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17/12/2007

La traversée... du parc

Retour de Montréal pour le moins agité dimanche. En pleine tempête. D’abord le trajet Montréal-Québec (départ à 10 heures), sans histoire.
Puis départ de Québec prévu à 14h30, qui eut finalement eu lieu à 15h. Deux autobus Intercar, nous sommes montés dans celui qui faisait Arvida, Kénogami Jonquière, l’autre allait à Laterrière et Chicoutimi. Peu de passagers, il neigeait de plus en plus fort.
Dans le parc des Laurentides, je venais de m’éveiller, j’entends une femme à l’avant crier “on le frappe, on le frappe!”: et tout à coup, bang!, un gros choc, le bus s’immobilise. On venait de frapper l’arrière d’un camion arrêté sur la route. Notre chauffeur a tenté de freiner, impossible. Il s’en est tiré (le chauffeur), par miracle, car le côté passager était abîmé, des morceaux sont tombés par terre, impossible de redémarrer le moteur ou d’ouvrir la porte, entre autres.
Un peu d’énervement, deux dames ont joué les infirmières pour réconforter les passagers. Bilan: une femme tombée par terre, blessée, une autre qui saignait abondamment du nez, des bosses et égratignures, car des sièges se sont déplacés sur leur assise sous l’impact, un écran d’ordinateur portable bousillé. Je me suis cogné la joue sur le dossier avant, éraflé les genoux sur les appuie-pieds, mon mari a une bonne entorse à une cheville, qui s’est développée surtout après le retour à la maison.
Un homme costaud et débrouillard s’est dévoué: il a enlevé une fenêtre de secours, a sauté dehors, et est venu au milieu de l’autobus. Chanceux dans notre malchance, il y avait un espace dégagé, sans siège, avec une porte spéciale qui avait servi à embarquer un homme en fauteuil roulant. Le chauffeur de l’autre autocar, qui était derrière nous, est arrivé sur les entrefaites, ils ont ôté le fauteuil roulant et la porte de secours, et nous ont fait descendre par là, en nous tenant chacun, car c’était très haut. Nous sommes montés dans l’autre bus: il y avait de la place pour tout le monde.
Le chauffeur qui a eu l’accident et une femme sont restés dans le bus accidenté, probablement pour attendre l’ambulance et les secours, nous sommes repartis à bord de l’autre autocar, très, très lentement. Petit arrêt à l’Étape pour les toilettes et s’acheter quelques provisions, car le voyage s’étirait: le chauffeur ne voyait rien d’autre que les lames de neige opaque qui passaient devant son pare-brise, il devait rouler à 20 ou 30 km à l’heure au plus. Il a téléphoné au poste central pour leur dire de ne plus faire circuler les autocars, car c’était trop dangereux.
Tout le monde l’a applaudi à notre arrivée au terminus de Chicoutimi, et il le méritait. Il était 21 heures, alors que normalement, on aurait dû arriver à 17 heures. Nous sommes restés dans l’autobous pour nous rendre à Arvida, un ami est venu nous chercher au terminus Provisoir car sinon, il aurait fallu aller chercher l’auto à la maison, et donc déblayer, car de la neige, il y en avait. Je croyais que mon gros sac à dos était resté dans la soute du premier autobus: mais non, nos bons samaritains avaient transbordé les bagages et je l’ai récupéré tout de suite.
Bref, ce fut toute une équipée, mais nous nous en sommes bien tirés, car cet accident aurait pu être beaucoup plus grave, compte tenu des conditions routières.
Ah oui, j’ai fait un beau voyage à Montréal, mais j’en reparlerai, y’a pas urgence.

