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02/06/2010

Le feu sacré!

quotidienFete.jpgMardi à La Saguenéenne: spectacle bénéfice pour la nouvelle salle.
Le constat s'impose, une fois de plus: au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le talent déborde. Plus d'une vingtaine de formations, surtout en musique et en danse, ont offert de nombreuses prestations, toutes de grande qualité.

La soirée était animée par les quatre Clowns Noirs (que l'on aperçoit sur la une du Quotidien, l'article est ici), percutants et gonflés à bloc. En musique: classique, folklorique, lyrique, métallique, chant choral, chanson... En danse: tango, gumboot, flamenco, jazz.

Parmi les artistes:  Choeur symphonique, Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, quatuor Alcan, quatuor Gardel, Mosaïque, le Grand triomphe à Boudreault, Cellos on fireNathalya Thibault et Caroline Tremblay en chant classique,  Sara Létourneau en chanson, impossible de tous les nommer: au moins une centaine de personnes sont montées sur une scène manifestement pas conçue pour ce genre de spectacle.

On dit qu'il y avait 600 personnes dans la salle, ce qui est très bon. Les fonds recueillis (billets à 40$) permettront de soutenir l'organisation pour une nouvelle salle à Saguenay en vue du vote de dimanche.
Quelques discours ont remis cet objectif à l'ordre du Jour. Marie-Gilbert Thévard a été chaudement applaudie, de même que Jocelyn Robert.
Quant au spectacle même, tout était bon, mais ma découverte personnelle fut celle du groupe Mosaïque, dont je connaissais le nom mais que je n'avais jamais entendu jouer. Les percussions acoustiques à leur meilleur. De vrais professionnels, qui nous font découvrir des sonorités et des rythmes extraordinaires: ils sont vraiment bons. Le numéro de gumboot était super, et très bien présenté.
J'ai réentendu avec plaisir Cellos on fire, ces jeunes musiciens formés au classique qui reprennent les hits heavy metal,  à la manière du groupe Apocalyptica. Ils ont joué Final countdown (de Europe) et Master of the Puppets (de Metallica).  (Je suis toute  fière d'afficher mes nouvelles connaissances en matière de trash metal!) Jeunes et allumés, c'est le cas de le dire, ils ont soulevé la foule.

Donc ce dimanche 6 juin, nous, citoyens de Saguenay, sommes invités à voter pour choisir entre un projet de rénovation de l'auditorium Dufour ou la construction d'une nouvelle salle, dans le secteur de la zone ferroviaire de Chicoutimi.


Pour moi le choix est clair: une nouvelle salle, ça presse, et quel qu'en soit le coût.

Je ne referai pas ici l'historique du dossier, il est facile de trouver les renseignements pertinents pour ceux qui veulent s'informer.

Juste quelques idées:

- les salles de spectacle intégrées aux cégeps (et aux polyvalentes dans certains cas) ont été très à la mode dans les années 60 et 70.nouvelleSalle.jpg

- l'auditorium Dufour, au Cégep de Chicoutimi, s'inscrivait dans cette mouvance et il a bien servi les artistes et le public pendant nombre d'années. (On pourrait en dire autant de la salle François-Brassard, à Jonquière).

- mais les temps ont changé et, quoi que l'on dise et quoi que l'on fasse (c'est du Charles Trenet!),  l'époque des salles dans les écoles est révolue.

- de nouveaux volets se sont ajoutés au mandat des municipalités et des communautés (développement économique, dynamisation du milieu urbain) et les incitent à construire des salles de spectacle autonomes, souvent situées au centre-ville.

- ces dernières accueillent dans plusieurs cas des activités autres que la présentation de spectacles, par exemple des écoles de musique ou de danse, des salles d'exposition et de répétition, des salles communautaires, conservant du même coup, mais sous une autre forme, la synergie culture-éducation favorisée autrefois par les salles des institutions d'enseignement.

