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10/03/2012

De vins et de goûts...

vin, syrah, shiraz, Wolkloof, sauce tomates, François Chartier, Ayant trouvé dans La Presse une recette de lasagne à la sauce tomate à la syrah, présentée par le sommelier François Chartier et qui me semblait intéressante, je me procure d'abord l'élément essentiel de la sauce, à savoir un vin ayant comme cépage principal la syrah.

J'ai d'abord cherché au supermarché IGA: je m'en doutais un peu... et j'en ai eu la confirmation: imposssible de connaître la provenance des vins vendus en épicerie, encore moins les cépages qui les composent.

Le sujet a précisément été abordé à l'émission L'Épicerie récemment. Tout ça c'est à cause du monopole de la SAQ, qui ne veut pas de concurrence (cependant, même les étiquettes en succursale n'indiquent pas toujours les cépages). Alors, au supermarché, sur les étiquette des bouteilles de vin, on peut lire de longues et flatteuses descriptions, agrémentées d'épithètes comme transparence, légèreté, suavité, fraîcheur, de citations d'auteurs connus, et parfois d'envolées d'un lyrisme délirant... mais aucune donnée précise sur le vin, hormis son degré d'alcool.

Je suis donc allée à la SAQ pour acheter l'un des vins conseillés par François Chartiervin,syrah,shiraz,wolkloof,sauce tomates,françois chartier pour accompagner la recette, soit le Costière de Nîmes Château Mas Neuf, cuvée Compostelle 2007. J'en ai mis une tasse dans ma recette. Cette sauce, que j'ai servie sur des spaghetti, était excellente, mais très épaisse (style bolognaise): il fallait l'allonger avec beaucoup d'eau de cuisson des pâtes. Quant au vin... honnête mais sans grand caractère, insignifiant, avons-nous constaté Jack et moi.

J'ai ensuite ouvert (pas le même soir, tout de même!) un autre vin contenant de la syrah, que j'avais acheté en même temps que le premier, un peu à l'aveugle, histoire de varier l'offrevin,syrah,shiraz,wolkloof,sauce tomates,françois chartier. Le Shiraz Wolkloof 2008, de Robertson Winery (Afrique du Sud), à peu près au même prix, soit autour de 20$ (sur cette page, des photos de la bouteille et des étiquettes prises par moi).

Cette fois-là, il s'est passé quelque chose. Des saveurs bien nettes: vanille, poivre rose, noix de coco même (selon Jack). Bien rond malgré ses 14% d'alcool. Peut-être pas le meilleur que j'aie bu, mais un vin complexe, intéressant, bien caractérisé, bref, un vin qui a quelque chose à dire.

06/03/2012

Plaisirs de proximité

lauraAndriani.jpgÀ deux reprises récemment, je me suis assise très près des musiciens pour des concerts, une chose que j'évite en général, du moins que j'évitais jusqu'ici.

Quand j'ai acheté des billets à l'entrée de la salle Pierrette-Gaudreault pour le concert intitulé Trio Baroque, je n'ai pas trop vu où étaient les sièges jusqu'à ce que j'y sois assise: première rangée, au bord de la section centrale. À deux ou trois mètres des musiciens, et à la même hauteur qu'eux. Cela ne me plaisait pas trop au départ, mais dès qu'ils ont commencé à jouer, j'ai changé d'idée et finalement j'ai beaucoup apprécié cette proximité.

Le violon, le hautbois, le petit orgue mobile et surtout le clavecin sonnaient extrêmement clair. C'était comme si les musiciens, Laura Andriani (photo ci-dessus) au violon, Philippe Magnan au hautbois et Régis Rousseau au clavecin (et à l'orgue), jouaient dans mon salon. Grâce à cette proximité, et bien entendu au talent de ces interprètes aguerris, j'ai eu l'impression de pénétrer dans l'intimité de Bach, Pachelbel, Haendel, Leclair, Couperin, Vivaldi: c'était vraiment formidable. À la sortie, j'ai entendu d'autres spectateurs, placés plus loin de la scène, déplorer que "le clavecin, ça joue assez pas fort". Or moi je l'avais parfaitement entendu.

justine Pelletier, Laura Andriani, Régis Rousseau, Philippe Magnan, jeunesses musicalesEncouragée par cette expérience, j'ai pris place dans la quatrième rangée pour écouter la pianiste Justine Pelletier, dont le concert était présenté dimanche dans la même salle par les Jeunesses musicales. Là encore j'étais à peu près à la hauteur de la musicienne, que je voyais de dos, et je voyais très bien ses mains danser sur le clavier. Magnifique, elle a proposé un programme romantique, Schumann, Schubert, Albéniz, Chopin, joués avec compétence, concentration, passion.

