pour ce rendez-vous avec la musique, et a succombé au charme de ces Cordes en fête.

20/08/2007

Charmant rendez-vous

bd42c16b07f0e178ce243d2e132b8c9f.jpegUn premier concert samedi du Rendez-vous musical de Laterrière, ce mini-festival qui ressuscite après quelques années d'absence. Dans le temps du directeur Éric Soucy, les concerts étaient exclusivement consacrés à la musique de chambre, et maintenant, avec la violoniste Renée-Paule Gauthier comme directrice artistique, le répertoire s'élargit, tout en demeurant respectueux du cadre des concerts: l'église de Laterrière, qui ne pourrait bien entendu accueillir des oeuvres symphoniques à grand déploiement.
Le concert de samedi mettait en vedette trois jeunes voix superbes: celles de la soprano Karin Côté (photo, née à Laterrière si je ne me trompe pas), du contre-ténor Patrice Côté et du ténor Éric Gauvin.
Dans un programme bizarrement construit et assez ambitieux, ils ont démontré beaucoup de talent, des voix déjà bien pleines, de la fougue et de l'âme. Les extraits d'opéras de Mozart étaient particulièrement agréables.
Tout n'était pas parfait, peut-être à cause de répétitions insuffisantes, une erreur souvent commise par les jeunes musiciens, il y a eu beaucoup d'erreurs d'exécution, la pianiste Rosalie Asselin (excellente par ailleurs) avait souvent la main lourde, et la finale avec des chansons traditionnelles a capella auxquelles le public était invité à participer  traînait un peu en longueur. De plus, Karin Côté nous a avoué qu'elle avait souffert d'une extinction de voix au cours de la semaine, ce qui explique que son timbre n'était pas tout à fait aussi beau que d'habitude (on l'a entendue dans des opérettes de la Société d'art lyrique du Royaume) et que vers la fin, elle avait de la difficulté à chanter.
Ceci dit, elle est une artiste montante qui va certainement percer sur la scène opératique. Stagiaire à l'Atelier d'opéra de Montréal, elle possède une technique assez complète et peut développer un volume impressionnant quand elle s'y met.
Patrice Côté est étonnant, avec son contre-ténor d'un beau timbre velouté, on dirait vraiment une mezzo, il a de la profondeur, des harmoniques, et excelle dans le baroque, Haendell et Purcell. En revanche, son interprétation de Voir un ami pleurer (de Jacques Brel) ne m'a pas convaincue de la pertinence de prêter ce type de voix à ce type de musique.
Le ténor Éric Gauvin possède de belles qualités aussi, bien que sa voix soit manifestement en pleine évolution: l'avenir dira ce que cela donnera. Il chante assez bien Mozart, et je l'ai aimé en partticulier dans les trois mélodies d'Henri Duparc, qu'il aborde avec souplesse et délicatesse.
Un premier concert fort agréable, qui a attiré pas mal de monde dans la petite église de Laterrière. Il en reste trois autres.

18/08/2007

Ecce Mundo : ecce plaisir!

