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13/02/2009

24 heures chrono : savoir sans voir

jckBauer24.jpg24 heures chrono est une de ces émissions que j’écoute malgré moi. Je trouve ça mauvais, cousu de fil blanc, je déteste Jack Bauer, un tueur en série psychopathe qui justifie ses meurtres par la nécessité de défendre son pays, les États-Unis. Mais chaque mardi, je m’installe devant mon écran à 21 heures pour écouter ça, et je me laisse prendre par le suspense, tout en regrettant de perdre mon temps à écouter des niaiseries pareilles.
Mais j’aurais dû écrire toute ce qui précède au passé, plus précisément à l’imparfait, ce passé qui se prolonge dans le présent.
Car j’ai résolu mon problème. Sur le site de Télé-Québec (je ne vous donne pas l'adresse, c'est facile à trouver), je vais lire le synopsis très détaillé (minute par minute ou presque) de l’épisode avant qu’il soit diffusé et...
Bingo! je n’ai plus besoin de l’écouter. (D’ailleurs, la lecture du synopsis me démontre, si besoin était, l’invraisemblance et la stupidité de toute la série). Parfois je visionne le début de l’épisode, et quelques images ou quelques passages à l’occasion, quand je suis là, mais si je dois sortir et tout manquer, je n’en éprouve aucun regret et je ne prends même pas la peine de l’enregistrer, comme je le faisais avant.
Je sais tout ce qui se passe. Et ça me suffit amplement.

01/02/2009

Jeunes héros

Cette fin de semaine, j'ai participé, avec grand plaisir, aux activités locales, jonquiéroises et arvidiennes. HPIM1614.JPGVendredi, des feux d'artifice sur la Rivière-aux-Sables. Il faisait beau, genre moins dix: heureusement, parce que moi et la bonne foule massée sur les rives, avec les enfants, les chiens, les traîneaux, on a attendu une demi-heure...
Et le spectacle a duré dix minutes. Mais c'était bon. J'ai vu pas mal de feux d'artifice dans ma vie (j'adore ça) mais c'était la première fois que j'en voyais un l'hiver. Avec les sculptures illuminées sur le site, l'atmosphère était magique.
Hier et aujourd'hui, j'ai été voir quelques moments de la compétition de Guitar Hero(1), qui se tenait place Davis, à Arvida. Des jeunes compétiteursecranGuitarH.jpg totalement concentrés, qui ont fait des scores incroyables, Ci-dessus, on voit Guillaume Tremblay et Samuel Claveau (mais je ne suis pas sûre de qui est qui) qui s'affrontaient dans la classe Expert, et au fond, deux concurrents de la classe Débutant.
Dehors, il y avait un écran géant de 36 pieds, où on pouvait voir les concurrents en action, et à l'intérieur du pavillon chauffé, plusieurs écrans permettaient aux spectateurs de voir le jeu. Il y avait une petite foule modeste, on pouvait acheter à boire et à manger: très bien organisé. Un concours destiné à prendre de l'ampleur, je crois.
À droite, photo d'un écran du jeu. Ci-dessous, quelques autres concurrents.
HPIM1604.JPG HPIM1622.JPG
(1)Pour ceux qui viendraient d'une autre planète, Guitar Hero est un jeu vidéo. Le défi: reproduire, sur une guitare spéciale, les notes indiquées à l'écran par des rondelles de couleur (couleur et rythme), qui correspondent à de vraies notes de vraies chansons rock, du groupe Metallica, par exemple. Pas besoin de connaître la musique: tout repose sur la rapidité, l'agilité des doigts, et la concentration. Il en existe des versions pour la plupart des consoles de jeu et ordinateurs. À Arvida, on jouait la version pour la console Xbox de Microsoft.

