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13/09/2008

Notes pour les docteurs

docteur1.jpgCette note est la suite de la précédente, concernant le site californien ratemds.com, qui permet au public d'évaluer les médecins.

Comme argument pour mettre en doute la validité du site, le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec, indique que le nom de Philippe Couillard figure dans la liste des médecins évalués sur le site, alors qu’il n’a pas pratiqué la médecine depuis cinq ans.
Ce qu’il oublie de mentionner, c’est que les commentaires portent pour la plupart sur la performance et les actions du Dr Couillard comme ministre de la santé, donc ils sont à jour. Quelques témoins évoquent par ailleurs une expérience vécue avec lui alors qu’il était neurochirurgien (commentaires favorables en général).
Le Dr Robert, quant à lui, n’est pas sur la liste. Dévouez-vous, quelqu’un!
Il est certain, et on peut le comprendre, que ce n’est pas très agréable de se voir critiqué, de façon anonyme et sur la place publique, pour la façon dont on exerce sa profession. Les médecins détestent cela, tout comme les professeurs et les avocats. Et les journalistes grimperaient sans doute dans les rideaux si un site était créé pour porter un jugement sur leur travail.
Ceci dit, la véritable question est: que doit faire un médecin qui se voit ainsi critiqué et descendu par ses propres patients, une fois la colère et la frustration passées?
Il n’y a qu’une solution à mon avis, c’est de se poser des questions. De se demander pourquoi il a reçu ces critiques, qu’est-ce qui, dans son attitude les a justifiées. Bref réfléchir sur son comportement, sur sa relation à la médecine et au patient, sa pratique, son accueil, et éventuellement apporter des correctifs.
Mais plutôt que de réfléchir sur leur pratique et de se remettre en question,  plusieurs bons docteurs voudraient faire interdire le site et maintenir la loi du silence, qui n’est pas une loi, mais un effet de leur toute-puissance.dEsculape.jpg
Pour obtenir des renseignements, le Dr Robert suggère de s’adresser au Collège des médecins (à droite, le dieu Esculape, leur patron). La belle affaire! Si jamais on réussit à parler à quelqu’un là-bas, ce sera tout un événement. Et on n’obtiendra aucune information à moins que le médecin ait fait l’objet d’une plainte officielle ou d’une poursuite pénale.
On ne saura pas s’il est accueillant, à l’écoute, s’il se comporte en véritable professionnel, s’il prescrit des examens ou s’il renvoie tout le monde  à la maison avec du tylénol.
C’est ce que l’on veut savoir, quand on consulte ce genre de site.
Les patients sont les mieux placés, me semble-t-il, pour répondre à ces questions.

10/09/2008

Bulletin pour les médecins

dmedecin.jpgLes médecins québécois me font bien rire, par les temps qui courent. Ils ont peur d’un site californien où les internautes peuvent donner leur avis sur les médecins qu’ils consultent, et donner des notes sur la ponctualité, la gentillesse, les connaissances.
Les médecins québécois ont même tenté de faire supprimer ou interdire ce site. Une réaction digne du gouvernement chinois!!!
En vertu de quelle loi ou de quel règlement les gens n’auraient-ils pas le droit de dire, d’écrire, de publier ce qu’ils pensent d’un médecin qu’ils ont consulté? Aucune loi n’interdit cela.
Ce n’est pas scientifique, dit le bon docteur Yves Robert (article publié dans Le Quotidien, 3 septembre 2008, page 9), secrétaire du Collège des médecins du Québec, qui suggère en outre aux internautes québécois d’éviter de consulter ce site.
Bien sûr que ce n’est pas scientifique, et ce n’est pas non plus l’ambition du site: il s’agit de vrais patients qui donnent leurs vraies réactions à propos de vrais médecins. La vraie vie n'est pas -toujours- scientifique.
J’ai déjà donné mon avis, favorable, à un médecin, sur ce site. Récemment, j’y ai recherché les noms de quelques praticiens que j’ai consultés ou dont j’ai entendu parler.
Voici les résultats (tous au masculin, pour plus de commodité):

  1. Un médecin que je n’ai pas aimé, que j’ai trouvé peu empathique et plein d’idées préconçues a reçu des commentaires très variés: la moitié des gens qui ont écrit le trouvent excellent, l’autre moitié dit qu’il n’est pas à l’écoute et dogmatique.
  2. Mon médecin de famille, que j’adore, n’a reçu que des commentaires extrêmement favorables.
  3. Un médecin dont on dit en ville qu’il est nul, qu’il ne s’intéresse pas aux patients et qu’il ne prescrit jamais d’examen, n’a a reçu que des commentaires négatifs.

dAsclepios.JPGConclusion: ça vaut la peine d’aller voir, pour comparer notre perception (photo à droite: Esculape, patron des médecins), surtout si elle est mauvaise et négative, à celle des autres. Parfois, on a une mauvaise impression, et on se demande: “qui a un problème, lui ou moi?”
Et ça vaut peut-être la peine d’ajouter soi-même un commentaire.

