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29/08/2014

Réconfort Express

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Récemment à Montréal: retour à nos anciennes amours: L'Express.

Comme toujours, ce fut sublime. Même à l'heure du coup de feu du midi, nous avons obtenu une table dans cette salle typique où on est toujours très près de nos voisins, ce qui rend l'atmosphère animée et presque conviviale. En l'occurrence, mon voisin d'à-côté était le "dragon" Alexandre Taillefer,  qui -j'imagine- présentait des projets à un éventuel partenaire d'affaires.

Il est président du conseil d'administration du Musée d'art contemporain de Montréal, où nous venions précisément d'aller voir la merveilleuse exposition La Beauté du geste, 50 ans de dons (présentée jusqu'au 7 septembre, j'y reviendrai peut-être), mais nous ne lui avons pas parlé!

Chacun de nous a choisi une entrée du jour: gaspacho pour mon compagnon et pour moi, un ceviche de pétoncles tout à fait exquis. Pétoncles finement tranchés et marinés, juste assez de citron, avec des légumes frais, de la coriandre, quelques nouilles frites. Une belle et savoureuse assiette.

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En plat, nous avons choisi des classiques de la maison: pavé de saumon au cerfeuil, que Jack a trouvé délicieux.

Pour moi, les raviolis: médaillons de pâte farcis à la viande (au veau je crois), présentés dans un riche jus de viande avec champignons. J'adore ce plat, que je commande régulièrement. La preuve: j'ai pris moi-même la photo (ci-dessus) des raviolis que j'ai dégustés lors d'un déjeuner en solo à L'Express il y a quelques années...

Le tout arrosé d'un sympathique Sancerre (une demi-bouteille, je le précise!).

En finale, quelques truffes au chocolat pour accompagner l'un des meilleurs allongés en ville.

Le service?  Assuré cette fois par une jeune femme, à la fois impeccable et sans prétention.

Bien entendu, tout ça n'est pas donné. Mais payer pour une telle qualité, pourquoi pas?

 

30/06/2014

ITHQ: vivre, manger, dormir

Petit séjour à Montréal, donc, en avril dernier. À l'Hôtel de l'Institut, car notre fils ne pouvait nous loger pour cause de travaux majeurs. Une belle occasion de retourner à l'un de ces hôtels que nous avions fréquentés autrefois et qui a été l'objet, depuis notre dernier séjour, d'importantes rénovations.

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Par exemple la salle à manger, auparavant située au 5e étage, occupe maintenant un bel espace lumineux au rez-de chaussée, d'où l'on peut regarder vivre les Montréalais qui passent sur les rues St-Denis et de Malines, et ceux qui fréquentent le carré Saint-Louis, juste en face. Ils circulent en auto, à pied, à vélo, s'arrêtent pour discuter, cherchent une place de stationnement.

Nous avons même observé un employé (de l'hôtel?) qui décrochait les lumières de Noël de quelques arbres situés devant les fenêtres!

Et ce Restaurant de l'Institut, nous l'avons beaucoup fréquenté pendant notre court séjour.
Les petits déjeuners (inclus dans le prix de la chambre), étaient délicieux et copieux. On pouvait choisir l'omelette ou les oeufs brouillés du jour, par exemple bénédictine ou à la mexicaine, et garnir le tout de croissants, muffins et autres produits boulangers, en plus des fruits, céréales et yaourts offerts au buffet.

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Un midi, nous allons sortir pour manger à l'Express. Il est un peu tard, on consulte en passant le menu du restaurant de l'ITHQ, qui nous semble alléchant. La salle à manger ferme bientôt, mais nous avons encore le temps... J'ai dégusté un filet de morue absolument divin, Jack un suprême de poulet farci. Avec potage, dessert, verre de vin: miam!
Un soir, nous rentrons à l'hôtel vers 20h30. On a faim, mais pas envie d'aller très loin, ni de manger beaucoup. Retour donc, à la salle à manger de l'ITHQ. Pour chacun de nous, un plat et un verre de vin: pour moi, raviolis au fromage et aux herbes: exquis! Mon compagnon, amateur de ris de veau, a dégusté les siens avec un grand plaisir. C'était parfait.

