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20/04/2014

Résurrection, consolation

chatlapin.jpg

(Pâques 2010 et... 2014)

Qui d'entre nous n'a pas imaginé le retour, la résurrection d'un être cher?

Les Chrétiens ne font pas autre chose aujourd'hui.

Ceux (et surtout celles) qui aimaient Jésus n'ont pas pu croire qu'il était mort. Ils ont alors créé la légende de sa résurrection, ils ont construit une histoire, édifié une tradition, inventé une fête pour marquer l'événement chaque année. Pourquoi pas? C'est une fête, une occasion de célébrer la vie, l'amour peut-être même.

C'est humain, cela peut consoler, réconforter. Mais cela demeure un fantasme. Comme quand on imagine parler à quelqu'un qui est mort. Si on se met à y croire vraiment, la raison s'égare, il y a risque de dérive.

Même si je suis athée, j'aime bien cette tradition: chocolat, oeufs de Pâques, poussins, lapins et autres ripailles.

chatPaques.jpgJoyeuses Pâques à tous!

 

Et voici des oeufs...

oeufDeco.jpg

Un oeuf  créé par Inès Keltchewsky, selon la technique ukrainienne de la “pissanka”, dessin à la cire réalisé sur de vrais oeufs (de caille, de poule, d'autruche...) et coloré par des teintures.

 

 

oeufFaberge.pngUn magnifique oeuf de Fabergé.

 

 

oeufZipper.jpgEt ceux-ci, vraiment originaux...

 

 

 

22/09/2013

La 175: souvenirs enneigés

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Aujourd'hui 22 septembre 2013, inauguration officielle de la route 175, entre Saguenay et Québec. Boulevard Talbot, Route du Parc, route de la Réserve faunique des Laurentides, on l'avait aussi surnommée, avant sa réfection commencée il y a presque dix ans et célébrée aujourd'hui, "boulevard des coroners" tellement les accidents mortels y étaient nombreux.

route 175,parc des laurentides,réserve faunique,tempête,hiver,inaugurationJe ne vous raconte pas son histoire, vous pouvez la lire sur cette page ou ailleurs. Comme saguenéenne, je me réjouis et je profite du fruit de travaux gigantesques -et fort coûteux: une belle route à quatre voies divisées, agréable à parcourir, où les périls reliés à la traversée du parc sur une route à deux voies (collisions frontales, dépassements risqués, orignaux, camions) ont été sinon complètement éliminés, du moins considérablement réduits. Et je lève mon chapeau au petit groupe d'allumés qui, sous le nom de mouvement Accès-Bleuets, s'est battu pour l'obtenir

Bien sûr je connais des gens qui ont eu de graves accidents dans le Parc. Et des familles de victimes. Il y a eu des morts et de nombreux blessés. Ce ne fut pas mon cas, merci la vie. Mais j'ai vécu deux incidents liés à l'hiver sur ce parcours.

Le premier remonte au temps de mes études à l'Université Laval, en 1967 ou 1968.

Comme tous les jeunes Saguenéens et Jeannois qui étudiaient à Québec, je revenais aussi souvent que possible dans ma région afin d'y passer la fin de semaine (chez mes parents à Arvida). Rares étaient les étudiants qui possédaient une voiture, nous nous entassions souvent à 4 ou 5 dans un vieux bazou pour traverser la route 54, c'était son nom à l'époque.

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En pleine tempête, donc, je me retrouve assise sur la banquette arrière d'une petite voiture qui roule vers Chicoutimi. C'est le soir, il fait noir. Neige, froid, blizzard, les conditions se détériorent, on ne voit ni ciel ni terre. La conductrice est prudente et va lentement, mais rien n'y fait: l'auto dérape et se met à tourner lentement sur elle-même au milieu de la chaussée  (où heureusement il ne passe personne pendant ce temps) pour revenir à sa position initiale.

