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18/04/2008

Meurtre légal

369409226.jpgL’exécution d’un condamné à mort par injection de trois produits est déclarée légale aux États-Unis. Étrange pays où on tente de dissimuler, sous des dehors “humains” la barbarie du meurtre érigé en acte légal et permis.
Condamner à mort, c’est répondre à l’éventuelle sauvagerie d’un meurtre ou d’un crime commis par un individu par une sauvagerie encore plus grande: le meurtre institutionnel, décidé, approuvé et encadré par l’État.
Le bourreau est un criminel payé par l’État pour tuer tout en ayant l’air de faire autre chose: donner un spectacle, accomplir un devoir, endormir quelqu’un...
Si on tranchait la tête du condamné, en public, comme on le faisait autrefois, est-ce que le peuple accepterait cela? Il me semble que ça protesterait plus fort, mais je n’en suis pas certaine.
Les exécutions publiques sont encore monnaie courante dans nombre de pays, avec lesquels d’ailleurs les États-Unis font de bonnes affaires.
Tout procès qui aboutit à une condamnation à mort est à mon avis un simulacre de procès, y compris aux ÉU. Cependant je reconnais que c’est pire ailleurs, en Chine par exemple, et dans nombre d’autres pays où les “droits de l’homme" n’existent tout simplement pas.
Là se déroulent des exécutions sommaires, sans même un simulacre de procès, et nous avons bien peu d'informations sur le nombre et sur la cruauté de ces crimes.

23/03/2008

Neige, lapins, chapeau

1526764022.jpg En ce jour de Pâques, La Presse demande si on croit en Dieu. Je répondrais par cette phrase magnifique de Daniel Pennac (que l'on dirait empruntée à Woody Allen):

Si Dieu existe, j'espère qu'il a une excuse valable.

Pour ma part, je ne crois pas en  Dieu, mais je ne discuterai jamais de cela avec ceux qui pensent autrement. Si cela peut les réconforter et les consoler, grand bien leur fasse. 

Ceci dit, Pâques est plus froid que le fut Noël, et il y a davantage de neige. Nous avons fêté cela hier, ici même à la maison, en recevant des gens de notre famille, à qui nous avons servi un délicieux cassoulet confectionné par le chef Daniel Pachon. C'était vraiment agréable. 

10/03/2008

Bravo Claude!

claude dubois,russie,artistes,toronto,sortie,saint-pétersbourg,nevaJ’étais très contente de la sortie de Claude Dubois contre ce pseudo gala du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens qui se déroulait à Toronto. Leur attitude démontre un mépris et une méconnaissance de la vie culturelle québécoise.
Après avoir flushé de l’émission télévisée tous les artistes québécois qui ont effectué une prestation au gala, ils ont prétendu que c’est parce que leur public ne les connaît pas. Excellent argument: on comprend qu’ils ont fait semblant d’honorer des artistes québécois juste pour respecter des conditions d’obtention des subventions gouvernementales!
J’ai souvenir d’un spectacle de Claude Dubois à l’auditorium Dufour, que j’avais couvert : disons qu’il n’était pas au mieux de sa forme.


Mais ce dont je me souviens surtout, c’est que nous sommes tous deux allés en Russie, en 1993. Pas juste nous deux: il y avait sa conjointe d'alors, Louise Marleau, plus sept ou huit journalistes du Québec, dont moi.
Ce fut un voyage épique: nous devions passer quelques jours à Moscou, mais nous avons appris que c’était très dangereux, que les touristes se faisaient attaquer dans leur chambre d’hôtel. Louise et Claude y sont tout de même allés, car ils avaient des amis qui jouaient une pièce de Tchékov dans un théâtre moscovite.
Ils jous ont rejoints le lendemain à Saint-Pétersbourg, où nous avons passé une dizaine de jours: nous nous promenions dans un vieil autobus jaune déglingué, avec la guide Nadia qui parlait un excellent français, et le chauffeur qui baragouinait un peu d’anglais.

