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04/08/2011

Suites, lits et canapés

hôtel Port Royal, Québec, chambres d'hôtel

Pas évident de trouver une chambre à Québec. D'abord il nous faut, à mon conjoint et moi, impérativement deux lits. Or, toutes ces jolies chambres d'auberges aménagées dans des bâtiments historiques et des maisons ancestrales n'ont en général qu'un seul lit.

Il a beau être queen ou king, ça ne nous convient pas. Il nous en faut deux. Et pas juxtaposés, car nous ronflons tous les deux, nous devons donc pouvoir nous éloigner un peu l'un de l'autre. (Ce n'est pas un travers propre à Québec, d'ailleurs, partout au monde les chambres d'hôtel sont conçues pour y faire autre chose que dormir... d'où le lit unique, parfois immense... et parfois surmonté d'un grand miroir!).
À l'hôtel le Port-Royal où nous avons séjourné récemment, il n'y avait plus de chambre à deux lits quand j'ai réservé, alors nous avons eu une suite avec lit king et divan-lit.hôtel Port-Royal, Québec, Le rossignol, divan-lit, chambre d'hôtel
Allô suite! C'était sombre et plutôt petit, le divan-lit était collé sur le lit, tout ça directement au-dessus du bar: musique horrible et forte jsuqu'à une heure du matin.
Après une nuit sans sommeil ou presque, nous avons demandé à changer de chambre, ce qu'on nous a accordé avec beaucoup de gentillesse. Impossible cependant d'avoir deux lits, alors une autre suite avec divant-lit.
Elle était beaucoup mieux, que la précédente, plus grande, pas de musique.
Mon conjoint, le plus galant des hommes comme je vous l'ai déjà dit, choisit toujours le sofa-lit, même si je lui offre d'y prendre place moi-même. Alors j'ai couché sur un immense lit king (je n'en demande pas tant!) tandis que lui s'est rompu les os et bousillé les articulations sur un divan-lit complètement déglingué.
Ces pièces de mobilier ne sont en réalité pas conçues pour servir de lit (nous l'avons constaté dans tous les hôtels où nous sommes allés, au Québec, aux États-Unis, en Europe). Mon galant conjoint préfère la plupart du temps ne pas ouvrir la chose pour s'y coucher, optant pour l'une de ces deux positions: genoux repliés sous le menton, ou jambes allongées et pieds dans le vide.
Par ailleurs, l'hôtel était très bien situé, le personnel fort gentil, et notre auto était stationnée tout près de la sortie: là-dessus, rien à redire.

On m'avait dit lors de la réservation que le petit déjeuner (non inclus dans le prix stratosphérique demandé pour cette suite), était offert à 10$ par personne. Le premier matin, nous sommes donc allés le prendre à la salle à manger, où on entendait encore cette horrible musique. Et nous avons payé environ 20$... chacun!
Les autres jours, nous avons découvert, non loin de l'hôtel, le Buffet de l'Antiquaire, un charmant café de la rue Saint-Paul qui sert un excellent petit dej pour un prix très raisonnable. Nous y avons même pris un repas du midi très convenable.

31/07/2011

Le Moulin à Lepage

Moulin à images, Robert Lepage, Québec, histoireLunettes de carton, un oeil bleu, un oeil rouge, look extraterrestre pour cause de 3D, entre falaise  et fleuve, je me fonds dans la foule de mes semblables qui converge vers le port de Québec pour assister au miracle quotidien.
La nuit venue, les élévateurs à grains troquent leur livrée grise et terne contre un habit de lumière. Un meunier génial a transmué leur face en un écran gigantesque, sur lequel il projette des gens, des lieux, des couleurs, des faits, des légendes, des idées, des visages qui frémissent et se meuvent, se succèdent et se télescopent.

Couleur, mouvement, technique, sensibilité, harmonie.
Tout vibre, tout bouge, tout revit et me touche.
Semée à tout vent, l'histoire, notre histoire, mon histoire creuse son sillon dans le ciel étoilé.
Magie du rêve. Je m'abandonne.
Les fantômes vacillants du passé se lèvent, scintillent un temps sur les ailes du moulin, puis s'évanouissent.