28/11/2007

Alma... pater

3dce6b4ee3db60883991e1b806f2b9ac.jpegMon père devait voir un ophtalmologiste pour vérifier s’il doit être opéré pour la cataracte. Comme c’est très long d’avoir un rendez-vous à Chicoutimi, son optométriste (bureaux à Jonquière) lui a suggéré d’aller à Alma et a appelé lui-même pour prendre le rendez-vous avec le Docteur Marc Carrière (délai d’un mois au lieu de six à Chicoutimi).
C’était un mardi-après-midi, en pleine tempête, nous avons pris la RAV-4 (merci Jacques) tout a bien été. Il neigeait très fort à Jonquière, et à Alma presque pas.
Papa avait rendez-vous à 14h20, il est passé à 14h20 pile. Quand on pense qu’à Chicoutimi, quand on va chez l’ophtalmo, il faut se préparer à attendre au moins une heure et demie avant de passer, quand ce n’est pas plus. (J’avais apporté deux magazines, je n’en ai pas lu une seule ligne!)
Le docteur Carrière a l’air très jeune. Il n’a pas de secrétaire: il va chercher lui-même les dossiers des patients, il les appelle au micro. Il est rapide aussi: il expédie chaque patient en dix minute ou à peu près.
Et je ne sais pas s’il est bon: il n’y a qu’un seul commentaire -favorable- sur le site rate MDs :  http://ratemds.com/social/
Bref, à l’hôpital d’Alma, tout va rondement. Les salles d’attente étaient presque vides. On me dira que l’hôpital est plus petit que celui de Chicoutimi, je veux bien.
Tout le monde sait ça... sauf le personnel de l’hôpital de Chicoutimi. Ils ont toujours l’air surpris de voir autant de monde. Surpris et débordés...
En tout cas, au retour de cette équipée, je n’ai pas oublié d’arrtêter à la fromagerie Saint-Laurent, à Saint-Bruno, pour m’y acheter une livre de bon fromage cheddar. Miam!

22/11/2007

Fromage en plastique

96aa03747b82616494ec6104bd811cdf.jpegJ’aime bien le fromage cheddar, mais plus j’en mange, plus je lui trouve un arrière-goût de plastique. Et cela ne dépend pas de la marque, c’est la même chose que ce soit du Boivin, du Perron, du Saint-Laurent.
C’est plutôt une question d’emballage. Même mis en sac le jour même, quand on l’achète au supermarché, il goûte -et parfois assez fort- le plastique.
J’en suis rendue à enlever le tour et le dessus du morceau, qui ont été en contact avec le sac, et à placer ce qui reste dans un autre sac, de plastique lui aussi, mais qui ne laisse pas de goût.
L’été dernier en revenant d’une promenade à vélo, je suis arrêtée avec mes amies à la Fromagerie Saint-Laurent, située à Saint-Bruno, et j’y ai acheté une livre de cheddar frais. L’emballage était aussi de plastique, mais assez épais, scellé à chaud et sous vide je crois bien.
Le fromage était délicieux et il l’est demeuré pendant une semaine, même au frigo, dans son emballage d’origine placé dans un contenant euh... de plastique,  bien fermé.
C’est là que j’ai vu la différence avec ces morceaux de fromage prélevés sur de grosses meules et fourrés dans un sac plastique de piètre qualité.
En outre, s’il est emballé chaque jour au spupermarché, il n’est pas nécessairement fabriqué le jour même, contrairement à la fromagerie, où on achète vraiment la production sortie des bassins quelques heures auparavant.
Des suggestions, quelqu’un?

04/10/2007

La passion...

523b04b7867bfa49e68230b09109b9b2.jpegQuand les gens me demandent à quoi je consacre mon temps depuis que je suis à la retraite, je leur dis que le temps passe vite, j'énumère quelques-unes de mes activités: vélo, lecture, écriture, magasinage, concerts et spectacles, mais je ne leur dis pas ce qui à l'heure actuelle occupe la plus grande partie de mon temps: j'apprends à construire des sites WEB.
Ce n'est pas que cela me gêne de dire ça, c'est juste que j'ai un peu peur que les gens ne comprennent pas de quoi je parle. Même si tout le monde utilise plus ou moins Internet, plusieurs ne se rendent pas compte qu'il s'agit d'un domaine intellectuel très vaste, et qu'il faut, pour faire fonctionner tout ça, un langage, des codes, des règles, des gens qui les conçoivent et qui les utilisent.
La programmation, je connais depuis longtemps. J'ai créé des programmes en Basic sur un ordi qui avait 2k (extensibles à 16k!) de mémoire vive et pas de disque dur: il fallait enregistrer les programmes sur une cassette audio! Basic, hypercard, supercard, javascript, Revolution, j'ai tâté de tout, et dans les sphères qui m'intéressaient, j'ai acquis pas mal de savoir-faire, ceci dit sans me vanter.
Mais aujourd'hui, c'est Internet mur à mur: même si je possède déjà des notions en HTML (qui n'est pas tout à fait un langage de programmation) je m'initie maintenant aux joies des feuilles de style, du CSS et je redécouvre Javascript, un vrai langage de programmation, celui-là, car pour être pleinement satisfaite par cette activité, il me faut manipuler des données.
Quand je m'adonne à ce passe-temps, le temps, justement, passe à une vitesse folle. Je m'oblige à arrêter de temps en temps, histoire de m'étirer, de sortir un peu de la maison, de faire autre chose. Mais même si je fais autre chose, je ne pense qu'à retourner à mon ordi et à continuer d'élaborer ma page WEB.
Ça ressemble à la passion...

