Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/09/2006

À mort les funérailles!

Je n'en peux plus des images et reportages sur les "funérailles des victimes". Même la radio de Radio-Canada n'y échgappe pas. Ce midi, on avait dépêché près de l'église où étaient célébrées les funérailles de la jeune Anastasia de Sousa, tombée sous les balles de Kimveer Gill, un pauvre journaliste tout dépité de n'avoir rien à raconter, de n'avoir pu entrer dans l'église, ni interroger la famille ou les amis de la jeune femme. Qu'on le slaisse donc vivre leur peine en paix.
D'ailleurs, à propos de la fusillade au collège Dawson, les médias ont été au-dessous de tout et n'ont réussi qu'à ressortir les poncifs du genre. Le registre des armes à feu, qui n'a rien à voir avec cet événement d'ailleurs, la recherche de témoins, d'amis, les tentatives pour interroger les parents des victimes et même ceux du meurtrier. Les psys appelés à la rescousse pour secourrir tout le monde et parler aux médias. Et les sermons sur la violence, les jeux vidéo, le gothique qui est venu s'ajouter dans ce cas, Internet, alouette!
C'est un fait divers affreux, une tragédie, et il est fort louable qu'on cherche à empêcher des événements du genre de se produire. Mais ils sont précisément, c'est leur nature même, totalement imprévisibles. Alors il faut rester alerte, autant que possible, exercer une surveillance là où il y a des soupçons, mais que faire d'autre?
Alors toutes ces pages de journaux, toute ces heures de télé et de radio beurrées mur à mur avec un seul événement, ça donne le vertige. On cherche quoi, là-dedans? Il n'y a auvune leçon à tirer de cela. C'est un acte de folie individuel.
Pendant ce temps, combien d'enfants sont morts de faim, au Darfour ou ailleurs, combien de personnes ont été tuées dans des guerres dont pas un média ne nous a parlé? Je sais, la comparaison est un peu stupide, mais quand même, il faudrait faire preuve d'un peu de modération et de bon sens.
Pour revenir aux funérailles: c'est normal qu'on évoque, qu'on filme celles d'un homme politique, d'un artiste connu qui disparaît, mais pour celles des victimes d'accidents ou d'actes criminels, cela me semble totalement hors de propos.

31/08/2006

Un os sur la route(2)

Ceci est la suite de la note précédente (Un os sur la route).
Comme me l'ont fait remarquer des amies avec qui j'en ai discuté, ce qu'il y a de pire, avec cette Étape nouvelle mouture dans le parc des Laurentides, c'est qu'elle ne donne aucune image, aucun avant-goût de la région. Les gens traversent le parc, ses forêts, ses lacs, quelques-uns sont attirés par cela précisément, la nature, les grands espaces. Or, lorsqu'ils arrêtent à l'Étape, ils trouvent un bâtiment à l'architecture étrange, au milieu d'un grand espace... de stationnement. Pour ceux qui veulent profiter du plein air, il y a des tables à pique-nique, coincées sur une petite bande de gazon entre le stationnement et la route. Que vous alliez à l'arrière ou à l'avant, tout est pensé pour les voitures et les gros camions. Le grand lac Jacques Cartier n'est pas loin, mais on ne le voit pas.
Un grand chalet en rondins, perché au bord d'un lac, entouré d'arbres, aurait été plus typique de ce qu'on trouve au Saguenay-Lac Saint Jean. Quitte à coinstruire un stationnement un peu plus loin, à créer de petits sentiers où les gens auraient marché pour accéder au chalet. Un feu de foyer l'hiver, un barbecue l'été, pourquoi pas? Des cannes à pêche à prêter ou louer, pour ceux qui voudraient taquiner le poisson.
Tout ça aurait coûté bien cher... Et demandé bien trop d'imagination, je suppose...
Alors le portrait que les visiteurs ont de nous, Saguenéens et Jeannois, est le suivant: des bâtisseurs, des gens industrieux, qui ne voient pas la beauté qui les entoure, et la détruisent quand il y a des profits à faire...