Ma mémoire burinée de leurs oeuvres.

 

Moulin à voyages
Moulin à visages
Moulin à images
Moulin à Lepage



21/07/2011

Rome: qui trop embrasse...

Rome,expositions, musée de la Civilisation,QuébecL'exposition sur Rome (site web particulièrement bien fait) fait courir les foules au Musée de la civilisation de Québec. Je l'ai trouvée intéressante, bien qu'elle semble à mon avis tenter  d'englober trop d'éléments sur une trop longue période. Or comme chacun sait, qui trop embrasse mal étreint.

J'ai bien aimé le volet sur la Rome antique, qui occupe tout l'espace central, et celui sur son déclin. Dans de petites salles attenantes, bref aperçu de Rome au Moyen Âge, à la Renaissance et aujourd'hui. Bien que superficiel, ce survol se fait au détriment, me semble-t-il, de la profondeur que j'aurais aimée trouver sur la Rome antique.

Presque rien, notamment, sur les grands artistes du Moyen Âge (Giotto) et surtout de la Renaissance (Michel-Ange, Raphaël...) ni sur leurs chefs-d'oeuvre, car l'exposition est davantage à caractère historique. Et à partir du moment où Rome est surtout connue pour être le centre mondial du catholicisme et de la papauté, son histoire perd pas mal d'intérêt à mes yeux.

 

québec,rome,musée de la civilisation,premières nations,fleuve st-laurent(Mithra tuant le taureau, IIIe siècle apr. J.-C. Cette scène évoque l’épisode le plus important du mythe de Mithra, divinité solaire d’origine iranienne, dont le culte a connu une diffusion remarquable à Rome pendant l’époque impériale).

 

En fait, ce que mon mari et moi avons regardé le plus longtemps, c'est l'immense maquette de la Rome ancienne, tâchant d'y reconnaître les monuments en ruine que nous avons vus et les rues où nous avons marché lors de notre visite en 2003.

 

Notre histoire

En fait d'histoire, j'ai préféré celle d'ici, présentée dans trois superbes expositions. Le temps des Québécois, exposition permantente fouillée, détaillée sur tous les aspects de notre histoire, que j'avais déjà vue, et deux autres que j'ai découvertes.

Nous, les Premières Nations (permanente aussi)

québec,rome,musée de la civilisation,premières nations,fleuve st-laurent(Canot rabaska)

nous fait découvrir les premiers habitants du territoire (qui en furent honteusement chassés), autrefois et aujourd'hui. Tout comme les Romains et les autres peuples de la terre, Abénaquis, Algonquins, Atikamekw, Cris, Hurons-Wendat, Inuit, Malécites, Micmacs, Montagnais, Mohawks, Naskapis ont su utiliser astucieusement les ressources de la nature qui les entourait pour manger, se loger, se vêtir, se déplacer. Comme les Romains, sauf que c'étaient des matériaux (animaux et végétaux) différents, et des besoins différents (froid, grands espaces). Ils savaient aussi décorer et embellir leurs outils et leurs habitations.

Il y a aussi Portés par le fleuve, qui évoque le rôle joué par le Saint-Laurent dans la naissance de l'Amérique du Nord: arrivée d'immigrants venus de partout dans le monde, peuplement, commerce, échanges en tous genres, à Québec, à Montréal et dans toutes les villes qui bordent ce québec,rome,musée de la civilisation,premières nations,fleuve st-laurent

(Québec, Le château Frontenac, le fleuve, Lévis: la photo est de moi)

grand fleuve. Comme tant d'autres cours d'eau, que ce soit la Tamise à Londres, le Tibre à Rome, ou le Saguenay... à Saguenay. Cette fascinante exposition est d'ailleurs présentée au Musée de la civilisation, implanté tout près du fleuve.

Tant de choses que j'ignorais et que je découvre, pourtant je viens de là, c'est mon histoire.