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Ce sont les étudiants de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie qui assurent le service et le travail en cuisine: cela donne lieu parfois à quelques erreurs ou ralentissements, mais ce n'est pas grave. Il est toujours agréable de voir évoluer ces jeunes gens en formation, et, à l'occasion, de discuter avec eux de leurs études et de leurs projets d'avenir, comme nous l'avons fait cette fois-là avec la jeune fille qui nous servait le midi.

Alors voilà, dommage pour l'Express, nous irons la prochaine fois, mais je crois que nous n'avons pas perdu au change en mangeant à l'ITHQ.

La prochaine fois, je vous parle de l'hôtel lui-même...

24/12/2013

Joyeux Noël !

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Noël, Nativité: que l'on soit croyant ou non, toute naissance constitue un événement extraordinaire, qu'il convient de célébrer. Celle de Jésus, devenue mythe et légende, inspire les artistes du monde entier, qui l'illustrent avec les matériaux, les techniques et les styles les plus variés.

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Je vous présente sur cette page des crèches exposées au sous-sol de l'église à Rivière-Éternité. C'est une partie de l'exposition internationale de crèches de Noël qui, depuis 25 ans, se déroule non seulement à l'église, mais en extérieur, partout dans le village, devant les maisons et sur les différents sites où les visiteurs sont invités à admirer des crèches grandeur nature pendant la période des Fêtes.

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Quel plaisir ce fut pour moi, lors de mon passage  à Rivière-Éternité l'été dernier, de découvrir comment ces créateurs fervents, habiles -et inconnus pour la plupart- inscrivent leurs nativités dans les matières les plus diverses, de la plus humble comme le bois, la pierre, les coquillages et les nids, jusqu'à la plus précieuse comme l'or et l'argent, en passant par l'argile, la céramique, le tissu, le papier, le verre.

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(Le Musée de l'Oratoire St-Joseph. accueille également une belle exposition de crèches venues du monde entier: j'ai eu la chance de l'admirer il y a plusieurs années lors d'un séjour à Montréal).

25/05/2012

Aventures en Russie: suite et fin

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Bien sûr je pourrais vous parler des musées (comme le fabuleux musée de l'Ermitage, ci-dessus) et des monuments que j'ai visités en 1993 lors de mon voyage à Saint-Pétersbourg. Je le ferai peut-être un jour. Mais pour le moment, je termine le chapitre plus prosaïque de mes aventures culinaires là-bas.

Les restaurants, cette fois. Je ne peux citer un seul nom, et d'ailleurs il est probable que la plupart des établissements où j'ai mangé n'existent plus aujourd'hui. Et sans doute que les temps ont changé et que l'offre de lieux où manger pour les visiteurs s'est développée et diversifiée en Russie. Pour notre part, nous sommes allés là où les guides nous conduisaient, dans des endroits qu'ils jugeaient intéressants pour nous.

Et nous avons eu de tout. Plusieurs bons restaurants, qui avaient tous le même défaut: la viande y était incroyablement coriace. C'était un plat de luxe et les Russes étaient fiers de nous en offrir, mais même le poulet était pratiquement impossible à mastiquer.
Nous nous sommes aussi retrouvés dans quelques bouis-bouis d’une propreté douteuse où l'odeur et l'aspect des aliments étaient rebutants.

Et dans un cabaret genre music-hall qui offrait un forfait souper-spectacle pour touristes fortunés. Danse du ventre, striptease, chiens savants et sketches vulgaires (en anglais) qui se voulaient drôles: une revue d'un mauvais goût incroyable. Consternés, nous sommes bien demandé pourquoi nos hôtes avaient pensé que ce genre de spectacle pourrait nous plaire.