- ces nouvelles structures deviennent des lieux de culture rassembleurs, favorisant la communication et la collaboration entre générations et entre milieux culturels différents, et par conséquent le développement et la créativité.
- comme le disait mardi un des intervenants (Jocelyn Robert, je crois), Saguenay devrait prendre exemple sur d'autres grandes villes du monde... comme Rimouski, Baie Comeau, Sept-Îles!!
- une salle de spectacle dans une ville, cela n'a en fait rien d'extraordinaire. C'est juste normal.

- un des problèmes que nous avons à Saguenay, c'est que la Ville (et pas seulement l'administration actuelle) a beaucoup investi dans plusieurs salles non situées à Chicoutimi: la salle Pierrette-Gaudreault à Jonquière, le Palais Municipal à La Baie, le Palace à Arvida.

- comme une fuite en avant pour être bien sûr de ne rien investir dans l'auditorium Dufour (cela aurait dû être fait il y a 15 ans!). Pourquoi???

21/03/2010

Royales breloques

Denys Tremblay: un artiste que j'ai rencontré à plusieurs reprises pendant ma carrière de journaliste. Son art est très particulier, entre installation, médiums mixtes, écriture de textes.denysElis.jpg

En fait, je dirais qu'il est un spécialiste de l'élaboration de concepts et de projets, donc de la création globale, tellement globale qu'il s'y intègre lui-même la plupart du temps. Ses installations sont en fait de l'autofiction, car il en est toujours partie prenante: il commença sa carrière d'artiste en se proclamant Illustre inconnu. Pas ses oeuvres et son discours, partant du particulier (lui-même, la région su Saguenay...) pour aller au général, il soulève des questions pertinentes et délicates sur certains enjeux sociaux de l'heure.

Il avait conçu, dans les années 80 je crois, un projet pour déménager  la maison du peintre Arthur Villeneuve et pour l'installer sous une bulle de plexiglas sur la zone portuaire de Chicoutimi. La maison fut plutôt déménagée à la Pulperie, où se poursuit  jusqu'au 29 mai 2010, une exposition intitulée Alias: de l'Illustre Inconnu au Roi de L'Anse consacrée au  projet de royauté de Denys Tremblay. L'exposition est en lien avec un livre écrit par le sociologue Hervé Fisher sur cette aventure et sur l'esthétique de Denys Tremblay. Publié chez VLB, l'ouvrage s'intitule Un roi américain.

En 1997, Denys Tremblay fut élu et couronné roi de l'Anse St-Jean, un concept qui semblait prometteur mais qui finalement s'acheva trois ans plus tard par l'abdication du monarque municipal (bon résumé de l'aventure ici).
En parallèle, il avait conçu le projet Saint-Jean du Millénaire, qui consistait à reproduire la main et le visage de saint Jean Baptiste (qui lui ressemblait comme un frère) sur le flanc de la montagne par la technique de la mosaïque végétale. Plus de détails ici.

sceptreOto.jpgJ'ai été très contente de revoir Denys Tremblay récemment à la galerie Séquence, à l'occasion d'une exposition qu'il y présentait et qui s'est terminée le 28 février. Il y avait beaucoup de monde ce jour-là et c'est avec un plaisir évident que l'artiste, toujours aussi volubile, expliquait sa démarche à ses visiteurs. Avec sa permission, j'ai pris des photos de cette exposition, intitulée A.A.A. L'art après l'Apocalypse mais j'ai oublié de le photographier, lui. (Oups!) Toujours fasciné par la royauté et ses symboles, il me conduit moi aussi à réfléchir, de façon moins complexe mais tout de même, à ce qu'est l'autorité pour les humains.