Sa position initiale? Qu'en savons-nous? Il n'y a que des arbres, de la neige, deux tronçons de route, à l'avant et à l'arrière, qui semblent parfaitement identiques. Aucun de nous cinq ne sait plus dans quelle direction se trouve le Saguenay. Après tous ces tours, nous avons littéralement perdu le nord. Nous avons dû attendre qu'une voiture passe, faire des signaux pour qu'elle s'arrête et demander notre chemin au chauffeur!

Plus de peur que de mal.

Le deuxième incident s'est déroulé en décembre 2007, alors que je prenais place avec mon conjoint dans un autobus Intercar qui nous ramenait de Québec à Saguenay. En pleine tempête, encore une fois. Un camion immobilisé occupait une bonne partie de la voie, la visibilité était nulle, le chauffeur l'a aperçu trop tard et nous l'avons percuté. Un choc, des contusions, mais rien de grave. Et pas d'attente car nous avons pu monter dans un autre autobus. Un voyage qui a duré six heures plutôt que trois. J'ai relaté notre aventure dans ce billet.

12/06/2013

Zazous et zoot-suiters: l'intolérance

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Je connaissais le terme zazou parce que j'ai beaucoup fréquenté Boris Vian à une époque très ancienne de ma vie (son roman L'Écume des jours fut le sujet de ma thèse de maîtrise à l'Université de Provence). Sans en être un à proprement parler, Vian aimait la compagnie des zazous français, ces jeunes contestataires proches de l'existentialisme qui portaient des costumes extravagants.

Ils tirent leurs nom, dit-on, de la chanson Zaz Zuh Zaz de Cab Calloway, que l'on peut entendre sur cette vidéo:

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Ils étaient sévèrement jugés par la bonne société, mais ce n'était rien comparé au traitement que reçurent leurs prédécesseurs aux États-Unis, les zoot-suiters. J'ignorais totalement cela, que j'ai appris en écoutant une capsule (vous pouvez l'écouter en suivant ce lien) de l'excellente série À Rebours présentée par André Martineau sur Ici Radio-Canada Première, tous les jours à 10h55.

Là aussi, dans les années 40, ces amateurs de jazz et de swing, auxquels se joignaient quelques rebelles et de petits délinquants, portaient des costumes particulier, très mal vus des bien-pensants qui les jugeaient trop larges et non-conformes!

Tellement mal vus que plusieurs d'entre eux furent traqués, battus, emprisonnés, et même froidement exécutés. Ces exactions étaient souvent commises par des soldats de la guerre 39-45, scandalisés par l'attitude libre et parfois arrogante des zoot-suiters.

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Il y eut aussi des zoot-suiters au Québec, ce qui donna lieu à quelques affrontements, dont un particulièrement violent entre marins et civils, sur fond de conflit ethnique, en 1944 à Montréal. Voir cet intéressant article de Serge Bernier,  qui analyse l'événement en détail et fait état de la totale partialité avec laquelle fut conduite l'enquête subséquente.

Que d'intolérance envers ceux qui n'entraient pas dans le moule! Peut-être (mais je n'en suis pas sûre) avons-nous progressé, même très légèrement, depuis ce temps.

24/11/2012

Aimer les Belles-Soeurs ?

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Une discussion entre amis après la représentation de Belles-Soeurs (coup de chapeau -un autre!- à La Rubrique qui nous a offert ce superbe théâtre musical), dimanche dernier à la salle Pierrette-Gaudreault de Jonquière (quatre soirs à guichet fermé).

Pour certains, ces femmes sont antipathiques, détestables même. Michel Tremblay aurait au fond créé ces personnages pour que nous puissions les mépriser et par conséquent, nous réjouir de ne pas être comme elles.