Nous avons mangé plusieurs fois à l’hôtel, qui était comme je l'ai dit ici un ancien centre des Jeunesses communistes. Le restaurant m'a semblé tout aussi étrange que le reste. Nous étions presque toujours seuls dans une immense salle (sans doute une ancienne cafétéria, où se tenaient peut-être autrefois les réunions politiques), occupant le bout d'une longue table.

Aucun menu affiché, ni en russe, ni en aucune autre langue. Un serveur venait nous proposer divers plats, on se débrouillait avec un peu d’anglais et de français pour exprimer nos choix et préférences. Les employés discutaient ensuite entre eux et s’organisaient pour nous procurer les vivres commandés.

C’était parfois très bon, parfois immangeable, et toujours abondant et très bon marché. Par exemple, nous pouvions payer 25$ au total pour tout le groupe, pour un repas de trois services accompagné de quelques bouteilles de vin local.

Le soir de notre arrivée, un petit orchestre jouait des airs traditionnels russes. Pour faire plaisir aux musiciens, nous avons bissé Kalinka et esquissé quelques pas de danse sur la piste déserte.
Enfin, pendant tout le voyage, il nous fut impossible de trouver du sel: “deficit” nous répondait-on en prenant un air effrayé. L'approvisionnement en sel était bloqué quelque part,  pour on ne sait trop quelle raison.

 

09/11/2011

Montréal: mes restos confortables

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Quand je vais à Montréal, je me déplace beaucoup toute seule. Je dois donc régulièrement manger en tête-à-tête avec moi-même.

Pour cela, j'ai mes endroits préférés, où je retourne chaque fois parce que je m'y sens bien: bien accueillie, bien servie, à la fois solitaire et accompagnée (par les autres clients), j'y trouve la nourriture que j'aime.

Mes deux grands favoris ont pignon sur la  rue St-Denis, à courte distance l'un de l'autre. Ils y sont depuis longtemps, leur décor chargé d'histoire change peu, ils ont une atmosphère, du vécu, tout en étant modernes et très achalandés. (La preuve que je les fréquente régulièrement: j'en ai parlé, en des termes semblables à ceux qui suivent, dans un précédent billet, en 2007).

Quand je vais seule à L'Express  (j'y vais aussi régulièrement en couple ou en famille), c'est pour y savourer un bon repas, en général très tôt l'après-midi, vers 15h30-16h. À cette heure, il n'y a que quelques tables occupées, avant la cohue de la soirée. Je m'assois non loin de la porte-fenêtre en forme d'arche (photo du haut: en prime ce jour-là, quelques musiciens offraient leurs airs aux passants et à quelques employés de l'Express...), je prends La Presse ou Le Devoir pour lire dans les moments d'attente, c'est en général Ginette qui me sert, aidée d'un jeune serveur.

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C'est la formule idéale quand j'ai un spectacle à 20 heures. Après avoir mangé, je peux rentrer à la maison (chez mon fils!) pour me changer et faire un brin de toilette avant de reprendre le métro pour me rendre à la Place des Arts.

Je choisis habituellement un plat que je connais, auquel j'ai déjà goûté. Rillettes, céleri-rémoulade, pavé de saumon au cerfeuil, ou un plat du jour. La dernière fois, en septembre, j'ai choisi les raviolis maison (je les ai pris en photo), dont je raffole. Farcis à la viande, dans un riche bouillon aux champignons et aux oignons. Avec une salade verte... et une bière. Ensuite un camembert au lait cru et un verre de porto. Et enfin un espresso court... excellent. Je sors de là réconfortée, contente, comme après une belle rencontre.

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Pour le lunch du midi, quand je me sens plutôt en mode déjeuner-dîner, j'aime bien aller au Café Cherrier, beaucoup plus ancien que l'Express: il est là depuis 1931, avec sa terrasse qui longe deux murs en angle. Parfois je prends seulement une soupe et un dessert (j'adore la crème caramel, et la leur est vraiment délicieuse). Ou encore un bagel au saumon fumé.

