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13/12/2016

Singularités fromagères

Montréal, cheddar, habitudes

A Montréal près de chez mon fils, il y a un petit marché Richelieu que nous fréquentons beaucoup, car avec une famille, il manque toujours quelque chose. L'offre n'est pas très sophistiquée, mais on y trouve les produits de base: lait, pain, soupes, jus, bière(!), céréales, fromage et bien plus encore...
Fromage? C'est à voir! Lors d'un récent séjour, j'y suis allée dans l'intention d'acheter, entre autres, un morceau de cheddar frais.
À ma grande surprise, je n'en ai pas trouvé. Il y avait pourtant une grande variété de fromages: crémeux, ferme, fort, doux, importé, québécois. Et comme cheddar: du P'tit Québec de Kraft, emballé sous vide!
Quoi! pas de fromage fraîchement coupé dans la meule? Ça fait pitié, ai-je pensé.
 
Fiston s'est un peu moqué de moi en me révélant que je ne trouverais ça dans aucun supermarché de Montréal. Lui et sa conjointe ont constaté, une fois installés à Montréal, l'absence de cette denrée pourtant omniprésente dans leur région natale.

Ici, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, on trouve partout ces briques de fromage de forme plus ou moins régulière, qui pèsent entre 200 et 600 grammes, coupées chaque jour et glissées simplement dans un sac de plastique. Il y en a dans chaque supermarché, petit ou grand, dans la plupart des dépanneurs, en fait partout où on vend de la nourriture. Ils proviennent d'une demi-douzaine de fromageries régionales: Saint-Laurent, Boivin, Perron...
Et la fromagerie Blackburn, dont le Mont-Jacob et autres fromages fins remportent régulièrement médailles et récompenses dans des concours prestigieux, fait aussi du cheddar. Incidemment, c'est le seul à mon avis qui soit mangeable pendant l'été.
Pour moi, et bien que je sache apprécier divers types de fromage, il est tout naturel de me servir quelques tranches de cheddar frais (avec des biscuits "soda") quand j'ai une petite fringale. D'en couper des morceaux dans ma soupe. De l'offrir en cubes aux amis qui passent à l'improviste. J'en ai toujours au frigo.
À Montréal, il y a plein de fromages délicieux, mais pas le bon vieux bloc de cheddar fraîchement coupé.
À Québec, je ne sais pas.

Mais il y en a sûrement dans plusieurs autres régions. Mon grand-père Lucien Pelletier avait une fromagerie, à Saint-Roch-des-Aulnaies dans le Bas-du-Fleuve, qui produisait du cheddar et du fromage en grains. J'ai travaillé au comptoir de vente pendant tout un été, et plusieurs clients venaient y acheter leur fromage encore chaud.

15/04/2016

Les termes de Pompeii

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En visitant la magnifique exposition Pompeii au Musée des Beaux-Arts de Montréal (13 ans après avoir visité les ruines de cette cité romaine), j'ai découvert un nouveau sens au mot terme, en plus de ceux que je connaissais déjà: fin de quelque chose, façon de dire, etc...
C'est que j'y ai vu quelques sculptures qu'on appelle des termes. C'est une tête, un haut du corps qui surmonte une gaine, sorte de pilier grossièrement découpé. Comme l'oeuvre ci-dessus, ou encore celle-ci, photographiée par Jack:

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Ces oeuvres ont été nommées ainsi en l'honneur du dieu romain Terminus ou Terme (je ne le connaissais pas, lui non plus!). Elles sont les héritières de l'hermès grec, sculpture à gaine du dieu Hermès utilisée comme pompeii,mbam,montréal,terme,terminus,sculpture,romainborne pour délimiter les champs. Et généralement dotée d'un phallus à l'endroit approprié, comme en font foi les représentations à droite et ci-dessous.

Il y a une intéressante histoire à ce propos: l'affaire des Hermacopides. Un véritable scandale politico-religieux qui a secoué Athènes en 415 avant notre ère, au temps de la guerre du Péloponnèse, où il est question de statues mutilées, de soupçons, d'accusations, de secrets, des mystères d'Éleusis...