S'exprimant dans un français impeccable, Justine Pelletier a présenté brièvement chacune des pièces: l'histoire de leur composition et sa perception de l'oeuvre. Aussi agréable à entendre parler que jouer. Un visage qui rappelle étrangement celui de Julia Roberts.

Tout cela était fort beau, fort agréable. Mais c'est la dernière pièce, la rhapsodie hongroise no 12 de Liszt, qui m'a fait la plus forte impression. Une oeuvre impétueuse, variée, heurtée, puissante, exécutée avec toute l'ardeur et toute la virtuosité requises, par une artiste totalement engagée dans chaque instant: toute la salle fut transportée par ce jeu, par ce maelström de fougue, de force, d'énergie: c'est ce qui s'appelle finir en beauté.

Cette fin a peut-être projeté un peu d'ombre sur l'excellence de ce qui avait précédé... Reste que c'était formidable. De ces moments qui emportent, qui arrachent tout.

 

28/01/2012

Smoked meat aux tomates?

Après les hautes pensées philosophiques et la critique d'opéra de mes derniers billets, je retombe au ras des pâquerettes avec mon sujet d'aujourd'hui: le boeuf fumé, mieux connu sous le nom de smoked meat. Plus précisément les pâtes au smoked meat. Et pardonnez-moi pour la photo, pas très jolie j'en conviens.

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Après avoir dégusté un repas de cette excellente viande (de la marque Lesters Montréal Smoked Meat) à la manière classique, sur du pain de seigle avec salade de chou et cornichons à l'aneth, il m'en est resté quelques tranches.

J'ai voulu cuisiner des spaghetti au smoked meat, une recette inscrite, me semblait-il, au menu de restaurants spécialisés, comme la Fabrique du smoked meat et Nickels (il y en a déjà eu un à Chicoutimi). J'ai donc cherché une telle recette sur Internet, croyant que je trouverais facilement quelque chose d'assez simple, style pâtes, viande fumée, quelques assaisonnements, peut-être un peu de bouillon de boeuf ou de crème.

 

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(Il y a un déli Lester's à Montréal, mais selon des sources avec lesquelles je tends à être d'accord, le meilleur smoked en ville est servi chez Schwart'z, une véritable institution rue Saint-Laurent)


Surprise! Les seules recettes que j'ai trouvées (même chez Nickels et à La Fabrique) sont faites d'un plat de spaghetti italien à la québécoise (sauce tomates et boeuf haché), sur lequel on ajoute de la viande fumée

Quelle horreur! Une viande par-dessus l'autre, pour faire une tonne de sauce.

Les pâtes, selon moi, c'est bon avec juste un peu de sauce. Ou même pas de sauce, seulement quelques légumes, fruits de mer ou morceaux de viande (on peut toujours mouiller avec de l'eau de cuisson). Dans une chronique récente, Pierre Foglia écrivait justement:

 

C'est drôle pareil comment ça marche, les trucs italiens, à Montréal. C'est souvent les trucs les plus nuls qui marchent. Je ne parle pas des grands restaurants, que je ne connais pas, je parle de l'incroyable succès de ces fausses trattorias familiales où les spaghettis sont servis mous sous une montagne de sauce, où le vin dans la tasse est absolument dégueu mais si délicieusement illégal. C'est pas si étonnant, en fait, c'est toujours comme ça: plus il y a de la sauce, plus les gens aiment ça. On était combien à regarder Star Académie, dimanche? Six millions et demi?


Ajouter du smoked meat à un plat de spaghetti italien québécois, c'est gaspiller l'un et l'autre. D'ailleurs, la viande fumée n'a rien d'italien et à mon avis ne s'accorde pas du tout avec la tomate.

Ne reculant devant rien, j'ai concocté une recette à mon goût et toute simple: la viande fumée coupée en petits morceaux, et le reste de son jus de cuisson (ce qu'il y avait dans le sachet, deux cuillerées environ), une noix de beurre, un peu de bouillon, beaucoup de poivre, le tout mijoté cinq minutes.

J'aurais pu ajouter de l'oignon vert, du persil, un poivron en petit dés ou quelques câpres, mais c'était délicieux comme ça, garni de fromage râpé tex-mex!

