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21/06/2011

Ces ormes qu'on abat

Les ormes tombent autour de nous, ces jours-ci. Ils sont morts, on les abat. Bien sûr il le faut, mais j'ai quand même la gorge serrée quand je vois tomber ces géants. Ainsi, hier matin, celui-ci était encore debout:

orme,arbre,abattre,ArvidaUn peu plus tard, les employés de la ville lui ont coupé quelques branches:

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Le ciel s'était assombri. Ils l'ont entouré d'une corde, puis ont commencé à scier la base:

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Le géant est tombé:

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Et enfin réduit en poussière:

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Remarquez l'homme devant la maison au fond: il scie des pierres chez le voisin. C'était vraiment jour de poussière sur notre rue.

Comme cela se passait en face de notre maison, Jack aussi en a parlé, ici.

Voici d'autres ormes morts des environs, qui seront peut-être abattus aujourd'hui:

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La chute

Effectivement, les ormes photographiés debout dans la note ci-dessus sont tombés ce matin. J'ai filmé la chute de l'un d'eux:

 

09/06/2011

Saison: confusion

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Il y a quelques jours, dans une belle boutique de Place du Royaume, le Verchères pour ne rien vous cacher,  la vendeuse me précise gentiment qu'il y a 25% de rabais sur tous les vêtements, sauf les nouveautés.

Ayant repéré un capri Simon Chang absolument craquant, je demande à la dame si le rabais de 25% s'applique à ce vêtement, m'attendant à ce qu'elle me dise non puisque c'est un modèle très estival et qu'il doit, selon moi, faire partie des nouveautés.

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Je cherchais un chandail dans ce genre-là (hi!hi!)

Elle me répond pourtant par l'affirmative.

Je lui demande: "Ce n'est pas une nouveauté?"

Elle me répond: "Non, il s'agit des nouveautés d'automne. Je n'ai pas osé vous le préciser".

Elle était un peu gênée en effet de m'avouer que plusieurs vêtements des collections automne-hiver sont déjà en vente... alors que l'été n'est même pas commencé!

Vive la mode, toujours en avance sur le temps!

02/06/2011

Arbres au vent

Sur son blogue, Jack présente en chronique photo l'éclosion des fleurs, sur les jeunes pommetiers (malus) que nous avons plantés devant la maison il y a quelques années. Voyez, sur cette note, les photos qu'il a prises et publiées le 1er juin.

Pour ma part, assise sur la galerie ce même jour mais quelques heures plus tard, j'ai eu l'idée de filmer un des deux pommetiers, ainsi que les grands arbres en arrière-plan: un fort vent s'était levé, et tout cela bougeait et bruissait beaucoup.

Heureusement que les bourgeons n'étaient pas tous ni complètement ouverts ce jour-là: solidement accrochés aux branches, ils sont demeurés en place. Quelques jours plus tard, tous les pétales se seraient retrouvés au sol en quelques heures...

Comme vous pouvez le constater sur la vidéo, l'un des grands ormes est complètement mort. J'espère qu'on viendra le couper bientôt, pour permettre aux petits de mieux grandir.

Là, je fais un Jack de moi-même et vous cite un poème sur le sujet du jour. Celui-ci, assez connu -et plutôt triste, pardonnez-moi- est de Sainte-Beuve:

 

J'étais un arbre en fleur où chantait ma jeunesse
Jeunesse, oiseau charmant, mais trop vite envolé
Et même, avant de fuir du bel arbre effeuillé
Il m'avait tant chanté qu'il se plaignait sans cesse

Mais sa plainte était douce, et telle en sa tristesse
Qu'à défaut de témoins et de groupe assemblé
Le buisson attentif avec l'écho troublé
Et le coeur du vieux chêne en pleuraient
[de tendresse

Tout se tait, tout est mort! L'arbre, veuf de chansons
Étend ses rameaux nus sous les mornes saisons
Quelque craquement sourd s'entend par intervalle

Debout, il se dévore, il se ride, il attend
Jusqu'à l'heure où viendra la corneille fatale
Pour le suprême hiver chanter le dernier chant

 

Et voici enfin l'état du pommetier aujourd'hui 2 juin 2011 (photo prise par Jack, qui en parle ici):

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27/05/2011

Balançoires musicales

Je reviens tout juste d'un petit voyage à Montréal, fructueux et enrichissant par tout ce que j'y ai découvert, vu, entendu, dégusté, et par de belles rencontres. Pour le moment, une première découverte, les balançoires musicales que j'ai filmées en action sur la Promenade des artistes, dans le quartier des spectacles près de la Place des Arts. (En plus de ma vidéo, Youtube en propose d'autres prises au même endroit).