Bien sûr, Rome aussi c'est mon histoire. Elle a façonné moult aspects de la culture occidentale et imprègne encore le fonctionnement de nombre de nos institutions. Plusieurs éléments de notre culture sont hérités de ces lointains ancêtres. Je vais continuer à admirer, découvrir, et critiquer (car elles ont aussi leurs travers) ces grandes civilisations, mais je me promets de diriger plus souvent mon regard ailleurs, sur mes propres ancêtres et prédécesseurs en ce pays: de ceux-là aussi je peux être fière.

24/06/2011

Québec: hymne, fête et pluie (et vice-versa)

181572007.jpg

Je ressors mon image du drapeau québécois avec un chat à l'arrière-plan pour souhaiter à tous une bonne Fête du Québec. Le 24 juin, c'est en général une journée où je ne fais rien. Enfin, rien de spécial. Un peu de rangement, un peu de cuisine (poivrons farcis aujourd'hui, qui ont d'ailleurs retardé la mise en ligne de cette note), un petit tour de vélo quand il fait beau (pas aujourd'hui donc), lecture, télé, radio, bière, vin...

J'aime bien cette idée de ne rien faire, de laisser le temps filer, de regarder les heures passer, (et la pluie tomber!) sans projet particulier. Un peu comme le lendemain de Noël. Et en pas beaucoup plus chaud!fête nationale,québec,kébec,hymne national

Écrire, aussi. Un sujet de circonstance: O Kébèk, l'hymne national récemment pondu par le poète Raoûl Duguay (au bout de ce lien: paroles et plusieurs renseignements sur l'oeuvre), le seul qui a osé participer au concours lancé par la Société St-Jean Baptiste. Il a reçu beaucoup de critiques, certaines assez virulentes.

Paroles pompeuses et déconnectées de la réalité, a-t-on souligné. Peut-être, mais tous les hymnes nationaux sont comme ça. Voyez le Ô Canada par exemple, ou La Marseillaise. ("Aux armes citoyens!!!")

L'hymne national est un genre, à la fois musical et littéraire, ayant ses codes et ses principes: presque toujours grandiloquent, le texte se présente comme un poème destiné à stimuler la fierté d'un peuple en évoquant son histoire glorieuse et son avenir plein d'espoir. La musique est entraînante, souvent inspirée de la marche militaire. Tout à fait Ô Kébèk.

Il y a eu diverses suggestions pour faire d'une oeuvre existante l'hymne national du Québecs. Gens du pays, de Gilles Vigneault, par exemple. Ou Le plus beau voyage (vidéo ci-dessus), une magnifique chanson de Claude Gauthier (entendue ce matin à la Première chaîne, interprétée en direct par Gauthier).

Il y a aussi L'Hymne au Québec, de Guy Dupuis et Richard O'brien, interprété par le ténor québécois Richard Verreau (vidéo ci-dessous). Si vous lisez bien les paroles, elles disent exactement la même chose (mais en moins de mots) que Ô Kébèk,  dans un style ampoulé et déclamatoire.

 

Pour ma part, j'aime bien la chanson de Duguay, mais il faudrait selon moi lui apporter quelques changements. D'abord abréger le texte (beaucoup trop long) et le découper en couplets et refrain(s) (il en existe d'ailleurs une version courte).

Ensuite, changer d'interprète! Je respecte et j'admire notre Raoûl national, mais c'est un poète plutôt qu'un chanteur, et son style n'est pas fait pour servir un hymne national.

Il faudrait plutôt un ténor ou un baryton à la voix puissante, soutenu par une orchestration plus rythmée, avec cuivres et percussions qui lui donneraient un petit air martial.

Y a-t-il un candidat dans la salle?