La dernière fois, encore lors de ce fameux voyage de septembre, j'ai pris un potage aux légumes et une quiche, garnie d'une excellente salade verte (on reconnaît d'ailleurs un bon bistrot à la qualité de sa salade: légumes frais, vinaigrette équilibrée et peu abondante), un verre de vin blanc... un espresso. Là aussi, je lis un journal et je me sens bien. J'observe discrètement les autres convives, toujours nombreux à cette heure, ou alors l'intense circulation et l'impatience des automobilistes au croisement des rues St-Denis et Cherrier.

J'y puise l'énergie qui me permet de continuer mes courses et mes visites. Si je prévois souper tard, à la maison ou au resto avec les enfants, c'est idéal: je suis, en attendant, nourrie, reposée...

...et vogue la galère!

21/10/2011

Il Matto et Mistral Gagnant: méchant contraste

Lors d'un séjour dans le vieux Québec l'été dernier, visite de deux nouveaux restaurants, en plus de notre bistrot-confort, le Café du Monde, merveilleusement situé au bord du fleuve, que nous avons retrouvé avec plaisir (et avec un ami): j'y ai notamment dégusté une rosette de truite absolument sublime.

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(un arc-en-ciel vu par les baies vitrées du Café du Monde)


Premier essai: Il Matto 71 (Le Fou!), rue St-Pierre (deuxième adresse d'un bistrot branché ouvert rue Myrand depuis quelques années), où on sert de la cuisine dite italienne. Nous acceptons une place au bar: nous aimons bien, ça permet d'observer l'équipe en plein travail. Seul inconvénient, la plaque de cuisson est derrière nous, alors on se fait chauffer le dos quand les flammes jaillissent sous une grillade. Mais ce n'est pas grave.
Je réalise alors le nombre incroyable de gestes que chaque employé doit accomplir. Ce n'est pas le cas dans tous les établissements, mais ici au Il Matto, un serveur doit notamment savoir préparer un cocktail, conseiller un vin, couper un morceau de gâteau, mouliner le poivre sur l'assiette; il doit connaître l'emplacement des glaçons, des verres, des jus, des épices, des ustensiles, des bacs à vaisselle. Le contact entre les nombreux employés semble excellent, ils jasent et font des blagues tout en exécutant leur étourdissant ballet.
La seule chose qu'ils ne font pas, c'est la cuisine: le chef s'en charge.

il matto,mistral gagnant,restaurants,québec(décoration moderne et de bon goût au Il Matto)

En entrée, une salade mixte fortement conseillée par le garçon. Elle est énorme. Un vrai repas. Pourquoi ne nous a-t-il pas avertis qu'il vaudrait mieux en partager une? Ce que font nos voisins, un couple plutôt jeune qui entre immédiatement en grande conversation avec le personnel. Nous, les vieux, on nous sert gentiment, mais sans plus.
Nous prenons des pâtes. Moi, des linguini aux fruits de mer. Une assiette géante. Plutôt bonne, avec pinces de homard, moules en coquilles, grosses crevettes cuites à la perfection. Mais je ne me sens pas à l'aise, quelque chose m'empêche d'apprécier vraiment. Je ne suis pas un travailleur de la construction qui a trimé dur toute la journée: juste une madame qui n'a presque plus faim après sa grosse salade. Le quart de ce plat m'aurait suffi. Je trouve que c'est un manque de délicatesse que de garrocher pareille montagne au client avec incitation à s'empiffrer.

Mon compagnon a choisi des penne aux saucisses, je goûte, et je n'aime pas du tout le goût de la viande. Il se trouve confronté au même problème montagnesque que moi: il doit en laisser, et pourtant c'est un homme.
Pas de dessert, nous sommes bourrés. Et ça coûte cher.
Pourquoi ne pas offrir des demi-portions, ou des plats à partager? On l'a fait pour nos jeunes voisins, qui ont partagé l'assiette d'antipasti (après leur salade). Comme plat principal, la dame a choisi des pappardelles aux champignons, servis en moins grande quantité que nos plats, et qu'elle juge délicieux...
Bref, c'est un beau restaurant, où les erreurs de service sont nombreuses. Bien décoré, bien branché, tellement branché qu'il est fait, comme dirait quelqu'un que je connais, pour les snobs de Québec.

