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14/08/2008

Mensonge et tricherie

russGeor.jpgLes médias et le public du monde s’émeuvent de la supercherie des Chinois qui ont montré une autre petite fille que celle qui chantait réellement l'Ode à la patrie à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin.
Or il n'y a rien là d’étonnant: le gouvernement chinois ne recule devant rien pour bien paraître aux yeux du monde. Dans cette perspective, une petite séance de “lipsync”, bien que les circonstances rendent ce geste inélégant et inexcusable, ce n’est pas grand-chose à côté des exactions, tortures, lavages de cerveau et autres humiliations que les dirigeants chinois font subir à leurs citoyens, au point que ceux-ci sont devenus incapables de penser, de réfléchir, d’analyser une situation, et encore moins de la critiquer.
Ce n’est pas grand-chose, disais-je, mais c’est aussi la même chose, la même attitude: une totale absence de considération pour la personne, pour le citoyen, dont les aspirations, les droits, l’intégrité physique même sont sans cesse bafoués, au profit d’un hypothétique intérêt national.
Les Chinois sont accueillants, souriants pour les étrangers qui assistent aux JO, et ils éprouvent sans doute un réel plaisir à les accueillir et à les rencontrer. Mais derrière cette façade joyeuse, ils sont tous morts de peur à l’idée qu’ils pourraient poser un geste inadéquat, dire une parole incorrecte qui leur vaudrait une balle dans la tête, ou la prison pour le reste de leur vie. On ne peut que sympathiser avec tous ces gens privés de liberté.
Parlant de balle dans la tête et de gouvernement menteur, les Russes non plus ne donnent pas leur place, qui violent sous l’oeil des caméras les accords de cessez-le-feu qu’ils ont eux-mêmes signés, poursuivant les interventions militaires (photo) en Géorgie (celle-ci leur en a fourni le prétexte en attaquant l’Ossétie du Sud) tout en prétendant y instaurer la paix.
Vont-ils oser faire là ce qu’ils ont fait en Tchétchénie?

24/06/2008

Fête nationale

drapQueb.jpg

Aujourd’hui, 24 juin, Fête nationale du Québec et des Québécois.
À Montréal il y a deux semaines, j’ai visité l’exposition France, Nouvelle-France, Naissance d'un peuple français en Amérique, G_FranceNF01.jpgau très beau Musée Pointe-à-Callière.
La visite a rehaussé ma fierté, celle de faire partie de ce peuple.
Comme les autres histoires de pays et de peuples, celle du Québec ses bons côtés et ses moins bons (notamment les tentatives d’assimilation des Amérindiens et l’exécution d’un certain nombre d’innocents à l’issue de procès criminels bâclés) mais elle est unique, riche, elle est le fait d’hommes et de femmes qui ont trimé dur, pleins d’espoir.

Résultat :  nous sommes là, toujours là.
Toujours menacés, mais toujours là.
Et nous parlons toujours français.


D’autres peuples nous envient, nous en envions certains qui ont obtenu leur indépendance, mais quand même, toutes ces racines, tous ces ancêtres qui ont lutté contre les intempéries, la maladie, les incendies, (dommage qu’ils n’aient pas eu la même énergie pour s’opposer aux diktats de l’Église catholique, mais ils se sont bien rattrapés à partir des années 60) toutes ces tendances, ces mouvements sociaux, culturels, chacune des vies qui ont déroulé leur fil sur ce territoire,  ces progrès et ces reculs, j’en suis le résultat, comme tous ceux qui m’entourent.
Et j’en suis fière, comme on est fier de ce qu’on est, sans arrogance mais avec une assurance tranquille. Et  sans rien renier ni cacher de ce qui s’est passé.
Tellement fière que je puis me permettre d’inviter ici des gens qui viennent d'ailleurs, de les accueillir et de vivre en harmonie avec eux. S’ils viennent ici, c’est bien qu’ils voient dans le Québec une terre d’accueil où planter leur futur. Ils devront parfois confronter la réalité à l’image mythique qu’il s’en étaient forgée, mais finalement, ils peuvent s'installer, apporter avec eux leurs souvenirs, leurs blessures, leurs croyances, et vivre en paix entourés des leurs.
Et si je puis les accueillir, c’est que leur venue ne m’enlève rien, bien au contraire: je demeure ce que je suis, et je m’enrichis de ce qu’ils sont.
Je vais continuer à parler français, et les convaincre, autant que je le peux, d’en faire autant.
Vous direz que je suis naïve, que je rêve en couleur et que je verse dans la sentimentalité.
Peut-être...
... et je m’en fous complètement!

