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12/06/2007

Vieillir : quelques avantages

Andrée Rainville (bonjour Andrée!) parle aujourd'hui dans Le Quotidien de quelques avantages qu'il y aurait à vieillir. Elle aborde surtout les perceptions qui changent, et les expressions utilisées pour parler de personnes d'âge mûr.

C'est bien observé, et bien exprimé dans le style à la fois clair et imagé qui caractérise les textes d'Andrée.

Moi j'ajouterai qu'il y a à veillir quelques avantages plus concrets, des avantages en espèces pour ainsi dire. Par exemple, quand on a plus de 60 ans, on a droit à un rabais de 10% sur tous les achats effectués chez Archambault, à condiition que ce soit un lundi. Hier, donc, je me rends chez Archambault du boulevard Talbot pour y acheter quelques magazines. J'y rencontre mon père (86 ans), tout à fait par hasard. Je lui souligne qu'il a droit à un rabais de 10% pour ses achats, ce qu'il ne savait pas. En passant à la caisse, il demande si c'est bien vrai, et il bénéficie donc du rabais.

Quant à moi, c'était la première fois que je profitais de cette promotion, et j'en étais bien fière. D'autant plus que la caissière m'a demandé une preuve de mon âge.

En outre, à la fin de ce mois, je vais recevoir un premier paiement de la Régie des rentes du Québec : n'est-ce pas merveilleux?!!!!

 Ceci dit, si on m'offrait de me retrouver à ... disons 40 ans, je crois que j'accepterais. Et pas pour revivre exactement la même vie. J'essaierais des choses différentes!

01/06/2007

Après

b695c3bf9a8152512c5eb2546ede6b04.jpgIl y a eu l'organisation des obsèques, la veillée près du corps, l'incinération, le salon funéraire, la messe, le repas. Beaucoup de monde vu en peu de jours. Impossible de réaliser tout à fait ce qui vient de se passer. Tous les témoignages, y compris le mien, convergeaient: maman était une femme douce, patiente, totalement dévouée à sa famille, et aussi une femme d'humeur joyeuse, qui aimait se distraire avec ses amies et avec ses soeurs. Ses dernières années, avec la maladie qui l'avait changée et éloignée de nous, avaient occulté ce qu'elle était véritablement, et qui me revient peu à peu à mesure que je creuse dans mes souvenirs.

Je ne parlerai plus de cela sur ce blog, sauf épisodiquement. Je me suis aperçue que la vie reprend son cours, la routine, les tâches à accomplir, les belles choses, comme la musique, les fleurs, qui, même si on est en deuil, continuent d'exister et de stimuler nos sens.

 

28/05/2007

La fin

Maman vient de mourir. Il est presque 5 heures du matin. C'est mon frère Pierre qui était avec elle. Il m'a appelée au moment où je me préparais pour aller prendre sa relève au chevet de Maman. Cela s'est passé doucement, dit-il: elle a cessé de respirer. On  s'y attendait, bien sûr, et la voilà délivrée de ses souffrances. Mais c'est tout de même un choc: maman n'est plus. Qu'allons-nous devenir? 

La connaissions-nous vraiment? Elle semblait heureuse, elle aimait rire, mais ses pensées secrètes, sa vie intérieure, quelles étaient-elles? Voilà...

25/05/2007

L'agonie

Maman est entrée dans la dernière phase de sa vie. Avec mes deux frères venus de l'extérieur, mon père, et Marlène qui s'est occupée d'elle pendant cinq ans, nous avons établi des tours de garde, une sorte d'horaire qui, pour le temps qui lui reste (on ne sait pas si c'est quelques jours, quelques semaines, quelques mois même, car même si elle n'est pas pleinement consciente et dort la plupart du temps, parfois elle nous serre la main ou se tourne dans son lit avec une telle force qu'on se dit que la vie est encore très présente en elle) devient notre horaire particulier. Un horaire qui n'a rien à voir avec celui des gens qui travaillent, des heures d'ouverture des magasins, de la vie en général: on s'y plie et on s'y fait, on sait que l'important est de ne pas la laisser seule, et cela devient notre priorité, jusqu'à ce qu'elle décide de partir.

Quand je veiile ma mère, les souvenirs d'enfance, de mes liens avec elle, remontent. J'aborderai peut-être le sujet un jour sur ce blogue, mais ce n'est pas certain.

On continue quand même à lire les journaux, à se tenir au courant de ce qui se passe, mais c'est comme si tout ça ne nous concernait pas vraiment. Je lis et j'écoute des films pour me distraire, j'en parlerai à droite et à gauche de cette fenêtre dans les jours qui viennent.

 

21/05/2007

Drôle de fête

Aujourd'hui, 21 mai, jour férié, fête de la Reine, de Dollard, des Patriotes.