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(au Mistral gagnant, nous avons mangé à cette table près du pilier)


Complètement différent: Mistral Gagnant, rue St-Paul. Tout petit endroit à la décoration typée, fleurant bon la Provence. Accueil chaleureux, mais sans excès. Une petite entreprise de type familial. La carte est invitante. En entrée, je choisis... une salade! Je ne me dompte pas! Celle-ci est d'une taille correcte pour une entrée, excellente. Mon compagnon a opté pour une soupe de poisson, qui goûte bon.

Mon plat: des ravioli farcis au canard, sauce ciboulette crémeuse: goût subtil, mélange de saveurs parfaitement dosé: un délice. L'assiette est généreuse, mais pas gigantesque: je dévore le tout. Et les ris de veau commandés par Jack sont tout aussi savoureux.
Il nous reste un peu de place pour une crème caramel, délicieuse. C'est assez cher, là aussi (c'est Québec et c'est l'été), mais j'en sors heureuse et satisfaite.

13/10/2011

Ils sont fous ces Gaulois (hic!)

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(vers l'Est, avec le pont Jacques-Cartier au loin)


Un autre beau moment de mon plus récent séjour à Montréal: le Vieux-Montréal avec mon amie Andrée. Nous avons passé plusieurs heures au musée Pointe-à-Callière pour voir l'exposition À ta santé, César! Le vin chez les Gaulois qui se termine samedi prochain, 16 octobre.

le vin chez les gaulois,pointe-à-callière,montréal,l'arrivage,histoire,vieux montréalComme toutes les présentations de ce Musée que j'affectionne particulièrement, l'exposition offre bien plus que ce qu'annonce son titre: une histoire complète du vin, depuis le Néolithique jusqu'à la Gaule, en passant par les Arméniens, les Égyptiens et les Grecs. Selon les cultures, les différentes façons de fabriquer le vin, de le consommer, de le considérer, de le célébrer, sont bien expliquées grâce à des montages, des textes, des graphiques, et surtout à de fabuleux artéfacts qui ouvrent l'horizon vers une histoire plus générale de l'humanité.

 

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(directement devant nous, vue sur le Port de Montréal)


J'y ai appris notamment que le vin d'autrefois était coupé de beaucoup, beaucoup d'eau, parfois des deux tiers, et qu'il était aussi aromatisé, avec du miel ou des épices.

J'en conclus qu'il était peut-être un peu râpeux...

Pour les banquets chez les Grecs, les philosophes conseillaient de boire juste assez de vin pour aiguiser son esprit de façon à briller dans les joutes verbales, mais pas davantage, car alors on n'était plus en état de discuter...

 

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(un ancien tuyau collecteur, dans les profondeurs du musée Pointe-à-Callière)


Respectant ce précepte, Andrée et moi avons entrecoupé notre visite d'un délicieux repas au restaurant L'Arrivage, où la cuisine est toujours exquise. C'était le 21 septembre, il faisait tellement beau que nous avons mangé dehors, sur la terrasse, alors que le soleil nole vin chez les gaulois,pointe-à-callière,montréal,l'arrivage,histoire,vieux montréalus chauffait délicieusement. Nous avions une magnifique vue sur la Ville, que j'illustre ici par quelques photos.

Ensuite nous sommes montées sur la galerie du dernier étage pour observer encore la Ville, puis, après avoir fini de visiter l'exposition, nous sommes descendues dans les profondeurs du musée, sous la ville actuelle, où nous avons déambulé dans les vestiges de Montréal: cette descente aux ancêtres m'apparaît chaque fois aussi émouvante.

