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24/09/2014

Destin de murale

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L'autre installation de Karol Proulx que l'on peut voir au carré Davis  a connu un sort moins intéressant que le monument, dont j'ai parlé ici. C'est la murale intitulée La Place de l'homme dans l'univers?,  sur la façade de l'ancien hôtel de ville d'Arvida.

Le sort de l'oeuvre qui s'y trouvait auparavant fut encore moins enviable. C'était une murale de céramique en quatre parties réalisée par Jordi Bonet en 1960 et intitulée L'Homme et la cité. Attaquée par l'humidité, elle fut retirée, et on dit que les morceaux sont maintenant rangés dans des boîtes et entreposés à La Pulperie.

Voici une rare image de cette oeuvre de Jordi Bonet, tirée du documentaire Scrapper l'art:

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Elle fut donc remplacée en 1975 par l'oeuvre de Karol Proulx, dont les quatre volets s'insèrent dans l'espace occupé auparavant par ceux de Jordi Bonet. Mais un peu plus tard, une rampe d'accès pour handicapés fut installée de façon à masquer deux des quatre tableaux de cette murale:

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J'ai pris quelques photos de ces éléments cachés:

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(Ci-dessus, un détail du premier panneau, entièrement dissimulé à la vue)

 

 On songe semble-t-il, à déplacer la rampe pour laisser voir l'oeuvre, fort intéressante me semble-t-il, dans sa totalité. Voici d'ailleurs une photo de l'ensemble, empruntée à la page Facebook de l'artiste:

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22/09/2014

Le monument de Karol Proulx

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Deux oeuvres de l'artiste saguenéen Karol Proulx sont installées à quelques pas l'une de l'autre, au carré Davis à Arvida. Mais elles ont connu un sort bien différent.
Je les vois chaque fois que je vais au centre-ville, c'est-à-dire très souvent. Mais au cours de cet été qui s'achève aujourd'hui, j'ai fait une sortie spéciale pour les photographier.

Voici la première, la plus connue et la plus visible: un imposant monument en aluminium intitulé "Élévation vers une conscience universelle", qui fut mis en place en 1977 pour souligner le 50ième anniversaire de fondation de la ville d'Arvida.

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Je l'aime bien à cause de sa dualité: masse et poids du matériau d'une part, et d'autre part, légèretékarol proulx,arvida,monument,Élévation,harold bouchard,vitrail,carré davis avec laquelle ses deux "ailes" se courbent gracieusement pour se tendre vers le ciel, semblant vouloir emporter dans leur élan la sphère située au milieu, symbole de la terre.karol proulx,arvida,monument,Élévation,harold bouchard,vitrail,carré davis

Mais l'oeuvre était inachevée, en quelque sorte. (Cliquer sur la vignette ci-dessus à gauche pour voir son ancien aspect).

À la faveur d'une restauration récente, elle fut également "complétée" de belle façon par l'ajout de deux vitraux signés par l'artiste-verrier Harold Bouchard, qui lui apportent couleur et luminosité.

Circulaires, ces vitraux captent la lumière, et à la fois la renvoient vers l'extérieur et la diffusent vers l'intérieur, sur la sphère où ils produisent de mystérieux reflets.

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On peut donc dire que cette oeuvre a été d'une certaine façon choyée par les citoyekarol proulx,arvida,monument,Élévation,harold bouchard,vitrail,carré davisns (sauf quelques inévitables vandales) et par les autorités municipales successives de Jonquière, avec laquelle Arvida avait fusionné en 1975, et de Saguenay, avec laquelle Jonquière fusionna en 2001!

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03/09/2014

Aluminium en ville

carrefour giratoire, oeuvre, Daniel Dutil,  Ste-Thérèse, aluminiumL'exposition Les joyaux en aluminium, présentée à La Pulperie de Chicoutimi jusqu'au 28 septembre, ajoute à la collection française Jean-Plateau des oeuvres en aluminium réalisées par des artistes saguenéens.
Je suis allée prendre des photos de certaines de ces oeuvres récemment à Arvida. Il y a d'abord celle de Daniel Dutil, une sculpture de 9 mètres de haut en aluminium et acier galvanisé. Littéralement plantée au milieu du carrefour giratoire Ste-Thérèse depuis 2006, elle s'intitule

Le vent tourne sous le regard de Julien


La colonne centrale formée de quatre tiges métalliques est coiffée en son sommet de pales légèrement courbées qui me font penser à des ailes ou encore à des hélices, et donc en général au vent. L'artiste y voit pour sa part les branches d'un arbre ou encore les pales d'une turbine, comme en fait foi le texte explicatif installé au coin des rues voisines.

