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21/03/2015

Pommettes et brin de jasette

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Enfin! Les jaseurs des cèdres ont retrouvé le chemin de nos fruits. Peut-être un premier signe du printemps, même s'ils n'ont pas quitté notre hiver.

Depuis quelques jours, ils arrivent, un d'abord, puis une petite volée qui s'éparpille sur les branches de nos deux pommetiers pour en cueillir et avaler les petites pommettes rouges. Parfois ils deviennent si nombreux qu'ils ont besoin d'un espace supplémentaire: les branches du grand érable!

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Au même moment, Jack et moi, ci-devant blogueurs, avons sorti nos appareils pour capturer virtuellement ces voyageurs ailés.

Lui est resté à l'intérieur et a obtenu, par la fenêtre, d'excellents résultats (voir ici). Pour ma part, je suis sortie sur la galerie, et je vous présente mes meilleurs clichés (des gros plans) et -pourquoi pas- un poème!

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J'ai choisi ce beau poème, émouvant et triste, de Jacques Prévert, notamment parce qu'aujourd'hui je dois assister à des funérailles.

 

Le chat et l'oiseau


Un village écoute désolé
Le chant d'un oiseau blessé
C'est le seul oiseau du village
Et c'est le seul chat du village
Qui l'a à moitié dévoré
Et l'oiseau cesse de chanter
Le chat cesse de ronronner
Et de se lécher le museau
Et le village fait à l'oiseau
De merveilleuses funérailles
Et le chat qui est invité
Marche derrière le petit cercueil de paille
Où l'oiseau mort est allongé
Porté par une petite fille
Qui n'arrête pas de pleurer
«Si j'avais su que cela te fasse tant de peine,
Lui dit le chat,
Je l'aurais mangé tout entier
Et puis j'aurais raconté
Que je l'avais vu s'envoler
S'envoler jusqu'au bout du monde
Là-bas où c'est tellement loin
Que jamais on n'en revient
Tu aurais eu moins de chagrin
Simplement de la tristesse et des regrets.»

Il ne faut jamais faire les choses à moitié.

 Jacques Prévert              

25/01/2015

Glisser à Montréal

Montréal, verglas, ithq, janvier2015, musée des beaux arts de montréal, métro, autobus, rue Sherbrooke

(crédit photo: Jacques B Bouchard)

Trois semaines plus tard, les médias québécois (autrement dit: montréalais!) parlent encore de la pluie verglaçante tombée sur Montréal le 4 janvier dernier. Les services municipaux n'ont pas tout à fait réussi à effacer toutes les traces de cette mini-catastrophe.
Or il se trouve que j'étais à Montréal ce jour-là.
La veille, le samedi 3 janvier, il avait fait froid, très froid même. Mais le mercure a grimpé pendant la soirée. La météo prévoyait de la pluie et du temps gris.
Effectivement, le lendemain matin, vu de notre chambre d'hôtel (ITHQ), le spectacle était désolant: pluie, pluie, pluie.
Nous avons décidé malgré tout d'aller au Musée des beaux-arts pour voir l'exposition De Van Gogh à Kandisky, qui se termine d'ailleurs aujourd'hui dimanche 25 janvier. Je l'avais déjà visitée en décembre, mais pas mon conjoint. Il y a tellement d'oeuvres exposées, dont certaines formidables, que cela me faisait plaisir d'y retourner, avec lui.
Aucun problème pour monter dans l'autobus 24: comme la station Sherbrooke (autobus et métro) est dans le même bâtiment que l'hôtel, le petit bout de trottoir qui y conduit est couvert, donc nous n'avons vu ni neige ni glace sur ce bref parcours.
Une fois descendus du bus, nous devions faire quelques dizaines de pas sur Sherbrooke: l'horreur! Il fallait avancer très lentement, car on risquait de tomber à chaque mouvement sur ce trottoir à la fois mouillé et glacé. Et il pleuvait à boire debout.

