Vive le vol !

Internet, c'est bien beau, mais ça dépend où et comment. L'Actualité nous apprend par exemple ceci:

En Afrique du Sud, Internet est plus lent qu'un... pigeon voyageur. Une entreprise de Durban a fait l'expérience de transférer simultanément quatre gigaoctets (gigs) de données par voie électronique et par voie ailée. Distance à parcourir: 80 kilomètres. Le pigeon, avec une carte mémoire attachée à la patte, a fait le voyage en une heure.

L'envoi par Internet, lui, a pris six heures!

Une eau magique

J'ai découvert un produit merveilleux: l'eau démaquillante apaisante au bleuet de Klorane. J'avais lu un article élogieux à son sujet pendant une période d'attente chez mon coiffeur, qui a la gentillesse d'offrir à ses clientes des magazines féminins récents (Elle, Coup de pouce, Châtelaine...)
Donc il était question de cette eau démaquillante, douce, sans parfum, efficace aussi bien pour le visage que pour le contour des yeux.
Les produits du fabricant français Klorane pour la peau ne sont pas si faciles à trouver, mais après quelques recherches en pharmacie... eurêka!
Je l'ai essayée le soir même, et j'ai été enchantée. Le flacon est assez gros (400ml, il coûte 20$), on le laisse debout, on place le tampon sur la pompe, on appuie et hop! le tampon est imbibé.
Je me maquille très peu (crème teintée, poudre libre), mais j'ai dû utiliser deux tampons pour éliminer toute trace de maquillage. Et un autre pour éliminer tous les résidus le lendemain matin, même si je n'avais appliqué aucun produit sur ma peau pendant la nuit. Donc, ça nettoie super-bien.

De plus, je sentais ma peau fraîche, sans aucune irritation ni tiraillement causé par un produit trop fort. En plus ça décongestionne les poches sous les yeux (sans les éliminer, malheureusement).

Un vrai miracle, je vous dis.
C'est un produit au bleuet, plus précisément au bleuet des champs, ou centaurée (centaurea cyanus), une jolie fleur des champs (sur la photo ci-haut) à ne pas confondre avec le bleuet sauvage du Lac-Saint-Jean. Remarquez qu'il pourrait aussi avoir des propriétés cosmétiques, notre petit fruit, mais enfin il n'a rien à voir avec la fleur. Et ses vertus sont plutôt du côté de la santé, du moins s'il faut croire toutes ces salades sur les antioxydants.
Les Français l'appellent à tort myrtille du nom d'un fruit semblable (vaccinium myrtillus), qui pousse en Europe, mais ce sont deux fruits légèrement différents, qui font partie d'une même famille, celle des airelles.

Notre bleuet, tel qu'on l'aperçoit sur la photo, est en réalité un vaccinium angustifolium, une airelle à feuilles étroites.

Alice sans merveilles

Quand j'étais enfant, mes parent m'avaient offert une visionneuse 3D, que l'on appelait view-master. On y insérait des disques ronds (ancêtres des CD) en carton contenant des diapositives miniatures, soit deux images légèrement différentes d'une même scène: quand on regardait dans les deux lentilles, on voyait la scène en trois dimensions. On changeait d'image en abaissant un gros bouton qui faisait tourner le disque d'un cran.

J'ai eu quelques-unes de ces disquettes, où on retrouvait des documentaires, des contes, des films d'animation de Walt Disney.

Les quelques images dont je me souviens sont celles d'Alice au pays des merveilles: comment elle grandissait et rapetissait, les champignons rouge et blanc, la scène du thé, le lapin toujours pressé, les horloges, les montres. J'ai beaucoup regardé ces images.

J'ai plus tard lu et relu le texte original de Lewis Carroll, du moins sa traduction française, avec autant de plaisir.

Les adaptations de ce conte pour la scène, le cinéma, la télévision sont innombrables (de même que ses interprétations). Hier donc, je suis allée au cinéma voir celle de Tim Burton. J'ai été déçue: il y a quelques belles images, quelques trouvailles, le chat du Cheshire (photo) est magnifique, mais ce n'est pas mon Alice au pays des merveilles.
L'histoire a été totalement changée, transformée en une lutte entre le bien et le mal, entre la reine blanche et la reine rouge, qui finit dans une bagarre générale et un affrontement avec un monstre.
Pour moi, Alice, ce n'est pas ça. C'est un conte merveilleux et iconoclaste, une histoire sans queue ni tête (c'est le cas de le dire),  une fantaisie inclassable, délirante et colorée. Et qui contient un message, notamment sur la lecture et ses plaisirs. (Alice part dans son rêve alors qu'elle s'ennuie et se demande quel intérêt peut bien avoir pour sa soeur un livre sans images).
Difficile de tansposer cela au cinéma, je vous l'accorde. Mais il y aurait eu moyen.
Ici (sur les photos, Mia Wasikowska, Alice, et Johnny Depp, le chapelier fou), on ne parle plus de transposition, mais de trahison: Alice n'est plus une petite fille mais une jeune femme, ce n'est plus une fable sur le temps, il n'y a plus de livre mais un horrible prétendant, des personnages sont ajoutés, d'autres supprimés, les jeux de mots en sont presque enlevés. Tout a été fait pour plaire au public américain (mais quel public? Les adultes? Les enfants?). J'attendais davantage de Tim Burton (qui a tourné le magnifique Edward aux mains d'argent). Au moins, il a conservé le message sur la liberté.
Encore, tout cela serait pardonnable s'il se passait quelque chose, si le film était prenant, émouvant. Il m'a semblé sans âme, je me suis ennuyée par moments. Jack a été aussi déçu que moi, il en a parlé sur son blogue.

Saviez-vous que:

La série télévisée Lost : Les Disparus emprunte beaucoup de références à Alice aux pays des merveilles. Le titre du 5e épisode de la série est The White Rabbit et celui du final de la saison 3 Through the looking glass. Le personnage de Jack Shepard est très clairement le pendant masculin d'Alice. Plusieurs autres références au bout de ce lien.

L'opéra Alicia du compositeur mexicain Federico Ibarra (1990), livret de José Ramon Enriquez, reprend les éléments principaux du texte. Création de l'Opéra National (Bellas Artes) de Mexico.