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Les termes retrouvés à Pompeii témoignent de l'évolution de cette pratique, une fois transposée dans l'empire romain: les sculpteurs ne représentaient plus seulement des dieux, mais des citoyens et citoyennes de la ville, des mécènes, des artistes, des élus, ou encore les riches propriétaires des belles villas pompéiennes qui furent, comme tout le reste, entièrement détruites par l'éruption du Vésuve en l'an 79.

Même si cette exposition comprend de magnifiques artefacts et ouvrages, mis au jour des siècles après l'éruption, ces termes, qui faisaient plus ou moins office de portraits, m'ont semblé parmi les plus touchants de ces vestiges.

26/01/2016

Montréal, les femmes, la vie

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J'ai vu en novembre dernier La couleur du jazz, cette très belle exposition qui prend fin ces jours-ci (le 31 janvier) au Musée des Beaux arts de Montréal.

Sur une des toiles, une femme m'a semblé présenter une légère ressemblance avec ma tante Yvette, décédée en 2012, la veille de son 91e anniversaire. J'aimais bien cette tante dont la vie ne fut pas un long fleuve tranquille. Infirmière, célibataire, forte de caractère. Mademoiselle Audrey Fuller, telle que peinte par Randolph S Hewton (image ci-dessus) me fait beaucoup penser à elle, par sa minceur, sa chevelure, sa bouche.

Une de mes amies avait pour sa part noté une étrange ressemblance entre sa propre mère et un autre portrait de femme. Ressemblance bien entendu transmise à cette amie et à ses enfants.

Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé cette exposition, accessible et émouvante. Les tableaux vibrent et racontent. Ils racontent la ville, les gens, les événements. Une impression de vie, et un peu de nostalgie aussi, pour ces belles années 20 à Montréal.

L'exposition regroupe des tableaux de membres du Groupe de Beaver Hall, un mouvement artistique au sein duquel il y avait autant de femmes que d'hommes. Leurs choix de sujets et leurs techniques apportèrent un vent de modernité (parfois sévèrement critiqué) dans les arts visuels à l'époque.

Les sujets représentés par différents peintres ont tous un air très sérieux. Le sourire sur les portraits n'était pas de mise. Il n'a été introduit que bien plus tard, sous l'influence d'Hollywood et des photos de stars, dit-on. Il était même de bon ton d'afficher une moue boudeuse, comme le fait cette Jeune fille en robe à pois (1923), peinte par Emily Coonan:

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Il y a aussi de très belles scènes de la vie urbaine, signées notamment par Adrien Hébert, un peintre que j'apprécie depuis fort longtemps. Celle-ci, par exemple, qui représente un secteur bien connu de la rue Sainte-Catherine, au coin Berri, tel qu'il était en 1926:

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Le nom d'Archambault est toujours là, mais il appartient maintenant à Renaud-Bray, les noms des commerces et les façades voisines ont quelque peu changé... et il n'y a plus de tramways...

Il a aussi peint la rue Saint-Denis, ici:

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Enfin voici une vue de la côte du Beaver Hall (rue qui va de la place Philips au square Victoria), peinte par Kathleen Morris

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Pour plus d'information sur l'exposition, on peut lire cet article assez détaillé d'Éric Clément, dans La Presse

07/03/2015

Regarder ceux qui ne voient plus... et ceux qui voient

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Pour la dernière et pour la première fois: c'est le titre de la superbe exposition de la photographe française Sophie Calle (jusqu'au 10 mai 2015), que j'ai pu voir récemment au Musée d'art contemporain de Montréal.
Artiste multidisciplinaire, elle fait appel à des techniques nombreuses mais simples pour exprimer un propos lumineux qui suscite l'émotion, touche une corde sensible chesophie calle,musée d'art contemporain,montréal,pour la dernière et pour la première foisz ses contemporains de tout âge et de toute culture. Les sens, l'esprit, le coeur, l'être tout entier sont tour à tour sollicités.
Première fois, dernière fois: deux projets différents, en rapport avec le regard, la vision, l'oeil, la vue, le sujet et l'objet.

