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28/08/2013

Oh! les vaches!!

J'ai vu ce texte sur Facebook en anglais. J'en tente une traduction, bien mauvaise j'en conviens, mais j'espère que le sens au moins est clair.

vaches,régime,socialisme

Vaches et régimes
(cours d'économie politique 101)

 

SOCIALISME::
Vous avez 2 vaches.
Vous en donnez une à votre voisin

COMMUNISME:
Vous avez 2 vaches.
L'État les prend toutes les deux et vous donne du lait

NAZISME:
Vous avez 2 vaches.
L'État les prend toutes les deux et vous fusille

FASCISME:
Vous avez 2 vaches.
L'État les prend toutes les deux et vous vend du lait

BUREAUCRATIE:

Vous avez 2 vaches.
L'État les prend toutes les deux, tue l'une, trait l'autre et... jette le lait

CAPITALISME ORDINAIRE:
Vous avez 2 vaches.
Vous en vendez une et achetez un taureau.
Le troupeau s'agrandit et votre avoir aussi.
Vous vendez tout, prenez votre retraite et vivez de vos rentes

CAPITALISME SAUVAGE:
Vous avez 2 vaches.
Vous en vendez une et forcez l'autre à produire autant de lait que 4 vaches.
Puis vous payez un consultant chargé de trouver la cause du décèsde la vache

vaches,régime,socialisme

CAPITALISME DE LA BANQUE ROYALE D'ÉCOSSE:
Vous avez 2 vaches.
Vous vendez 3 d'entre elles à votre compagnie publique, payées grâce à un emprunt fait à la banque par votre beau-frère. Puis vous réalisez une opération de transfert dette/avoir assortie d'une offre publique d'achat, ce qui vous donne en retour les 4 vaches, plus une exemption de taxes sur 5 vaches.
Les droits sur le lait des 6 vaches sont transférés via un intermédiaire à une entreprise des îles Caïman acquise par un mystérieux actionnaire majoritaire, qui revend les droits pour 7 vaches à votre compagnie publique. Le rapport annuel indique que la compagnie détient 8 vaches, plus une option d'achat sur une neuvième.
Vous vendez une vache pour acheter un nouveau président des États-Unis et il vous reste 9 vaches. Aucun document n'atteste de la transaction.
Finalement l'État achète votre taureau

SURRÉALISME:
Vous avez 2 girafes.
L'État vous ordonne de suivre des leçons d'harmonicax5f3wp3s.gif

ENTREPRISE GRECQUE:
Vous avez 2 vaches.
Vous empruntez 200 000 euros pour construire des étables, des salles de trait automatisées, des entrepôts pour le fourrage, des postes d'alimentation, des glacières, un abattoir, une crèmerie, une fromagerie et un centre d'emballage.
Vous n'avez toujours que 2 vaches

ENTREPRISE FRANÇAISE:
Vous avez 2 vaches.
Vous déclenchez la grève, fomentez une émeute et bloquez les routes pour obtenir 3 vaches

ENTREPRISE JAPONAISE:
Vous avez 2 vaches.
Vous inventez un nouveau modèle, 10 fois plus petit qu'une vache ordinaire et qui produit 20 fois plus de lait.
Vous en faites la vedette d'un sympathique manga intitulé Vache-kimona, qui connaît un succès mondial

ENTREPRISE ITALIENNE:
Vous avez 2 vaches.
Vous ne savez pas où elles sont.
Vous décidez d'aller casser la croûte au bistrot

ENTREPRISE SUISSE:
Vous avez 5000 vaches.
Aucune ne vous appartient: les propriétaires vous paient pour les garder

ENTREPRISE CHINOISE:
Vous avez 2 vaches.
Vous avez 300 employés pour les traire.
Vous affirmez être en situation de plein emploi et vantez l'exceptionnelle productivité de votre entreprise.
Vous emprisonnez le journaliste qui a décrit votre situation réelle

ENTREPRISE IRAKIENNE
Tout le monde pense que vous avez plusieurs vaches.
Vous affirmez n'en avoir aucune.
Personne ne vous croit, alors ils vous bombardent et envahissent votre pays.
Vous n'avez toujours pas de vache, mais au moins maintenant vous êtes une Démocratie

ENTREPRISE INDIENNE:c9lw8uq5.gif
Vous avez 2 vaches.
Vous les adorez

ENTREPRISE BRITANNIQUE
Vous avez 2 vaches.
Elles sont folles

ENTREPRISE AUSTRALIENNE
Vous avez 2 vaches.
Les affaires vont plutôt bien.
Vous fermez la boutique et allez prendre quelques bières pour fêter ça

ENTREPRISE NÉO-ZÉLANDAISE
Vous avez 2 vaches.
Celle de droite est vraiment attirante...

