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13/10/2011

Ils sont fous ces Gaulois (hic!)

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(vers l'Est, avec le pont Jacques-Cartier au loin)


Un autre beau moment de mon plus récent séjour à Montréal: le Vieux-Montréal avec mon amie Andrée. Nous avons passé plusieurs heures au musée Pointe-à-Callière pour voir l'exposition À ta santé, César! Le vin chez les Gaulois qui se termine samedi prochain, 16 octobre.

le vin chez les gaulois,pointe-à-callière,montréal,l'arrivage,histoire,vieux montréalComme toutes les présentations de ce Musée que j'affectionne particulièrement, l'exposition offre bien plus que ce qu'annonce son titre: une histoire complète du vin, depuis le Néolithique jusqu'à la Gaule, en passant par les Arméniens, les Égyptiens et les Grecs. Selon les cultures, les différentes façons de fabriquer le vin, de le consommer, de le considérer, de le célébrer, sont bien expliquées grâce à des montages, des textes, des graphiques, et surtout à de fabuleux artéfacts qui ouvrent l'horizon vers une histoire plus générale de l'humanité.

 

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(directement devant nous, vue sur le Port de Montréal)


J'y ai appris notamment que le vin d'autrefois était coupé de beaucoup, beaucoup d'eau, parfois des deux tiers, et qu'il était aussi aromatisé, avec du miel ou des épices.

J'en conclus qu'il était peut-être un peu râpeux...

Pour les banquets chez les Grecs, les philosophes conseillaient de boire juste assez de vin pour aiguiser son esprit de façon à briller dans les joutes verbales, mais pas davantage, car alors on n'était plus en état de discuter...

 

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(un ancien tuyau collecteur, dans les profondeurs du musée Pointe-à-Callière)


Respectant ce précepte, Andrée et moi avons entrecoupé notre visite d'un délicieux repas au restaurant L'Arrivage, où la cuisine est toujours exquise. C'était le 21 septembre, il faisait tellement beau que nous avons mangé dehors, sur la terrasse, alors que le soleil nole vin chez les gaulois,pointe-à-callière,montréal,l'arrivage,histoire,vieux montréalus chauffait délicieusement. Nous avions une magnifique vue sur la Ville, que j'illustre ici par quelques photos.

Ensuite nous sommes montées sur la galerie du dernier étage pour observer encore la Ville, puis, après avoir fini de visiter l'exposition, nous sommes descendues dans les profondeurs du musée, sous la ville actuelle, où nous avons déambulé dans les vestiges de Montréal: cette descente aux ancêtres m'apparaît chaque fois aussi émouvante.

Et j'apprenais dans Le Devoir récemment que tout cela sera développé, agrandi, enrichi par d'autres aménagements qui mettront en valeur ces trésors archéologiques: extraordinaire!

le vin chez les gaulois,pointe-à-callière,montréal,l'arrivage,histoire,vieux montréalLe tout fut suivi d'une promenade aux alentours, rue de la Commune, place Jacques-Cartier, hôtel de ville, en nous arrêtant à tout moment pour prendre des photos: l'amiral Nelson perché sur sa colonne, le monument à Jean Vauquelin, sur la place qui porte son nom, les fouilles du Champ-de-Mars et même le CHUM en construction.

À travers tout ça, échanges amicaux, anecdotes, fous rires: quelle belle journée!

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(vers l'Ouest, l'élévateur à grains no 5)

02/10/2011

La folle exubérance de Jean-Paul Gaultier

J'ai bien aimé l'exposition La planète mode de Jean Paul Gaultier, qui se terminait aujourd'hui 2 octobre au Musée des beaux-arts de Montréal. C'était mon deuxième événement-mode de la semaine du 19 septembre.

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Outre la beauté, l'originalité, l'inventivité, l'audace et dans certains cas la profondeur des créations de Jean-Paul Gaultier, j'ai beaucoup aimé la présentation qu'en a faite le MBAM. Un événement ludique et festif, vivant et tourbillonnant. Acueilli en haut des marches par des personnages animés, parmi lesquels Jean-Paul Gaultier lui-même, en gilet rayé, le visiteur se déplaçait ensuite un peu au hasard, poussant des rideaux pour entrer dans les différentes salles, à sa guise, sans flècjean-paul gaultier,musée des beaux-arts,montréal,exposition,couture,designerhes, sans ordre précis, sans savoir ce qui l'attendait derrière l'un ou l'autre des rideaux. Il fallait s'abandonner, se laisser prendre au jeu.