La dernière image
"Je suis allée à Istanbul. J’ai rencontré des aveugles qui, pour la plupart, avaient subitement perdu la vue. Je leur ai demandé de me décrire ce qu’ils avaient vu pour la dernière fois", écrit Sophie Calle (photo ci-dessus, à droite).
Treize humains, 13 histoires, 13 drames, 13 oeuvres. Chacune comprend une ou plusieurs photos du sujet, une (ou plusieurs) image reconstituée de la dernière chose qu'il a vue avant de devenir aveugle, et un texte relatant comment il a perdu la vue.
Accident de la route, agression, erreur médicale, maladie de l'oeil: les récits factuels à la première personne, détaillés ou très brefs, inspirent le titre du montage: Aveugle  au camion, Aveugle au minibus, Aveugle à l'horloge, Aveugle au fusil (photo du haut).

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La plus émouvante: L'aveugle au docteur, qui fut opérée à huit ans pour une tumeur au cerveau.

"Le docteur m'a prise dans ses bras comme on prend un bébé".

Je n'en cite pas plus long, à vous de découvrir la bouleversante histoire de cette femme (photo ci-dessus).
La vie de chacun a repris son cours, à tout jamais désormais teintée, brisée, déchirée par cet événement survenu dans leur passé proche ou lointain,
L'émotion, la tristesse, l'empathie, l'angoisse s'emparent du visiteur regardant ces gens qui ne peuvent plus voir. Ces 13 rencontres inattendues avec nos frères, nos soeurs nous ramènent aussi à notre propre fragilité. Nous ne sommes jamais à l'abri de telles choses.

 

Voir la mer
Comme un grand bol d'air frais, l'autre volet de l'exposition nous fait le cadeau d'une consolante brise marine. Sophie Calle a choisi cette fois des gens qui n'avaient jamais vu la mer, même s'ils vivent dans une ville (Istanbul) entourée d'eau.

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Elle les a conduits sur la plage et les a filmés, qui voyaient l'océan pour la première fois. Les vidéos sont diffusées en boucle sur de grands écrans disposés dans une une immense salle (un écran pour chaque sujet).

Tout en écoutant le bruit des vagues, nous voyons ces hommes et ces femmes de dos, debout devant la mer. La plupart demeurent immobiles, quelques-uns semblent soupirer, d'autres encore s'essuient les yeux: ils pleurent devant cette immensité qu'il découvrent.
À la fin, chacun et chacune se retourne face à nous, lentement, se détachant comme à regret du fabuleux spectacle.

La tristesse bouleversante qui m'avait saisie devant les drames des aveugles fut remplacée par une sorte de plénitude, de joie à partager avec ceux-ci l'éblouissement d'une révélation.

Je suis sortie remuée, agitée de mille questions, me demandant entre autres si je n'avais pas enfreint quelque règle éthique en entrant ainsi dans l'intimité de ces personnes... mais elles-mêmes ont aussi fait irruption dans ma sphère intime.

En tout cas avec le sentiment d'avoir rencontré une vraie créatrice. Et son oeuvre exceptionnelle, unique, dont je me souviendrai longtemps.

25/01/2015

Glisser à Montréal

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(crédit photo: Jacques B Bouchard)

Trois semaines plus tard, les médias québécois (autrement dit: montréalais!) parlent encore de la pluie verglaçante tombée sur Montréal le 4 janvier dernier. Les services municipaux n'ont pas tout à fait réussi à effacer toutes les traces de cette mini-catastrophe.
Or il se trouve que j'étais à Montréal ce jour-là.
La veille, le samedi 3 janvier, il avait fait froid, très froid même. Mais le mercure a grimpé pendant la soirée. La météo prévoyait de la pluie et du temps gris.
Effectivement, le lendemain matin, vu de notre chambre d'hôtel (ITHQ), le spectacle était désolant: pluie, pluie, pluie.
Nous avons décidé malgré tout d'aller au Musée des beaux-arts pour voir l'exposition De Van Gogh à Kandisky, qui se termine d'ailleurs aujourd'hui dimanche 25 janvier. Je l'avais déjà visitée en décembre, mais pas mon conjoint. Il y a tellement d'oeuvres exposées, dont certaines formidables, que cela me faisait plaisir d'y retourner, avec lui.
Aucun problème pour monter dans l'autobus 24: comme la station Sherbrooke (autobus et métro) est dans le même bâtiment que l'hôtel, le petit bout de trottoir qui y conduit est couvert, donc nous n'avons vu ni neige ni glace sur ce bref parcours.
Une fois descendus du bus, nous devions faire quelques dizaines de pas sur Sherbrooke: l'horreur! Il fallait avancer très lentement, car on risquait de tomber à chaque mouvement sur ce trottoir à la fois mouillé et glacé. Et il pleuvait à boire debout.