02/08/2011

Béton ou diamants: un choix déchirant

tunnel Ville-Marie, effondrement, Plan Nord, Stornoway, Pendant que les infrastructures s'écroulent, à Montréal, l'inneffable Jean Charest se rend à Chibougamau pour annoncer la construction d'une route dans le secteur des monts Otish qui servira essentiellement à la mise en place et à l'exploitation d'une mine de diamants (projet Renard). Ce prolongement de la route 167 entre Chibougamau et Mistissini sera-t-il utile aux communautés autochtones et aux autres résidants de ces territoires isolés? On ne le sait pas, personne n'en a parlé.

Tout ce qu'on voit, ce sont des diamants qui brillent dans les yeux de Jean Charest et de ses acolytes du gouvernement libéral.
Ça me fait penser à ces images de bandes dessinées qui montrent un personnage qui, pensant à un trésor ou à un gros lot quelconque, qui a des $$$ à la place des yeux. (Je voulais dessiner moi-même ce genre d'yeux à JC, mais ça me déprimait trop de regarder une photo de lui... j'y ai renoncé!)
Ce qui me réjouit malgré tout, c'est que cet effondrement dans le tunnel Ville-Marie a coûté cher à Jean Charest, médiatiquement parlant. Même s'il s'était déplacé en personne à Chibougamau pour annoncer la construction de cette route (en ppp avec la Stornoway Diamond Corporation, qui investit des pinottes!), la nouvelle a été reléguée bien loin par certains médias. (La Presse notamment: dans un bas de page de la section Affaires, un communiqué de la Presse Canadienne en provenance de ... Vancouver!).
Pendant qu'il fait les yeux doux aux compagnies minières, des infrastructures utilisées par des millions de personnes se dégradent, tombent, menacent la vie des citoyens.
La solution, selon les porte-parole et autres sous-tapis libéraux? Des inspections régulières. Dont on s'empresse de cacher les conclusions. Parce que si les gens l'apprennent et exigent des correctifs, ça va coûter des sous, et alors on n'aura plus 300 millions à investir dans la route des diamants.

17/06/2011

Différences culturelles

différences culturelles,sentiments,exprimer,visionJe suis allée récemment dans la région d'Ottawa pour assister au mariage d'Éric Pelletier, l'un de mes deux neveux, fils de mon frère Pierre.

Un vrai beau grand mariage, avec plusieurs invités, repas, cadeaux, robe blanche, échange de bagues, cérémonie civile sur la terrasse du chic Brookstreet hotel de Kanata. Plus de 2000 kilomètres, Arvida aller-retour, bien supportés par moi, mon père (90 ans) et mon frère François qui a pris le volant pour la partie Québec-Orléans-Kanata.

Mais je ne vais pas raconter en détail cet événement familial.

 

Ne rien dire

Plutôt évoquer ce qui m'a le plus frappée dans les diverses conversations auxquelles j'ai participé. C'est le constat fait par une invitée d'origine coréenne dont j'ai fait la connaissance. La conversation portait sur l'entente entre les couples, les qualités et défauts de chacun. Quelqu'un a demandé, à propos d'une convive, si elle se fâchait souvent. Question à laquelle son conjoint a répondu: "très rarement".

Vive et charmante, la femme née en Asie a alors expliqué que, parmi ses difficultés d'adaptation à sa nouvelle patrie, il y avait celle de décoder les Québécois (et Canadiens) à ce chapitre. Ici, mentionnait-elle, les gens n'expriment jamais ouvertement leur colère.  Les premières années, il lui arrivait de repenser à une conversation qu'elle avait eue avec quelqu'un, et de se dire cette personne était probablement fâchée. "Mais elle ne l'avait pas dit, et moi je ne pouvais pas le deviner", disait-elle, ajoutant que c'était même arrivé avec son conjoint québécois.

 

Tout dire

Dans son pays, quand on n'est pas satisfait d'une situation, on le dit tout de suite, on crie, on hurle, on s'insulte copieusement, que ce soit en privé ou en public. On voit même parfois à la télévision des parlementaires qui en viennent aux coups.