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Nous avons sillonné la perspective Nevski, visité toutes les églises et tous les palais de la ville et des environs, y compris la forteresse Pierre et Paul, et bien entendu, l’Ermitage (photo), un musée fabuleux. L’hôtel où nous logions était un ancien centre des jeunesses communistes, absolument épouvantable, vieux, puant, mal chauffé, avec quelques coquerelles en prime.
Malgré cela, j’ai fait un superbe voyage. C’était au mois de juin, le soleil ne se couchait pas (ce qu'on appelle les nuits blanches de Saint-Pétersbourg), la ville était à la fois délabrée et merveilleusement belle. Un soir nous avons veillé dehors, assis sur des marches de pierre qui descendaient tout droit dans la Neva.
Louise et Claude se sont prêtés au jeu, ils ont participé à presque toutes les sorties, visites, réceptions officielles prévues au programme. Ils se sont chicanés parfois, mais rien de sérieux. Avec tout le reste du groupe, j'ai passé la dernière soirée dans leur chambre. Claude a sorti sa guitare et nous a chanté quelques-unes de ses tounes.
Pour moi, Claude Dubois, c’est aussi l’une des plus belles voix pop du Québec: justesse, diction impeccable, harmoniques, vibrato à l’occasion. Les jeunes chanteurs d’aujourd’hui ne savent plus, comme lui et les autres de sa génération, tenir une note plus de deux temps.
Dans le Blues du businessman, il demeure inégalé. J’ai entendu plusieurs versions de Starmania, y compris la classique, produite par l’OSM en version concert à Montréal en 2004, mais même une voix classique cultivée comme celle du ténor Marc Hervieux ne produit pas autant d’effet que celle de Claude Dubois dans le blues de Zéro Janvier.

Chapo, Mossieu Dubois !

06/03/2008

Petite fille

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Moi vers 3 ans. À l’arrière-plan, le Manoir du Saguenay, un bâtiment qui fait partie de ma vie. Déjà toute petite, mon père  m’emmenait faire des excursions, à pied ou en ski, dans les sentiers du Manoir.

Un peu plus vieille, j’y allais toute seule, en vélo, en ski. J’avais une cachette, une grotte de pierre dans laquelle j’aimais me réfugier. Adolescente, je rêvais, je pensais à mes amours.

Souvenirs

Et puis c'est là qu'a eu lieu la cérémonie de notre mariage, à Jack et à moi, le 30 mars 1970. Et notre nuit de noces...

Quand j'avais 11-12 ans, j'emmenais régulièrement mon petit frère, François, qui avait alors 3-4 ans, dans les sentiers du Manoir. Une fois, je me suis perdue. Je connaissais bien le coin, pourtant, mais tout à coup, j’ai paniqué, je ne reconnaissais plus rien je ne savais plus comment sortir de là.

J’ai cherché comme une malade pendant peut-être 15 minutes, c’était l’après-midi, l’heure du souper approchait, je pensais à l’inquiétude de mes parents, à ma responsabilité envers mon petit frère, bien sage mais qui osait me demander de temps en temps quand-est-ce qu’on s’en va à la maison. J'imaginais ce qu'il faudrait faire s'il fallait passer la nuit là.

Puis finalement, un sentier, un chemin, des arbres familiers, la certitude que j’étais sur le bon chemin. Quel soulagement!

Rendue à la maison, je me sentais tellement poche que je n’en ai pas parlé à mes parents. J’ai trouvé une vague explication, genre je n’avais pa vu l’heure...

02/03/2008

Nourritures

Pendant deux jours, vendredi et samedi, j’ai reçu des nourritures de tous ordres: alimentaires, affectives, intellectuelles. Des liens d’amitié renforcés, des242691785.jpg rencontres, des connaissances, le plaisir du théâtre et du cinéma, et moi-même en vedette à la radio: bref, en deux jours, j’ai reçu beaucoup de choses qui m’ont enrichie et rendue heureuse.
En voici une brève liste: vendredi soir, un dîner chez Christiane Laforge, amie et journaliste avec qui j’ai travaillé pendant de nombreuses années, et qui continue vaillamment, contre vents et marées, à tenir le fort des pages culturelles du Quotidien et du Progrès Dimanche.
Cependant, nous n’avons pas tellement parlé du journal, puisque c’était une rencontre amicale entre nos deux couples, dans sa belle grande maison dont l'intérieur chaleureux tient à la fois de la grande maison familiale et de la galerie d’art.
Ils avaient préparé des cailles, du riz, du foie gras et autres délices, nous ont également servi d'excellents vins, je me suis régalée, Nos conjoints ne se connaissaient pas, mais le contact fut excellent et nous avons discuté dans une atmosphère chaleureuse.

Samedi matin, j’étais invitée à CBJ Radio-Canada (Radio) à l'émission
Beau temps mauvais temps pour parler de ma bibliothèque idéale, avec l’animatrice Paule Therrien(photo). Plus que mes propres propos, j’en ai retenu l’accueil chaleureux de Paule, que je connais depuis des années: elle a toujours cette écoute exceptionnelle et active, cette capacité à enchaîner sur un mot ou une phrase, qui étonne et peut même déstabiliser un peu. Bravo, Paule, et à plus.
http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/Radio/beautemps.shtml

Il y a eu aussi l’opéra du Metropolitan Manon Lescaut au cinéma Jonquière, et Élisabeth, roi d’Angleterre à l’auditorium Dufour. Je vous en reparle dans une prochaine note.