07/05/2011

Sous les arbres de Marc-Aurèle

Marc-Aurèle Fortin, MNBAQ, exposition, Québec

C'est la plus belle. La plus belle, à mes yeux, des 107 oeuvres de l'exposition Marc-Aurèle Fortin, l'expérience de la couleur, présentée au Musée des Beaux Arts de Québec. La reproduction numérique ne rend pas justice à cette aquarelle intitulée Maison sous les arbres, et elle n'est pas la plus représentative du style de Marc-Aurèle Fortin, mais elle a été pour moi un véritable coup de coeur. L'eau de l'aquarelle semble couler en diagonale sur le papier,  dessinant sur son passage les éléments de la composition. Et il y a ces petites taches rouges, un mur et deux pans de lucarnes qui, contrastant avec un ensemble aux teintes plus délavées, font littéralement vibrer la toile.

marc-aurèle fortin,mnbaq,exposition,québec

Ceci dit, l'exposition tout entière est magnifique. Marc-Aurèle Fortin a eu une existence misérable vers la fin de sa vie: escroqué par un agent alcoolique et stupide, très malade, amputé des deux jambes et aveugle. C'est le mécène et collectionneur René Buisson qui lui vient en aide et l'installe à l'hôpital de Macamic en Abitibi, où l'artiste meurt le 2 mars 1970. Par la suite, René Buisson crée la Fondation Marc-Aurèle Fortin qui met sur pied le Musée Marc-Aurèle Fortin, inauguré en 1984 dans le Vieux-Montréal. En 2007, toute la collection est transférée au Musée des beaux-arts de Montréal.

Par contraste, sa peinture respire sinon le bonheur, du moins l'exubérance et la joie. La véritable jubilation de voir le monde à sa manière et de pouvoir exprimer cette vision, grâce notamment à sa maîtrise du médium. On peut lire sur une cimaise de l'exposition un texte du peintre où il dit en substance que maîtriser l'aquarelle, c'est comme prendre de la morphine, une drogue, on devient fou et on ne peut plus s'en passer.

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L'exposition occupe deux salles. La première est consacrée aux sujets urbains, à Montréal surtout: le port, les usines, les quartiers populaires, les petites rues et maisons, le chemin de fer, le pont Jacques-Cartier (en construction), et le quartier Hochelaga, que Marc-Aurèle Fortin a peint sous tous les angles et tous les éclairages possibles.

Quand on entre dans la deuxième salle, on est immergé dans le vert, celui des arbres, des ormes immenses et majestueux, dont le feuillage s'incline gracieusement vers le sol,  troué de pans de ciel blanc. Le vert des paysages aussi, surtout du Québec, petits villages des Laurentides, Saint-Siméon, Petite Vallée, Bagotville, Laval, Sainte-Rose où il habitait, vus en plongée ou en perspective. Dans certains paysages, le vert est saturé, émeraude foncé, presque trop... 

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Ce sont d'ailleurs deux aspects d'une même oeuvre: celle d'un véritable créateur, qui intègre dans son travail tout ce qu'il voit, interprète et réorganise le tout sans relâche, poussé par une énergie sans cesse renouvelée. Quelle que soit la technique qu'il aborde: huile, aquarelle, gravure, pastel, peinture à la caséine, il joue à merveille sur les similitudes, les éléments répétitifs, les ruptures et les contrastes, comme autant d'instruments avec lesquels il crée une véritable symphonie visuelle.

Jack et moi avons fait l'aller-retour à Québec en autobus (je vous parlerai du reste du voyage une autre fois) pour aller voir cette exposition avant qu'elle se termine (dernier jour: dimanche 8 mai) et nous ne l'avons pas regretté un instant. Vous pouvez voir ici ce qu'en a dit mon compagnon sur son blogue.

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14/07/2010

Aventures culinaires à Québec(1)

façadeBruyere.jpg

Pendant mes études à l'Université Laval, il y a quatre décennies, j'habitais à la résidence des filles, qu'on appelle aujourd'hui le pavillon Agathe-Lacerte (elle fut la première femme professeure à Laval).

Pendant ces trois ans, j'ai  découvert les différentes façons de me nourrir à Ste-Foy:  la cafétéria universitaire (on y mangeait mal mais on y rencontrait plein de gens intéressants, notamment de beaux étudiants), les spaghettis que l'on cuisinait à la chambre, dans une tasse à mesurer remplie d'eau, où l'on plongeait un chauffe-eau métallique pour faire bouillir le tout.