 

23/09/2007

Retour de voyage

J'ai été un peu infidèle la semaine dernière, car j'ai fait un voyage à Montréal et Ottawa. Voyage familial, pour le moins, au cours duquel j'ai rencontré mes deux frères, deux oncles, quatre tantes, mes deux neveux, mon fils et sa compagne, un chien et un chat. Je l'ai fait à la demande de mon père qui voulait voir tout ce monde et les inviter au restaurant.

Pendant ce temps, je n'ai pas écouté la télé, vu aucun spectacle, lu à peine un journal. C'était vraiment spécial. Il faisait super beau, partout nous avons pu prendre l'apéro dehors, une température de rêve.

Revenir d'Ottawa, cependant, c'est très long: il faut ajouter deux heures au parcours - déjà pas si court - Montréal-Arvida.

De retour ici, je lis dans le Quotidien le compte rendu de l'intervention du maire de Saguenay devant la commission Bouchard Taylor, et je me demande si je suis en train d'halluciner: c'est bien ça qu'il a dit? c'est bien ce salmigondis de bondieuseries qu'il a présenté en public? il a bien prétendu avoir obtenu l'accord de tous ses conseillers? Et aucun d'eux n'ose se dissocier de ses propos?

Je n'en reviens juste pas. J'en reparlerai peut-être, mais pour l'instant, les mots me manquent... 

17/09/2007

Un beau dimanche... télé!

aded7154c2128232c6fd25306e66b693.jpegHier, dimanche, j'avais prévu de sortir en après-midi. Mais voilà qu'à 13h, je commence à écouter, sur ARTV, le document consacré à Maria Callas. C'était passionnant: des documents d'archives inédits et exceptionnels, où on la voit chanter à Milan et à Venise, donner des interviews en français et en anglais, une narration de grande qualité, tout ça pour raconnter la vie difficile et brisée de cette artiste tellement extraordinaire.
À 15h, je tourne à Radio-Canada pour voir le nouveau magazine culturel On fait tous du show business, animé par Catherine Perrin. Très intéressant ça aussi: animatrice dynamique, chroniqueurs allumés (un peu les mêmes têtes que d'habitude, mais enfin) conversations enlevées, bref, jusqu'à cinq heures, beaucoup de plaisir.
À cinq heures, en rediffusion, Curieux Bégin, avec Christian Bégin qui anime une émission de bouffe à Télé-Québec en attendant le retour de Josée DiStasio: très amusant, ça aussi.
Retour devant l'écran à 19h30 pour regarder cet épais de Gérard-D. Laflaque, que je n'aime pas beaucoup mais qui en sort des pas pires de temps en temps, et à 20h, retour de Tout le monde en parle, que j'aime bien en général. L'émission d'hier était plutôt bonne.
Ce qui fait que j'ai écouté la télé presque toute la journée, ce qui n'est vraiment pas dans mes habitudes.
Et j'ai aimé ça...
Vais-je devenir une patate de sofa?