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(crédit photo: Jacques B Bouchard)


Par les baies vitrées du Musée, nous pouvions voir que la pluie tombait de plus belle et que c'était l'anarchie totale dans la circulation des piétons et des autos.
Après quelques heures agréables et enrichissantes passées à l'abri, il a bien fallu nous résoudre à sortir: la catastrophe! Un court parcours fort périlleux pour nous rendre à l'arrêt du bus. Heureusement, en attendant notre carrosse, nous avons, avec d'autres usagers, trouvé refuge sous l'élégante marquise du chic Ritz Carlton.
Impossible d'enjamber la névasse accumulée entre le trottoir et la rue: le chauffeur a dû avancer l'autobus jusqu'à l'intersection pour nous permettre de monter à bord.


Métro:boulot!
Après le bus, le métro, pour aller chez notre fils. Le trajet entre la station Jarry et sa maison, à quelques coins de rue, a été épique: fallait faire des pas minuscules, tête baissée pour voir où nous mettions les pieds, agrippant au passage tout ce qui était à notre portée, rampes, clôtures, branches, pour éviter de tomber. Cela nous a pris trois fois plus de temps qu'à l'habitude (15 minutes au lieu de cinq!).

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(L'avenue Mont-Royal ce jour-là. Crédit photo: Canoe.ca)


En fin de soirée, la pluie avait cessé... et le mercure avait plongé. C'était encore plus glissant. Nous aurions eu besoin de nos crampons antidérapants.
Une chenillette avait un peu dégagé le trottoir de la rue Jarry, mais autrement, je n'ai vu, de toute la journée, aucune déneigeuse, sableuse ou autre équipement de la voirie à l'oeuvre.
Il n'y en avait guère plus le lendemain matin. Au petit déjeuner, en regardant les autos déraper, les piétons glisser (et tomber pour quelques-uns) sur la rue Saint-Denis transformée en patinoire, j'ai pensé qu'il faudrait beaucoup de temps pour tout dégager, et qu'il y avait certainement eu de l'incurie ou de l'incohérence dans la gestion de ce cocktail météo.
Comme nous partions ce matin-là, nous avons parcouru encore une fois notre petit bout de trottoir couvert pour prendre le métro, et nous rendre ensuite, sans mettre le nez dehors, à la Gare d'autocars pour prendre l'autobus vers Saguenay.

Le reste du trajet fut sans histoire, de même que l'arrivée à Arvida: il faisait froid, il y avait eu beaucoup de neige, mais ni pluie, ni verglas.

30/11/2014

Compagnon de mes nuits

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Quand je m'éveille la nuit, j'aime bien regarder par ma fenêtre.

Quand il n'y a pas de nuages, j'y aperçois Orion, qui brille sur le fond noir de la voûte céleste. La constellation d'Orion se reconnaît facilement grâce aux trois étoiles alignées qui dessinent la ceinture du géant. Je peux alors repérer la supergéante rouge Bételgeuse sur son épaule droite, et, sur son pied gauche,  l'ultrabrillante Rigel.

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Quand l'air de la nuit est particulièrement pur, je peux même distinguer, sous sa ceinture, la nébuleuse d'Orion, et devant lui, quelques-unes des étoiles qui évoquent son bouclier, formé d'une peau d'animal.

Orion est en effet, selon la mythologie grecque, un archer habile qui fut rendu aveugle par le roi Oenopion. Il recouvra la vue mais fut plus tard tué par une flèche que lui lança involontairement Artémis.

orion,constellation,nuit,blaise cendrarsOrion est presque la seule constellation que je puis voir de mes deux fenêtres: celle du sud au début de la nuit, celle de l'est au petit matin, avant le lever du soleil.

Bien sûr sa position varie, et il y a peut-être des périodes où je ne puis l'apercevoir. Il me semble pourtant qu'il est toujours là, par temps clair, me tenant compagnie, veillant sur mes insomnies.

Cette contemplation nocturne me réjouit toujours et, quand la lune s'invite aussi, en quart, en demie ou tout entière, le tableau est encore plus beau.