Trois sièges colorés suspendus à chacun de ces 23 modules offrent un charmant spectacle quand il fait beau et que jeunes et moins jeunes se prennent au jeu.

Les balançoires produisent des sons différents selon le nombre de personnes qui les utilisent, et selon la vitesse du mouvement. Une oeuvre d'architecture urbaine qui a pour thème la coopération.

Pour davantage d'explications, lisez le texte inscrit sur un cartel (ci-dessous, cliquez pour agrandir) posé au sol dans le même secteur.

balancMtl.jpg

20/05/2011

Rage au guidon

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Chaque printemps, les prétendus amateurs de vélo recommencent à râler: au bureau, dans les médias, à la radio, ils grêlent contre... contre tout. Les automobilistes (pas fins, je suis d'accord), l'état des routes, les nids de poule et le sable sur les pistes cyclables, quand ce n'est pas contre la pluie, le vent et le froid!

À mon avis, le problème de tous ces gens, c'est qu'ils n'aiment pas vraiment le vélo. Ils aiment autre chose: la vitesse, la compétition, le grand air, les culottes serrées, la selle dans l'entrejambe, le chialage... n'importe quoi.

Quand on aime le vélo, c'est simple: on enfourche sa monture, on part et on roule. Le plaisir, pour un(e) cycliste (du dimanche, je l'admets, mais y a-t-il une plus belle catégorie?), c'est non seulement de rouler, d'observer, de sentir le vent, mais c'est aussi celui de s'adapter aux circonstances: contourner les trous et les obstacles, changer de direction si la route est bloquée, vélo,sport,aimermettre pied à terre pour observer un paysage ou pour grimper une pente abrupte, ralentir pour laisser passer une voiture, une poussette ou un écureuil, sentir parfois la griserie d'une descente rapide, découvrir de nouveaux chemins. Une série de petits défis qui donnent toute sa saveur à la sortie,  et qui nous incitent à être là, complètement, à tout moment.

Si on est tout le temps enragé contre les voitures, les camions, les piétons, les trous, les services municipaux, les feux de circulation, on n'est pas heureux à vélo. Alors pourquoi s'obstiner à en faire? Pourquoi rêver d'une chose impossible: une route toute à soi, lisse et douce comme un tapis?

Les cyclistes qui font de la compétition de haut niveau ont accès à ce genre de piste, soit qu'elle soit dégagée juste pour eux dans les rues d'une ville, ou sur les routes d'un pays (France, Italie), ou encore qu'ils tournent en rond sur une piste circulaire, extérieure ou intérieure.

C'est bien leur droit, remarquez, mais j'ai comme l'impression que ceux-là non plus n'aiment pas vraiment le vélo.

13/05/2011

Des femmes remarquables

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En mars dernier, la journaliste Catherine Delisle (bonjour chère ex-collègue!) publiait dans Progrès-Dimanche un texte que j'ai particulièrement apprécié. Elle y évoquait Ces femmes oubliées par l'histoire, des femmes de la région qui ont fait oeuvre de pionnières comme Anne-Marie Dionne, Marthe Vaillancourt, soeur Marie-Joseph: si leurs noms sont connus dans quelques cercles, ils ne seront sans doutes pas cités par les spécialistes qui écriront la grande histoire du Québec.

J'ai récemment découvert, pour ma part, deux autres femmes, que j'ai trouvées extraordinaires, pour des raisons très différentes. Elles n'ont cependant rien à voir avec l'histoire régionale.

Irina Markova

Le fascinant documentaire The Poodle Trainer, que j'ai pu voir au festival Regard sur le court métrage au Saguenay, présente une entraîneuse de caniches qui se produit dans des cirques avec ses animaux. Originaire de Russie, Irina Markova vit maintenant aux États-Unis.