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(crédit photo: Jacques B Bouchard)


Par les baies vitrées du Musée, nous pouvions voir que la pluie tombait de plus belle et que c'était l'anarchie totale dans la circulation des piétons et des autos.
Après quelques heures agréables et enrichissantes passées à l'abri, il a bien fallu nous résoudre à sortir: la catastrophe! Un court parcours fort périlleux pour nous rendre à l'arrêt du bus. Heureusement, en attendant notre carrosse, nous avons, avec d'autres usagers, trouvé refuge sous l'élégante marquise du chic Ritz Carlton.
Impossible d'enjamber la névasse accumulée entre le trottoir et la rue: le chauffeur a dû avancer l'autobus jusqu'à l'intersection pour nous permettre de monter à bord.


Métro:boulot!
Après le bus, le métro, pour aller chez notre fils. Le trajet entre la station Jarry et sa maison, à quelques coins de rue, a été épique: fallait faire des pas minuscules, tête baissée pour voir où nous mettions les pieds, agrippant au passage tout ce qui était à notre portée, rampes, clôtures, branches, pour éviter de tomber. Cela nous a pris trois fois plus de temps qu'à l'habitude (15 minutes au lieu de cinq!).

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(L'avenue Mont-Royal ce jour-là. Crédit photo: Canoe.ca)


En fin de soirée, la pluie avait cessé... et le mercure avait plongé. C'était encore plus glissant. Nous aurions eu besoin de nos crampons antidérapants.
Une chenillette avait un peu dégagé le trottoir de la rue Jarry, mais autrement, je n'ai vu, de toute la journée, aucune déneigeuse, sableuse ou autre équipement de la voirie à l'oeuvre.
Il n'y en avait guère plus le lendemain matin. Au petit déjeuner, en regardant les autos déraper, les piétons glisser (et tomber pour quelques-uns) sur la rue Saint-Denis transformée en patinoire, j'ai pensé qu'il faudrait beaucoup de temps pour tout dégager, et qu'il y avait certainement eu de l'incurie ou de l'incohérence dans la gestion de ce cocktail météo.
Comme nous partions ce matin-là, nous avons parcouru encore une fois notre petit bout de trottoir couvert pour prendre le métro, et nous rendre ensuite, sans mettre le nez dehors, à la Gare d'autocars pour prendre l'autobus vers Saguenay.

Le reste du trajet fut sans histoire, de même que l'arrivée à Arvida: il faisait froid, il y avait eu beaucoup de neige, mais ni pluie, ni verglas.

11/01/2015

Haut les mains !!!

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En utilisant certains services publics, j'ai parfois la curieuse impression que les concepteurs de ces lieux ignorent comment est fait le corps humain. Ils ne savent pas en tout cas quelle est la longueur moyenne d'un bras...
Par exemple, à l'ITHQ, un hôtel que j'aime bien et où je loge régulièrement, les produits de toilette tels que lotion, shampoing et savon sont présentés sous forme liquide, dans des contenants à pompe. De bons produits au lait de chèvre... Encore faut-il pouvoir les utiliser.
Au contraire des petits savons que les clients étaient autrefois encouragés à emporter avec eux, ces contenants sont bien entendu faits pour rester dans la chambre.
Alors pour éviter que les gens ne les prennent, les  bouteilles sont verrouillées dans un boîtier de métal fixé au mur près du lavabo.
Il y en a aussi sous le pommeau de la douche (photo ci-dessus, prise par Jack), à portée de main... quand on se tient debout.
Mais si on prend un bain, assis(e) dans la baignoire, impossible d'atteindre le savon, même en allongeant le bras au maximum!!!
Bonjour l'ergonomie!