Et je termine par ce très court poème de Blaise Cendrars, dans lequel il parle de sa main coupée, car il avait subi une amputation, conséquence d'une blessure de guerre:

 

Orion
C'est mon étoile
Elle a la forme d'une main
C'est ma main montée au ciel
Durant toute la guerre je voyais Orion par un créneau
Quand les Zeppelins venaient bombarder Paris ils
venaient toujours d'Orion
Aujourd'hui je l'ai au-dessus de ma tête
Le grand mât perce la paume de cette main qui doit
souffrir
Comme ma main coupée me fait souffrir percée qu'elle
est par un dard continuel

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(Paysage avec Orion aveugle cherchant le soleil (1658), huile sur toile de Nicolas Poussin. Metropolitan Museum of Art, New York)

24/10/2014

La tête dure

Tadoussac, pierre, grève

Découverte sur la grève à Tadoussac.

On dirait une sculpture.

Mais elle n'a pas été créée par un artiste humain.

Elle est l'oeuvre du temps et des éléments.

Brassée, polie, roulée, mouillée par la pluie et la mer, brûlée par le soleil, pétrifiée par les siècles.

La pierre est devenue tête à plusieurs faces, visage à plusieurs bouches.

Du moins comme humain, nous pouvons lui trouver cette ressemblance.

En être surpris, ravi, amusé, perplexe, troublé, angoissé.

Tadoussac, pierre, grève

 

15/10/2014

La curée

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Ce qu'il reste du nid: voilà le titre que je voulais d'abord donner à ce billet, où j'aurais présenté des photos d'un nid de guêpes déserté, quelque peu abîmé par la pluie et le vent mais encore solide sur la branche du lilas japonais où la colonie avait jugé bon de le fixer.

J'ai donc pris quelques photos comme celle que vous voyez ci-dessus, et je me proposais de retourner dans ma cour arrière pour en prendre de meilleures si d'aventure le soleil daignait se montrer.

Cependant, ce n'est pas le soleil qui s'est montré, mais une corneille. Qui s'est acharnée sur ce qui restait du nid, sous le regard envieux de deux de ses congénères.

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Alors je suis passée en mode vidéo pour filmer ce qui se passait à travers la fenêtre de mon bureau (donc les sons que l'on entend sur les deux vidéos proviennent de l'intérieur de la maison: portes ouvertes ou fermées, radio (l'émission Médium Large du vendredi)). Méthodiquement, la corneille détruisait le nid avec son bec, arrachant peu à peu les fines couches de ce papier de guêpes dont il était fait.

 

Un toit sur le toit

À un moment donné en effet, le "toit" alvéolé du nid est tombé par terre, où la corneille est allée le chercher. Le tenant dans son bec, elle s'est envolée pour aller le déposer sur le toit du garage, où elle a poursuivi son oeuvre, chassant d'un coup de bec ses compagnes dès qu'elles voulaient s'approcher d'elle.

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Il est bien connu que la corneille d'Amérique s'attaque régulièrement aux nids des autres oiseaux pour dévorer leurs oeufs ou leurs petits. Mais pourquoi s'acharner sur un nid de guêpes, vide?

Cherchant une explication à cet étrange comportement, j'en ai trouvé deux:

dégustation... ou vengeance.

Dégustation si l'objet avait pour elle un délicieux goût de friandise. Vengeance s'il lui rappelait son propre nid... et son enfance malheureuse!

Je n'ai pas réussi à trancher la question...

Mais j'ai pensé qu'il fallait changer le titre que j'avais prévu pour ce billet. Emprunter un titre de Zola m'est apparu plus pertinent que de pasticher celui d'un documentaire québécois sur le Tibet.

14/09/2014

Découvrir un pont couvert

Pont Louis-Gravel, Tadoussac, Sacré-Coeur

Par un beau dimanche du mois d'août, en revenant de Tadoussac, nous nous sommes arrêtés pour visiter et photographier le pont Louis-Gravel, un bel exemple de ces nombreux ponts couverts semés à travers le Québec, précieux éléments de notre patrimoine bâti.