Ce n'est pas une héroïne, loin de là. Blonde et coiffée un peu comme ses chiens (voir la vidéo),

 

 

son regard triste et ses propos quelque peu désabusés laissent entrevoir, sous des dehors aux couleurs criardes et voyantes (celles du cirque), un être humain qui a souffert, qui essaie de s'en sortir.

Elle apprécie davantage la compagnie de ses chiens, qu'elle semble aimer sincièrement, que celle des humains. On sent les blessures, les difficultés, les rejets qui l'ont poussée sans doute à adopter ce style. En même temps elle est digne et fière, elle se tient debout et s'autorise à s'estimer. Un très beau portrait.

 

Babe Didrikson

Mildred Didrikson Zaharias, surnommée Babe Didrikson, a vécu de 1911 à 1956 aux États-Unis. Elle s'est fait remarquer dans le domaine du sport, où elle a accompli des exploits phénoménaux. C'est l'animateur Jacques Bertrand qui en a parlé à sa formidable émission radiophonique La tête airina markova,babe didriksonilleurs, présentée le samedi après-midi à la Première chaîne.

Elle a excellé dans tous les sports qu'elle a pratiqués: basket-ball, golf, tennis, gymnastique, baseball, (d'où son surnom, Babe, en hommage à Babe Ruth), football, boxe. Elle a d'ailleurs épousé un lutteur, George Zaharias.

Et quand je dis excellé, le mot est faible. Aux Jeux Olympiques de 1932, elle a remporté deux médailles d'or et une d'argent, tout en établissant un record du monde dans chacune des trois disciplines:  80 mètres haies, javelot et saut en hauteur. Elle en aurait peut-être remporté davantage si on l'avait autorisée à se présenter dans toutes les disciplines pour lesquelles elle s'était qualifiée.

 Partout où elle est passée, il a fallu modifier les règlements ou les méthodes de calcul pour s'adapter à ses capacités hors du commun. Et quand elle s'est mise au golf, elle a tout raflé, remportant tous les tournois majeurs. Elle a ouvert ce sport aux femmes et contribué à fonder la LPGA.

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Babe Didrikson était une femme déterminée, sinon obstinée, qui ne se laissait pas arrêter par les règles et règlements officiels, et encore moins par les jugements sévères que l'on portait sur elle et son apparence. Comme elle était grande et forte, d'allure peu féminine, on l'a même soupçonnée d'être un homme!

Atteinte d'un cancer du côlon, elle a subi une intervention chirurgicale et est revenue au golf un mois plus tard pour remporter à nouveau le US Open. Mais la maladie l'a tout de même emportée, à l'âge de 45 ans.irina markova,babe didrikson

En 1999, l'Associated Press la désignait Woman Athlete of the 20th Century. La même année, le magazine sportif américain Sports Illustrated l'a choisie comme Athlète féminine du siècle.

Un véritable phénomène, une force de la nature, un tempérament certes pas facile, mais très fort. Si cela vous intéresse, listez sa courte biographie sur Wikipedia, et si vous pouvez lire l'anglais, allez consulter cet article sur ESPN.com, qui donne des détails sur cette femme totalement hors du commun. Je suis très heureuse d'avoir fait sa connaissance, grâce à Jacques Bertrand. 

04/05/2011

Le haïku du nid

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Persistance

aux branches dénudées

tordues par le vent d'hiver

le nid déserté s'accroche

 

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25/04/2011

Histoire de stars

(N.B. J'ai déjà publié cette note en 2006. Je la représente ici,  légèrement modifiée, et avec d'autres images. Mes excuses à ceux qui l'auraient déjà lue)

starfighter,starmaster,atari,film,jeu vidéoMême si j'ai gagné ma vie avec l'écriture, je n'ai presque pas écrit de fiction. Des poèmes (mais est-ce de la fiction?), dont quelques-uns me semblent encore aujourd'hui assez réussis, et quelques nouvelles commencées et pas terminées pour la plupart.
Mais il y eut quelques exceptions, dont celle que voici. Entre 1978 et 1995, les jeux vidéo ont occupé presque tout mon temps de loisir. Entre autres, j'adorais le jeu StarMaster, complexe et passionnant compte tenu de la faible mémoire de la console Atari 2600: il fallait se rendre sur diverses planètes pour y accomplir des missions.
Le jeu m'a inspiré une histoire dont le héros est un adolescent passionné de StarMaster. Un soir, il bat le record du jeu et se retrouve immédiatement transporté - ou téléporté - dans une galaxie lointaine, enrôlé de force dans

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(Voilà à quoi ressemblait StarMaster. Fallait-il aimer ça pour jouer à des jeux vidéo aussi simplistes! Les temps ont bien changé.)