Suis-je la seule à avoir pensé à ça? (Je crois que mon fils fait une recette de ce genre, faudra que je lui demande).

Et suis-je la seule à ne pas écouter Star Académie?

18/12/2011

Neige pendante

neige, tapis, hiver

Il y a eu une bonne chute de neige, puis du temps doux, puis de la pluie. La neige a commencé à glisser le long du petit toit de la galerie. Comme un lourd tapis blanc, progressant en vagues paresseuses...

Le lendemain, le tapis était toujours là, mais il avait fondu un peu:

neige, tapis, hiver

Le soleil brillait, le ciel était bleu... et je m'amusais encore avec mon appareil photo.

07/12/2011

Quand la caisse était (vraiment) populaire

Dans le hall de La Pulperie, présentation (peut-être encore en cours, je n'ai trouvé aucune information là-dessus) d'une petite exposition destinée à évoquer les 100 ans de la Caisse populaire Desjardins de Chicoutimi.

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Parmi les documents exposés, ce bilan des opérations de la caisse pour les années 1915 et 1916.

- Profits en 1915: 312.79$

- Profits en 1916, 351.98$.

Mais attention, ce n'est pas un profit net. Il faut en soustraire les dépenses, les intérêts et dividendes à verser, de sorte qu'on arrive à un merveilleux 4.26$ de profit en 1915, et un extraordinaire 64.60$ en 1916: le profit net a augmenté de 1400% d'une année à l'autre!

J'ai transcrit les chiffres pour les rendre plus lisibles (cliquez pour agrandir):

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Il y avait aussi une liste des dividendes versés aux actionnaires en 1915 et 1916:

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Arthur Bilodeau a reçu deux fois 0.75$, et Willie Dufour, 0.15$.

Les temps ont changé. Aujourd'hui, les Caisses Desjardins (il n'y a plus le mot "populaire" dans l'appellation officielle de plusieurs succursales, notamment celle de Chicoutimi), brassent des millions, pensent au profit, font des affaires avec de grosses firmes, et traitent les particuliers comme des empêcheurs de tourner en rond.

Comment? Par exemple en fermant sauvagement au nez des clients un guichet automatique, très fréquenté et pourtant décrété non rentable, comme l'a fait récemment à Place du Royaume cette même Caisse Desjardins de Chicoutimi: belle façon de célébrer son centième anniversaire!

25/11/2011

La liste sans fin

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Sur le comptoir de la cuisine près de l'endroit où je mange, il y a toujours un calepin ouvert et un ou plusieurs stylo. J'achète ces stylos à bille et ces carnets à feuilles lignées chez Dollarama, car j'en fais une abondante consommation.

Sur la page visible, il y a ma liste d'épicerie (ou d'autres choses à acheter). Quand je pense à un ingrédient qui nous manque: pain, laitue, poires, fromage, lait, mayonnaise ou autre, je l'inscris sur la liste. De même quand mon conjoint me signale qu'il ne reste plus de biscuits soda, de clémentines, de margarine, de yaourt, j'inscris cela.

Quand la liste est longue et occupe toutes les lignes de la page, il est vraiment temps d'aller faire le marché. Parfois elle est courte mais contient des produits essentiels, pain ou lait par exemple, alors il y a urgence. Je détache la feuille, la plie en six et la mets dans ma poche quand je vais faire les courses.

(Je fais aussi d'autres genres de listes: des choses à faire pendant la journée ou la semaine, ou avant de partir en voyage, des objets à apporter en voyage, par exemple).

De retour à la maison, j'inscris sur une nouvelle feuille les aliments que je n'ai pas achetés (parce que j'ai oublié ou qu'il n'y en avait plus), et j'en ajoute d'autres jusqu'à ma prochaine visite chez IGA. Comme ce super-marché est à deux minutes de la maison, j'y vais très souvent: au moins aux deux jours, parfois deux jours de suite quand il faut acheter de quoi cuisiner le souper.

Avant de retourner au marché, je dois jeter le papier plié en six utilisé la fois précédente et qui est encore au fond de ma poche de pantalon ou de manteau, pour le remplacer par le nouveau. 

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Mais je n'y pense pas toujours, et la liste reste régulièrement au fond de ma poche: je la retrouve quand je reporte le même vêtement, trois jours, deux semaines, ou même un an plus tard s'il y a eu changement de saison! Il m'est déjà arrivé de me mêler dans mes listes, et de me dire: "Comment ça des carottes? il me semble que j'en ai acheté hier!"