29/01/2009

Fidèle à mon Mac depuis 25 ans

On célèbre ce mois-ci le 25e anniversaire de naissance du Macintosh. Souvenirs...
En 1984, Jack m’a montré un Macintosh dans la vitrine d’un magasin de la rue Racine. Et ce fut le coup de foudre...mac128.jpg
Imaginé par Steve Jobs (que l'on dit très malade), cofondateur d'Apple (avec Steve Wozniak), le premier Macintosh mis en marché disposait de 64k (kilo-octets) de mémoire vive. Puis le 128k est sorti, ce qui nous semblait très puissant. Mais Jack a dit: “nous devrions attendre le steveJobs.jpgprochain, le 512k”. Ce que nous avons fait.

Ça coûtait cher, aux alentours de 4000$ si je me souviens bien. Mais avec 512k (comme celui sur la photo de gauche), nous étions en cadillac, par comparaison avec notre ZX-81 de... 1k. (Vous avez bien lu: un kilo-octet de mémoire vive, je vous raconterai cette histoire une autre fois).
C’était intuitif et amusant. La souris se manipulait facilement. Avec les logiciels MacPaint, MacWrite, on pouvait dessiner, écrire des textes, c’était en noir et blanc... et tout à fait fabuleux.
Mais il n’y avait pas Internet, à l’époque, donc pas question de naviguer, de faire des recherches, d’envoyer des messages.

Que faisions-nous?
Jack passait des soirées entières -et des nuits parfois- à jouer dans le système, notamment pour traduire les programmes de l’anglais au français, changer les menus, améliorer la rapidité et les performances de la machine.
Moi je faisais de la programmation en BASIC. Puis Apple a proposé un logiciel de programmation appelé Hypercard, et ensuite Supercard, avec lesquels j'ai beaucoup travaillé. Poésie aléatoire , analyse de textes, tirage de numéros de loterie, ce genre de choses, que je fais maintenant en HTML et JavaScript. Vous pouvez voir des exemples de poésie aléatoire dans ma colonne de droite, en appuyant sur les boutons Créer un tercet et Nouveau tercet, et sur le blogue de Jack, colonne de droite, sous les rubriques Poémier et  Poémier deux.

Ce fut donc notre premier Mac. Depuis, il y en a eu d’autres, je ne sais plus trop combien, cinq ou six. Un SE 30, un G3, un classic, deux iMac, un powerbook (ancien). Au bureau aussi, nous utilisions aussi des Macintosh.
Très vite, il nous a fallu deux ordis: chacun le sien, comme pour les voitures. Souvent, Jack en achète un et me donne son “vieux” Mac. Cela me convient parfaitement.
Donc nous avons beaucoup consommé, non seulement des ordis, mais tout ce qui pouvait s’y brancher: imprimantes, disquettes, disques durs, lecteurs externes... Rangés ici et là dans la maison, on trouve encore au moins deux Macintosh, trois claviers, quelques écrans et imprimantes, des souris et leurs tapis, des périphériques en tous genres et des kilomètres de fils...

iMacG4.jpg


Et maintenant j’utilise un iMac G4 comme celui-ci.
J’ai aussi un iPod de 4 giga-octets, près de mille fois plus puissant que mon premier Mac. (Merci aux collègues qui me l’ont offert comme cadeau de retraite!)
Mon Mac est l’objet dont je me sers le plus souvent dans ma vie. Il me sert à tout: écrire, programmer, jouer, communiquer, faire des recherches, écouter une interview ou une émission que j’ai manquée, lire des nouvelles, gérer mes comptes, payer mes factures, acheter des disques ou des livres.
Cependant, il y a encore quelques petites choses pour lesquelles il ne m'est d'aucun secours, comme passer l'aspirateur et prendre mon bain, par exemple.
Bon, c'est justement le temps d'y aller...