Un sceptre, des images, des portraits, du maquillage, des vêtements, des matières précieuses confèrent à un homme (ou à une femme, mais c'est plus rare) l'autorité et le statut de chef à qui tous doivent obéissance et repect, dans le domaine social, politique, religieux.
Pourquoi se laisse-t-on aveugler par ces signes apparents? Pourquoi respecte-t-on l'autorité, surtout si c'est celle d'un imbécile ou d'un tyran (les uns comme les autres furent légion dans l'histoire humaine, et leurs descendants [par le sang ou par la pensée] règnent aujourd'hui en plusieurs lieux). Pourquoi une personne ordinaire, une fois perçue comme chef détenant un pouvoir, peut-elle se permettre d'ordonner, de contraindre, d'imposer des façons de faire jusque dans les moindres détails. De terroriser, de torturer, de tuer (souvent ses propres sujets)  s'il a à sa disposition, en plus des bébelles décoratives, des soldats et des armes.
autoFilsB.jpg


Dans cette exposition, Denys Tremblay s'est encore une fois mis en scène, portant les attributs royaux et apparaissant sur des images modifiées, en parallèle avec des photos d'Élisabeth II, et aussi de Muskar XII, le roi du Sceptre d'Ottokar. Une vraie reine et un roi fictif -ou deux-: tout est fiction.
Une maquette du Titanic qui coule, accompagnée des différents menus offerts à bord aux riches passagers, aux passagers  ordinaires, aux officiers, aux simples marins. Les uns ont droits aux plats raffinés, les autres au brouet du paysan.
La dernière salle étonne et fait réfléchir: un essieu surmonté d'un torse doré et d'un phallus (que l'on suppose doré) recouvert d'un voile (d'un condom?), une croix faite en fils barbelés: la voiture et la croix, deux symboles de puissance qui, revisités par l'artiste, révèlent l'impuissance et la faiblesse de l'esprit humain, qui s'incline devant des symboles dont l'inanité n'a d'égale que la dangerosité.

Ci-dessous, très intéressant texte de Jean-Pierre Vidal, commissaire de l'exposition.

texteApoc.jpg

23/02/2010

Nos oiseaux chantent à Paris

falstaffaffiche.jpgDeux grands artistes lyriques originaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean se retrouvent à nouveau, à compter de demain soir, 24 février, sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées à Paris.MarieNicole.jpg Ils font partie de la distribution du Falstaff de Verdi,  présenté sous la direction du chef Daniele Gati, mise en scène de Mario Martone. La contralto Marie-Nicole Lemieux y incarne la pétulante Mrs Quickly et le baryton Jean-François Lapointe chante le rôle de Ford, le mari ridicule et jaloux. (Falstaff estjfCoupe.jpg joué par le baryton anglais Anthony Michaels-Moore).  Du Verdi comique, c'est assez rare. Nos deux compatriotes ont déjà chanté ensemble sur cette même scène du TCE, dans Pelléas et Melisande en 2007. J'avais écrit une note à cette occasion, et je ne peux qu'en citer un extrait, qui demeure selon moi toujours pertinent:


Elle est originaire de Dolbeau, lui est né à Hébertville, ils font tous deux une belle carrière. Des artistes qui manifestement aiment ce qu'ils font : chanter sur scène, devant un public. Chacun d'eux possède une voix magnifique, servie par un travail constant et intelligent. Je les ai entendus tous deux dans diverses situations: concert, opéra, disque : ils sont extraordinaires, chacun à sa façon.


Deux formidables artistes donc, qui travaillent fort et réalisent un parcours exceptionnel dans ce milieu exigeant et compétitif qu'est la scène lyrique internationale.

 

Ce sont mes médaillés d'or à moi.

 

15/01/2010

Alegria: allégresse!

clownsAlegria.jpg(photos: Le Soleil)