 

une armée interplanétaire pour affronter un puissant ennemi en compagnie d'autres recrues venues de différentes planètes. Il sort victorieux d'une grande bataille au cours de laquelle son coéquipier, bleu avec des yeux jaunes plantés au bout de deux antennes, est abattu.

Le jeune héros est félicité, accepté au sein de l'armée de réserve, et renvoyé sur terre avec un émetteur, qui servira à le rappeler au combat en cas de conflit. Réfléchissant ensuite à tout ça, il est rempli de doutes: il n'apprécie pas l'expérience et il en veut à ceux qui l'ont recruté. Il se promet d'essayer d'échapper à un éventuel nouvel appel, d'où le titre de ma nouvelle: Le déserteur.
Mon mari et mon fils (qui avait alors huit ans) ont bien aimé mon texte d'une quarantaine de pages (dactylographiées, il n'y avait pas encore d'ordi!). Je me proposais de l'envoyer à un concours littéraire.


starfighter,starmaster,atari,film,jeu vidéo Mais un jour de 1985, en revenant de Québec en autobus, j'ai lu dans l'Express le résumé d'un film américain qui venait de sortir en France: Starfighter (version française de The Last Starfighter), l'histoire d'un jeune champion de jeu vidéo recruté par des extra-terrestres pour devenir combattant de l'espace et sauver la galaxie!
Inutile de dire que j'étais complètement sonnée. Je n'en revenais pas. C'était mon idée. Traitée d'une façon différente, mais la même idée, malgré tout.starfighter,starmaster,atari,film,jeu vidéo

J'ai compris alors que ma nouvelle n'avait aucun avenir. Quoi que je dise, j'aurais l'air d'avoir repris à mon compte le scénario du film, d'avoir copié ou plagié, ce qui enlevait toute originalité et tout intérêt à mon texte.


J'ai bien sûr été voir Starfighter (de Nick Castle, avec Lance Guest dans le rôle d'Alex Rogan, vous pouvez voir la bande annonce -en anglais- dans la vidéo ci-dessous) quand il a été projeté au Saguenay: pas mal pour l'époque malgré l'indigence des effets spéciaux...

Mais le triomphe final du jeune héros m'a laissé un goût amer...

24/04/2011

Joyeuses Pâques

Pâques,lapin, stabat mater, rossini, pavarotti, cujus animamDeux mignons lapins pour ce jour de Pâques.

 Et de la musique, aussi. Pour relancer Jack qui a présenté sur son blogue le très beau Stabat mater de Vivaldi (ici, je vous suggère de lire son texte, fort pertinent, qui précède la vidéo), je vous offre celui de Rossini, le Cujus animam chanté par Luciano Pavarotti. J'ai cherché d'autres interprétations de cet air sur Youtube, mais aucun interprète n'arrive à la cheville de Pavarotti.

 

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(Sur la vidéo ci-dessus, le son est en direct, mais pas le visuel, qui propose seulement des images statiques et quelques mots en anglais qui rendent hommage au ténor).

J'aime cet air, cette musique énergique et enjouée qui contraste avec le thème dramatique de la mater dolorosa. Rossini a trouvé le moyen de lui imprimer son style bel canto. J'ai un peu honte d'avouer ma prédilection pour ce type de musique, mais que voulez-vous, à mon âge on ne se refait pas. Et puis il faut que ce soit un peu enlevant et joyeux, puisque c'est Pâques, jour de la Résurrection pour les Chrétiens.

Et nous, tous les autres, pouvons aussi nous joindre à la fête pour célébrer le  printemps et  la (re)naissance: les fleurs, les oiseaux, les papillons, les petits lapins, les bébés... et les coeurs:

la vie va bientôt se mettre à battre partout...