Et non pas sur le terre-plein lui-même, car alors je n'aurais pas pu le photographier...(voir cette photo un peu plus bas).
Ce terre-plein tout rond et végétal est en effet difficile d'accès pour une pauvre piétonne, car il est le point de convergence de cinq rues, et la circulation y est donc intense.

C'est pourquoi je n'ai pas pu bien saisir les petits éléments en forme de feuilles (en aluminium également) plantés dans le sol, sur lesquels sont gravés "100 noms de famille associés aux premiers travailleurs embauchés par l'Alcan, entre 1922 et 1926, pour le projet Arvida".

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Des plaques métalliques entourent le sommet de la colonne pour former trois cubes censés évoquer les étages d'une maison. L'artiste y a gravé les 200 prénoms les plus populaires au Québec en 2005, afin de souligner le "renouvellement des habitants du quartier et le changement de perspectives qu'il entraînera dans la communauté".

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(cliquez pour agrandir le texte)


Je me souviens de commentaires bêtes et méchants qui ont été émis régulièrement, par des gens qui ne connaissent rien à l'art (notre maire notamment)  à l'endroit de cette oeuvre que pour ma part j'ai aimée dès le début.

(À ce sujet, cliquez ici pour lire un très bon texte écrit par Jean-François Caron, alors journaliste au Voir).
Je la vois chaque fois que je fais mon 3/4 de tour au carrefour giratoire  en revenant de Chicoutimi par le boulevard Saguenay, mais je ne peux pas trop la regarder car il faut que je surveille la circulation.
Alors cette fois-là, j'y suis allée seulement pour elle, pour bien la regarder, la photographier et vous la faire connaître.

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À noter que depuis décembre 2013, elle est mise en valeur le soir par un éclairage spécial.

10/08/2014

Super lune

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Le ciel était clair, j'ai capté, piégé cette super lune du mois d'août que je vous livre ici, pieds et poings liés, immobile et lumineuse.

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Entre Jack et moi, c'était la course à qui des deux serait le premier à publier des photos de la super lune sur son blogue. C'est lui qui a gagné. Voyez ici.

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C'était dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil
Dans l'ombre
Ta face et ton profil?...

N'es-tu rien qu'une boule?
Qu'un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras?

Est-ce un ver qui te ronge,
Quand ton disque noirci
S'allonge
En croissant rétréci?

Qui t'avait éborgnée
L'autre nuit? T'étais-tu
Cognée
A quelque arbre pointu?

Je viens voir à la brune
Sous le clocher jauni
La lune
Comme un point sur un i.
               (Alfred de Musset)

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05/08/2014

Aluminium, pêche, golf et réminiscences

En bonne autochtone d'Arvida dont le père a travaillé pour Alcan, j'étais intéressée par l'exposition Les joyaux en aluminium présentée à la Pulperie de Chicoutimi.
Un objet en particulier m'a touchée et fascinée dans cet ensemble un peu hétéroclite de pièces en aluminium (qui proviennent de la collection française Jean Plateau et de la collection de La Pulperie-Musée régional).
Il s'agit d'un canot en aluminium confectionné en 1934 par Eddy Gagnon. Une photo montre ce grand pêcheur et chasseur devant l'Éternel avec l'un de ses fils, Jean, à l'issue d'une pêche quasi-miraculeuse: huit belles prises (brochets ou ouananiches, je ne m'y connais pas trop) enfilées sur une branche. pulperie,chicoutimi,aluminium,collection jean-plateau,eddy gagnon,hélène gagnon
Comme il est interdit de prendre des photos de l'exposition, je ne peux que vous proposer ces deux images (trouvées sur la Toile) où on aperçoit partiellement le canot en arrière-plan, derrière un heaume et derrière un buste.pulperie,chicoutimi,aluminium,collection jean-plateau,eddy gagnon,hélène gagnon

Le canot et la photo ont fait remontrer des souvenirs...