Les autres, dont je fais partie, les ont aimées d'emblée et jusqu'à la fin, confondant peut-être dans une certaine mesure les personnages avec les magnifiques comédiennes qui les incarnent, comédiennes que nous aimons, bien sûr. Sans aller jusqu'à dire que je voudrais être comme elles, j'ai ressenti une parenté avec ces femmes, qui, pendant deux heures, vivent, chantent, nous font rire et pleurer, dévoilent leurs frustrations et leur misère, se déchirent pour un million de timbres pinky. Je suis l'héritière de ces belles-soeurs, comme femme, comme Québécoise (même si je suis née dans une famille bourgeoise).belles-soeurs,daniel bélanger,marie-thérèse fortin,sonia vachon,rené-richard cyr,salle pierrette-gaudreault,la rubrique

Et comme être humain aussi. Qui n'a pas ressenti un pincement de jalousie envers une personne, même amie ou parente proche, qui gagne le gros lot? La bienséance nous empêche de montrer cette jalousie. Nous devons faire semblant de nous réjouir pour l'autre, mais au fond, que ressentons-nous vraiment?

En 1968, lors de la création de la pièce, la langue québécoise (appelée joual) que parlaient les personnages de Michel Tremblay fut le grand sujet de discussion. Scandale pour les uns, exploit nécessaire pour les autres, la controverse n'est pas vraiment terminée. Cependant, le joual sur scène n'étonne plus guère.

Ce qui frappe aujourd'hui, c'est la position résolument féministe de Michel Tremblay, dans cette pièce et dans plusieurs de ses autres oeuvres: en montrant leur aliénation, il prend la défense de ces femmes, privées de toute liberté morale par des règles qui leur échappent. Seule Pierrette a osé sortir de ces sentiers battus par les curés et autres notables, ce qui lui vaut le rejet, le mépris et l'opprobe de sa famille.

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Ceci dit, le spectacle est formidable et la transposition (ou la re-création ont dit certains) du théâtre à la comédie musicale est une réussite totale. Grâce entre autres à toutes ces comédiennes, Marie-Thérèse Fortin, Sonia Vachon, Maude Guérin, Kathleen Fortin, Janine Sutto (elles sont 19 au total) et à leurs complices, les musiciens sur scène. La vivante mise en scène de René-Richard Cyr éclaire sans aucun temps mort les deux versants de l'oeuvre, comique et tragique, et la progression inéluctable de l'un vers l'autre.

En adaptant le texte de Michel Tremblay pour cette production du Théâtre d'Aujourd'hui, René-Richard Cyr a préservé la saveur et la richesse de cette langue, tout en lui donnant un rythme et des accents avec lesquels la musique de Daniel Bélanger s'amalgame à la perfection. Il faut entendre en particulier La noce, qui raconte un mariage en énumérant simplement les noms et prénoms des invités. Et aussi Criss de Johnny, mon vendeur de brosses, L'ode au bingo, Les clubs c'est l'enfer, de véritables petits bijoux sonores.

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Lire aussi:

Le point de vue de Joël Martel dans Le Quotidien

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23/09/2012

D'autres nous-mêmes

Festival international de la marionnette, Saguenay, Jordi Bertran, marionnette

Dernier jour du Festival international des arts de la marionnette à Saguenay. Un très bel événement, que je fréquente régulièrement depuis ses débuts il y a une vingtaine d'années. J'ai vu cinq des quelque vingt spectacles du programme régulier de cette édition 2012.

Comme tant d'autres, je suis attirée et fascinée par les marionnettes, ces humains miniatures créés et manipulés par des humains.

J'admire ces artistes qui font accomplir à leurs créatures (sosies ou projections d'eux-mêmes) des gestes qui ressemblent à ceux que posent les "vrais" humains. Quand, grâce à leur habileté et à leur ingéniosité, ils  leur donnent des attitudes qui évoquent les nôtres. Quand ils les font courir, danser, rire, fuir, montrer de la peur ou de la colère. Lever le petit doigt, hausser les épaules, baisser la tête: quelle merveille que des êtres en principe inanimés puissent agir ainsi, comme nous. Nous nous projetons en eux, c'est inévitable.

L'attrait vient aussi sans doute de ce parfum d'enfance qui se dégage de toutes ces prestations. On se revoit, avec nos poupées, nos peluches, nos Barbie, nos super-héros en plastique, que nous avons manipulés en leur prêtant des sentiments et des intentions, en imaginant qu'ils nous donnaient la réplique, qu'ils nous obéissaient ou nous désobéissaient: nous leur donnions une âme, comme le font depuis des siècles les marionnettistes.