Souvent, je balance la liste utilisée dans mon sac à main. Quand je fais le ménage de celui-ci, je trouve des tas de petits bouts de papier pliés avec des listes "passées date". 

Pas si périmées que ça, au fond, car les mêmes éléments y réapparaissent régulièrement:  ce sont les combinaisons qui changent.

Et ça recommence sans cesse: tant que nous existons, le ravitaillement constitue une activité essentielle à notre survie.

Alors il y a toujours quelque chose à inscrire sur cette liste sans fin, que mon conjoint appelle la liste de Sisyphe.

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22/11/2011

Persistance...

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Première accumulation de neige au Saguenay samedi dernier. Au moins trois bons centimètres au sol.

Ravis, les enfants du voisinage se sont précipités dans le parc pour se rouler dans la neige, se lancer des balles de neige, construire des bonshommes de neige et ériger un fort.

Ou plutôt les fondations du premier mur d'un projet de fort. Ils n'ont pas eu le temps de terminer leur ouvrage: maman les a appelés pour aller manger. Ensuite ils ont dormi et le lendemain, il n'y avait plus assez de neige pour continuer.

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Trois jours plus tard, alors que toute la neige environnante a fondu et que les enfants sont retournés à l'école, leur ouvrage est encore visible, en plein soleil, au beau milieu de l'herbe réapparue. Ils s'y connaissent en construction, ces chers petits. Ces fondations sont très solides.

Leur secret: un amalgame compact de feuilles et de neige, bien visible sur ce gros plan:

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Comme il a fait -12 (degrés Celsius) ces derniers jours, le soleil n'a pas pu venir à bout de ces quelques blocs.

Et tandis que j'y étais, je me suis amusée à jouer avec mon ombre. (Comme pour la plupart des images publiées dans ce blogue, vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir en plus grand).

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17/11/2011

Deux hommes et une nacelle

IMG_2889.JPGNon loin de chez moi, il y a l'usine Lapointe (qui fabrique des câbles en alliage d’aluminium) et ses quatre immenses cheminées. (Je crois qu'elles font partie du système anti-pollution, mais je n'en suis pas certaine).

Il faut bien entendu les entretenir, les réparer, les nettoyer. À cet effet, une grue géante a séjourné dans le secteur ces dernières semaines.

Le dernier jour de sa présence, j'ai entendu des bruits, des cognements. J'ai été voir dehors. Deux hommes dans une nacelle frappaient sur les cheminées avec des outils métalliques.

J'ai pris quelques photos. On peut voir la silhouette des ouvriers, sur celle-ci:

Arvida, cheminées, usine, hommes au travail, réparationsEt là, j'ai zoomé (numérique) au maximum. On les distingue quand même assez bien:

Arvida, cheminées, usine, hommes au travail, réparations

Je trouvais que ça faisait de belles photos, sur ce fond de ciel bleu, avec l'ombre portée des deux cheminées à l'avant sur leurs deux soeurs à l'arrière-plan.

25/10/2011

Le retour du grand pic

pic-bois,grand pic,pic chevelu

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J'avais signalé ici les visites que nous rendent des pics bois de taille normale: les pics chevelus.

Dimanche, c'est un grand pic qui est venu me voir. Gigantesque et majestueux, il a chassé ses petits cousins vers le sommet des arbres et s'est attaqué aux meilleurs gisements. Pendant une heure, il a méthodiquement picoré les troncs: du bas vers le haut, de l'arrière à l'avant, pour chacun des arbres (morts) déjà passablements écorcés par ses prédécesseurs.

Quelles merveilles (vers, insectes) n'y a-t-il pas trouvées? Tout ça juste devant  ma fenêtre. J'en ai profité donc pour prendre quelques clichés. Et j'ai bien fait, car il n'est pas revenu.

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Voyez, ci-dessus, le grand morceau d'écorce qu'il fait tomber derrière lui.

Je parle de retour car j'en ai vu un il y a trois ans et j'en avais parlé ici.

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23/10/2011

Jouer au golf sur Ste-Catherine

À Montréal le 22 septembre dernier, c'était la journée En ville sans ma voiture. La rue Ste-Catherine était fermée à la circulation entre McGill College et De Bleury. On y circulait à pied, on pouvait pique-niquer aux tables installées dans la rue et  jouer au mini-golf.

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Une chorale chantait devant la cathédrale Christ Church:

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C'était comme un jour de fête... sympathique et bucolique.

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