 

16/01/2009

Le pape du nouveau roman

robbegrillet.jpgJe viens de placer, dans la colonne de gauche, un “album” intitulé “Mes disparus de 2008”. J’avais fait le même exercice en 2006, mais je me suis défilée les deux années suivantes, par paresse ou manque  d’intérêt.
Donc, si vous consultez cet album 2008, vous y verrez entre autres le nom d’Alain Robbe-Grillet, décédé le 18 février à 85 ans.
Je complète la note ici, car il a joué un certain rôle dans ma vie intellectuelle.
Alain Robbe-Grillet: monument de la littérature française, considéré comme chef de file du nouveau roman, également cinéaste et scénariste.
Le nouveau roman, c’était mon pain et mon beurre pendant mes études à l’Université Laval, et cela s’est poursuivi quand j’ai fait ma maîtrise en Lettres à Aix-en-Provence (dans les années 70. La photo de droite le représente à cette époque-là). Je voulais choisir son roman la Jalousie comme sujet de thèse, mais finalement j’ai opté pour l’Écume des jours de Boris Vian, et je ne l’ai pas regretté.
D’autres auteurs pratiquaient le genre, comme Nathalie Sarraute, Claude Simon, Michel Butor, Samuel Beckett. Mais Robbe-Grillet, c’était lerobGrillet70.jpg “king”.  Tout le monde, étudiants, professeurs, critiques, lisait ses ouvrages et chacun y allait de savantes exégèses sur le sens véritable de ces textes qui gardaient au final leur mystère et leur obscurité. Je crois au fond que la plupart des gens n’y comprenaient pas grand-chose.
Donc, Alain Robbe-Grillet était le pape du nouveau roman, et son essai intitulé Pour un nouveau roman en était la bible. (En réalité, le véritable théoricien du nouveau roman était plutôt Jean Ricardou).
Aujourd’hui, mon regard là-dessus est plus critique. Mais j’admire toujours, rétrospectivement, les efforts des créateurs rattachés à ce courant qui voulait sortir des ornières de la tradition réaliste et figurative.
Cela a donné en peinture des chefs-d’oeuvre, aujourd’hui admis et admirés par tous: tout ce qu'on appelle la peinture abstraite part de ce mouvement de révolte contre la tradition (Picasso, Kandinsky, Braque, Miro, Riopelle, pour ne nommer que ceux-là).
Il y eut aussi des chefs-d’oeuvre en littérature et en cinéma, mais, sauf exception, ils sont goûtés par un nombre plus restreint de personnes: la résistance du grand public est plus forte, car les gens veulent qu’on leur raconte une histoire.

12/01/2009

Tintin : 80 ans et pas une ride

TintinFete.jpgLe 10 janvier dernier, Tintin célébrait ses 80 ans.
Il fut mon premier amour, comme je l’ai écrit dans l’une des premières notes de ce blogue! (ici)
Je vous copie-colle ce texte avec quelques modifications, et j'y ajoute quelques images.
Le premier album Tintin que j’ai lu, c'était l'Oreille cassée. oreilleCassee.jpgJe l'avais reçu comme prix à la fin de ma première année, au cours de laquelle j'avais appris à lire. C'était le premier livre que je lisais seule du début à la fin.
Un plaisir immense et beaucoup de questions. Par exemple, il y était question d'un «conservateur» de musée. Je me demandais bien qu'est-ce que c'était.
Début d'une curiosité et d'une passion pour la lecture et la langue française qui dure toujours, 55 ans plus tard.
Chaque fois que j'entends parler du Tibet,  je vois des images tirées de tinTibet.jpgTintin au Tibet: les moines, les montagnes enneigées, le yéti, bref, grâce à Hergé, je connais un peu ce pays où probablement je n'irai jamais. Le livre m’a aidée à comprendre les informations diffusées au printemps dernier, quand les manifestations des moines tibétains ont été violemment réprimées par les autorités chinoises.
J'ai lu ces albums à mon fils, le soir avant qu'il aille au lit. Il ne devait pas avoir plus d'un an les premières fois. Je me rappelle sa fascination pour les images, pour certains mots. Et moi-même je les ai redécouverts et goûtés encore plusieurs fois avec lui. Il ne se lassait jamais, voulait se faire lire quelques pages de plus.
Ci-dessous vous pouvez nous voir, lui, moi, et la chatte Zoé lisant un album. Le hasard a voulu que la photo soit prise avec un album de Snoopy...  car nous lisions aussi autre chose: les Schtroumpfs, Spirou, Boule et Bill. Mais je crois que tous deux nous préférions les Tintin.