cda64656ec3a11685b55399a7c322b67.jpegEcce Mundo : quel spectacle! Du plaisir mur à mur, surtout en première partie. Je l'avais vu déjà quelques fois, il s'améliore chaque année, et possiblement à chaque représentation : des costumes colorés aux détails astucieux, des danseurs à la fois beaux, compétents, allumés. Le chanteur Jérôme Côté est polyvalent et possède une fort belle voix, et la chanteuse (soprano) Sabrina Ferland est une vraie star, qui assume aussi bien le grand opéra que le jazz et le disco. Et l'acrobate Isabelle Nault nous donne des frissons en enlaçant son cerceau suspendu au-dessus de nos têtes.
La directrice Ariane Blackburn avait au départ une vision claire de son projet, et elle s'y tient fermement, depuis les débuts plus modestes avec Paris Folies jusqu'à l'exubérant Ecce Mundo d'aujourd'hui,  écartant sans doute au passage ceux qui voudraient se mêler de ses affaires. Ça prend du cran et elle en a, je l'ai vue encore jeudi en train de régler un problème d'éclairage juste avant le début du spectacle.
C'est là le secret: le show lui appartient, elle y demeure très présente, elle a des idées précises et originales et elle réussit à les incarner sur scène en recrutant les meilleurs talents, en s'entourant d'une équipe efficace et aguerrie de créateurs, d'artistes et de techniciens.
Elle sait aussi écouter les critiques, comme elle l'a prouvé en modifiant le début du spectacle pour parvenir à un bel équilibre dans les costumes et la chorégraphie.
Essentiellement, Ecce Mundo, c'est l'histoire du monde en danse et en musique. La première partie est incroyablement entraînante, notamment dans la scène des premières nations, les combats de chevaliers, le menuet et la valse exécutée avec d'immenses robes, très spectaculaires.
Sabrina Ferland chante Farinelli et Straus (l'air Mein Herr marquis, tiré de la Chauve-Souris qu'elle a chantée -en français - à l'opérette de la SALR il y a quelques années).
Il est juste dommage que dans les airs classiques, sa voix doive passer par un micro, ce qui lui enlève de la qualité, mais je sais qu'on n'a pas le choix d'agir ainsi dans un spectaclee de ce genre. Il y avait d'ailleurs des petits ennuis d'ajustement du son jeudi qui ont amplifié le problème, et qui furent corrigés au fil des numéros.
Puis c'est le délicieux Pigalle et L'Expo de Paris, façon astucieuse d'encadrer une superbe séquence de danses folkloriques de différents pays, (qui rappelle la vocation première de l'École des Farandoles fondée par Ariane Blackburn), les chansonnettes qui mettent en valeur le talent de Jérôme Côté.
Le tout se termine par un cancan d'une grand beauté, fabuleux, incroyablement beau : ça secoue plus fort qu'une dose massive de caféine!
Le début de la deuxième partie est moins enlevant, mais très agréable aussi, en particulier les airs de jazz rendus avec beaucoup d'âme par Sabrina et les Nuits de Montréal avec leurs costumes extravagants.
Après ça, les parties rock et disco m'ont laissée plus froide. Les costumes et les chorégraphies ont beau être inventifs et beaux à voir, le problème c'est qu'il n'y a plus de musique, juste les rythmes répétitifs et sans mélodie, caractéristiques de ces époques et de ces genres. Deux numéros de rock endiablé sur la musique d'Elvis m'auraient amplement suffi.
Bien entendu, je n'enlèverais pas l'impressionnant Habanera de l'opéra Carmen que vient nous servir Sabrina Ferland.
Et l'apothéose finale ne lève pas suffisamment, à mon avis, peut-être à cause de cette chanson originale, Voici le monde, qui n'est pas à la hauteur des autres oeuvres entendues dans le spectacle, même le disco!!!
Il s'agit là bien entendu d'une opinion bien personnelle qui tient à mon rapport particulier à la musique. Je serais curieuse de connaître l'opinion des spectateurs en général. La salle était bien remplie, jeudi, mais curieusement assez passive.
Ceci dit, je n'ai pas boudé mon plaisir, le plaisir entre autres de retrouver, à tout moment, le même souci du détail, les décors et les costumes soignés, la beauté et l'agilité des danseurs. Que de travail derrière tout ça! Un travail fait en majeure partie dans la région, par des gens d'ici, qui ont su faire leur place et réaliser leur souhaits à force de travail, de persévérance et de compétence.
Un spectacle professionnel qui ne déparerait aucune sècne du Québec.
Bravo à toute l'équipe.
Ça finit demain, dimanche, et ce soir je commence mon marathon aux quatre concerts du Rendez-vous musical de Laterrière.

16/08/2007

Je les ai vus!

333429a457ffaa4bd3136eb5d914d341.jpgLe but principal de mon voyage à Montréal: voir jouer les plus grands au tennis. Mission accomplie puisque j'ai assisté aux deux demi-finales de la coupe Rogers, le samedi 11 août, au Stade Uniprix. Notre première expérience l'an dernier, nous a permis de mieux choisir nos sièges: sous la tribune de la presse, dans le bout sud, assez haut. Nous avions une vue parfaite sur l'ensemble du court, sans avoir à tourner la tête pour suivre la balle, et surtout, sans soleil. Comme il faisait plutôt chaud, c'était parfait.
Le premier match, en après-midi, opposait Roger Federer (photo à droite) à Radek Stepanek. Ce dernier a fort bien joué en première manche, mais il a un peu baissé de régime en deuxième, et Roger en a profité. Un très beau match, chaudement disputé, avec des coups fumants de part et d'autre.
Ensuite, je suis restée pour voir le double, mais franchement, malgré de fort beaux échanges, il n'y avait plus rien là. Les gradins désertés par la plupart des spectateurs, il n'y avait plus d'atmosphère, alors je suis partie.

f8c3c846068ef5428f6e40011bf258db.jpg Le soir, c'était Rafael Nadal contre Novak Djokovic (photo de gauche), un superbe joueur serbe de 20 ans, qui a défait l'Espagnol à la surprise générale. Il a tellement bien joué qu'il méritait largement cette victoire.
Nous avions à peu près les mêmes sièges que l'après-midi, mais tout à coup un grand Japonais qui se tenait très droit a pris place devant mon mari, lui cachant totalement la vue. Cependant les deux sièges voisins des nôtres sont demeurés vides, un vrai miracle conmpte tenu du fait que le stade était par ailleurs plein comme un oeuf. Nous avons donc pu nous déplacer d'un siège, et voir le match, non seulement sur le terrain, mais dans l'écran du grand Japonais qui, devant nous, mitraillait le court avec son appareil photo numérique!
(Il a sûrement pris de meilleures photos que moi, je place ici les miennes simplement pour prouver que j'y étais!)
J'avais choisi les deux demi-finales en me disant que de cette façon j'étais presque sûre de voir jouer mes "idoles" Federer et Nadal, et j'ai bien fait car Nadal n'était pas à la finale.
Nous avons écouté cette dernière à la télé. Sans vouloir rien enlever à la performance éblouissante du grand vainqueur Djokovic, il faut bien admettre que le beau Roger n'était pas au sommet de sa forme, qu'il a laissé passer des occasions de bris et peiné au service d'une façon qui ne lui ressemblait guère.
En somme, assister à ces parties de tennis de haut niveau a constitué pour moi une expérience formidable. C'était un de mes -petits- buts dans la vie, j'y suis parvenue, et j'en suis entièrement satisfaite.