Plates-formes mobiles, jeux d'ombre et de lumière, dramatisation de certaines tenues, ouvertures dans les murs d'une section à l'autre: tout le contraire de créations figées sur des mannequins contraints à l'immobilité: ça bougeait, palpitait, virevoltait, flashait...

Tout à fait en accord avec le talent, la joie de créer, le brin d'impertinence et la franchise de Jean-Paul jean-paul gaultier,musée des beaux-arts,montréal,exposition,couture,designerGaultier, cette riche présentation mettait en valeur les différents thèmes et styles qu'il a explorés. 

Le grand couturier aime jouer avec les couleurs, les matières, les textures, il sait dire quelque chose avec ses créations, aussi bien qu'un peintre ou un cinéaste. En associant ses matériaux, tissu, matière, textile,  au corps humain vivant et mobile, Jean-Paul Gaultier exprime tout: un contexte socio-historique, une culture, une vision personnelle et critique, ses coups de coeur et ses coups de gueule.

Témoin ou acteur d'événements sociaux ou culturels, il sait les évoquer, discrètement ou au contraire avec un brin d'excentricité, en habillant aussi bien les stars que madame-tout-le-monde.

Jean-Paul Gaultier est d'ailleurs allé à Montréal au début de l'exposition et s'est montré très heureux qu'un musée s'intéresse à son travail et décide de le mettre en valeur.

Les visiteurs avaient le droit de prendre des photos, alors je ne m'en suis pas privée. En voici quelques-unes, sur cette page.

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21/07/2011

Rome: qui trop embrasse...

Rome,expositions, musée de la Civilisation,QuébecL'exposition sur Rome (site web particulièrement bien fait) fait courir les foules au Musée de la civilisation de Québec. Je l'ai trouvée intéressante, bien qu'elle semble à mon avis tenter  d'englober trop d'éléments sur une trop longue période. Or comme chacun sait, qui trop embrasse mal étreint.

J'ai bien aimé le volet sur la Rome antique, qui occupe tout l'espace central, et celui sur son déclin. Dans de petites salles attenantes, bref aperçu de Rome au Moyen Âge, à la Renaissance et aujourd'hui. Bien que superficiel, ce survol se fait au détriment, me semble-t-il, de la profondeur que j'aurais aimée trouver sur la Rome antique.

Presque rien, notamment, sur les grands artistes du Moyen Âge (Giotto) et surtout de la Renaissance (Michel-Ange, Raphaël...) ni sur leurs chefs-d'oeuvre, car l'exposition est davantage à caractère historique. Et à partir du moment où Rome est surtout connue pour être le centre mondial du catholicisme et de la papauté, son histoire perd pas mal d'intérêt à mes yeux.

 

québec,rome,musée de la civilisation,premières nations,fleuve st-laurent(Mithra tuant le taureau, IIIe siècle apr. J.-C. Cette scène évoque l’épisode le plus important du mythe de Mithra, divinité solaire d’origine iranienne, dont le culte a connu une diffusion remarquable à Rome pendant l’époque impériale).

 

En fait, ce que mon mari et moi avons regardé le plus longtemps, c'est l'immense maquette de la Rome ancienne, tâchant d'y reconnaître les monuments en ruine que nous avons vus et les rues où nous avons marché lors de notre visite en 2003.

 

Notre histoire

En fait d'histoire, j'ai préféré celle d'ici, présentée dans trois superbes expositions. Le temps des Québécois, exposition permantente fouillée, détaillée sur tous les aspects de notre histoire, que j'avais déjà vue, et deux autres que j'ai découvertes.