30/08/2007

Silence radio

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Le simple appareil radio fait partie des espèces en voie d'extinction. Je voulais juste un petit radio fonctionnant à piles, AM-FM; en fait, j'aurais pu me passer du AM. J'en ai quelques-uns dans la maison, des Grundig à ondes courtes (un peu comme sur la photo), qui fonctionnent très bien et ne "mangent" pas les piles.  J'en aurais acheté un autre (pour apporter en voyage) à La Source, mais voilà qu'ils n'en vendent plus. J'ai demandé à un vendeur, et il n'avait juste pas de petit appareil radio à m'offrir. Dire que la chaîne s'appelait autrefois Radio Shack!
J'ai cherché partout, et j'ai trouvé de tout: des radio-réveil, d'énormes choses munies de haut parleurs géants, des bidules miniaturisés qui nécessitent des écouteurs, d'innombrables extensions à brancher au I-Pod, des radios en forme de petite auto, de Mickey ou autres animaux, d'autres avec lecteur de cassette, de CD ou de DVD, avec écran de télévision, thermomètre intégré, stroboscope réfléchissant (et pourquoi pas un chauffe-plat, tant qu'à y être?). Mais le petit radio tout simple est devenu une rareté. Pour la rentrée, quelques modèles un peu potables ont fait leur apparition à La Source, mais ils ne sont pas aussi bien que les anciens Grundig.
Alors j'ai commandé un "radio de douche" chez Sears, (Shower Clock Radio, fait en Chine, sans marque), il fait très bien l'affaire, mais je ne sais pas combien de temps vont durer les quatre piles 'AA' qu'il requiert. Il indique l'heure et est muni d'un crochet qui sert à le suspendre à la tige du pommeau de douche.
Je vais donc pouvoir écouter la radio en prenant ma douche. Yé!!!!

16/08/2007

Je les ai vus!

333429a457ffaa4bd3136eb5d914d341.jpgLe but principal de mon voyage à Montréal: voir jouer les plus grands au tennis. Mission accomplie puisque j'ai assisté aux deux demi-finales de la coupe Rogers, le samedi 11 août, au Stade Uniprix. Notre première expérience l'an dernier, nous a permis de mieux choisir nos sièges: sous la tribune de la presse, dans le bout sud, assez haut. Nous avions une vue parfaite sur l'ensemble du court, sans avoir à tourner la tête pour suivre la balle, et surtout, sans soleil. Comme il faisait plutôt chaud, c'était parfait.
Le premier match, en après-midi, opposait Roger Federer (photo à droite) à Radek Stepanek. Ce dernier a fort bien joué en première manche, mais il a un peu baissé de régime en deuxième, et Roger en a profité. Un très beau match, chaudement disputé, avec des coups fumants de part et d'autre.
Ensuite, je suis restée pour voir le double, mais franchement, malgré de fort beaux échanges, il n'y avait plus rien là. Les gradins désertés par la plupart des spectateurs, il n'y avait plus d'atmosphère, alors je suis partie.

f8c3c846068ef5428f6e40011bf258db.jpg Le soir, c'était Rafael Nadal contre Novak Djokovic (photo de gauche), un superbe joueur serbe de 20 ans, qui a défait l'Espagnol à la surprise générale. Il a tellement bien joué qu'il méritait largement cette victoire.
Nous avions à peu près les mêmes sièges que l'après-midi, mais tout à coup un grand Japonais qui se tenait très droit a pris place devant mon mari, lui cachant totalement la vue. Cependant les deux sièges voisins des nôtres sont demeurés vides, un vrai miracle conmpte tenu du fait que le stade était par ailleurs plein comme un oeuf. Nous avons donc pu nous déplacer d'un siège, et voir le match, non seulement sur le terrain, mais dans l'écran du grand Japonais qui, devant nous, mitraillait le court avec son appareil photo numérique!
(Il a sûrement pris de meilleures photos que moi, je place ici les miennes simplement pour prouver que j'y étais!)
J'avais choisi les deux demi-finales en me disant que de cette façon j'étais presque sûre de voir jouer mes "idoles" Federer et Nadal, et j'ai bien fait car Nadal n'était pas à la finale.
Nous avons écouté cette dernière à la télé. Sans vouloir rien enlever à la performance éblouissante du grand vainqueur Djokovic, il faut bien admettre que le beau Roger n'était pas au sommet de sa forme, qu'il a laissé passer des occasions de bris et peiné au service d'une façon qui ne lui ressemblait guère.
En somme, assister à ces parties de tennis de haut niveau a constitué pour moi une expérience formidable. C'était un de mes -petits- buts dans la vie, j'y suis parvenue, et j'en suis entièrement satisfaite.