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Celui-ci, situé non loin de Sacré-Coeur, enjambe la rivière pont louis-gravel,tadoussac,sacré-coeurSainte-Marguerite. Il est assez méconnu et peu visité, sans doute parce qu'il ne mène qu'à une seule propriété, privée. Donc, si on l'emprunte en auto et qu'on ne connaît pas les gens qui habitent de l'autre côté, on doit faire demi-tour dans un espace assez restreint.

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Nous l'avons donc parcouru à pied, ce qui nous a permis d'en admirer la belle structure de bois (très invitante pour les amateurs de graffiti, voir plus bas), bien remplie mais permettant tout de même d'apercevoir la rivière en plusieurs points.

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Rouge et pimpant, en apparence solide, il est fort charmant, ce pont nommé Louis Gravel en hommage, dit-on, à l'un des premiers colons qui s'établirent à Sacré-Coeur.

Construit en 1934, il n'a pas toujours eu cet aspect. D'abord il fut blanc jusqu'en 1998:

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Cette même année, après avoir été peint en rouge et avoir subi d'importants travaux de réparation et de consolidation, le pont s'effondra dans la rivière, littéralement cassé en deux:

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Le couple (un M. Régis Tremblay et sa femme) qui habitait alors de l'autre côté a dû utiliser une chaloupe (que l'on aperçoit à droite de la photo de Léo Bonin, ci-dessus) pendant quelque temps pour traverser la rivière. (Pour des détails sur cette catastrophe, cliquer ici)

Le pont fut rédressé, réparé et consolidé encore par des poutres d'acier installées sous sa structure. Ouvert toute l'année, il a une longueur de 129 pieds et peut supporter jusqu'à 12 tonnes.

Les belles poutres de bois sont littéralement couvertes de graffiti. On peut le déplorer, mais pour ma part je trouve cela plutôt sympathique. Je les aimerais cependant un peu plus originaux, ou poétiques. En voici quelques exemples (cliquez sur chaque photo pour mieux lire le texte):

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07/09/2014

Michel Sarrazin et la sarracénie

michel sarrazin,sarracénie pourpre,plante carnivoreIl y a un peu plus d'un mois, j'ai présenté sur ce blogue la sarracénie pourpre, une plante carnivore dont j'avais fait la connaissance au cours d'une visite des Jardins Scullion à l'Ascension. (Cliquer sur l'image ci-contre pour relire mon billet).

J'ai bien sûr fait quelques recherches sur le web avant d'écrire ma note. Cependant il y a une question que j'aurais dû me poser alors: d'où vient le nom de cette plante, la sarracénie, et celui de sa famille, les sarracéniacées. J'avais bêtement présumé que c'était en rapport avec les noms donnés à d'autres végétaux du même type.

Mais je me trompais et c'est tout à fait par hasard, en écoutant une capsule de l'excellente émission radiophonique À rebours, que j'ai eu l'explication, fort sympathique, de ce nom.

La plante a été nommée en l'honneur de

 

Michel Sarrazin

 

médecin, chirurgien, naturaliste et botaniste, né en France et qui a ensuite vécu à Terre-Neuve et au Québec au temps de Louis XIV. Voici son portrait, attribué à Pierre Mignard, qui figure dans la collection du Musée Stewart à Montréal:

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Considéré comme le premier scientifique canadien, Michel Sarrazin réalisa notamment une opération chirurgicale audacieuse pour son temps, soit l'ablation d'une tumeur cancéreuse logée dans le sein d'une... religieuse. Comme il n'avait pas de produits anesthésiants à sa disposition, il dut administrer à sa patiente force vin et laudanum, pour qu'elle puisse supporter la douleur de l'opération. On dit que la femme vécut ensuite de nombreuses années...

Naturaliste et botaniste, Michel Sarrazin s'appliqua à répertorier les spécimens de la faune et de la flore de son pays d'adoption, comme le relate un épisode de la série De Remarquables oubliés (également à Radio-Canada) qui lui a été consacré, et dont voici un extrait (cliquer sur l'extrait pour accéder au texte complet et à l'émission):

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Bien entendu, je connaissais le nom de Michel Sarrazin, car c'est celui que porte la maison de soins palliatifs Michel Sarrazin située à Québec.