15/02/2008

Spécial Saint-Valentin

e1cc78821278fbb6eeb2264515487bf4.jpegJe suis bénévole pour la Société d’art lyrique du Royaume, et nous avions organisé, comme activité-bénéfice,  un souper chantant pour la Saint-Valentin. Cela se passait au mess des officiers de la base de Bagotville, une centaine de personnes sont venues pour déguster un repas tout en écoutant des artistes  chanter. Il y avait là Marie-Ève Munger, Lise Pelletier, Caroline Tremblay, Jean-Simon Boulianne, Nathalya Thibeault, Denis Larouche, et Céline Perreault au piano, qui ont offert des airs d’opéra connus, des choses légères et agréables comme L’heure exquise de la Veuve joyeuse. la Barcarole et  La chanson d’Olympia des Contes d’hoffman, ou même plus consistantes, comme le Obéissons de Manon (Massenet), les choristes sont venus chanter quelques airs de notre prochaine opérette, l’Auberge du Cheval blanc. Nous les bénévoles, avons couru comme des bons pour monter et décorer les tables (une chose que je ne fais même pas chez moi, car c’est l’autre moitié de mon couple qui se charge de ce travail lorsque nous recevons!), servir et desservir tout le monde, avec la collaboration des gens de la base. Le repas de quatre services, préparé par le restaurant La Bougresse, était très correct. Les 120 billets avaient été vendus, une centaine de convives sont venus, qui ont semblé fort apprécier leur soirée.
Je suis rentrée vers 23 heures à la maison, j’étais brûlée, mais vendredi matin je suis quand même allée à mon stretch-tonus au pavillon sportif, histoire d’étirer et de replacer mes muscles, ainsi que mon pauvre nerf sciatique qui me donne des ennuis quand je reste debout très longtemps.
Pour consoler mon Jack que j’avais laissé seul toute la soirée en ce jour des amoureux, je lui ai proposé d’aller dîner vendredi midi à La Cuisine: comme d'habitude c’était délicieux, j’ai mangé un feuilleté au thon et fruits de mer très savoureux dans lequel il y avait des morceaux de thon frais, mon partenaire a mangé un tartare de boeuf...
et c’est lui qui a payé!

10/02/2008

Agapes

c1be16055cdccfb7925f40ef4bde1512.jpgUn très bon souper, samedi à l’auberge Villa Pachon, de Jonquière. Il y avait des anniversaires à fêter, un départ en voyage à souligner.  Nous étions trois couples, nous avons bien ri. L’atmosphère était chaleureuse même si, exceptionnellement nous a-t-on dit, il y avait peu de convives ce soir-là dans la belle salle à manger (photo).
Une soirée avec des amis, c’est un des grands plaisirs de la vie.
(si vous voulez savoir en détail ce que nous avons mangé et bu, allez voir sur  le  blogue de Jack)

06/02/2008

Destins de chiens

fbd048e4e61dae95e9685003f1d68aba.jpegUne marche avec Sylvie, par ce beau matin d’hiver. Rue Gay-Lussac, un petit chien, beagle, fox-terrier, jack russell? (je ne m'y connais guère),  portant un collier, deux médailles et un foulard coquettement noué à son cou, nous rejoint et se met à nous suivre, puis à nous précéder, batifolant dans la neige, Nous sommes un peu inquiètes, avons peur qu’il se fasse frapper, ou ramasser par le camion des vidanges qui passe tout près de lui!!!
Il nous accompagne jusqu’au Manoir du Saguenay, où nous allons reprendre la voiture pour rentrer dans notre quartier.
Sylvie me demande de surveiller le toutou pendant qu’elle recule la voiture, histoire de ne pas le frapper. Moi je ne connais pas bien les chiens, je ne sais pas comment les toucher, mais je prends sur moi, me penche vers l’animal qui se prête docilement au jeu pendant que je lui tâtonne dans le cou pour trouver le numéro de téléphone inscrit sur une de ses deux médailles.
Quand nous partons, il semble vouloir accompagner une autre marcheuse qui se dirige vers  les sentiers du manoir.
Par acquit de conscience, de retour à la maison, je compose le numéro de la médaille et laisse un message pour expliquer ce qui s’est passé avec le chien.
Quelques heures plus tard, la propriétaire du chien me rappelle pour me remercier de mon appel et me dire que toutou est bien rentré à la maison, elle ne sait pas si c’est par ses propres moyens ou si quelqu’un l’a reconduit, car elle a retrouvée fermée la porte de la verrière qu’elle avait laisssé ouverte, et chien-chien était à l’intérieur.
Une petite chose insignifiante, je n’ai rien changé au destin de ce petit chien, je crois bien qu’il connaissait le chemin, mais j’étais néanmoins fière de moi: j’avais l’impression d’avoir fait mon devoir.