C'est étrange, mais Alegria m'a fait penser à Avatar.  Tout comme le film de James Cameron, le spectacle du Cirque du Soleil, que j'ai vu jeudi après-midi au Centre Georges-Vézina, nous transporte dans un monde imaginaire, peuplé d'êtres qui nous ressemblent mais qui disposent de pouvoirs ou de talents extraordinaires. Le monde d'Alegria est plus complexe et plus inquiétant, avec ses  ses clowns, ses déshérités, ses aristocrates déchus et bedonnants, inquiétants personnages qui hantent les coulisses, mais tout de même, il fait référence, comme celui d'Avatar, à la notion de tribu, de rites primitifs, de force physique et mentale.
Comme devant le film, je me suis abandonnée au spectacle: les critiques avaient parlé de numéros de clowns un peu longs, or moi je les ai adorés. Le zèbre jaune et noir qui ne veut pas sauter (super-mignon), les disputes par avions de papier interposés,  et le voyage en train du clown triste qui s'achève  par une tempête de neige soufflant sur les spectateurs: tout ça est beau et fort.
Comme j'avais déjà vu ce spectacle en son temps (1994)  et que j'ai assisté à plusieurs autres productions du Cirque du Soleil, j'ai observé davantage les détails, les costumes fabuleux, les chorégraphies originales, j'ai mieux écouté la musique de René Dupéré, toujours aussi belle et prenante, chantée en direct pendant les numéros qu'elle rythme et accompagne.
deuxJongleursFeu.jpg Mon coup de coeur: les jongleurs de feu. Deux hommes jonglent avec des torches enflammées, qu'ils lancent et font tournoyer,  touchant le feu avec leurs pieds, leurs mains, leur bouche, incendiant le plancher: un tourbillon insensé de flammes pulsé par une musique qui nous rentre dans le corps: ce numéro m'a complètement hypnotisée.
Les contorsionnistes,  un numéro tout en douceur, où deux jeunes femmes,  telles des lianes, s'étirent, s'enroulent, se déforment et se reforment, devant un étrange personnage, unijambiste en manteau et capuchon, dont on devine le regard admiratif ou envieux.  D'une inquiétante étrangeté.
cerceauxAlegria.jpgLa femme aux cerceaux est excellente. La chanteuse en blanc aussi, qui participe vraiment au spectacle.
Quelques numéros moins impressionnants au point de vue de la difficulté  (comme l'homme volant et le dernier numéro où les acrobates répètent les mêmes mouvements), mais tout de même quel merveilleux spectacle!
La salle n'était pas pleine: au parterre, où je me trouvais, à peine un tiers des sièges étaient occupés. Il y avait davantage de monde dans les gradins à l'arrière. Je dirais qu'il y avait environ 700 à 800 personnes.
Sûr qu'à 100$ le billet, c'est un peu cher. Mais pour ma part, je n'ai pas regretté un seul instant d'avoir dépensé cette somme.

07/12/2009

Visites virtuelles

tourEifel.jpgFascinant reportage dimanche soir à l'émission Découverte de la SRC. Elle concerne la technique de la photo-bulle, soit une photo panoramique sphérique qui permet de faire le tour d'un lieu ou d'un événement. Le photographe Jean-Pierre Lavoie a expliqué cette technique, qui consiste à prendre plusieurs photos d'un lieu avec une caméra tournant sur son axe. Ce qui donne en définitive une vision panoramique à 360 degrés d'une église, ou d'un musée par exemple. Les photos sont ensuite assemblées de façon à former une image continue, qui est ensuite collée sur une sphère. Celui qui regarde se retrouve en immersion à l'intérieur de la sphère,  qu'il peut visionner en variant les plans et les angles.

Sur son site,  Jean-Pierre Lavoie (qui a aussi un blogue) présente plusieurs photo-bulles interactives (ou panographies sur 360 degrés) qu'il a réalisées de différents lieux et événements, réparties en catégories. La mieux garnie est celle des églises, et  j'ai eu la surprise d'y découvrir aussi une photo-bulle de la cathédrale de Chicoutimi, que vous pouvez découvrir en cliquant sur l'image ci-contre.cathChic.jpg

C'est fabuleux: on pourra d'ici quelques années visiter ainsi, sans se déplacer, les grands monuments du monde, les musées, les boutiques, les restaurants (on ne peut pas encore y manger cependant, mais ça viendra peut-être...), assister  aux concerts, aux événements festifs et sportifs. Pour les gens qui ne peuvent se déplacer pour des raisons de temps ou de santé, ou pour des personnes vieillissantes (genre moi) qui trouvent les voyages de plus en plus fatigants et pénibles, c'est extraordinaire: ils auront accès bientôt aux lieux touristiques les plus célèbres, qu'ils pourront visiter en temps réel ou presque, tranquillement assis dans leur salon.