29/06/2007

La java des jaquettes

9e60975161bd4b2ea54451c9958c889e.jpegÀ quatre ou cinq reprises depuis la mi-mai, j'ai lavé ma "jaquette de flanellette", l'ai rangée dans un tiroir et l'ai remplacée par une jaquette de coton à manches courtes, tenue plus appropriée en été. Mais je n'avais pas rangé trop loin ma tenue d'hiver, et j'ai eu raison: chaque fois, je suis allée la rechercher, l'ai enfilée et me suis enfouie sous mes couvertures pour affronter quelques nuits aussi fraîches que les nuits d'automne.

Encore avant-hier, j'ai ressorti cette fameuse jaquette de flanellette. C'était le 28 juin, je la porte depuis ce temps...
Le réchauffement de la planète, ça vient, oui ou non?

québec,saguenay

Bizarre...

Oui je suis parfois bizarre. Moi qui ne porte à peu près jamais de robe (je trouve ça beau une robe, j'en ai plusieurs, mais ce n'est tellement pas pratique -aucune poche pour ranger sa clé d'auto, et quels souliers porter avec ça? entre autres- que je me retrouve toujours en pantalon, tellement plus confortable), j'enfile toujours une chemise de nuit -longue- pour dormir.

Quand j'étais jeune, je portais des pyjamas, et j'ai continué jusqu'à l'âge de 25 ans environ. Jusqu'au jour où une amie m'a invitée, avec quelques autres filles, à rester dormir au chalet de ses parents où nous avions passé la journée. Comme la nuit était très fraîche, elle nous a prêté des jaquettes de flanellette appartenant à sa mère et à ses tantes: soigneusement rangées et pliées dans un grand meuble ancien, elles fleuraient bon la lessive et la boule à mites.

C'est à la fois le souvenir de cette nuit un peu spéciale, une de ces "nuits de chalet", noires, calmes où l'on n'entend que le doux clapotis des vagues d'un petit lac, sur lequel vient parfois se greffer le cri d'une chouette ou d'un huard, et le confort absolu de ce vêtement découvert alors qui m'ont conduite à adopter, pour envelopper mon sommeil, la jaquette, version hiver ou version été (et version hiver en été comme ces jours-ci).

20/06/2007

Futurs minous

8e093b09d3abc453eec9e487e5b2f8e5.jpegL'air est chaud et humide. Assise sur la galerie, j'observe un chat qui traverse la rue. À mi-chemin, il s'arrête pile, face à un autre chat, et tous deux retournent sur le grand terrain de la maison d'en face. C'est le début d'une belle histoire. Les deux chats sont noir et blanc, madame a une grosse queue et monsieur a la queue fine.
Ils s'observent, se jaugent. Elle fait mine de se sauver, il fait semblant de courir après elle. Elle fait de petites cabrioles, il la regarde placidement. Elle lui offre son derrière, il s'approche, mais elle lui crie après et se sauve. Madame n'est pas prête.
Ils batifolent puis s'accroupissent dans l'herbe haute, face à face, pendant de longues minutes. Courses brèves suivies de longue haltes, partie de cache-cache de part et d'autre d'un arbuste, le manège se prolonge. Monsieur attaque parfois, mais elle lui signifie que ce n'est pas encore le temps.
Les préliminaires s'éternisent : ils ont tout leur temps, les chanceux! C'est ce qu'on appelle savoir profiter de la vie. Je me décourage avant l'assaut final et rentre à l'intérieur. Je retourne sur la galerie de temps en temps pour jeter un coup d'oeil sur mes tourteraux. Chaque fois, je les aperçois l'un et l'autre, immobiles ou en mouvement.
Finalement, la nuit est tombée et je ne vois plus rien.
Bonne nuit, les minous, et bons minous dans deux mois!