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Elle avait raison. Deux exemples publics québécois me sont venus immédiatement à l'esprit.

 

Exemple 1

Celui de tous ces gens qui veulent civiliser les échanges à l'Assemblée Nationale. Éliminer les insultes, les mots durs, les dialogues musclés, les pointes acérées que se lancent les députés. Autrement dit, inviter ces derniers à ne pas dire ce qu'ils pensent, à faire semblant d'être d'accord quand ce n'est pas le cas, à ne rien dire quitte à se répandre ensuite dans les médias sur les erreurs ou errements de l'adversaire, même quand c'est quelqu'un de son propre parti. Autrement dit à se préoccuper davantage de la forme que du contenu.

 

Exemple 2

Autre exemple, qui découle du premier: les membres du Parti Québécois qui ont écrit une lettre à Jacques Parizeau, que voulaient ils vraiment? Qu'il se taise? Ils ne l'ont pas dit. Et dès que des journalistes leur ont mis un micro sous le nez pour obtenir des explications, les auteurs de la lettre se sont récusés: "ah non, on respecte Monsieur Parizeau, c'est notre mentor, on ne veut surtout pas le museler".

Billevesées et double discours.. Le sens de leur message était: "tasse-toi mon oncle". Pourquoi ne l'ont-ils pas exprimé clairement? (L'oncle en question travaille en coulisse pour nuire à tous les chefs qui lui ont succédé... mais ça c'est une autre question).

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Silence et dérives

Les Québécois, et je m'inclus dans le groupe, souffrent aussi de ce travers dans la sphère privée, me semble-t-il. On n'ose pas dire qu'on est en colère. S'opposer carrément et immédiatement à un interlocuteur dont les propos nous choquent ou nous dérangent. On va en parler à quelqu'un d'autre plutôt que de dire franchement ce qui ne va pas à un ami, conjoint, partenaire, collègue, patron. Un comportement assez répandu dans l'humanité en général, mais qui me semble ici poussé très loin.

Et qui peut mener à de graves dérives. La colère rentrée, dissimulée, peut exploser et s'exprimer violemment: perte de contact avec la réalité et autres troubles mentaux, crises en tous genres, agressions, meurtres peut-être...

27/03/2011

Antigone, aujourd'hui

Un groupe de comédiens et de gens de théâtre. Des créateurs qui veulent créer. Ils ont monté Antigone, de Sophocle. (Cinq représentations, c'est déjà terminé).
Un choix audacieux. Le théâtre grec, aujourd'hui?  Vraiment??? Eh bien croyez-le ou non, c'est plus que pertinent. En écoutant les propos de Créon, le roi de Thèbes, fort bien joué par un Éric Rénald vêtu d'un pantalon de camouflage et tenant un bâton de golf en guise de sceptre, on jurerait entendre Kadhafi. Aujourd'hui. Ou d'autres dictateurs, à d'autres moments de l'histoire:  Hitler,  Ceaucescu, Pinochet... Nommez-les.
antigone,sophocle,100 masques,natas,maude cournoyerLe pouvoir les aveugle tous. "Ils empiètent sur le rôle des dieux", et finissent par croire que ce pouvoir est le leur. Qu'ils sont le pouvoir. Et que cela leur donne tous les droits sur tous ceux qui les entourent.
Donc le roi de Thèbes, aujourd'hui, nous parle de nous et de notre monde.
Et à entendre Antigone, la fille d'Oedipe, la rebelle qui ose défier son autorité, comment ne pas penser aux femmes, celles d'ici et d'ailleurs, dominées, humiliées, contraintes se soumettre à des lois iniques sous peine de mort. De mourir avant de mourir, comme le dit Antigone.

Le collectif N.A.T.A.S. (Notre Association Théâtrale Au Saguenay) a donc relevé le défi du laboratoire annuel de création du Théâtre 100 Masques. Et pas n'importe quels comédiens. Pour les trois rôles principaux (et quelques rôles secondaires): Maude Cournoyer (Antigone), Mélanie Potvin (Ismène) et Éric Renald (Créon), se montrent intenses et brûlants tout en conservant un ton égal et posé. antigone,sophocle,100 masques,natas,maude cournoyer