Bien sûr, l'image est quelque peu déformée (arrondie), c'est pourquoi, en ce qui concerne par exemple les oeuvres d'art, les toiles et sculptures, il faut compléter par des images à plat, sur écran ou sur papier. Des images qui existent en abondance sur le Web.

30/09/2009

La quête de Laliberté

laliberteClown.jpgJ'avoue que je ne sais pas trop que penser de la balade spatiale  de Guy Laliberté. En fait, je me demande pourquoi il va là, qu'est-ce qu'il va chercher qu'il n'ait déjà. Il faut croire que les millions, l'amour, l'accomplissement d'une grande oeuvre ne lui suffisent pas.

Le Cirque du Soleil est en effet une oeuvre extraordinaire, un phare, une réussite totale, tant du point de vue artistique que du point de vue des affaires. Masis la planète ne lui suffit pas...

Il veut mettre un peu de fantaisie dans le voyage spatial, c'est tout à son honneur.

C'est par ailleurs un homme secret, qui cache beaucoup de choses de lui-même, et c'est son droit le plus strict.

guyLaliberte.jpg

Bref, je l'estime et j'admire ce qu'il a fait, je respecte ce parcours du saltimbanque devenu milliardaire, mais sans l'aimer et sans le comprendre vraiment.

Peu importe, c'est ça Laliberté!

De toute façon, il se paie un trip extraordinaire avec ce voyage dans l'espace à bord de Soyouz, avec l'Américain Jeffrey Williams, commandant du vaisseau, et le Russe Maxim Souraïev, ingénieur de bord. Il faut quand même du courage, car en ce qui me concerne,  même si j'en avais les moyens, jamais je n'oserais prendre place dans une navette spatiale: j'aurais trop peur. Alors je ne l'envie pas, mais je lui lève mon chapeau, tout de même.

On peut voir le décollage de la fusée sur Youtube, par exemple sur cette vidéo (commentaires en anglais):

 

 

10/09/2009

Un bel hommage

Une murale dédiée à la mémoire du célèbre affichiste Vittorio Fiorucci (1932-2008), a été inaugurée le mercredi 9 septembre à Montréal, au 2915 rue Ontario Est, en face du Bain Mathieu, par la gasconVitt.jpgSociété pour promouvoir les arts gigantesques (SPAG).
La murale, une mosaïque de faïence (poterie de terre vernissée ou émaillée), reprend de très belle façon l’affiche (ci-contre) réalisée par Vittorio en 1980 pour la pièce de moliereAff.jpgthéâtre Don Juan, de Molière présentée au Centre national des Arts d’Ottawa.
Don Juan y est présenté sous les traits d’un chat noir et blanc aux yeux jaune et vert perçants. On peut y distinguer un autoportrait de Vittorio.
La murale est l’œuvre de Laurent Gascon (que l'on voit sur la photo), artiste muraliste, et ami de Vittorio à qui il rend ainsi un superbe hommage.

07/08/2009

Complètement chat!

chatPicasso.jpg

Ceux qui me connaissent savent que j'aime les chats. Tous les chats et tous les félins. Ce sont des êtres magnifiques. J'ai plaisir à les regarder, et je m'entends bien avec ceux que j'approche. Je me souviens encore avec plaisir et nostalgie de Zoé (Jack lui a rendu un bel hommage ), notre chatte noire qui a vécu 18 ans avec nous.

J'ai découvert  un site extraordinaire consacré au chat. Il y a vraiment tout: le chat dans l'art, dans la peinture (comme ci-dessus, un tableau de Picasso intitulé Chat saisissant un oiseau), dans la littérature, dans la musique. Les proverbes et maximes concernant le chat, les spectacles (en France) où le chat joue un rôle. Des produits pour les chats, des conseils pour les soins, la description des races, et de très nombreuses et très belles photos, bref, tout ce qu'on peut imaginer. Bien fait, très complet, instructif et amusant.

Il est mis sur pied par Sandrine Prati, qui a certainement beaucoup travaillé à ce site et qui le tient assez régulièrement à jour. Je vous le conseille vivement, si vous aimez les chats:

Culture Chat -  le chat dans l'Univers.