Mais je ne savais pas du tout qui était cet homme, ni surtout que je pouvais le relier à ma rencontre récente avec la sarracénie pourpre.

Une belle découverte!

17/08/2014

Tableau grandeur nature

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J'en avais entendu parler, mais je ne l'avais jamais vraiment vue. C'est l'une des nombreuses parois rocheuses qui bordent le Saguenay.

À cause de sa forme particulière, on l'appelle Tableau, ou le Tableau.

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J'ai pu l'observer et le photographier à ma guise, lors de ma récente croisière sur le Fjord du Saguenay. C'est vraiment fascinant.

 

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Sur la rive nord qui fait face à cet extraordinaire tableau naturel, un minuscule hameau s'est implanté. On ne sait  pas si c'est le spectacle de cette paroi qui y a attiré les quelques braves ayant décidé d'y bâtir maison au siècle dernier.

La petite commune (photo ci-dessous), située non loin de Sainte-Rose du Nord, se nomme Saint-Basile-de-Tableau. C'est le seul endroit habité d'où on peut observer cet immense tableau de pierre.

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Outre mes photos (plus ou moins réussies, je l'admets), vous pouvez cliquer sur celle de la petite chapelle (qui porte la date de 1911) pour accéder à une vidéo présentée sur Youtube par un motocycliste qui s'y est arrêté et donne quelques explications sur le village et le Tableau.

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13/08/2014

Mille nuances de bleu

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J'aime le Saguenay, c'est bien connu. J'aime le regarder, l'observer, le photographier, en toute saison, de toutes ses rives. Il est rare cependant que je puisse l'observer in situ, en y naviguant. L'occasion fut belle récemment, lors d'une croisière à bord du bateau Fjord Saguenay II, qui nous conduisit , mon conjoint et moi, de La Baie à l'Anse-Saint-Jean et retour.

Fjord du Saguenay, croisière, bleu

Je vous livre ici, en photos, l'un des aspects les plus fascinants de cette vaste rivière, le bleu: celui de l'eau, infiniment nuancé, celui des montagnes dans le lointain, celui du ciel, qui se superposent et se combinent en une infinité de tableaux.

(Ceux de samedi furent calmes et sereins, mais je sais que parfois, certains jours de pluie et de grand vent, les bleus du Saguenay peuvent être sombres, d'un bleu profond presque noir, agités et colériques.)

Fjord du Saguenay, croisière, bleu

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(Les sommets des monts Valin se découpent au loin, entre ciel et rivage)

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(Encore les monts Valin dans le lointain. Si notre bateau, au lieu d'entrer dans la baie des Ha! Ha!, pour nous ramener à notre point de départ, allait contourner la pointe sombre que l'on voit sur la gauche, nous continuerions à remonter le Saguenay, par Saint-Fulgence, Chicoutimi, Jonquière... jusqu'au Lac-Saint-Jean!)

Dans les prochains billets, je vous présenterai d'autres photos de mon périple, regroupées en quelques thèmes: les anses, les montagnes, les parois, les escales, par exemple. Peut-être même qu'il y aura des humains!

10/08/2014

Super lune

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Le ciel était clair, j'ai capté, piégé cette super lune du mois d'août que je vous livre ici, pieds et poings liés, immobile et lumineuse.

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Entre Jack et moi, c'était la course à qui des deux serait le premier à publier des photos de la super lune sur son blogue. C'est lui qui a gagné. Voyez ici.

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C'était dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil
Dans l'ombre
Ta face et ton profil?...

N'es-tu rien qu'une boule?
Qu'un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras?

Est-ce un ver qui te ronge,
Quand ton disque noirci
S'allonge
En croissant rétréci?

Qui t'avait éborgnée
L'autre nuit? T'étais-tu
Cognée
A quelque arbre pointu?

Je viens voir à la brune
Sous le clocher jauni
La lune
Comme un point sur un i.
               (Alfred de Musset)

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