lectureFab.jpg

Vers deux ans, fiston s'est mis à choisir lui-même quel album nous allions relire. Et j'ai eu un petit pincement au coeur quand il s'est mis à les lire lui-même, vers 7 ou 8 ans. Il n'avait plus besoin de moi pour ça...
Le génial Hergé a tout mis dans Tintin: la psychologie, le pouvoir, l'amitié, l'amour, les passions humaines, tout y est, brossé succinctement peut-être, mais avec justesse et précision. Et un humour délicieux, autant visuel que textuel. Pour les jeunes, c’est aussi valable que nombre d’heures passées sur les bancs de l’école.
À l'âge adulte, on y découvre des choses qu'on n'avait pas comprises, on goûte mieux certaines allusions. Par exemple que les insultes et injures du capitaine Haddock, bachi-bouzouk, iconoclaste et autres sont toutes de vrais mots tirés du dictionnaire.
Une source infinie de plaisir et de savoir.  
Aujourd’hui, les vieux Tintin sont chez mon fils, à Montréal. Quand j’y séjourne et que je veux lire, j’en choisis un dans sa bibliothèque. Je me replonge avec délices dans l’Île noire, l’Étoile mystérieuse, les Sept boules de cristal, les Bijoux de la Castafiore: peu importe, je les aime tous.

05/01/2009

Onze à table

tablePlusClaire.jpg

D’habitude le Premier de l’An, nous donnons un brunch le midi pour la famille et les amis, en ayant recours au service de traiteur de la chef Diane Tremblay.
Mais celle-ci avait pris congé cette année et je ne me sentais pas capable de préparer moi-même de la nourriture pour 15 à 18 personnes.
Nous avons donc opté pour un souper familial. Jack a agi comme maître d’hôtel, mis la table, officié au service du mousseux et des vins, coupé le pain. C’était toute une logistique, car nous étions onze à table!
Fiston Fabrice (lui et moi en pleine action sur la photo) s’est proposé pour faire le risotto aux champignons destiné à accompagner l’osso bucco, fabDenClair.jpgcar c’est un plat qu’il faut cuisiner à la dernière minute et surveiller constamment. Son amie Cindy a coupé des légumes et m’a aidée à garnir et à servir les entrées.
Pour l’entrée, je m’étais lancée dans la confection de mini-bouchées variées servies sur une assiette rectangulaire. Chaque assiette contenait deux verrines, l'une au gaspacho, l’autre de trempette aux légumes, un petit ramequin avec crevettes dans une sauce mangue-coco, deux bouchées chaudes (riz aux crevettes et olive en pâte, il en manque une des deux sur la photo, elle était encore au four!), une cuiller avec saumon fumé. C’était beau à voir (la photo du haut) et bon à manger.
Nous avons servi des fromages (Mont-Jacob, Riopelle, chèvre), et une mousse aux framboises (faite par la pâtisserie Mergeay), accompagnée de framboises macérées dans le Frambleu du domaine le Cageot, à Jonquière).
Un beau souper, une belle réunion de famille.