François-Matthieu Hotte, jeune cinéaste créatif et rebelle, signe sa première mise en scène pour le théâtre... et rien n'y paraît. Contraint à la sobriété par des moyens financiers plus que modestes, il a finalement fait de cette sobriété un élément essentiel de son travail (il explique sa démarche ici). Optant pour une réjouissante scénographie de récupération truffée d'anachronismes, vieilles tables, feuilles de papier, costumes minimalistes, et pour un fond sonore savamment mixé (musique, bruitages, sons déformés et stridents), il a consacré la plus grande partie de ses efforts au travail du texte avec les comédiens.
Maude Cournoyer est formidable dans le rôle de la jeune et pure Antigone, toute préoccupée de donner une sépulture à son frère Polynice, défiant les ordres de son oncle Créon. La comédienne, qui est d'ailleurs à l'origine de ce projet, a concocté sa propre adaptation du texte de Sophocle. Puisée à plusieurs traductions et sources (j'ai cru y déceler un zeste de l'Antigone d'Anouilh, mais je peux me tromper), sa version-adaptation parle une langue directe et simple, qui confère au propos une clarté troublante. Surtout que tous, comédiens et  coryphées, affichent une diction et un phrasé impeccables.

antigone,sophocle,100 masques,natas,maude cournoyerÀ cette équipe allumée et compétente, ajoutez un vieil auditorium au charme suranné (celui de l'ancien couvent du Bon Conseil, rue Racine),  une trentaine de personnes vendredi après-midi, et voilà: c'est magique, Antigone vit sous nos yeux, s'interroge, se révolte, et meurt, comme tous les autres protagonistes de cette tragédie.

Les grands thèmes qui préoccupent encore aujourd'hui l'humanité pensante, vie, mort, honneur, fidélité, soumission, courage, rébellion, loi, morale, cupidité, amour (bien peu celui-là), sont ici abordés. Les enjeux sont clairs... les solutions le sont un peu moins...

Je me rappelle mes années de collège et je me démêle une fois de plus (avec l'aide de mon voisin) dans la tragédie et la mythologie grecques, entre Eschyle, Euripide, Sophocle, entre les cycles de Thèbes (celui-ci), de Mycènes, d'Athènes. Mélangées aux récits de la Bible et de l'Évangile, ce sont les sources de ma culture.
Et je regrette que cette production n'ait pu, pour des raisons diverses, être présentée à ceux, justement, que notre système d'éducation secondaire et collégial prive chaque jour de cette culture...

13/05/2009

Comment aider Aung San Suu Kyi?

aungsansuukyi.jpgJe voudrais faire quelque chose, crier ma révolte et mon indignation, mais malheureusement, je ne puis rien changer au terrible sort de Aung San Suu Kyi, assignée à résidence depuis 19 ans dans son pays, la Birmanie (on dit aujourd'hui Myanmar),  qui ne mérite pas le nom de pays, d'ailleurs. Junte militaire, exactions, contrôle, torture, pouvoir, répression (rappelez-vous la dure répression contre les moines bouddhistes en 2007), on ne peut rien contre ce régime immonde, mollement critiqué par les grandes puissances, sans doute par peur de la Chine, qui elle soutient ce régime.
J'espère que cette femme belle et courageuse, détenue en otage dans son propre pays depuis qu'elle a remporté les élections en 1990, aujourd'hui âgée de 63 ans, pourra retrouver sa liberté avant de mourir. Mais les chances sont minces. Elle est très malade, selon des informations transmises par certaines médias. Voir ici un bon site d'information en français.
Elle a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1991.
Son sort est d'une incroyable cruauté. Depuis 19 ans, elle est pour ainsi dire en prison, elle ne voit personne ou presque, elle ne peut sortir de chez elle. On a même emprisonné son médecin traitant la semaine dernière.
Que faire, sinon souhaiter que chaque dirigeant de ce régime corrompu meure dans dans les plus horribles souffrances.
Je me suis jointe à un réseau d'appui sur Facebook, mais sans trop y croire. D'ailleurs personne ne peut accéder librement à Internet dans ce pays de merde.