Festival international de la marionnette, Saguenay, Jordi Bertran, marionnette

À cet égard, les plus belles manipulations que j'ai vues cette fois étaient de trois types. Les marionnettes à gaine du Chinois Yeung Faï, (photo ci-dessus)avec son spectacle Hand Stories. Ses personnages sont de véritables oeuvres d'art, finement détaillées, qu'il fait bouger avec subtilité et réalisme.

Les marionnettes à fils du très habile Catalan Jordi Bertran (Le sens des fils) étaient aussi très intéressantes. Édith Piaf, Charlot, Ophélie, un rocker et quelques autres dansent, courent, chantent, se déplacent et vivent grâce à un imposant réseau de fils dont certains ne font bouger qu'un seul doigt. (Cliquez sur l'image du haut pour voir le numéro avec Charlot).

Et enfin le théâtre d'objets (inspiré des marionnettes à tige) du Français Christian Carrignon, qui nous offre son délicieux Théâtre de cuisine. Accroupi sous une petite table, il fait évoluer ses minuscules personnages (bouchons de liège coiffés de capsules, papillottes, pièces de monnaie), au bout de tiges qu'il fait glisser dans des fentes.

Dans les trois cas, on y croit et on s'émerveille de tant de précision et de créativité.

Mais je continue à me demander pourquoi des adultes, en principe des gens sérieux, consacrent toute leur vie à la création et à l'animation de marionnettes, à la seule fin de divertir petits et grands (c'est aussi pour gagner leur vie, mais il y a d'autres façons de le faire, moins compliquées et moins risquées).

Cela pose en fait toute la question de la nature du divertissement, du spectacle. Question à laquelle diverses réponses ont été données par nombre de philosophes et d'artistes...

25/06/2012

Toujours plus haut...

Les malheurs s'abattent sur l'Espagne par les temps qui courent. Non seulement le pays est-il aux prises avec une grave crise économique, mais l'UNESCO menace de retirer à Séville son inscription au Patrimoine mondial de l'humanité.

Au motif qu'une tour à bureaux actuellement en construction menace l'intégrité visuelle de la Giralda, l'ancien minaret de la Grande Mosquée devenu aujourd'hui le clocher de la cathédrale.

La tour Cajasol, conçue par l'architecte argentin César Pelli, aura une hauteur de 178 mètres, contre les 100 mètres de la vénérable Giralda. Même si elle est construite sur une île au milieu de l'étroit fleuve Guadalquivir, il sera possible d'apercevoir les deux gratte-ciel de certains points de vue, comme sur cette photo:

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(On peut lire en toutes lettres sur Wikipédia: "une règle implicite d'urbanisme proscrit d'élever un bâtiment aussi haut que la Giralda dans le centre de la capitale andalouse").

Je ne sais pas si ce décatalogage du site ferait diminuer le nombre de visiteurs, mais il est certain que pour les villes et les pays, ce label du patrimoine mondial est un atout, un gage de prestige. Et se le voir retirer est certes fort humiliant.

Pour ma part, lors de mon passage dans la magnifique ville de Séville en 2008, j'ai eu la chance de monter au sommet de La Giralda: après avoir gravi avec deux millions de personnes les 24 rampes tournantes (il n'y a pas de marches) de plus en plus étroites (et avant de les redescendre dans des conditions encore plus périlleuses), voici la vue magnifique à laquelle j'ai accédé:

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Il me semble que dans ce cas l'UNESCO coupe les cheveux en quatre, car des affronts bien plus graves au patrimoine historique sont commis chaque jour dans le monde. Mais cette situation a au moins l'avantage de mettre en lumière un travers  bien humain: le désir de dépasser les autres. (Parfois travers, parfois aussi bien sûr motivation, stimulation à évoluer et à progresser).