30/10/2008

Rapport médical

canardsClair.JPG

Pour les deux ou trois personnes qui s’inquiéteraient de ma santé, voici l’état des lieux: je crois être à peu près guérie de ma pharyngite (auto-diagnostic: je n’ai pas vu de médecin, il me semblait bien que c’était un virus et que cela passerait).
J’ai tellement toussé que j’ai développé une douleur aux côtes du côté droit: je ne tousse plus beaucoup maintenant, mais quand cela arrive, c’est très douloureux, il faut que je me tienne les côtes pour empêcher mes os de trop bouger.
Ça s’améliore cependant peu à peu. J’ai pu reprendre mes séances de tonus-stretching (cardio, musculation, étirements) au Pavillon sportif de l’UQAC, il y a quelques jours. Je suis encore incapable de faire des redressements assis, à cause de mes côtes, mais ça va venir, j’imagine.
Comme je n’ai pas de photo de malade (genre le fond de ma gorge...)  à vous proposer, en voici une dont je suis assez fière, que j’ai prise récemment le long du Saguenay, entre Arvida et Chicoutimi.

23/10/2008

L'agent orange

assiette.jpgQuand j’étais étudiante à l’Université Laval, il était interdit de cuisiner dans nos chambres à la résidence (le four à micro-ondes n’étais pas encore inventé), mais, comme toutes mes compagnes, je possédais un de ces petits éléments chauffants à manche de bois, avec un fil électrique qu’on branchait directement dans une prise murale. On plongeait la partie métallique dans l’eau pour la faire bouillir. (Je ne sais pas si ça existe encore, j’ai l’impression que ce n’était pas sécuritaire et qu’on risquait de mettre le feu à tout le campus...)
Enfin bref, on faisait bouillir de l’eau... avec des pâtes dedans. C'est probablement à ce moment-là que j'ai goûté au Dîner Kraft (Kraft Dinner), soit du macaroni auquel on ajoute de la poudre (pompeusement appelée fromage) en fin de cuisson. Je ne crois pas en avoir mangé depuis. Je préférais le spaghetti blanc avec un peu de beurre et de fromage râpé...
Quarante ans plus tard, soit il y a quelques jours, malgré mon mauvais souvenir et la mauvaise réputation dudit Kraft Dinner, après avoir beaucoup hésité, je me laisse tenter par une recette tirée du magazine Qu’est-ce qui mijote?, qui propose plein de recettes intégrant des produits Kraft. (Certaines sont quand même pas mal, je dois le souligner).
C’est facile, tout se passe dans une seule et même casserole : on y fait sauter du boeuf haché, on ajoute une boîte de tomates étuvées, de l’eau, puis les macaronis coupés qui sont dans la boîte (j’y vais d’une touche personnelle : un peu de vin blanc et des petits pois congelés). Quand c’est cuit, on ajoute le... heu... la chose qu’il y a dans le sachet. Une poudre orangée qui épaissit le liquide.
Nous avons réussi à en manger chacun une très petite portion, mais j’ai dû jeter le reste. Car c’est tout simplement immangeable. En fait, je n’aurais pas dû ajouter la... heu... le... enfin l’agent orange: c’est ça qui a gâché le plat. Mettre plutôt du basilic, du pesto, d’autres herbes, un peu de pâte de tomate et/ou de crème, du fromage râpé (et ensuite gratiner), n’importe quoi d’un peu bon, en somme, ou même rien du tout. Cela aurait été cent fois meilleur. Et cela n’aurait rien eu à voir avec Kraft.
Voir l’expérience vécue par Aurélie,  une française qui a essayé le Kraft Dinner.