28/08/2006

Un os sur la route

medium_parcLaur.jpgPour sortir du Saguenay, il faut traverser le parc des Laurentides. Il y a les travaux pour la future autoroute, c'est ennuyeux parfois, mais bon, on comprend que c'est nécessaire.
Mais ce qui a été construit sur le site de l'Étape, je ne comprends pas. Le bâtiment a brûlé il y a deux ans, il a été remplacé d'abord par une infecte baraque, puis, depuis peu, par un bâtiment tout neuf. Architecture moderno-bizarre, mais ça va. Le concessionnaire principal est le Coq Rôti. Une entreprise saguenéenne, je veux bien. Qui sert du bon poulet, et des pâtes banales. Et qui n'a pas d'affaire là, il me semble.
(Pour être tout à fait honnête, je dois dire que j'ai pu déguster, à cette succursale du Coq Rôti il y a quelques mois, un excellent sandwich au poulet confectionné à ma demande: il était cependant très gros et m'a coûté, jus inclus, pas loin de 10$).
Rares sont les gens qui, en effectuant le trajet Jonquière-Québec, Montréal ou plus loin, comptent prendre un repas complet, comme ceux offerts par le Coq Rôti, à cet endroit. On s'arrête pour faire pipi, se dégourdir les jambes, prendre un café, grignoter quelque chose. Or, en fait de café et de grignotage, il y a une espèce de dépanneur bric-à-brac qui offre des souvenirs du Saguenay-Lac-Saint-Jean, des sandwiches déjà emballés, des pâtisseries, des chips, etc... Du bas de gamme, quoi... Et du café Marc Robitaille, imbuvable. Pas moyen d'y trouver un expresso décent. Mais on est captifs, il n'y a rien d'autre sur la route, on est bien obligés, nous pauvres voyageurs, de se farcir cette horreur.
Pourquoi pas un Van Houtte ou un Croissant plus, un comptoir où on ferait, au fur et à mesure des commandes, des sandwiches sur pain baguette, des paninis tout chauds, où on pourrait avoir un bon croissant ou bagel, un petit déjeuner (peut-être qu'on peut en avoir au Coq Rôti, tôt le matin, je n'ai pas vérifié), enfin quelque chose qui soit adapté au voyageur relativement pressé mais intéressé à bien manger. Je n'en reviens pas. Ou plutôt, j'en reviens et j'aimerais bien ne pas avoir à y retourner, mais je sais que je vais m'y arrêter chaque fois que je passerai, vessie oblige.

26/07/2006

Dehors les Jeux!

J'ai un nom à proposer pour les Outgames, événement sympathique mais qui a un seul -énorme- défaut: c'est d'avoir un nom unilingue anglais.
On pourrait appeler ça les Hors Jeux. Qu'est-ce que vous en dites?
Ou n'importe quel autre nom qui soit en français. On est au Québec, bordel! Pourquoi encore une fois nous fourrer de force un mot anglais dans la bouche et dans les oreilles. C'est pas fort, je trouve.

27/06/2006

English Gregory

Gregory Charles : j'ai toujours été ambivalente face à ce type. Je lui trouve du talent, son émission de radio du samedi est assez intéressante, mais par ailleurs, ce qu'il peut m'énerver des fois!
Et sa chanson en angais, intitulée si je ne me trompe pas I think of you, c'est le boutte du boutte. Même Radio-Canada, télé et radio, encore ce matin à l'émission de Masbourian, la fait tourner, alors qu'elles ne doivent pas en principe, jouer le répertoire anglophone. Et c'est bien en anglais cette chanson. De que cé? Le gars est francophone, que je sache. S'il veut écrire des chansons en anglais, c'est son affaire. Mais que la radio fasse une place à cette chanson, sous prétexte que c'est Gregory Charles alors je ne marche plus. Ça me scandalise, pour tout dire.
Cette chanson est un véritable cheval de Troie, un autre couteau planté au coeur du français, dans son fief même.
Voir ma note «L'anglais est partout.».