Comme l'écrit ici le créateur du blogue Séville, entre ombres et lumières:

Le problème, c’est celui de l’insertion de l’architecture contemporaine dans des villes au patrimoine historique impressionnant. Les villes veulent se développer, s’inscrire dans la modernité, avoir un rôle dans le futur, et pas seulement dans le passé. Et ceux qui ont construit la Cathédrale de Séville ne disaient-ils pas : “Faisons une église telle que ceux qui la verront nous prendront pour des fous” ? Et ils n’hésitèrent pas à détruire la mosquée qui se trouvait là et à rajouter deux étages de cloches à son minaret. Si l’Unesco avait été là pour voir ça, elle leur aurait sûrement tapé sur les doigts…

24/06/2012

Bonne fête à nous!

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Comme par les années passées, ma note du 24 juin est pour vous souhaiter, nous souhaiter à tous une

Bonne fête nationale du Québec


Nous, Québécois, sommes déjà fiers de notre drapeau, je crois. Mais j'espère qu'un jour nous pourrons en être encore plus fiers: ce sera celui de notre pays.

Le 24 juin, c'est en général une journée où je ne fais rien. Enfin, rien de spécial. Un peu de rangement, un peu de cuisine, un petit tour de vélo (peut-être aujourd'hui vu qu'il fait si beau), lecture, ordi, télé, radio, bière, vin...

J'écris paresseusement un billet (celui-ci) pour mon blogue. Peu d'effort, beaucoup de copier-coller.

J'aime bien cette idée de ne rien faire, de laisser le temps filer, de regarder les heures passer, sans projet particulier. Un peu comme le lendemain de Noël.

Alors Bonne fête à tous les Québécois

Bonne journée, amusez-vous bien.

Et si ça vous chante, écoutez ces propos de Fred Pellerin:

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...pour nous faire réfléchir à notre avenir collectif.

17/06/2012

La pluie et le beau temps

Aujourd'hui, quand on veut savoir quel temps il fera, on écoute Miss (ou Monsieur) Météo à la télé, ou sinon, on consulte Météomédia sur son iPhone ou son iPad. On peut alors connaître non seulement la météo actuelle (parfois le site indique qu'il pleut, et si on regarde dehors, on voit briller le soleil!), mais aussi quel temps il fera la nuit prochaine, demain, dans deux, trois, et même dix ou quinze jours.

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Quand j'étais jeune (avant même l'arrivée de la télévision!), pour prévoir le temps, il y avait le baromètre. Mon père en avait accroché un dans la maison: il fallait le frapper légèrement avec le doigt replié pour faire décoller l'aiguille.

Pas besoin de savoir lire le nombre indiquant la pression atmosphérique, car par-dessus les chiffres, la prévision était écrite en toutes lettres sur le cadran circulaire. Au centre, c'était variable. Vers la gauche en haut: pluie. Vers la gauche en bas: tempête. À droite en haut: beau, et à droite en bas: très sec.

En lisant ce passage d'une chronique de Josée Blanchette,

Plus le temps passe et plus certains objets qui m’entourent se démodent. Mes cartes routières dans l’auto, le baromètre dans l’entrée, sur lequel mon père tapotait de l’index comme pour le réveiller...

j'ai réalisé qu'il y également un baromètre dans la maison que j'habite aujourd'hui (c'est lui, sur les photos de cette page). Je l'ai offert à mon mari il y a bien longtemps, pensant sans doute comme mon père qu'on ne peut vivre sans cet instrument. Je l'avais acheté à Place du Royaume, dans une boutique d'objets de cuir qui n'existe plus. Comme c'est souvent le cas pour ce genre d'objet, le baromètre est placé au centre (vertical), entre un hygromètre et un thermomètre. Pression, humidité, température: voilà des informations essentielles, non?

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Je crois bien être la seule à le consulter encore. Pas tous les jours, mais quand je m'interroge, quand on annonce un violent orage, je frappe légèrement la vitre... et l'aiguille plonge!

Parfois Météomédia dit qu'il fera beau, mais mon baromètre descend: alors je sais que Météomédia se trompe, du moins pour les heures qui viennent...