(suite dans la prochaine note)

28/08/2008

L'homme sans peur

mVastel.jpg

Aujourd'hui, décès du journaliste et auteur Michel Vastel, emporté par un cancer de la gorge à 68 ans. Dans son dernier écrit, publié aujourd'hui même sur son blogue de L'Actualité, il annonçait sa retraite. Sans doute qu'il n'aurait pas cessé d'écrire, mais enfin, il voulait aussi faire autre chose, ou alors il se savait trop malade, je ne sais pas.
Ce qui me reste comme impression de Michel Vastel, que j'ai toujours aimé lire et entendre, c'est celle d'un homme qui n'avait peur de rien: il choisissait ses sujets, son angle d'approche, sans avoir peur de faire éclater les règles du genre. Il n'avait pas peur des gens, pas peur des idées, les siennes ni celles des autres, il aimait bien les débats et les confrontations, il émettait parfois des opinions extrêmes, mais toujours appuyées sur des arguments solides.
Un homme de réflexion et de conviction, capable d'expliquer et de défendre son point de vue avec passion. Il savait aussi très bien s'exprimer, il maîtrisait parfaitement le français écrit et parlé.
Un homme de qualité, qui part trop tôt.
Chapeau et merci pour tout, Monsieur Vastel!

20/07/2008

Welcome sir Paul!

images.jpg

Je ne serai pas à Québec ce soir pour voir  Paul McCartney sur les Plaines. Et pourtant j'ai traversé la ville de Québec aujourd'hui, à l'heure du midi, en direction du Saguenay: j'ai emprunté les autoroutes périphériques, je ne suis pas folle.
J'aurais bien aimé voir ce show, juste pour pouvoir dire que j'étais là, car les Beatles, je les aime bien. Cependant, mais ce n'est pas my cup of tea, j'ai été élevée dans la musique classique après tout. Mais en voyant à la télé les gens qui se massaient aux abords de la scène, tout à coup je n'avais plus aucun regret de ne pas être là, dans une foule compacte, parmi des fans finis qui réalisent là "le rêve de leur vie".
Je les ai vus au réseau TVA, à 18 heures. Pendant ce temps, Radio-Canada diffusait ... un match de tennis. Je veux bien croire qu'il s'agit d'Aleksandra Wosniak, la Québécoise qui disputait la finale du tournoi (dont personne au Québec n'a entendu parler jusqu'ici) de Stanford en Californie, et qu'elle a battu hier Serena Williams, ce qui n'est pas peu dire.
D'ailleurs je viens d'apprendre que Wozniak a gagné le tournoi, bravo, c'est très bien, je suis contente pour elle.
Mais ce match aurait dû être diffusé au Réseau des sports, et Radio-Canada a manqué le train, comme d'habitude.
La nouvelle de l'heure, c'est la venue de Paul McCartney à Québec. C'est sûr que c'est une nouvelle people, légère, du pur divertissement et que cela ne changera pas la face du monde. Mais on n'y peut rien: c'est la nouvelle, l'événement dont il faut parler maintenant, au moment où il se passe.
Et après le tennis, imperturbable, incapable de bouleverser davantage sa grille horaire, Radio-Canne a présenté Découvertes, où il était question ... de la faune au Nord de la Chine!!!
Ça c'est de l'actualité!!!

02/07/2008

1608-2008

FrontenacChat.jpg400 ans après Champlain, Montréal découvre Québec!

Ils y sont tous: les médias, les émissions de radio et de télé de Montréal, ils veulent tous être de la fête. Mais Québec ne les a pas attendus pour exister, pour avoir une âme, pour être une belle ville. Et aujourd'hui, les Montréalais la découvrent avec une pointe de jalousie. Voir cette excellente chronique de Rima Elkouri dans La Presse.

Mais pas seulement les Montréalais: des journaux et médias en France,  aux États-Unis et ailleurs en parlent, tous les magazines font des numéros spéciaux sur Québec.

Mon message à moi est tout simple:

Bon 400e et longue vie à Québec!