17/12/2008

Urnes cruelles

salleCartier.jpgPendant mon récent séjour à Québec, j’ai été voir le film Chers électeurs,  de Manuel Foglia, qui passait au cinéma Cartier, sur la rue du même nom. C’était la première fois que je mettais les pieds dans ce cinéma à vocation particulière, dont la fondation (et la première ouverture) remonte à 1928, qui a été rénové et modernisé depuis. Entrée  partagée avec celle de la pharmacie Brunet, il faut monter un étage et travecharlotteLec.jpgrser une grande salle occupée par un club vidéo offrant un bon choix de titres rares. Dans la petite salle de projection de 120 sièges très confortables (photo), nous étions sept ce soir-là.
Pour nous faire bien comprendre en quoi consiste le travail d'un député, la caméra de Foglia s'attache aux pas de deux d'entre eux : Charlotte L’Écuyer, députée libérale de Pontiac, réélue le 8 décembre dernier. Et Daniel Turp, du Parti québécois. Il a été battu dans Mercier par Amir Khadir, de Québec solidaire, ce même 8 décembre, eturpDaniel.jpgt même si l’élection d’un premier député de QS me réjouit, je suis très fâchée que cela se soit fait aux dépens d’un député péquiste dont la réélection aurait été assurée sinon. Amir aurait dû se présenter contre un libéral faible, ou même un adéquiste.
Enfin, pour revenir au film, il était "hot" quand je l’ai vu, en pleine campagne électorale, et  il demeure intéressant au moment où les députés commenceront vraiment à travailler au quotidien, même si Daniel Turp est sorti du portrait. Peut-être pas vraiment, si on en croit son site.
Intéressant mais pas très bien structuré, parfois mal cadré ou mauvaise qualité d’image (et ce n’était pas dû au système de projection, à la fine pointe de la technologie).  Mais tout de même, Chers électeurs fait réfléchir sur le métier de député. Et pose cette question incontournable: qu’est-ce qui motive des candidats, pourquoi veulent-ils être élus et mener cette vie-là qui, à mes yeux en tout cas, ne présente que des inconvénients?

12/11/2008

Speak White aujourd'hui

Je viens de terminer Les accommodements raisonnables, le plus récent roman de Jean-Paul Dubois (dont je compte parler d'ici peu).jeanPaulDubois.jpg Invité à plusieurs tribunes lors de son récent passage au Québec, cet auteur français que j’aime bien (il est séduisant en plus, comme le montre la photo prise lors de son passage à l’émission de Radio-Canada Tout le monde en parle, en 2007), a parlé de son admiration pour Speak White, le fabuleux texte de Michèle Lalonde. Il mentionne d’ailleurs ce poème dans les dernières pages de son livre, le voyant
commemLalonde.jpg

sans doute le plus beau texte jamais écrit sur l’apprentissage de la révolte et de la dignité

Élection de Barack Obama aux États-Unis, campagne électorale au Québec (pitoyable jusqu’ici), pouvoir de l’argent, injustices en tous genres, dangers qui guettent la langue française, ces sujets, et tant d’autres : autant d'occasions de de secouer tous les jougs et de réclamer, avec Michèle Lalonde, l’autonomie, la liberté, la fierté de parler sa langue et d’être ce que l’on est.
Écoutons ou réécoutons Michèle Lalonde dire Speak White:

01/11/2008

Jean, Lise, Louise et Louise

louiseHarel.jpgLes gens ne veulent jamais d’élections, et ils n’en voudraient pas même si la dernière campagne électorale remontait à dix ans. Du moins  ils disent qu'ils n'en veulent pas, mais au fond, ils n'en savent rien.
En réalité, cela ne prend qu'une demi-heure ou une heure pour aller voter, ce n'est pas très long ni compliqué. De quoi se plaint-on?
La seule chose embêtante, c’est de voir et d’entendre, pendant plus d'un mois, les candidats faire leurs numéros tous à peu près semblables, répéter les mêmes inepties que les fois précédentes, pour se faire élire. C’est pénible, j’en conviens, mais pas vraiment plus que les autres nouvelles politiques en général.
Pour ma part, je suis contente que des élections soient déclenchées, car c’est une occasion de bouter dehors le gouvernement en place, avec lequel je ne suis pas d’accord.
Et si les électeurs sont vraiment mécontents que Jean Charest (il a aussi un site officiel) les envoie aux urnes, ils n’ont qu’à lui manifester leur grogne.
en ne votant pas pour les libéraux et en élisant... un gouvernement péquiste majoritaire.
Tiens! toi, Johnny!
Je rêve en couleur, je sais.
Parlant de politique, l’affaire de la lieutenante-gouverneure Lise Thibault et de ses dépenses injustifiées démontre, à sa face même, l’inutilité, sinon la dangerosité de cette fonction. Elle a compris qu’elle était là pour jouer au chef prestigieux, à la reine d’un grand pays. Elle en a conclu qu’elle avait tous les privilèges, y compris celui de dépenser les fonds publics pour ses activités privées, et personne ne l’a détrompée. Alors la madame en a profité, et plus elle en profitait, plus elle se sentait autorisée à le faire.
Et elle s’est justifiée par des arguments pitoyables, du style j’ai raison et les autres ont tort, je suis une victime, signes évidents que la folie (des grandeurs notamment) n’est pas loin.
C’est sûr que c’est pas beau, mais je me dis aussi qu’elle a dû bousculer et indisposer des gens. Ceux-ci prennent aujourd’hui un malin plaisir à mettre ses errements en évidence, et à lui faire une “job de bras” qui sent la vengeance...
et ça pue!
Pendant ce temps au Parti québécois
Louise Harel tire sa révérence, avec une grande élégance, avant d’être poussée vers la porte du PQ. Belle carrière, droite, impeccable, femme d’action et de réflexion.
Et Louise Beaudoin revient en politique. Décidément...