Les petits restaurants de Place Laurier, tout près du campus: il y en avait un près d'une pharmacie (ou était-ce dans la pharmacie?) où nous allions souvent manger le midi. Et le poulet BBQ et les mets chinois livrés à notre chambre par les établissements de la rue Myrand.

Et quelques restaurants un peu plus chics, où m'emmenait Jack qui me faisait la cour: filet mignon, sauce aux champignons, patate au four, cocktails exotiques et un peu de vin rouge qui nous rendaient pompettes. C'était la fête.

Plus tard, disposant d'un revenu plus confortable et allant souvent à Québec, nous y avons exploré les ressources gastronomiques et fait bombance dans les meilleurs établissements: nous aimions beaucoup le Café d'Europe, rue St-Angèle: le décor n'a pas beaucoup changé depuis, comme le montre cette vidéo, mais la carte n'affiche plus la merveilleuse entrecôte bordelaise que nous avions l'habitude d'y commander.

livreBruyère.jpgNotre préféré était cependant À la table de Serge Bruyère, rue St-Jean (photo ci-haut), où nous sommes allés très souvent, à deux, à quatre, ou en groupes plus imposants: je me souviens d'un extraordinaire dîner, un soir d'hiver, nous étions une dizaine dans une grande salle privée du dernier étage, où on nous avait servi d'innombrables plats (et vins) tous plus délicieux les uns que les autres.

Mais le grand chef Serge Bruyère est décédé en 1994 (à 43 ans). Sa table, reprise par d'autres, est demeurée en activité un certain temps, mais la qualité n'y était plus.

(La suite dans la prochaine note)

04/07/2010

Hauts et bas de Québec

relaisChAlex.jpgJ'ai séjourné à Québec trois fois au cours des quatre dernières semaines, pour accompagner un malade (mon conjoint) pour examens médicaux et interventions chirurgicales (bénignes. Si vous voulez plus de détails, lisez son blogue ici).

Premier séjour au relais Charles Alexandre, un petit hôtel qui possède beaucoup de cachet et que nous aimons bien, fort bien situé sur Grande-Allée, tout près de la clinique où nous devions aller. Cette fois, je n'ai pas beaucoup aimé l'accueil. Le gérant-proprio(?) nous a fait des reproches à propos de l'espace occupé par notre voiture sur le stationnement: il a été poli, mais tout juste, et je n'ai pas apprécié.

La grande chambre (que nous avions déjà occupée au fil des années) est tout en longueur et divisée en deux sections: l'espace pour dormir est petit, avec ses deux demi-lits presque collés l'un à l'autre, et pas de table de chevet. Nous avons placé entre les deux lits une chaise qui en a joué le rôle. En revanche, la salle de bain est moderne et le tout est d'une propreté impeccable.

dejeunerCharlesA.jpgIl faut dire la veille à quelle heure on va prendre le petit déjeuner, qui nous est servi en salle:  on choisit, sur un menu qui n'a pas varié depuis des lustres, entre croissants, rôties, bagels, fruits, céréales, yaourts... Atmosphère feutrée et guindée dans la salle (par ailleurs assez jolie, voyez la photo ci-dessus), je ne sais pas pourquoi.

Et il faut payer un supplément (7.50$) pour une place de parking conçue pour une Smart, chanceux quand on n'y est pas coincé ou obligé de remettre les clés au cas où il faudrait déplacer l'auto. De sorte que pour coucher un soir, cela a coûté 176$.

Bref, c'est un gîte sympathique mais conçu davantage pour des vacanciers pas pressés (et qui ont peu de bagages car l'escalier est raide et il n'y a pas d'ascenseur) qui veulent explorer les environs, aller à pied rue Cartier ou au Musée des Beaux-Arts (ce que nous avons fait, je vous en reparlerai). Pour le centre-ville  (château Frontenac, place d'Youville...), c'est faisable... si on peut marcher quatre à six kilomètres (aller-retour).