15/10/2008

Parfaitement malade

arrPoblet.jpg

La dernière fois que j’ai écrit sur ma maladie, je croyais déjà aller mieux... au bout de quatre jours. Or, il n’en était rien: mon état a par la suite empiré, et au lieu de me trouver dans l’état relativement confortable d’une convalescente, je me suis sentie de plus en plus mal: fièvre, gorge rouge feu, quintes de toux spectaculaires et épuisantes.
Donc, au lieu de vaquer agréablement à de petites tâches insignifiantes, je devais me soigner, absorber des médicaments, me coucher, prendre ma température.
Il était question d’une sortie au restaurant en famille samedi soir, mais je n’en avais pas vraiment envie. Heureusement, mon fils et sa conjointe nous ont mitonné une délicieuse paella, et c’était mieux pour moi et pour tout le monde.
Aujourd’hui, mercredi, soit une semaine plus tard : je tousse moins pendant le jour, j’arrive à sortir faire quelques courses, je dors beaucoup, je n’ai plus beaucoup de fièvre... Peut-être que je vais un peu mieux, finalement.
Ce genre de maladie est fort inhabituel chez moi: chaque année, j’ai un petit rhume, la gorge qui pique, le nez qui coule, en général ça dure trois-quatre jours (la toux dure parfois quelques jours de plus) et puis c’est fini.
Cela fait au moins 25 ans (peut-être plus, en fait je ne me souviens pas de la dernière fois), que je n’ai pas eu une attaque pareille.
C’est ce qui me fait croire que j’ai probablement attrapé le virus lors de mon voyage, soit en Espagne même, soit quelque part dans un aéroport ou un avion. Un virus nouveau contre lequel mon organisme n’avait pas eu l’occasion de fabriquer des anticorps...
Ceci dit, je ne regrette nullement d’avoir fait ce voyage, dont je révise encore les souvenirs. Ci-dessus, une photo de notre arrivée (celle du groupe) au monastère Santa Maria de Poblet, dans les environs de Barcelone, à la fois abbaye cistercienne, église et résidence royale, un merveilleux bâtiment inscrit par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité, dont nous avons fait une visite complète, instructive et fascinante, le 25 septembre 2008. Beaucoup de détails sur ce site, mais sans version française,  malheureusement.

08/10/2008

Je suis malade

vueGiraldaRed.jpg

Être malade nous met dans un état étrange: je ne parle pas de la maladie grave et débilitante, comme ce mal de tête doublé de nausées que j’ai éprouvé dimanche, ni d’une douleur très forte à un autre endroit du corps. Dans ces cas-là, on ne peut rien faire que tenter de combattre cette douleur, impossible de lire, de se concentrer sur une activité quelconque. On se demande alors si c’est grave, si on devrait aller voir le médecin, se rendre à l’urgence.
Mais quand les symptômes s’atténuent, ou se modifient pour devenir supportables, il y a un laps de temps plus ou moins long pendant lequel on flotte dans un univers parallèle, entre guérison et rechute: on ne peut pas sortir, pas se livrer à nos activités habituelles, on doit se reposer, manger légèrement, donc on est un peu faible. Mais en même temps, on est valide, et on se réjouit de ne plus avoir aussi mal.
Donc, dormir, me réveiller, prendre ma température (ma gastro s’est transformée en toux avec fièvre), manger un peu, allumer l’ordinateur, écrire quelques lignes, écouter la télé, lire les journaux plus attentivement que d’habitude, car je n’ai pas d’obligation, d’engagement, de sortie obligée. Je n’appelle personne, je reçois quelques appels ou messages de proches qui s’informent de mon état, le temps s’écoule d’une autre façon.
Mes préoccupations: puis-je me permettre de boire un café, de manger de la viande (puisque j’ai eu des problèmes de digestion), de faire quelques courses. Je mitonne une soupe aux légumes, tout en évoquant les souvenirs de mon récent voyage en Espagne. Ainsi je cherchais à me rappeler la disposition de la chambre dans chacun des cinq hôtels où j’ai couché. Heureusement que j’ai pris des photos, car je m’y perdrais.
Mais je ne vais pas vous montrer une photo de chambre d’hôtel: plutôt une vue de la ville de Séville, prise du haut de la Giralda, où j’ai grimpé, à 70 mètres au-dessus du sol. C’est tout ce qui reste de la mosquée, qui fut abattue pour faire place à la cathédrale, dont la construction débuta en 1401, et dont on aperçoit sur la photo (à gauche) les arcs-boutants et une façade.