Car Eddy Gagnon était le père de mon amie et compagne de classe Hélène Gagnon, une Arvidienne qui s'est notamment distinguée par ses exploits au golf.

Le blogueur étatsunien Charlie Stewart raconte les débuts d'Hélène dans le texte qui suit (cliquez pour mieux lire):

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Il y explique notamment qu'à l'âge de huit ans, elle a commencé à frapper des balles avec trois bâtons de golf trouvés dans les équipements sportifs de ses six frères (elle avait aussi quatre soeurs!).

Son père lui a aménagé un petit parcours où des boîtes de conserve faisaient office de trous, dans le parc en face de chez elle (devenu depuis peu le parc Lévesque). Inscrite au club Saguenay d'Arvida d'abord à titre junior, elle impressionnait avec un coup de départ extraordinaire, très droit et bien plus puissant que celui de la plupart des hommes inscrits au même club.

Elle a ensuite connu une belle carrière amateur, remportant de nombreux tournois où elle a représenté successivement le Québec, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. 
Elle s'appelle maintenant Hélène Gosse (du nom de son mari australien) et vit depuis plusieurs années aux États-Unis, où elle joue encore au golf, en plus d'enseigner et d'agir comme formatrice et coach pour l'équipe de jeunes golfeuses de la Shady Side Academy de Pittsburgh.

Un coup... de circuit
Mais la force de frappe d'Hélène ne se manifestait pas seulement au golf. Dans nos parties de balle-molle, au Collège du Bon Pasteur, quand elle se présentait au marbre, un cri retentissait dans l'équipe adverse: "les filles, reculez-vous, c'est Hélène!"

Les vaches avaient beau reculer jusqu'au fin fond du champ, la balle filait toujours bien trop haut et trop loin pour qu'elles puissent l'attraper.

Hélène s'offrait à chaque fois un coup de circuit.

Un jour, elle a cogné si fort que la balle est allée fracasser une fenêtre de l'Évêché, sur le terrain voisin.

Notre mère supérieure était certes en colère, mais je crois qu'elle admirait secrètement les talents sportifs de notre compagne. Et qu'elle éprouvait une certaine fierté (bien dissimulée) en allant révéler le méfait d'Hélène aux autorités de l'Évêché.

Monseigneur s'est montré magnanime, accordant son pardon à la pécheresse... et à ses complices.

02/04/2014

Nos églantines sous le vent

La brise, le frémissement, la tendre couleur, voilà qui me plaît dans ce petit film dont les stars


sont les églantines de notre jardin.

Je vous les offre comme un avant-goût du printemps à venir, cueilli dans une précédente saison.

Ces roses sauvages apparaissent bien pâles et bien fragiles, et pourtant elles nous reviennent chaque année, car quelqu'un veille sur elles avec un soin jaloux (cliquer pour voir ce qu'il en a dit!)

Mon petit film est maladroit et plein de défauts (augmentez au moins le volume pour entendre le vent tout en le regardant), mais je l'aime bien, pour son sujet bien sûr.

Et aussi pour une autre raison. C'est la première fois que je réussis à faire pivoter à la verticale une vidéo filmée à l'horizontale! À l'avenir, je saurai comment faire (avec iMovie, c'est très facile... et je suis vraiment très débutante en montage vidéo!).

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Et je termine avec ce très romantique poème de Marcelline Desbordes-Valmore:

 

L'Églantine

Églantine ! Humble fleur, comme moi solitaire,
Ne crains pas que sur toi j'ose étendre ma main.
Sans en être arrachée orne un moment la terre,
Et comme un doux rayon console mon chemin.
Quand les tièdes zéphirs s'endorment sous l'ombrage,
Quand le jour fatigué ferme ses yeux brûlants,
Quand l'ombre se répand et brunit le feuillage,
Par ton souffle, vers toi, guide mes pas tremblants.