Donc, c'était cher et nous n'avions pas vraiment envie d'y retourner.

 

avionLindbergh.jpgAlors pour les autres voyages, nous avons opté pour l'hôtel Lindbergh (que nous connaissions aussi) à Ste-Foy, sur le boulevard Laurier. Prix: 115$, incluant les taxes, le stationnement et un petit déjeuner minimaliste: on se fait soi-même griller ses toasts, il y a aussi des céréales, des fruits frais et en conserve, des jus et du café.

atriumLindbergh.jpg On déjeune dans l'atrium central (photo) autour duquel sont disposées les chambres. Ça manque peut-être de variété, mais l'atmosphère est détendue et conviviale.

La décoration s'inspire de la vie de l'aviateur Charles Lindbergh: une maquette du Spirit of Saint Louis nous accueille est à l'entrée, et partout dans les corridors il y a des photos d'époque relatant la vie et les exploits de ce pionnier de l'aviation. Plutôt sympathique.

La chambre (en longueur elle aussi) est spacieuse et agréable, les lits de bonne taille et pas trop rapprochés (on peut ronfler!), la literie toute blanche, plancher de bois, télé à écran plat, non-fumeur, il y a un frigo et une cafetière (café inclus). Mais dès qu'on sort de l'hôtel, il faut s'accommoder d'un environnement assez horrible: grandes artères, circulation infernale, centres d'achats et autres laideurs urbaines. Sauf les centres commerciaux et quelques restaurants, il n'y a nul endroit à visiter dans les environs, si on se déplace à pied.

Comme nous y étions par affaires, le Lindbergh,  situé à dix minutes (en voiture) de nos rendez-vous médicaux, nous a entièrement convenu, pour les deux autres séjours. À part le café imbuvable servi au petit déjeuner, et la difficulté à gérer convenablement l'air climatisé (trop chaud ou trop froid, air direct sur l'un des deux lits) tout était parfait.

Pour les expériences culinaires à Québec, je vous en parle bientôt.

 

13/09/2008

Notes pour les docteurs

docteur1.jpgCette note est la suite de la précédente, concernant le site californien ratemds.com, qui permet au public d'évaluer les médecins.

Comme argument pour mettre en doute la validité du site, le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec, indique que le nom de Philippe Couillard figure dans la liste des médecins évalués sur le site, alors qu’il n’a pas pratiqué la médecine depuis cinq ans.
Ce qu’il oublie de mentionner, c’est que les commentaires portent pour la plupart sur la performance et les actions du Dr Couillard comme ministre de la santé, donc ils sont à jour. Quelques témoins évoquent par ailleurs une expérience vécue avec lui alors qu’il était neurochirurgien (commentaires favorables en général).
Le Dr Robert, quant à lui, n’est pas sur la liste. Dévouez-vous, quelqu’un!
Il est certain, et on peut le comprendre, que ce n’est pas très agréable de se voir critiqué, de façon anonyme et sur la place publique, pour la façon dont on exerce sa profession. Les médecins détestent cela, tout comme les professeurs et les avocats. Et les journalistes grimperaient sans doute dans les rideaux si un site était créé pour porter un jugement sur leur travail.
Ceci dit, la véritable question est: que doit faire un médecin qui se voit ainsi critiqué et descendu par ses propres patients, une fois la colère et la frustration passées?
Il n’y a qu’une solution à mon avis, c’est de se poser des questions. De se demander pourquoi il a reçu ces critiques, qu’est-ce qui, dans son attitude les a justifiées. Bref réfléchir sur son comportement, sur sa relation à la médecine et au patient, sa pratique, son accueil, et éventuellement apporter des correctifs.
Mais plutôt que de réfléchir sur leur pratique et de se remettre en question,  plusieurs bons docteurs voudraient faire interdire le site et maintenir la loi du silence, qui n’est pas une loi, mais un effet de leur toute-puissance.dEsculape.jpg
Pour obtenir des renseignements, le Dr Robert suggère de s’adresser au Collège des médecins (à droite, le dieu Esculape, leur patron). La belle affaire! Si jamais on réussit à parler à quelqu’un là-bas, ce sera tout un événement. Et on n’obtiendra aucune information à moins que le médecin ait fait l’objet d’une plainte officielle ou d’une poursuite pénale.
On ne saura pas s’il est accueillant, à l’écoute, s’il se comporte en véritable professionnel, s’il prescrit des examens ou s’il renvoie tout le monde  à la maison avec du tylénol.
C’est ce que l’on veut savoir, quand on consulte ce genre de site.
Les patients sont les mieux placés, me semble-t-il, pour répondre à ces questions.