Dans l'étaubus

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Il y a de nouveaux autobus chez Intercar, qui font le trajet entre Saguenay et Québec.
Plus récents, plus modernes, sans nul doute plus sécuritaires et plus agréables à conduire.
On a tenté d'améliorer les toilettes, aussi. Elles sont effectivement un peu plus grandes, car la porte arrondie laisse davantage de place dans cet espace réduit. Oui mais...
Les barres d'appui, qu'il faut absolument tenir tant on se fait brasser quand on va au petit coin dans ces conditions, sont conçues pour quelqu'un qui se tient debout: elles lui vont de la taille aux épaules.

Mais il est bien recommandé, tant aux hommes qu'aux femmes, de s'asseoir pour uriner, histoire de ne pas se casser la figure ni risquer d'arroser partout.
Or, quand on prend place sur le siège, les deux barres d'appui se retrouvent... loin au-dessus de notre tête, l'une à droite, l'autre à gauche. Il faut donc lever les deux bras bien haut pour se tenir, alterner l'un et l'autre pour prendre le papier, je vous laisse imaginer la gymnastique.

Oups!!!

Et les pieds???
Autre erreur d'ergonomie: la pièce métallique qui couvre le système de chauffage et  court le long de la paroi du véhicule.
Dans les anciens autocars, assise du côté de la fenêtre, j'aimais bien pouvoir poser un pied sur la partie horizontale de cette pièce: cet appui me permettait de changer de position et de me sentir un peu moins coincée.
Dans les nouveaux véhicules, cette pièce n'est plus horizontale (à angle droit), mais inclinée à 45 degrés. Totalement impossible d'y poser -et reposer- mon pied.
J'ai entendu d'autres passagers se plaindre également à ce sujet. Un petit détail peut-être, mais qui a son importance quand le voyage dure plusieurs heures.
Comment les concepteurs n'ont-ils pas pensé à ça?

29/08/2014

Réconfort Express

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Récemment à Montréal: retour à nos anciennes amours: L'Express.

Comme toujours, ce fut sublime. Même à l'heure du coup de feu du midi, nous avons obtenu une table dans cette salle typique où on est toujours très près de nos voisins, ce qui rend l'atmosphère animée et presque conviviale. En l'occurrence, mon voisin d'à-côté était le "dragon" Alexandre Taillefer,  qui -j'imagine- présentait des projets à un éventuel partenaire d'affaires.

Il est président du conseil d'administration du Musée d'art contemporain de Montréal, où nous venions précisément d'aller voir la merveilleuse exposition La Beauté du geste, 50 ans de dons (présentée jusqu'au 7 septembre, j'y reviendrai peut-être), mais nous ne lui avons pas parlé!

Chacun de nous a choisi une entrée du jour: gaspacho pour mon compagnon et pour moi, un ceviche de pétoncles tout à fait exquis. Pétoncles finement tranchés et marinés, juste assez de citron, avec des légumes frais, de la coriandre, quelques nouilles frites. Une belle et savoureuse assiette.

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En plat, nous avons choisi des classiques de la maison: pavé de saumon au cerfeuil, que Jack a trouvé délicieux.

Pour moi, les raviolis: médaillons de pâte farcis à la viande (au veau je crois), présentés dans un riche jus de viande avec champignons. J'adore ce plat, que je commande régulièrement. La preuve: j'ai pris moi-même la photo (ci-dessus) des raviolis que j'ai dégustés lors d'un déjeuner en solo à L'Express il y a quelques années...

Le tout arrosé d'un sympathique Sancerre (une demi-bouteille, je le précise!).

En finale, quelques truffes au chocolat pour accompagner l'un des meilleurs allongés en ville.

Le service?  Assuré cette fois par une jeune femme, à la fois impeccable et sans prétention.

Bien entendu, tout ça n'est pas donné. Mais payer pour une telle qualité, pourquoi pas?