C'est aussi ma fête. J'ai 60 ans. Mes amis et mon conjoint m'ont fêtée vendredi au restaurant. Chez Pachon, c'était agréable et délicieux. Mais c'est bien qu'ils l'aient fait quelques jours à l'avance et que la plupart d'entre eux m'aient précédée dans  ce monde inconnu et angoissant - pour moi à l'heure actuelle - de la  soixantaine.

Et du deuil. Nous étions six, et les cinq autres personnes présentes n'ont plus leur père ni leur mère depuis quelques années, ou plusieurs années selon les cas. Moi, je les ai tous deux encore à l'heure actuelle, mais maman est très malade, mourante pour ainsi dire. Comment l'accompagner, la soutenir? On fait notre possible, mais elle aussi, est seule pour affronter ce chemin qui est notre lot à tous, mais que l'on refuse de voir tant qu'il n'est pas là, sous nos pieds. Plutôt déprimant, tout ça...

13/05/2007

La mère

Aujourd'hui, c'est la fête des mères. La mienne est très malade, en fin de vie, conscience et mémoire abolies par la terrible maladie d'Alzheimer. Elle a 84 ans. En étant témoin de son dépérissement, je me rends compte de ce que c'est, la mère. C'est notre origine et notre premier lien à la vie. Toutes nos relations sont teintées par ce qui a été vécu dans l'intimité des premiers jours avec notre mère. Pour le meilleur et pour le pire... 

Maintenant, dans les papiers officiels et pour les gens qui la soignent, ma mère s'appelle Marie-Claire. Mais pendant toute mon enfance et jusqu'à il y a quelques années, pour moi, ma mère s'appelait simplement Claire.

Quand j'allais la voir il y a quelques mois, dans le foyer où elle venait tout juste d'arriver, alors qu'elle était en meilleur état, les préposées me disaient à quel point je ressemblais à Marie-Claire... Je vois donc, avec terreur, mon avenir dans son présent...

PS. Petite note qui n'a - presque - rien à voir. Ma précédente note concernant André Boisclair est devenue sans objet en quelques jours, à cause de tout ce qui s'est passé. Après s'être cherché un père et les avoir tous passés dans le tordeur, le PQ se tourne vers... une mère. Il est un peu tard, il aurait fallu la choisir (Pauline Marois) avant les élections, mais enfin, espérons que cette fois sera la bonne.

29/04/2007

Un nouveau Mac!

medium_iMacG4.jpegOui, depuis quelques jours, je travaille sur un beau iMac G4 (comme sur la photo), super élégant avec ses composantes contenues dans un pied de forme semi-circulaire et son écran plat fixé au bout d'un bras articulé du plus bel effet. Il est puissant aussi, je puis enfin utiliser le système X, ce que je ne pouvais pas faire avec mon précédent iMac, et qui me causait bien des problèmes, et de plus en plus de problèmes à mesure que les concepteurs de logiciels, de navigateurs et autres bidules laissent tomber le système 9.
Ce beau joujou m'est offert par un généreux donateur, en l'occurrence mon conjoint, qui a pour sa part fait l'acquisition d'une nouvelle machine encore plus puissante: un Mac Intel.

13/04/2007

Barbeau, le peintre

medium_barbeauToile.gifJ'ai assisté au vernissage de l'exposition consacrée au peintre Jean-Guy Barbeau, présentée par le Musée du Saguenay à la Pulperie de Chicoutimi jusqu'au 30 septembre. L'exposition s'intitule Rencontre avec Jean-Guy Barbeau, peintre, et c'est bien ainsi qu'il fallait voir ce vernissage: une rencontre avec tous ceux qu'il connaît, avec de vieux amis et des professionnels qui eux-mêmes se retrouvaient, manifestement avec plaisir.
C'est une soie, cet homme, délicat, discret, plein d'humour. Il a tenu à rencontrer chacun des invités, nous étions environ 200. Et il faut voir ses oeuvres: un style incomparable, frotté de cubisme, des lignes précises, un sens de la couleur et de la nuance.
Cette belle rétrospective permet de suivre l'évolution de l'artiste, des débuts effervescents de couleurs et de formes jusqu'à son travail récent et actuel, épuré, dépouillé, et pourtant totalement animé, c'est-à-dire doté d'un surplus d'âme et de vie. On y voit entre autres la grande murale qui a longtemps accueilli les employés et le public à la Maison de la Presse. J'ai vu tout cela assez rapidement parce qu'il y avait vraiment beaucoup de monde, mais je me promets d'y retourner quelques fois au cours de l'été, peut-être entre autres à l'occasion d'une ballade à vélo, pour me plonger dans l'oeuvre, pour la parcourir et la goûter en presque solitaire.
J'ai rencontré Jean-Guy Barbeau à quelques reprises au cours de ma carrière et de la sienne. Il était un peu réticent à donner des entrevues, prétextant qu'il ne pouvait rien ajouter à son oeuvre, mais en réalité c'était par excès de modestie. Une fois la rencontre commencée, il était généreux, ouvert, pétillant d'intelligence et d'humour. Ses opinions sont originales et pertinentes: c'est un homme qui, en plus de créer, a beaucoup réfléchi sur son art, il connaît bien l'histoire de l'art, les grands courants, les autres artistes, et la vie en général. Avec lui comme avec d'autres créateurs, j'ai construit au fil des ans une relation solide, teintée d'affection, de respect mutuel et de compréhension.
Je le croise parfois au café-croissant de la rue Racine, qu'il fréquente régulièrement pour voir ses vieux amis, alors que moi je m'y rends pour déguster un -excellent- expresso.
Quand j'ai pris ma retraite, il a posé un geste qui m'a particulièrement touchée.