PS. Aujourd'hui 3 juillet, c'est aussi la fête de mon fils. Bon anniversaire fiston!

24/05/2008

Chat m'intrigue

799501579.jpgLa journaliste Andrée Rainville (bonjour Andrée!) évoque aujourd'hui dans Le Quotidien les opinions des lecteurs sur les publicités télévisées. Plusieurs souhaitent voir disparaître les publicités de Whiskas ("seul un chat est un chat") mettant en scène un homme qui imite les attitudes d'un chat. Capricieux, ratoureux, manipulateur... Un vrai chat, quoi! Alors, qu'est-ce qui dérange autant les gens?
Ce qui  choque, il me semble, c'est qu'il s'agit d'un homme qui adopte des attitudes félines, c'est-à-dire associées à la féminité: il n'est pas viril, pourrait-on dire. Mais en quoi au juste est-ce choquant?
Au lieu de souhaiter la suppression d'une pub qui nous met mal à l'aise (ce serait de la censure), il faudrait peut-être s'interroger sur le causes profondes de ce malaise. Elles tiennent sûrement à notre conception -étroite- du masculin et du féminin. 
Exemple de questions: pourquoi jugeons-nous si sévèrement un homme qui a des attitudes féminines? Et serions-nous tout aussi sévères envers une femme à l'allure masculine?
J'ai déjà proposé, sur ce blogue, quelques idées sur les réactions que provoquent ces publicités. Je vous y renvoie, si vous le souhaitez: 
Cachez ce chat-1
Cachez ce chat-2 

18/05/2008

Pantoufle mythique

1674947285.jpgJ’avoue que je capote un peu sur les chaussures: je visite régulièrement les boutiques et magasins, j’essaie des souliers, des sandales, des bottes, j’en achète à l’occasion. Mon mari me surnomme d'ailleurs Imelda, en référence à Imelda Marcos, femme du dictateur philippin Ferdinand Marcos, qui menait grand train et possédait notamment plus de 1000 paires de chaussures.
Cependant, rares sont mes achats qui s’avèrent satisfaisants. Sauf les espadrilles et souliers de sport, je n’en trouve aucun qui soit confortable. Il y a toujours  une bosse, un endroit qui serre, qui pique, qui frotte. Mes échecs les plus cuisants se produisent avec les sandales: impossible de marcher longtemps avec ces machins.
Et je continue à chercher ce soulier parfait, beau et élégant, que je pourrais porter pendant des heures, avec la plupart de mes tenues, hiver comme été, et qui ne me ferait jamais souffrir.
Mais je ne suis pas la seule à chercher la chaussure idéale: au gré de mes passages au rayon chaussures,  j’entends régulièrement une femme dire que telle ou telle chaussure est  “comme une pantoufle”. Ou, en faisant quelques pas avec une chaussure à l'essai, déclarer que “c’est une vraie pantoufle”. (Pas sûr que son opinion va demeurer la même à l’usage, mais enfin...)
Voilà ce que nous cherchons toutes: une pantoufle, le confort rembourré et sans contrainte, dissimulé sous l’apparence d’un soulier, car on ne veut pas se promener avec des charentaises.  (Contradictoire, car qui peut marcher longtemps avec des pantoufles? Elles ne sont pas faites pour ça.)
Au-delà du soulier, nous cherchons peut-être la pantoufle de verre (ou de vair, la question n’est pas réglée, voir l’article sur Wikipedia), celle que Cendrillon a laissée au bal avant de s'enfuir. C'est tout ce qu'elle laisse au jeune prince déjà fou amoureux d'elle et qui, pour la retrouver, fera essayer la pantoufle à toutes les filles du royaume. Le pied de Cendrillon est le seul qui se glisse parfaitement dans l'escarpin de verre : ainsi se retrouvent les deux moitiés du couple idéal. Au fond,  ce que nous cherchons quand nous essayons des souliers,  ce n’est pas une chaussure, c’est...  chaussure à notre pied: l’homme-pantoufle, qui ne nous blesse jamais, nous entoure, nous protège, se moule à nous, et qui est de surcroît beau et élégant!!!
Le prince charmant quoi!
L’analyse se confirme pour qui connaît la charge érotique associée, dans l’inconscient, au pied féminin et à la chaussure... qui s’enfile sur ce pied!!!

Bon magasinage, les filles!!!

23/04/2008

Une émeute???

Il y a eu de la casse après la victoire du Canadien sur les Bruins. Des incidents disgracieux et déplorables, certes. On accuse la police 58361073.jpgd'avoir   manqué de vigilance et de prévoyance. Peut-être qu'en effet les policiers auraient pu intervenir plus vigoureusement. Mais alors on aurait déploré la violence policière...