 

08/07/2014

ITHQ: sortir, rentrer, prendre un café

Comme je l'ai déjà écrit, quand je vais à l'hôtel avec mon conjoint, il nous faut absolument deux lits. Pour raisons de ronflements et de confort. Cela veut dire qu'il faut réserver tôt, car la plupart des hôtels ont moins de chambres à deux lits qu'à un seul, et ce sont les chambres les plus en demande.

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(Photo: Jacques Bouchard)


Ce fut fait pour notre récent séjour à l'Hôtel de l'Institut de Montréal. Deux grands lits donc, chambre d'une taille respectable. Une boîte rectangulaire de format standard et prévisible, agrémentée d'un design moderne. Le long d'un mur, les deux lits, et de l'autre, bureau, table, commode, tiroirs, télé. Deux fauteuils dans le petit espace restant près de la fenêtre. À l'autre bout, petit couloir bordé des placard, salle de bain, et espace frigo. 
Petits plus de l'ITHQ: des lits confortables, et des lampes de chevet mobiles qui fournissent un éclairage adéquat, ce qui est assez rare dans les hôtels. Et une grande porte-fenêtre coulissante par laquelle on peut sortir sur un joli balcon, qui offre une superbe vue sur quelques quartiers de Montréal.

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(Beau balcon, mais froid intense à la mi-avril. Photo: Jacques Bouchard)

Comme cafetière, une Nespresso! Deux capsules par jour sont offertes. Informée à l'avance, j'avais apporté mes propres capsules, notamment de décaféiné, alors nous en avons bu à notre guise.

L'hôtel est idéalement situé: juste au-dessus de la station Sherbrooke, sur la ligne orange du métro, d'où on peut aussi prendre le bus, notamment celui de la ligne 24 qui parcourt toute  la rue Sherbrooke.
Et quand on est en voiture, le stationnement (payant) est sécuritaire et facile d'accès.
Ajoutons à cela un petit déjeuner délicieux et copieux, et un coût somme toute raisonnable par rapport aux prix qui se pratiquent actuellement en hôtellerie.

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(En regardant cette photo prise sur le web, j'ai réalisé que le mot INSTITUT est intégré à la façade vitrée. Je ne l'avais pas vu quant j'étais sur place!)

 

Un petit moins: même s'il faisait très froid dehors lors de notre séjour (mi-avril), il régnait dans la chambre une chaleur intense, problème que les employés (très gentils par ailleurs) n'ont pas su régler.

La solution: faire fonctionner l'air climatisé quand nous quittions la chambre, et quand nous y étions, ouvrir la fenêtre, pour faire entrer un peu d'air glacé...

PS: Pendant notre séjour, chaque fois que je traversais le hall d'entrée, je percevais une intense odeur de chocolat. Je ne savais pas d'où elle provenait, jusqu'à ce que je jette les yeux sur ce montage: 

 

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(photo: Jacques Bouchard)

Une grande sculpture en chocolat, présentée à l'approche de Pâques. Sans doute qu'elle n'a pas été mangée...

30/06/2014

ITHQ: vivre, manger, dormir

Petit séjour à Montréal, donc, en avril dernier. À l'Hôtel de l'Institut, car notre fils ne pouvait nous loger pour cause de travaux majeurs. Une belle occasion de retourner à l'un de ces hôtels que nous avions fréquentés autrefois et qui a été l'objet, depuis notre dernier séjour, d'importantes rénovations.

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Par exemple la salle à manger, auparavant située au 5e étage, occupe maintenant un bel espace lumineux au rez-de chaussée, d'où l'on peut regarder vivre les Montréalais qui passent sur les rues St-Denis et de Malines, et ceux qui fréquentent le carré Saint-Louis, juste en face. Ils circulent en auto, à pied, à vélo, s'arrêtent pour discuter, cherchent une place de stationnement.

Nous avons même observé un employé (de l'hôtel?) qui décrochait les lumières de Noël de quelques arbres situés devant les fenêtres!

Et ce Restaurant de l'Institut, nous l'avons beaucoup fréquenté pendant notre court séjour.
Les petits déjeuners (inclus dans le prix de la chambre), étaient délicieux et copieux. On pouvait choisir l'omelette ou les oeufs brouillés du jour, par exemple bénédictine ou à la mexicaine, et garnir le tout de croissants, muffins et autres produits boulangers, en plus des fruits, céréales et yaourts offerts au buffet.