Bonne fête à tous les Québécois, anciens, nouveaux et futurs.
Festoyons tous ensemble.
Et n’oublions pas d’aller voir cette belle exposition de Pointe-à-Callière.
Pour ceux qui ne peuvent pas aller à Montréal, il y a aussi le site Nouvelle-France, à Saint-Félix d’Otis, axé sur la mise en scène de l’histoire, tout aussi digne d’intérêt et passionnant à visiter.

Lire aussi les plus beaux témoignages envoyés par des gens de tous horizons au chroniqueur Patrick Lagacé de La Presse sous le titre J'aime le Québec parce que... ou lire les 209 commentaires envoyés sur son blogue ici.

17/02/2008

Kosovo libre!

bc2f1f4433f065aab628eb1e148fac27.jpegJe suis jalouse des Kosovars, citoyens du Kosovo, un pays qui vient de proclamer son indépendance, au nez et à la barbe de tous ceux qui ont voulu l'en empêcher.

Qu'attendons-nous, nous les Québécois, pour suivre cet exemple?

19/10/2007

Birmanie: dommage!

e66b2725fdbb07d02713d6b467d054a0.jpegAutant j'étais contente d'assister au début de la révolte des moines en Birmanie, autant j'ai été déçue de constater à quel point leur action était improvisée: leur tentative a été violemment réprimée, écrasée dans l'oeuf par les malades mégalomanes qui dirigent le pays.
Pour entamer la lutte contre une telle dictature, il aurait fallu préparer le coup longtemps à l'avance, créer un réseau, se servir d'Internet et du cellulaire avant d'entrer en action, s'assurer d'obtenir des appuis, dans la population et à l'extérieur.
Je sais bien que c'est très difficile, mais c'est la seule façon de venir à bout d'un tel régime: l'organisation, la planification. Sortir dans la rue en espérant que les dirigeants n'oseront pas s'attaquer à nous, c'est un geste noble et audacieux, mais c'était un pari beaucoup trop risqué compte tenu des circonstances.
Et maintenant, ce sera encore plus difficile, car la répression est forte, les autorités ont été alertées et se méfient davantage de toute tentative de résistance.
Le seul espoir qui reste, ou presque: que les trois généraux à la tête de cette junte finissent par s'entre-tuer, ou alors que la Chine et les États-Unis se liguent contre cette junte pour qu'elle accorde plus de liberté à ses citoyens.

10/05/2007

Encore Boisclair

J'ai écrit dans une précédente note  (Boisclair doit rester)   que je croyais qu'André Boisclair devait rester à la tête du PQ parce que le changement de chef ne résoudrait pas les problèmes du parti.  Je le crois toujours mais là, Boisclair s'en va, sous une pression devenue sans doute insupportable. Et il faudra trouver un nouveau chef. 

Gilles Duceppe n'a pas encore dit un mot ni annoncé ses intentions que déjà certains membres du PQ veulent le mettre à la porte... Ça va être dur pour le prochain chef! Je favorisais Pauline Marois lors de la dernière course à la chefferie, ce serait peut-être un bon choix, mais si j'étais à sa place, je refuserais ce poste...

Enfin, j'ai une idée: en attendant l'élection d'un chef, pendant toute la période de transition  où il faudra brasser des idées et se remettre en question, je suggérerais l'élection d'un duo à la tête du parti: un radical et un modéré, par exemple, qui devraient travailler de concert et venir à bout de leurs divergences. Cela éviterait de tout faire porter par un seul homme ou une seule femme, et permettrait peut-être de s'occuper du débat, des idées, de l'organisation.