17/06/2006

La sale attente

Vous avez un rendez-vous à 9 heures. Vous arrivez à 8h50. Surprise : la salle d'attente est déjà pleine! Où êtes-vous?
Chez le médecin ou à la clinique externe d'un hôpital, bien entendu. Vous en avez pour une, deux ou trois heures à attendre. Vous êtes peut-être à jeun, pour passer un examen? Tant pis pour vous.
Dans ces endroits, l'heure d'un rendez-vous est une vraie farce. En fait, ils donnent la même heure à tout le monde. 9 heures, par exemple. Mais il faut arriver à 8 heures, ou encore plus tôt, pour s'inscrire sur la liste: premier arrivé, premier servi.
Les concessionnaires auto, eux, ont un autre système, tout aussi imbécile: ils donnent un rendez-vous à 10 heures, mais il faut leur laisser la voiture jusqu'à 15 ou 16 heures. C'est rire du monde.
Pour mon dermato de l'autre jour, c'est systématiquement 60 à 90 minutes d'attente, quelle que soit l'heure du rendez-vous.
On dirait que c'est impossible pour ces gens de gérer un horaire correctement. Ou ils en sont incapables, ou ils se fichent totalement des gens qui vont attendre. Et je ne parle pas des opérations annulées à la dernière minute, alors que le patient est déjà préparé, après avoir attendu pendant des mois, ça c'est encore bien pire, un authentique scandale.
Quand je sais que je vais attendre, je m'arrange pour rendre la chose agréable: j'apporte de la musique, de la lecture. Mais je me sens quand même mal à l'aise, rejet... Je trouve inconcevable ce mépris avec lequel on traite les gens qui sollicitent des services: ils ont des enfants, doivent payer une gardienne, n'ont pas de voiture, sont mal en point et vivent péniblement ces heures d'attente: tant pis pour eux, ils attendront. On me dira il y a pire que ça dans la vie, il y a des pays où on ne peut même pas recevoir de soins, où on se fait bombarder, tirer dessus. C'est vrai. Mais ce n'est pas une raison pour traiter les gens avec mépris.
Il y a des endroits où on n'attend pas: chez le dentiste, c'est plutôt rare. Chez le chiropraticien, je passe à l'heure exacte du rendez-vous.
Et mon coiffeur, un homme archi-occupé pourtant avec toutes ces dames qui ont besoin de coupes, teintures, et autres permanentes, ne me fait jamais attendre plus de cinq minutes. Il est capable, lui, de gérer ses rendez-vous en fonction de son rythme et du travail à effectuer, tout en prenant congé les fins de semaine.
L'autre fois, chez la podiatre, on m'avait placée,en urgence, entre deux rendez-vous. Il y avait beaucoup de monde dans la salle d'attente. Après 10 minutes, la réceptionniste m'a fait venir au comptoir pour me dire que je devrais attendre au moins une heure, parce que tout était allé mal ce jour- là et qu'il y avait du retard dans tous les rendez-vous. Se confondant en excuses, elle m'a offert d'y retourner le lendemain, au lieu de perdre mon temps à attendre. Ce que j'ai accepté. Et quand j'y suis retournée, elle m'a dit «cette fois, vous allez passer tout de suite, nous avons le temps de nous occuper de vous», s'excusant encore de ne pas m'avoir reçue la veille. Ça c'est traiter les gens comme des humains.

15/06/2006

Larguée

Plus ça va plus je me sens abandonnée, frustrée, rejet.
Rapport à mon ordinateur. Un beau iMac qui fonctionne super bien. Mais à son âge, environ 5 ans, il est déjà trop vieux. Il n'est pas assez puissant pour accueillir le système Mac OS.X. Alors je dois conserver le système 9.xxx. Chaque jour, une application, un logiciel, un site web nouvellement mis à jour cesse de fonctionner avec mon iMac. Impossible de brancher mon iPod, par exemple, qui exige le système 10. Je dois le brancher sur le Mac plus puissant de mon mari. J'avais déniché un bon navigateur (Mozilla 1.3. quelque chose), mais lui aussi cesse peu à peu de fonctionner avec les nouvelles mises à jour. Même avec HautEtFort, il n'est plus compatible.
Quand je lis des revues consacrées au Macintosh, il n'y en a que pour le système 10. Le système 9, c'est dépassé, out, fini, en fait c'est comme si ça n'avait jamais existé et que plus personne au monde ne se servait de cela.
Parmi les solutions, pour moi: un nouveau Mac, ce sera le cas un jour. (Jacques, tu me le donnes bientôt, ton Mac plus puissant?)
Je peux passer par Internet Explorer (mais il est également en fin de carrière avec le Mac), ou bidouiller diverses choses, car je m'y connais un peu en ordinateurs. Heureusement, car je ferais une dépression, je crois.
Je peux enfin me servir du portatif Toshiba, qui tourne sous Windows, c'est ce que je fais à l'occasion, mais il est tellement lent que j'ai envie de le garrocher par la fenêtre chaque fois que je l'allume.
Bon, je me suis défoulée, ça va mieux.