Nous, les Premières Nations (permanente aussi)

québec,rome,musée de la civilisation,premières nations,fleuve st-laurent(Canot rabaska)

nous fait découvrir les premiers habitants du territoire (qui en furent honteusement chassés), autrefois et aujourd'hui. Tout comme les Romains et les autres peuples de la terre, Abénaquis, Algonquins, Atikamekw, Cris, Hurons-Wendat, Inuit, Malécites, Micmacs, Montagnais, Mohawks, Naskapis ont su utiliser astucieusement les ressources de la nature qui les entourait pour manger, se loger, se vêtir, se déplacer. Comme les Romains, sauf que c'étaient des matériaux (animaux et végétaux) différents, et des besoins différents (froid, grands espaces). Ils savaient aussi décorer et embellir leurs outils et leurs habitations.

Il y a aussi Portés par le fleuve, qui évoque le rôle joué par le Saint-Laurent dans la naissance de l'Amérique du Nord: arrivée d'immigrants venus de partout dans le monde, peuplement, commerce, échanges en tous genres, à Québec, à Montréal et dans toutes les villes qui bordent ce québec,rome,musée de la civilisation,premières nations,fleuve st-laurent

(Québec, Le château Frontenac, le fleuve, Lévis: la photo est de moi)

grand fleuve. Comme tant d'autres cours d'eau, que ce soit la Tamise à Londres, le Tibre à Rome, ou le Saguenay... à Saguenay. Cette fascinante exposition est d'ailleurs présentée au Musée de la civilisation, implanté tout près du fleuve.

Tant de choses que j'ignorais et que je découvre, pourtant je viens de là, c'est mon histoire.

Bien sûr, Rome aussi c'est mon histoire. Elle a façonné moult aspects de la culture occidentale et imprègne encore le fonctionnement de nombre de nos institutions. Plusieurs éléments de notre culture sont hérités de ces lointains ancêtres. Je vais continuer à admirer, découvrir, et critiquer (car elles ont aussi leurs travers) ces grandes civilisations, mais je me promets de diriger plus souvent mon regard ailleurs, sur mes propres ancêtres et prédécesseurs en ce pays: de ceux-là aussi je peux être fière.

12/10/2010

Manger au musée(2)

museeDorsVue.jpgAu Québec, j'ai mangé aux restaurants de plusieurs musées: Pointe-à-Caillière, Musée des Beaux-Arts et Musée d'Art contemporain à Montréal, et Musée National des Beaux-Arts à Québec. Toujours: cadre agréable et nourriture raffinée.

À Paris, une des premières choses que j'ai faites,  c'est de manger au musée d'Orsay. Bien entendu, j'ai visité aussi les magnifiques salles d'exposition (dont je vous reparlerai) de cette ancienne gare 1900, superbement transformée en un musée voué aux oeuvres (toiles et sculptures) de la période 1818 à 1914. Après la visite, nous nous sommes présentés au restaurant, un lieu très chic, très 1900, richement décoré de blanc et d'or, orné de fresques et de sculptures.

"L'ancien restaurant de l'hôtel d'Orsay, situé au premier étage du musée, a conservé toute sa magnificence depuis son ouverture en 1900. La sobriété du nouvel aménagement de l'architecte Jean-Michel Wilmotte met en valeur les lustres étincelants, les plafonds peints et les dorures de cette salle classée Monument historique",

est-il écrit sur le site Internet du Musée: je ne saurais mieux dire.

Nous avons pris la formule du midi, plat principal et dessert (du chef Yann Landureau) à 16.50€  : le plat du jour était un filet de lieu noir (poisson que nous appelons ici goberge et qui sert à fabriquer l'horrible simili-crabe!), servi avec sauce safranée et riz: c'était excellent, mais pas tout à fait aussi raffiné que ce que servent les musées québécois.  Et une crème caramel (mon favori dans les restaurants) pour moi et des glaces (trois boules aux saveurs de vanille, mangue et pistache) pour mon compagnon.

Pour les curieux: nous avons payé au total, pour deux "formules", deux verres de vin, deux cafés, service: 65€, soit environ 90$.

Les tables très rapprochées favorisent la conversation: nous avons fait connaissance avec notre voisine de droite, qui venait de Hong-Kong, et notre voisin de gauche, un retraité qui habite Clermont-Ferrand.

Voici quelques photos que j'y ai prises. Il est à noter que si le cadre est chic, les clients, eux, ne le sont pas ou le sont rarement.

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Oups! Je faisais dur avec mes chandails de travers. Quand je vous disais que les clients n'étaient pas très chics!