Et j'apprenais dans Le Devoir récemment que tout cela sera développé, agrandi, enrichi par d'autres aménagements qui mettront en valeur ces trésors archéologiques: extraordinaire!

le vin chez les gaulois,pointe-à-callière,montréal,l'arrivage,histoire,vieux montréalLe tout fut suivi d'une promenade aux alentours, rue de la Commune, place Jacques-Cartier, hôtel de ville, en nous arrêtant à tout moment pour prendre des photos: l'amiral Nelson perché sur sa colonne, le monument à Jean Vauquelin, sur la place qui porte son nom, les fouilles du Champ-de-Mars et même le CHUM en construction.

À travers tout ça, échanges amicaux, anecdotes, fous rires: quelle belle journée!

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(vers l'Ouest, l'élévateur à grains no 5)

15/09/2011

King et junior

Ce midi, je me suis payé une petite folie. Je suis allée manger ...au Burger King du boulevard Talobot.

Ça faisait une éternité que je n'y avais pas mis les pied. J'y allais souvent quand je travaillais à la Maison de la Presse, située juste en face.

burgerking,chicoutimi,publicité,ketchupMon menu d'autrefois m'est revenu à la mémoire:

"trio whopper junior avec fromage sans ketchup".

L'employée qui me servait m'a certifié qu'il n'y avait pas de ketchup dans ce sandwich (tiens, les choses ont changé, me suis-je dit), elle n'a donc pas cru bon d'inscrire cette précision en passant ma commande.

Résultat: j'ai eu du ketchup! Je ne sais pas pourquoi je déteste autant le ketchup (je n'ai rien contre la moutarde ou la mayonnaise), mais disons que cela a un peu gâté la sauce. J'en ai enlevé autant que j'ai pu.

Je demandais aussi "sans oignon" et je m'en suis souvenue... un peu trop tard: j'en avais croqué un morceau et je pue de la gueule: n'approchez pas!!!

Je n'ai pas oublié de demander le supplément de mayo pour les frites, ainsi qu'un couteau et une fourchette de plastique. Ils me sont indispensables, car j'enlève la tranche de pain du dessus, superflue selon moi, après quoi je ne peux plus prendre le sandwich dans mes mains.

Comme je le faisais autrefois, j'ai mangé en parcourant le Journal de Québec, une publication que je lis très rarement.

Ce qui m'a le plus frappée, c'est que les avis de décès occupaient quinze pages (je les ai comptées)!

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Vous l'aurez deviné, mon whopper junior ressemblait à celui de droite sur la photo, pas à celui de gauche!

10/07/2011

Gosselin en trois temps

restaurant gosselin,jonquière,scampi,pizzaLe restaurant Gosselin a occupé beaucoup de place dans ma vie d'adolescente et de jeune adulte, et j'en ai gardé tellement de bons souvenirs. Quand venait le temps de manger à l'extérieur, on choisissait entre ChicoutimiChez Georges (qui s'appelait alors Georges Steak House), et Jonquière, chez Gosselin (du nom de son propriétaire, Robert Gosselin).

Curieusement, les deux établissements offraient un menu semblable dans un décor similaire. Grillades, poulet à la broche, spaghetti italien, hamburgers, peut-être du smoked meat, je ne suis pas sûre. Chez Gosselin, il y avait davantage de choix, notamment de la pizza. Mais ce que je préférais, c'était les langoustines, appelées scampis sur le menu. Huit belles grosses langoustines fendues en deux, accompagnées d'un riz blanc et de beurre à l'ail: un véritable délice, et une spécialité que l'on trouvait seulement chez Gosselin.

J'y suis allée assez régulièrement, avec des ami(e)s, avec mon fiancé, pour célébrer des anniversaires en famille, et même pour des lancements de livres ou de disques, quand j'étais journaliste.

Pour le midi ou les repas ordinaires, on prenait place dans la salle principale: tables en formica, banquettes en vinyle, et l'incontournable juke-box et ses wallbox (commandes à distance) à chaque table.