19/02/2007

Heureux hasards

medium_curzi.jpegJ'étais contente que Bon cop, bad cop ne rafle presque rien hier à la soirée des Jutra. J'ai aimé le bel hommage à Pierre Curzi (photo) et son discours, plein d'émotion et certainement très sincère, celui d'un homme de haute stature et digne de respect et d'admiration. Ceci dit, la soirée était ordinaire, les numéros sans grand rapport avec le sujet, la parodie de Roméo et Juliette avec Marc Labrèche imitant Jeanne Moreau était amusante, mais enfin c'était plutôt sage. Et puis un peu déséquilibré, comme d'habitude, alors que Congorama a tout raflé, ou presque, laissant dans l'ombre des films qui auraient mérité quelque chose, par exemple le prix du meilleur acteur aurait dû aller à Luc Picard dans Un dimanche à Kigali.
Hasard: le prix du court métrage accordé à Guy Edoin pour le film Les Eaux mortes. Or il se trouve que j'ai vu ce film dimanche dernier (11 février), alors que j'assistais à une projection à Chicoutimi dans le cadre de l'événement Regard sur le court métrage au Saguenay. Excellent film, très émouvant, mettant en scène un vieux couple incarné par Gabriel Gascon et Monique Miller. Un regard plein d'amour sur la vieillesse et la mort.
Il y a quelques jours, aux prix Génie, où là Bon cop... a vraiment triomphé, pour notre plus grande honte, car c'est un navet, sympathique, mais un navet tout de même, le prix du meilleur court métrage est allé à Maxime Giroux, pour Le rouge au sol: or, il se trouve que j'ai aussi vu ce film lors de la séance du festival Regard... à laquelle j'ai assisté dimanche dernier à l'auditorium Dufour. Excellent, lui aussi, dans un registe différent, qui montre un homme véritablement paumé.
Et puis hier après-midi (18 février) j'ai été voir du tennis: la finale du tournoi Challenger BN, au club Saguenay Arvida. Un endroit que j'ai beaucoup fréquenté dans mon adolescence et ma jeunesse (pour le ski, le golf, les marches en forêt), et où je n'avais pas mis les pieds depuis nombre d'années. Un beau match entre deux Allemandes de 17 et 19 ans, très bonnes joueuses. La plus jeune et la plus spectaculaire, Sabine Lisicki, s'est inclinée en deux manches contre la solide Angelique Kerber.
Une heure de pur bonheur pour moi.

31/01/2007

Traduction = trahison

medium_balaiBiss.jpgPetite expérience vécue: j'ai acheté un balai bissel électrique, c'est-à-dire rechargeable, pour remplacer l'ancien qui fonctionnait moins bien après plusieurs années de bons et loyaux services.
Avec mon nouveau bissel, il y a donc un chargeur, que l'on branche dans une prise de courant afin de charger les piles. Dans le guide de l'utilisateur, il est écrit:

"Le témoin de chargement s'allumera lorsque le branchement sera adéquat. Il ne s'éteindra pas avant que l'appareil soit entièrement chargé."

Il est aussi écrit qu'il faut, avant de l'utiliser pour la première fois, brancher l'appareil pendant au moins 16 heures.
Ainsi fut fait. Le petit voyant rouge (témoin) s'allume, et je vais dormir. Le lendemain, après 16 heures de charge, le témoin est toujours allumé. J'attends quelques heures de plus, il ne s'éteint toujours pas et je commence à m'inquiéter.
J'ai alors l'idée de consulter les instructions en anglais, pour voir si c'est la même chose. Or, le texte anglais se lit ainsi:

"The charging light will illuminate when properly connected and will not turn off when fully charged."

Pas tout à fait la même chose, hein? En anglais, on comprend que le témoin ne s'éteindra pas même après le chargement complet de l'appareil, alors que le texte français suggère le contraire.
Bon, je ne fais pas en faire un drame, il n'y a pas eu mort d'homme. Mais si c'était un ordinateur, un instrument fragile et sensible, un médicament, une seringue, un test de grossesse, un appareil de dialyse? La situation serait nettement plus grave.