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Un midi, nous allons sortir pour manger à l'Express. Il est un peu tard, on consulte en passant le menu du restaurant de l'ITHQ, qui nous semble alléchant. La salle à manger ferme bientôt, mais nous avons encore le temps... J'ai dégusté un filet de morue absolument divin, Jack un suprême de poulet farci. Avec potage, dessert, verre de vin: miam!
Un soir, nous rentrons à l'hôtel vers 20h30. On a faim, mais pas envie d'aller très loin, ni de manger beaucoup. Retour donc, à la salle à manger de l'ITHQ. Pour chacun de nous, un plat et un verre de vin: pour moi, raviolis au fromage et aux herbes: exquis! Mon compagnon, amateur de ris de veau, a dégusté les siens avec un grand plaisir. C'était parfait.

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Ce sont les étudiants de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie qui assurent le service et le travail en cuisine: cela donne lieu parfois à quelques erreurs ou ralentissements, mais ce n'est pas grave. Il est toujours agréable de voir évoluer ces jeunes gens en formation, et, à l'occasion, de discuter avec eux de leurs études et de leurs projets d'avenir, comme nous l'avons fait cette fois-là avec la jeune fille qui nous servait le midi.

Alors voilà, dommage pour l'Express, nous irons la prochaine fois, mais je crois que nous n'avons pas perdu au change en mangeant à l'ITHQ.

La prochaine fois, je vous parle de l'hôtel lui-même...

21/06/2014

Quand rien ne se passe...

J'écrivais dans mon précédent billet qu'en art visuel (et sans doute en art en général), tout est une question de communication, de circulation d'idées et de sensations entre le créateur et son "visiteur".

C'est assez rare dans mon cas, mais parfois, il ne se passe rien, le contact ne s'établit pas. Par exemple avec l'exposition de Peter Doig, présentée au Musée des Beaux-Arts de Montréal le printemps dernier et intitulée Nulle terre étrangère.

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Le titre était beau, l'artiste, un Montréalais d'adoption sur lequel les médias avaient présenté plusieurs reportages élogieux (mais peu de véritables critiques de son oeuvre, je l'avoue) m'est apparu sympathique, ses tableaux se vendent paraît-il à des prix incroyables.

Certains donc que l'événement était à ne rater sous aucun prétexte, mon conjpeter doig,exposition,mbam,montréaloint et moi avons fait un effort spécial pour aller à Montréal avant la fin de l'exposition, même si la date ne nous convenait pas vraiment, pour diverses raisons.

Et puis? Et puis rien, absolument rien. Les sujets, la technique, les couleurs, je ne trouvais rien qui me parle, qui allume mon regard et mon esprit. Je n'ai pas compris ce que Peter Doig voulait me dire en peignant ses toiles. Pire, je ne percevais pas son engagement, sa tension, le désir à la source de chacune de ses créations.

Nous étions avec un autre couple, venu également du Saguenay, et nous nous regardions, un peu catastrophés, l'air de dire: quoi, c'est pour ça que nous sommes venus?

Quelques toiles peut-être m'ont vaguement intéressée mais, comme on dit, cela ne valait pas le voyage.

Son univers m'est resté fermé, étranger, rien ne m'a parlé.

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L'artiste (photo ci-dessus) avait beau être sur place et faire des selfies (avec des membres de sa famille, je crois) rien n'y fit. Était-ce ma faute? Peut-être...

Le contact entre nous, les quatre visiteurs, était en revanche excellent: nous avons pu, avec nos amis, rire et nous distraire, déguster un bon repas au Café des beaux-arts...

Et être à Montréal, séjourner à l'Hôtel de l'Institut, voir nos enfants et notre petit-fils. Bref, le voyage fut beau. Mais pas à cause de Peter Doig. Et sans lui, nous aurions sûrement choisi une autre date, une autre formule...

Bref, comme une débutante, je me suis laissé prendre aux propos louangeurs publiés dans les médias au sujet de l'artiste et de son exposition: on ne m'y reprendra plus...