Et pour conclure, je lui emprunte une autre oeuvre, La femme au chat, de Fernand Léger:

fernandlegerFemme.jpg

23/06/2009

Boris Vian, génial et attachant

borisTrench.jpgLe 23 juin: 50e anniversaire de la mort de Boris Vian, né le 10 mars 1920.
Auteur -polyvalent- de romans, de chansons, de livrets d’opéra, chroniqueur de jazz,  comédien, chanteur,  jazzman, pataphysicien: un parcours atypique, un homme aimé de tous.
Il est mort à 39 ans, d’une crise cardiaque pendant qu'il assistait à l’avant-première  du film J’irai cracher sur vos tombes, réalisé par Michel Gast d’après son roman , qu’il avait signé du pseudonyme Vernon Sullivan.
Considéré comme pornographique et immoral, le livre a été interdit en 1949 et Boris Vian a été poursuivi et condamné pour outrage aux bonnes moeurs.
Son père, Paul Vian, est mort dans des circonstances étranges: abattu par des cambrioleurs qui s’étaient introduits dans la maison.
vianFace.jpgPour ma part j’ai une relation bien spéciale avec Boris Vian depuis que j’ai fait ma maîtrise à l’Université de Provence (Aix-Marseille 1)   en 1971, avec  le professeur Raymond Jean (également romancier, auteur notamment de La lectrice, qui fut porté à l’écran). Mon sujet de mémoire: une analyse structurale (le structuralisme était alors fort à la mode) de son roman l’Écume des jours. J’ai donc lu le livre à plusieurs reprises, je l’ai décortiqué et analysé, et j’ai aussi lu la plupart de ses autres écrits, écouté et réécouté ses  magnifiques chansons.
Bref, je suis très attachée à Boris Vian, c’était une sorte de génie à sa manière. Toujours en ébullition, inventif et rebelle, il partait dans tous les sens et je ne sais pas ce que je préfère de lui.
Voici un document fascinant où on le voit parler, jouer de la trompette.  On voit aussi Jacques Prévert, Michel Legrand, Michel Piccoli, Juliette Gréco et Fernando Arrabal entre autres (et Ursula sa femme), qui parlent de lui. Il dure dix minutes.

Autres liens:

- Le déserteur: c’est lui qui chante, sur une image fixe.
- Une de mes préférées: la Java des bombes atomiques, chantée par Serge Reggiani, avec une amusante animation.
- Un très curieux documentaire, en japonais si je ne me trompe pas.
http://www.youtube.com/watch?v=tkia4fjVAbs
- Un blogue réalisé à l’occasion du cinquantenaire de sa mort ici
- On trouve aussi des  liens sur Facebook et Myspace

 

01/04/2009

Pétillante Vie parisienne

vieParisienneDuo.jpg
Caroline Tremblay et Julien Patenaude (photo: Alexandre Larouche)

Répétition générale de La Vie parisienne à laquelle j’ai pu assister hier, à titre de bénévole pour la Société d’art lyrique du Royaume. Ma conclusion: c’est excellent. Bon rythme, histoire adaptée et remaniée, quelques fines allusions locales, donc une mise en scène intelligente, nerveuse et efficace signée Éric Chalifour.
Les chanteurs, excellents pour la plupart, jouent fort bien la comédie. Sans être parfait, le spectacle est d’une haute tenue artistique, et vraiment très comique par moments.
L’Orchestre dirigé par Jean-Philippe Tremblay sonne particulièrement bien, les choeurs aussi, les chorégraphies et les mouvements d'ensemble se succèdent ou s'imbriquent avec une belle fluidité.
Pétillant comme le champagne, léger et plein d'entrain, ce spectacle est un régal.
Bon je n'en dis pas plus, si vous avez envie de passer quelques heures agréables, de vous divertir en écoutant la superbe musique de Jacques Offenbach, allez-y vite. Ça commence ce soir (mercredi 1er avril), il y a ensuite des représentations vendredi et samedi à 20 heures (c'est complet jeudi) et dimanche à 14 heures. Informations supplémentaires ici et .