Mais ton front, humecté par le froid crépuscule,
Se penche tristement pour éviter ses pleurs ;
Tes parfums sont enclos dans leur blanche cellule,
Et le soir a changé ta forme et tes couleurs.
Rose, console-toi ! Le jour qui va paraître,
Rouvrira ton calice à ses feux ranimé ;
Ta mourante auréole, il la fera renaître,
Et ton front reprendra son éclat embaumé.

Fleur au monde étrangère, ainsi que toi, dans l'ombre
Je me cache et je cède à l'abandon du jour ;
Mais un rayon d'espoir enchante ma nuit sombre :
Il vient de l'autre rive... et j'attends son retour.

25/01/2014

Pièce de collection?

Arvida, 50 ans, 1926, Lucie K. Morisset, anniversaire, souvenir, pièce, blason, armoiries, devise

Dans les boîtes que mon père m'a remises lors de son déménagement, j'ai trouvé cette pièce frappée pour souligner les 50 ans de la ville d'Arvida. Les dates inscrites ne sont pas très lisibles, car la gravure est de mauvaise qualité, et on a tendance à lire 1928-1978. Ce qui n'aurait aucun sens: les historiens situent la fondation d'Arvida en 1926, l'année de son incorporation.

Mais en y regardant bien, à l'aide d'une loupe, on finit par lire: 1926-1976. C'est donc dire que la pièce fut frappée un an après la fusion entre Arvida, Kénogami et Jonquière, cette dernière arvida,50 ans,1926,lucie k. morisset,anniversaire,souvenir,pièce,blason,armoiries,devisedonnant son nom à la nouvelle ville.

Cette médaille (la photo ci-contre en montre la taille) m'apparaît donc comme le symbole sinon d'une rébellion, au moins d'une forte (et légitime) résistance de la part des autorités et des citoyens d'Arvida. Comme s'ils voulaient signifier que le nom de leur ville ne disparaîtrait pas, quoi qu'en disent les tenants, partisans et artisans de la fusion.

Comme pour renforcer le propos, les mots  les mots "Prospérité Arvida Développement" (sans les accents, qu'on ne mettait pas autrefois sur les majuscules), sont gravés en demi-cercle dans la partie supérieure.

Il y a d'autres aspects intéressants de cette pièce, notamment le blason, sur lequel je crois distinguer un livre (en haut à gauche) et un lingot d'aluminium. Je n'ai pas réussi à identifier l'objet représenté à droite, peut-être un crayon ou une plume avec autre chose.

L'imagerie correspond sans doute à la devise inscrite juste au-dessous:

Artificio et Mente

expression latine que l'on pourrait traduire par:  "avec le corps et l'esprit" ou encore "par le labeur et par la pensée".

Voici l'autre face de la pièce:

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Elle est posée sur le livre "Arvida cité industrielle" de Lucie K. Morisset, que j'ai emprunté à un ami à qui je dois le rendre au plus tôt (promis, L!). Un ouvrage fascinant, passionnant, superbement documenté et illustré, à lire absolument par tous ceux qui s'intéressent à Arvida.

Bien entendu, puisque ce n'est pas son propos, l'auteure ne traite nulle part du blason ni de la devise d'Arvida.

Pourtant, le sujet m'intrigue et m'intéresse. En fouillant sur le web, je n'ai trouvé aucune référence à ces deux éléments. J'ai seulement trouvé un autre blason et une autre devise (à cette adresse: http://issuu.com/stephangarneau/docs/armorial), attribués sans doute de façon erronée à Arvida:

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D'où cela vient-il? Mystère et boule de gomme!

Je ne sais pas non plus à combien d'exemplaires a été frappée cette pièce commémorative, mais elle est peut-être rare, unique, précieuse. Ou pas du tout.

Mais peu importe: je l'aime bien.

 

09/09/2013

Papier de noces

En faisant le tri dans ses papiers, mon père a trouvé cette facture (cliquez pour voir les détails):

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136.76$: c'est le prix qu'il a payé en 1970 pour mes noces au Manoir du Saguenay. Pour des canapés, un repas trois services avec du homard en plat principal, du champagne (Veuve Clicquot), du vin et des fleurs! Pour 18 personnes... une noce intime.