Un autre genre...
Cela m’a fait penser à une chose horrible que me relatait Suzanne, mon autre amie qui habite ce quartier, et elle n’est pas la seule à avoir été témoin d’une telle situation. Ses voisins ont acheté un gros chien, qu’ils laissent dehors, attaché, seul pendant toute la journée. Inutile de dire qu’il aboie à fendre l’âme. Et la nuit, il hurle.
À quoi sert d’avoir un chien, ou tout autre animal, si c’est pour le laisser hurler dehors?
L’homme qui agit ainsi est pire que la bête...

29/01/2008

Matin rose

ecde9b91f90da9c279f26626b2c5ee94.jpgC'était rose ce matin par ma fenêtre. La lune était par-dessus le toit de la maison voisine, entre les branches. J'ai pris quelques photos. J'en ferai peut-être un album de ce ciel matinal et arvidien du 29 janvier 2008.(C'est fait, voir mon album Rose matin, dans la colonne de gauche)

05/01/2008

Verglas Cuba!

9f6aa9a7ebb23d7cd321197ebf8cee0e.jpegCuba

Le 1er janvier 1998, je suis partie pour Cuba, avec mon amie Sylvie, sa fille Emmanuelle qui avait 20 ans, et l’ami de cette dernière, dont le prénom était Sylvain, je crois. Nous avons passé une très belle semaine à Guardalavaca, dans un superbe hôtel (le Delta Las Brisas) où l’on mangeait fort bien. (Dans une autre note, je donnerai des détails sur mon séjour là-bas).

Québec
Nous ne nous attendions pas à un retour aussi mouvementé.
À l’aéroport de Québec, il y a une grosse tempête de neige, il vente extrêmement fort,  le pilote fait deux tentatives pour poser l’avion, mais les ailes se balancent dangereusement et menacent de toucher le sol. J’observe l’une des hôtesses assise sur son siège d’appoint: elle est blanche comme un drap, morte de peur, et je ressens moi aussi une pointe d’inquiétude, tandis que certains passagers commencent à paniquer.

Montréal
Le pilote nous annonce alors qu’il est incapable d’atterrir et qu’il nous amène à Montréal, où, espère-t-il, cela ira mieux. Pour nous rassurer, il nous  dit qu’il a des enfants et qu’il tient tout autant que nous à rester en vie!!!! Ill nous dit que l’on pourra coucher dans un hôtel à Montréal, et reprendre l’avion demain, aux frais de la compagnie (Air Transat, je crois).
Personne n’a entendu parler de la tempête de verglas qui sévit dans la région montréalaise. À Cuba, nous n’avons eu que de vagues informations sur le sujet, et les téléphones cellulaires sont encore très rares.
Bref, à Montréal, il fait noir sous une pluie verglaçante, mais le pilote réussit quand même à se poser sans trop de mal. On l’applaudit bien fort.
Mais il apprend -et nous apprend- que la moitié des installations de l’aéroport sont plongées dans le noir, que ce sera difficile de se rendre en ville, de trouver des hôtels parce que bien des secteurs manquent d’électricité. Le métro ne fonctionne pas, bref, la ville est en état d’alerte.
Il nous laisse le choix entre deux options: descendre à Montréal et nous débrouiller pour aller en ville, mais sans nos bagages, qui devront être récupérés à Québec. Ou rester à bord de l’avion, qui va tenter une envolée vers Québec. Mes compagnons de voyage en ont carrément assez et choisissent de descendre pour aller chez Emmanuelle, qui a un appartement à Montréal.

Québec
Moi, comme une majorité de passagers, je choisis de retourner à Québec. Cela fait pitié à bord: quelques personnes ont été malades, les autres n’ont plus rien à manger sauf quelques biscuits soda et du jus de tomate, nous attendons au moins deux heures car il faut bien entendu faire dégivrer les ailes de l’avion.
On repart, et cette fois on atterrit bien à Québec. Il est minuit, il fait tempête. Après avoir pris mes bagages, je me fais conduire en taxi à un hôtel , je ne me souviens plus lequel, d’ailleurs.

Arvida
J’appelle à la maison où mon conjoint est bien entendu mort d’inquiétude: je devais arriver à 16 heures et il n’a pas eu de nouvelles. On n’avait pas de cellulaire à l’époque.
Je reviens à la maison le lendemain, par autobus, sans aucun problème, car au Saguenay, il n’y a eu que de la neige.

Depuis ce temps, pour moi, Cuba rime avec verglas!