27/05/2006

L'anglais est partout

Prenons la marque d'un produit très commun et répandu : Scott Towels. Dans ce nom, il y a déjà un mot anglais, towels, plus un nom propre (enfin, façon de parler!): Scott, pour les papiers Scott.
La compagnie a décidé de changer le nom du produit, pour l'appeler désormais Sponge Towels. Alors on se retrouve avec deux mots anglais. (Sur l'emballage, les mots et les phrases en anglais sont mis en évidence, avant ou au-dessus de la traduction en français, et le mot essuie-tout n'apparaît nulle part). Une attaque vicieuse et ciblée contre la langue française.
Dans une pub à la télé, une petite fille fait remarquer à sa mère qu'il faut désormais appeler ça sponge towels.
Une petite fille québécoise à qui on fourre de force dans la bouche deux mots anglais.
C'est un viol...

02/05/2006

Fru

Je me présente à un guichet pour acheter des billets.  La jeune préposée est seule. Elle commence à me servir, mais le téléphone sonne. Alors elle interrompt la transaction en cours avec moi, pour répondre à une demande de renseignement. Elle me revient, je fais mon choix. Puis le téléphone resonne. Elle re-répond, explique au client quels sièges sont disponibles, entame une transaction... avec lui. Tout en poursuivant sa conversation téléphonique, elle passe ma carte de crédit dans la machine, attend que le billet soit émis, puis le coupon-caisse, qu'elle pousse vers moi pour que je le signe, elle me tend mon billet, reprend la copie qui lui revient, et ... continue à parler au téléphone. Tout ça sans me dire un mot, ni bonjour, ni merci, même pas un regard pour moi.
C'est le genre de chose qui m'enrage: on prend la peine de se rendre sur place pour faire un achat, et ce sont les clients au téléphone qui ont la priorité. Je ne veux pas blâmer cette jeune fille en particulier. Sans doute qu'elle a reçu des instructions et qu'elle doit satisfaire tout les clients. Mais la simple politesse voudrait qu'elle s'occupe de moi, qui suis présente, quand c'est mon tour, quitte à laisser sonner le téléphone, ou à répondre et demander à l'interlocuteur d'attendre. Mais non, je suis là, captive en quelque sorte, c'est«donne la carte, paie, et va-t-en».
J'ai compris: à l'avenir, je vais acheter mes billets par téléphone, comme ça je serai mieux servie.


Dans la même journée, à la pharmacie, je passe à la caisse, et pendant que je paie, la caissière parle au téléphone, Cette fois  ce n'est pas à un client, mais à un ou à une amie, à qui elle raconte qu'elle sera en retard parce qu'elle n'a pas fini un certain travail. Pendant ce temps, elle fait tchique-tchique avec ma carte de débit, place mes achats dans un sac, me tend le reçu de caisse, sans me regarder. Comme si j'étais transparente, comme si je n'existais pas.
Je suis frustrée.


Et si j'essayais, la prochaine fois, d'acheter mon démaquillant par téléphone???

14/02/2006

Pus capable!


Vous les avez vues? Sophie et Fabienne ? Si vous ne les avez pas vues ou entendues ces dix derniers jours, c'est que vous êtes sourd, aveugle, ou que vous ne vivez pas au Québec. Ce qui est bien possible, après tout. Au Québec, depuis deux semaines, on les promène partout, il n'y en a que pour elles dans les journaux, à la radio, à la télé. Sophie Lorrain et Fabienne Larouche. Pour parler de la nouvelle série, «Un homme mort», si j'ai bien compris le titre.
De la plogue mur à mur, éhontée, qui donne mal au coeur. Les deux artistes, dont j'aime le travail pourtant, se prêtent à cette mascarade, font la promo de leur série. Sophie était à l'émission de Marie-France Bazzo (interview totalement insignifiante, juste là pour ploguer) et dans La Presse de lundi, entre autres.
Fabienne a été invitée partout, elle est même dans le Sélection de ce mois-ci, avec son délire verbal. Je l'aime bien comme auteure, ceci dit, j'écoute Virginie tous les soirs, mais quand elle se met à parler, c'est comme une machine qui s'emballe, et les pauvres interviewers essaient de la suivre sans succès.
Pour revenir à la plogue de ce genre-là,  c'est bien simple : pus capable!