Ce qui me chicote dans tout ça, ce ne sont pas ces débordements somme toute limités. C'est l'incroyable attention portée, autant par les amateurs que par les médias, à ce qui n'est après tout qu'un sport. Je ne parle pas de l'"émeute" de lundi, mais du hockey en général. C'est la même chose ailleurs, d'ailleurs, pour d'autres sports.

Je comprends fort bien que l'on soit partisan d'une équipe et que l'on souhaite sa victoire, que l'on festoie un peu en cas de succès (sur la photo, Tomas Plekanec et Carey Price). C'est mon cas, en ce qui concerne le Canadien (mais je préférais les Nordiques!) et parfois je m'énerve en écoutant un match. Mais une fois qu'il est terminé, c'est fini. Victoire ou défaite, cela n'affecte pas mon humeur. Il y a autre chose que le hockey dans la vie.

Pensez un peu... si tous les partisans du Canadien qui hurlent leur joie au Centre Bell et dans la rue consacraient la même énergie à lutter contre la pauvreté, la faim dans le monde, la violence contre les enfants ou les femmes... 

09/12/2007

Qui dit vrai?

6414e74f048af115a77fdbfba6a81192.jpegDans Le Quotidien récemment, des articles relatent les doléances de chauffeurs de camion et de compagnies de tansport forestier concernant l’entretien des routes 155 et 167 dans les secteurs  La Doré, Chibougamau, Lac Bouchette.

Les faits qu’ils invoquent:

  • Une route mal déneigée dans ces secteurs comparés à d’autres qui sont bien entretenus.
  • Un accident mortel impliquant deux véhicules lourds survenu une semaine auparavant.
  • Une chute de neige importante, une grande montée glacée, des camions incapables de monter: des chauffeurs bloqués pendant des heures avec leur chargement dans le parc de la réserve Ashuapmushuan
  • Impossibilité de communiquer, puisqu’il n’y a pas de service cellulaire sur ce territoire.
  • Dangers pour la sécurité des chauffeurs de camion et de tous ceux qui circulent dans ces secteurs.

Réponses de l’entrepreneur:
  • On respecte les normes du ministère
  • Circonstances exceptionnelles: il est tombé beaucoup de neige, et rapidement!!!!
  • Une déneigeuse - et non les deux- était en panne. Mettons.
  • On a de bons équipements, deux camions Mack 1994 (cela me semble vieux...) en parfait état.

Réponse des gens du ministère des Transports:
  • Nous avons eu de la neige abondante en peu de temps.!!!!
  • Le travail est adéquat.
  • On ne rencontre aucun problème majeur,
  • L’entrepreneur a répondu à toutes nos exigences.

Pauvre journaliste, obligé de relayer à ses lecteurs ces réponses de fonctionnaires qui dorment au gaz.

Si tous les arguments évoqués ci-dessus en réponse aux plaintes des camionneurs étaient vrais, il faudrait donc en conclure ceci:
  • Les camionneurs et entrepreneurs sont des moumounes qui se plaignent pour rien.
  • Toutes ces histoires de retards au déneigement, de routes glacées, d’accidents mortels, de dangers potentiels sont de pures inventions de leur part.
  • Ils font cette sortie publique juste pour voir leur nom dans le journal.
  • Les fonctionnaires au bureau connaissent mieux la situation que les gens qui circulent quotidiennement sur ces routes.
  • Même si on habite au nord du Lac et que c’est l’hiver, les chutes de neige abondantes et prolongées sont toujours une grande surprise pour nous (déneigeurs et fonctionnaires), nous n’y sommes pas préparés.

14/10/2007

Aucun rapport

Le prix Nobel de la Paix à Al Gore. Je ne comprends pas. Il travaille sur les changements climatiques. Beau travail, certes, mais aucun rapport, à mon avis (ou alors un rapport ténu et lointain pour l'instant)  entre ça et la paix. Cela prouve que c'est un prix "politique", et c'est dommage parce qu'on écarte ainsi les vrais problèmes, les vraies questions au sujet des conflits dans le monde.

Donner un prix pour la paix, c'est dénoncer la guerre, non pas la guerre en général, mais une guerre en particulier, ou plusieurs guerres, c'est nommer ces guerres, leurs protagonistes et leurs atrocités. Cela prend du courage, courage qui a fait défaut à ceux qui ont décerné le Nobel cette année.