Pour les occasions spéciales, par exemple les repas de fête, nous nous installions dansrestaurant gosselin,jonquière,scampi,pizza  la salle à manger: décor un peu plus chic, tables et chaises en bois, et... menu un peu plus cher.

Je n'ai trouvé aucune photo du restaurant Gosselin de l'époque, sauf cette petite carte postale (photo du haut) dénichée sur Internet. Dans les années 60, il ne nous venait pas à l'idée de photographier les endroits où nous allions régulièrement...

Et puis Gosselin a fermé ses portes, ou fait faillite, je ne sais plus au juste quand. Des braves ont tenté de prendre la relève, il y a eu quelques bannrestaurant gosselin,jonquière,scampi,pizzaières (notamment le Vieux Gosselin) mais rien de vraiment durable.

Il y a quelques années, passant par là, j'ai photographié le bâtiment du 2039 St-Dominique, dans l'état où il était, occupé par je ne sais qui ni quoi, un peu étrange sur son coin de rue (photo un peu plus haut). J'ai cadré l'affiche bizarre indiquant "stationnement à l'arrière", et zoomé la vitrine en angle bien conservée, à travers laquelle je pouvais voir des rangées de chaises.restaurant gosselin,jonquière,scampi,pizza

Mais je n'ai pas eu l'idée de photographier son environnement, les bâtiments des alentours. Je le regrette maintenant, car voici, sur la photo que j'ai prise il y a un mois, tout ce qui  reste aujourd'hui du restaurant Gosselin,  de la Tabagie Nelson (elle a déménagé au 2166 St-Dominique) et de tout ce pâté de maisons situé sur St-Dominique, entre la rue Saint-Léandre et le boulevard du Royaume (anciennement la rue Nelson):

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Tout fuit,

Tout passe

L'espace

Efface

Le bruit.

 

(Victor Hugo, Les Djinns)


28/12/2010

Bouffes parisiennes(3)

Le dernier relais, et non le moindre, de ma série Bouffes parisiennes (ici les numéros 1 et 2).

Pour le nom

Je connaissais bien entendu le nom du Chat noir, mais je ne savais pas s'il existait encore. Et bien oui, d'une certaine manière: après notre visite de Montmartre, j'ai aperçu ce nom, le bistrot Chat Noir, et j'ai insisté pour que nous allions y prendre une bouchée. Fermé pendant plusieurs années, l'établissement a été entièrement rénové et transformé en un élégant bistrot. Il occupe 

IMG_1127.JPG(Jack au bistrot Chat Noir)

 

l'espace du légendaire cabaret, non loin du tout aussi légendaire Moulin Rouge (dont les ailes tournent toujours mais qui a, je crois, perdu quelques plumes depuis l'époque de la Goulue, Jane Avril et autres Valentin le Désossé).

afficheChatNoir.jpgPlus guère de traces de l'ancien Chat noir, sinon le nom et les affiches, et le fait qu'on y donne des concerts de jazz.

Le décor modernisé a tout de même beaucoup de style, avec sa déclinaison en rouge et noir et ses meubles en cuir et métal aux formes épurées. Nous y étions presque seuls. Distraite et manifestement préoccupée par un problème personnel, la serveuse nous regardait à peine et semblait s'intéresser beaucoup à une élégante jeune femme assise en terrasse (une rivale, peut-être?).

Elle nous a tout de même servis de façon très correcte. Nous avons mangé des entrées: soupe de poisson, oeufs durs mayonnaise. Tout de suite, nous avons décelé quelque chose, un petit plus, très discret: connaissance des produits, souci de bien faire, même pour de simples plats traditionnels, bref, de l'âme, de la passion oserais-je dire, chez ceux qui officient aux cuisines.

Un avenir prometteur pour cet endroit mythique au riche passé, que j'ai vraiment beaucoup aimé.

Quelques autres photos:

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