07/09/2008

Raymond Gravel: le fond des choses

rGravel.jpgDeux brèves aujourd’hui
1.L’Église catholique a forcé l’abbé Raymond Gravel, député du Bloc Québécois, à choisir entre le sacerdoce et la politique. Pour demeurer prêtre, il  doit renoncer à briguer à nouveau les suffrages, pendant la campagne électorale canadienne qui débute aujourd'hui même..
Toujours égaux à eux-mêmes, les grands boss cathos ne font qu’agir comme ils l'ont toujours fait, avec un autoritarisme et un dogmatisme que personne n’est forcé d’endurer. Si on n’est pas content de l’attitude de l'Église catholique, on en sort, et on s’en trouve bien mieux. J’aurais bien aimé que Raymond Gravel en débarque avec fracas, car il est certes plus utile comme député que comme curé. Mais il a choisi le sacerdoce, et je m’incline devant ce choix, car il s’agit de sa vie à lui.
Mais il y a une chose qui doit être dite:

si Raymond Gravel avait été un député conservateur, ou libéral à la limite, il n’aurait pas été frappé d’interdit par les autorités religieuses.

Celles-ci ont cédé aux pressions de conservateurs bornés, outrés qu’un prêtre puisse adhérer à un parti défendant des positions plus à gauche en matière sociale, et surtout, partisan de “la séparation du Québec”.

2- En rapport avec la note précédente
Question:  pourquoi les gens, moi y compris, sont-ils plus sévères envers Sarah Palin qu’envers ses collègues masculins de droite, qui font partie du paysage politique (américain et autres) depuis toujours, qu’on supporte, qu’on élit, qu’on respecte en somme.
Est-on, donc, plus sévère avec elle parce qu'elle est une femme?
Réponse: oui, probablement.
Pourquoi?
Parce qu’on attend d’une femme, d’une mère, qu’elle comprenne mieux la vie que les hommes, auxquels on pardonne plus facilement d’être demeurés des enfants amateurs de jouets qui tuent. On attend d’une femme plus de sensibilité, de nuance, d’ouverture.  Alors quand elle se montre aussi fanatique et étroite d'esprit que ses comparses masculins, ça choque davantage et on la critique plus durement.
C'est injuste, mais c'est ainsi.

04/09/2008

Bondieuseries républicaines

sPalin.jpgUne femme à la tête des États-Unis? Ce serait bien peut-être... à condition que ce ne soit pas Sarah Palin. Comme toute sa gang de républicains conservateurs, la colistière de John McCain tient des propos imbéciles et irresponsables,  du copier-coller de la pensée (la pensée???) de Georges W. Bush. Leur morale étroite est impossible à respecter, Sarah Palin en est la preuve vivante (mais les électeurs ne seraient pas plus brillants, qui la rejetteraient au motif qu’elle a eu une liaison ou que sa fille adolescente est enceinte).
Quand donc Palin, McCain et les autres vont-ils cesser d’assommer l’électorat avec leur morale étroite et leurs imbuvables bondieuseries?

Que diable Dieu vient-il faire dans une élection?

Les électeurs sont des hommes et des femmes, les élus aussi: pourquoi alors les  candidats tentent-ils de faire croire que, à travers eux, c’est Dieu qui va gouverner le pays? J’avoue que je ne comprends pas.
Le pire c’est que la menace divine pèse aussi sur le Canada. Stephen Harper et ses conservateurs tentent eux aussi aussi d’étendre le voile de la grande noirceur de droite sur leur pays.
J’espère qu’au moins les Québécois auront le bon sens de leur dire non.