Cet objet fort sympathique fait donc partie de ma vie depuis très longtemps... si longtemps que je ne pensais plus à lui.

Mille excuses, Monsieur le Baromètre!

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Cet article fort intéressant du magazine Psychologies (mai 2012) nous explique pourquoi nous sommes obsédés par la météo.

12/05/2012

Des générations

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Quatre générations!!! Le petit Mattéo, avec son père Fabrice, sa grand-mère Denise (moi!), et son arrière-grand-père Maurice. C'est émouvant cette filiation, je trouve.

Je vois aussi d'autres éléments intéressants sur cette photo (de qualité moyenne je dirais).  Sur le mur au-dessus de nous, les lettres "etc" semblent désigner tous les autres membres de la famille, les ancêtres et les descendants possibles.

D'ailleurs la petite photo à droite est celle des parents de mon conjoint Jacques (le père de Fabrice) prise lors de leur 50e anniversaire de mariage (tous deux sont décédés, tout comme ma mère).

En haut à gauche, on voit un morceau d'une gravure réalisée par Dominique Bouchard, frère de Jacques, et donc grand-oncle de Mattéo. Voici l'oeuvre en entier:

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Et je pourrais ajouter que le miroir à la lune répond à un miroir en forme de soleil accroché sur un autre mur du salon (faudrait un jour que je fasse le compte des innombrables miroirs qui se trouvent dans notre maison!): ils encadrent notre constellation familiale!!!

29/03/2012

Bobards et contrevérités

"Quand vous cédez à la tentation de consommer un plat riche en glucides (pâtes, riz, etc.), accompagnez-le d'une salade arrosée de vinaigrette. D'après une étude parue en 2010, une cuillerée et demie de vinaigre permet d'abaisser la tension artérielle de 42%."

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Difficile à croire? Vous sursautez? C'est pourtant bel et bien ce que j'ai lu dans Sélection du Reader's Digest, le numéro de mars (avec la photo de Ricardo en page couverture!).

C'est le premier des cinq conseils donnés pour prévenir le diabète de type 2. (Le texte en ligne se trouve ici).

Ceci est physiquement, mathématiquement, logiquement, biologiquement et chimiquement tout à fait impossible. D'ailleurs, je ne suis pas sûre qu'il soit souhaitable dans tous les cas d'abaisser la TA à ce point. Si elle est normale, par exemple. Et s'il y a des liens avérés entre hypertension et diabète, les deux ne sont pas nécessairement présents dans tous les cas.

Et surtout, aucune précision n'est donnée sur l'étude en question.

S'il suffisait d'avaler un peu de vinaigre pour prévenir le diabète, ceci même en consommant des aliments riches et de l'huile, il n'y aurait pas autant de personnes atteintes de cette maladie. Jusqu'à présent, malgré les prétentions de producteurs de vinaigre (de cidre notamment) et d'adeptes de produits naturels, aucune étude ou expérience en laboratoire n'a démontré une quelconque efficacité du vinaigre dans la prévention du diabète.

Sélection du Reader's Digest est ma lecture favorite... quand je suis au petit coin. diabète,vinaigre,hypertension,tension artérielle,sélection,croyances,faussetésJ'aime bien les récits d'aventures où des gens ordinaires se tirent des plus mauvais pas, genre attaque par un ours, un lion ou un serpent, chute dans un ravin, accident de travail, de voiture, de chasse... ou de jardinage! Je ne sais pas si tout ces récits sont véridiques, mais au fond peu importe, ils comblent mes attentes dans cet endroit et dans cette situation où je les lis. Il y a aussi des portraits, des interviews avec des artistes et des gens connus, qui se lisent bien. J'apprécie enfin les histoires drôles et les quiz qui mettent mes connaissances à l'épreuve.

Mais les articles à prétention scientifique, surtout ceux qui portent sur la santé en général et sur l'alimentation en particulier, m'apparaissent bien fantaisistes, et je leur accorde une crédibilité de plus ou moins zéro.