26/02/2008

Vive le noir!

1437029462.jpg Depuis quelque temps le critique musical de La Presse Claude Gingras se désole et se plaint de devoir écouter des concerts à la Place des Arts alors que la salle est plongée dans le noir. Il déplore notamment de ne pouvoir lire sa partition et compatit avec les auditeurs qui ne peuvent pas lire le programme.
Ces commentaires me font sourire, car depuis des années, chaque fois que j’assiste à un concert à Wilfrid-Pelletier, je me demande pourquoi le parterre, les sièges et le public sont presque aussi éclairés que les musiciens sur la scène. J’en conclus qu’il doit y avoir des employés qui dorment au gaz à la régie et oublient d’éteindre les lumières dans la salle!!!
Il me semble que c’est logique: pleins feux sur la scène, les artistes, les musiciens. Comment peut-on apprécier un concert si on n’est pas sinon dans le noir total, du moins dans la pénombre?

21/02/2008

Mûre et pas verte

 

J’ai un aveu à faire: je ne suis pas très verte. L’écologie, la sauvegarde de la planète, les changements climatiques: tout cela me laisse assez froide.
Sceptique en tout cas, car il y a tellement de malheurs et de malheureux dans le monde (Darfour, Chine) que je me dis qu’il faudrait commencer par s’occuper d’eux, notamment les enfants qui sont réduits en esclavage et/ou qui meurent de faim. Ce qui est, je l’admets, beaucoup plus compliqué que d’apporter des sacs réutilisables au supermarché.
Quand même, j’ai fait un petit effort, en me procurant deux écolosacs chez IGA. Cela nous donne droit à trois sous de rabais par sac utilisé.
Ils sont jolis, colorés, et... très grands. Solides, aussi.
Alors les emballeurs les remplissent à ras bord, et quand ils le peuvent, ils mettent dans le même sac tous les contenants de jus, boîtes de conserves et autres grosses affaires pesantes. Le sac devient lourd, très lourd, trop lourd pour mes faibles bras de soixantenaire.
Je me suis presque arraché les deux bras et déchiré le dos en tentant de transporter mes sacs écolo.
Et j’ai entendu le gémissement de douleur poussé par des femmes qui, au moment de soulever la chose, ne fût-ce que pour la déménager du panier au coffre de leur voiture, m’ont regardée d’un air implorant ou incrédule, en s’écriant “mais c’est bien trop pesant pour moi!”.
Mon mari avait tendance à croire que je me plaignais pour rien, il a emprunté mes sacs pour faire le marché et s’est rendu à l’évidence: ce n’est pas fait pour les petites madames de mon âge. Ni pour les vieillards cacochymes.
Alors ce qui semblait une bonne idée à prime abord, m’apporte plus de problèmes que d’autre chose.
Je suis retournée aux bons vieux sacs en plastique, j’en utilise cinq plutôt que deux, je les réutilise quand je peux, mais ils ne sont pas très résistants.
Pourtant, ils vont durer des milliers d’années avant de se décomposer...
 

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Voici une photo du début de l'éclipse lunaire qui a eu lieu hier 20 février, en l'honneur de l'anniversaire de mon conjoint! La photo n'est pas très bonne, mais c'est moi qui l'ai prise, je suis sortie dehors spécialement pour ça. Et l'éclipse était vraiment magnifique.