02/04/2007

Boisclair doit rester

medium_andBoisclair.jpgAndré Boisclair n'est pas parfait, il a des défauts, et c'est pour ça qu'il doit, à mon avis, demeurer à la direction du Parti Québécois. Plusieurs souverainistes semblent toujours à la recherche d'un chef charismatique, d'une sorte de gourou capable d'enflammer les coeurs et les esprits, qui ouvrira le chemin difficile de l'indépendance, suivi par ses troupes elles-mêmes davantage guidées par leur ferveur à son endroit que par leur certitude de faire le bon choix politique.
Or il me semble que c'est une erreur. Si le chef n'est pas charismatique, s'il a des défauts et des faiblesses qui paraissent beaucoup, c'est tant mieux. On risque moins alors d'être aveuglé par lui, par ce qu'il nous inspire et par ce qu'on ressent. Un chef par rapport auquel on peut prendre ses distances, pour évaluer ses paroles et ses actions, leur adéquation avec le projet d'indépendance. Un chef que l'on peut critiquer ou approuver selon le cas, sans faire une crise existentielle et tout remetttre en question chaque fois qu'il commet une erreur.
Chaque partisan de la souveraienté devrait pouvoir maintenir son choix, quel que soit le chef du parti, car il devrait s'agir d'un choix fait en toute connaissance de cause, après une évaluation du pour et du contre. Sans exclure les émotions et les sentiments, l'inévitable part de rêve, d'utopie, de ferveur dont peut se parer l'option de faire un pays, comme c'est le cas pour tout projet de création nouvelle.
Le chef doit entériner et réaliser ce que lui demandent ceux qui l'ont élu, et non l'inverse.
Lucien Bouchard, chef charismatique, a fait à mon avis plus de tort que de bien à l'option indépendantiste: plusieurs l'ont suivi aveuglément, croyant à sa sincérité et à sa capacité de faire l'indépendance du Québec, mais il ne les a conduits nulle part et il a abandonné le parti comme une vieille chaussette. Ils sont demeurés amers, démotivés dans bien des cas.
Je préfère quelqu'un de plus terne, de moins séduisant, à condition qu'il soit intelligent, efficace et bon observateur de ce qui se passe. Il n'a pas besoin d'être près des gens, de serrer des mains, de prendre des bébés dans ses bras: tout ça c'est de l'enfantillage.
D'ailleurs il me semble que les gens en général (je m'inclus parmi eux à l'occcasion, mais j'essaie de me soigner) manquent de maturité: ils cherchent un père, une mère, un dirigeant qui leur dira quoi faire et qui leur évitera de réfléchir et de s'engager.

20/05/2006

Harper: danger!

Un vrai fou ce Stephen Harper. Il est dangereux. À droite. Il veut plaire à tout le monde. Il fait n'importe quoi en prétendant qu'il en a le droit. L'affaire des troupes canadiennes en Afghanistan jusqu'en 2009 est la goutte qui fait déborder le vase quant à moi. Il n'y a aucune préoccupation humanitaire ou de secours là-dedans. Juste un bas calcul politique pour coincer ses ennemis, les députés des autres partis. Ceux-ci d'ailleurs se livrent au même genre de calcul.

Pour en revenir à Harper, une seule consolation: il s'en va tellement à droite que les Québécois, qui dorment au gaz actuellement, vont peut-être se réveiller. Pour lui lancer un signal, genre : si tu continues comme ça, on débarque!

18/01/2006

Premier ministre, quel métier !

Je lis aujourd'hui dans La Presse la chroniqe de Vincent Marissal intitulée Le bal des hyènes. Les hyènes dont il parle, ce sont les aspirants à la succession de Paul Martin, le premier ministre libéral du Canada qui sera probablement battu aux élections férédales du 23 janvier. Et je ne comprends pas. Pourquoi aspirent-ils si fort à prendre sa place ? Ils sont prêts à toutes les bassesses, à tous les revirements, à tous les mensonges (c'est moi qui le dis) pour prendre sa place. Même à être chef d'un parti dans l'opposition pendant quelques années afin de pouvoir, un jour, devenir Premier ministre.
Premier ministre, c'est un poste impossible, invivable. Quelle est leur motivation ?
L'argent ? Le salaire est bon, mais pas si extraordinaire. Bien sûr, il y a l'argent des autres... Mais on ne peut pas en faire ce qu'on veut, ainsi que l'a prouvé l'enquête du juge Gomery.
Le pouvoir ? Le premier ministre n'a pas grand pouvoir, c'est l'appareil d'État qui mène.
La gloire ? Voyez ce qui arrive à Paul Martin et à tous les autres élus, rejetés, conspués, trahis dès que l'électorat fait mine de leur tourner le dos.

Je ne vois pas ce que peut apporter ce métier à ceux qui l'exercent. Je comprends que l'on puisse vouloir être élu député, nommé ministre, si on aime le travail, les défis, le pouvoir.
Mais Premier ministre ??? Il n'y a que des obligations, des contraintes, des horaires, des critiques qui pleuvent de partout, quand ce ne sont pas les moqueries des caricaturistes, les questions pièges des journalistes.
Où est le plaisir dans tout ça?

10/11/2005

Impayable Paul Martin

Vous savez ce qu'il a déclaré, notre impayable premier ministre, à propos d'éventuelles élections au temps des Fêtes ?

«Ce que les Canadiens veulent voir, c'est le Père Noël, pas les politiciens».

Texto! Je l'ai entendu le mercredi 9 novembre 2005 vers les 11 heures, aux nouvelles de la Première chaîne de Radio-Canada. Incidemment, le site de l'émission Indicatif présent est un vrai trésor. (Voir le lien)