Cette somme nous paraît aujourd'hui ridicule, mais il y a 40 ans, c'était un bon prix, pour un festin de grande qualité.

Le repas s'est déroulé dans un salon privé. Bien des gens qui étaient présents ne sont plus de ce monde, dans ma famille et dans celle de Jack. C'était lui, le marié, le saviez-vous? Et nous sommes encore ensemble aujourd'hui.

Avec quelques rides de plus qu'à l'époque. Voici de quoi nous avions l'air, dans le chic décor du Manoir du Saguenay:

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13/08/2013

Élégance arvidienne

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En face du Manoir du Saguenay, un autre élégant bâtiment se dresse dans la verdure arvidienne: les appartements Britanny, que nous avons toujours appelés Britanny Row.

Eux aussi sont maintenant dotés d'un panneau d'interprétation. Sur la Toile, on trouve bien peu d'information à propos de cet immeuble, sinon cette publication de Jack sur son blogue.

Ci-dessus, c'est la photo que j'en ai prise il y a quelques jours.

Voici, avec sa tour à poivrière, l'une des deux entrées situées aux extrémités de l'ensemble.

Britanny Row, Manoir du Saguenay, Arvida, appartements

Comme pour beaucoup de maisons unifamiliales et de duplex construits à Arvida dans les années 40, il y a à l'arrière de l'édifice une ruelle de services, où se trouvent les garages pour les voitures et où se fait le ramassage des ordures.

Ensuite, voici la photo qui illustre le panneau:

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Le panneau dans son entier:

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Et enfin le texte, où on voit que ces appartements furent érigés en même temps que le manoir, peut-être d'abord pour loger les cadres d'Alcan.

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Ces beaux appartements sont loués à des particuliers, à un prix fort modique,  ai-je entendu dire de source sûre. J'ai aussi entendu dire que le bâtiment (propriété de Rio Tinto Alcan, je crois) serait à vendre.

Avis aux intéressés!

10/08/2013

L'histoire du Manoir

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C'est le Manoir du Saguenay, tel que je l'ai vu hier matin, à la faveur d'une petite sortie à vélo. Cet élégant bâtiment à l'allure british a été très présent dans ma vie. Les trois maisons d'Arvida où j'ai habité enfant n'en étaient pas très loin. Quand j'étais petite, mon père m'a souvent emmenée dans les sentiers qui l'entourent, pour marcher tout en cueillant framboises, bleuets ou noisettes.  Voici une photo de moi, vers trois ans, avec le Manoir (et mon petit tricycle) en arrière-plan:

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Un peu plus tard, j'y ai passé de longues heures et j'ai parcouru tous les chemins de cette véritable forêt urbaine  à pied, en ski, à vélo. J'avais trouvé une sorte de caverne formée au creux de trois énormes rochers: j'aimais me réfugier dans ce lieu sombre et humide.

Quand j'étais ado, le Manoir s'est transformé en hôtel chic. Il y avait un restaurant, une salle de réception près de la serre, et un grill-room au sous-sol où nous allions parfois prendre un coca. Certains soirs, il y avait de la musique, on pouvait danser, mais il fallait s'habiller chic.

Puis ce fut l'époque des noces, les miennes et celles de plusieurs couples d'amis.

J'ensuite j'ai quitté Arvida pour habiter Jonquière, Aix-en-Provence et Chicoutimi, et j'ai un peu perdu de vue le Manoir.

Je l'ai retrouvé en revenant m'installer à Arvida, il y a près de 40 ans. Je ne le vois pas tous les jours, mais très souvent. Mon père habite encore tout près.

Maintenant propriété de Rio Tinto Alcan, le Manoir a encore fière allure, même si sa toiture est un peu maganée.

J'ai découvert ce matin ce panneau d'interprétation qui raconte son histoire:

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Voici d'un peu plus près les deux photos qui l'illustrent: à gauche, le Manoir tel qu'il était en 1945, et à droite, pendant sa construction en 1939:

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Et enfin, voici le texte qu'on y trouve. En cliquant sur l'image pour l'agrandir, vous pourrez le lire j'espère:

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