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11/03/2010

Que devient l'auditorium Dufour?

Propos très éclairants du fiscaliste André Salesse lors d'une interview donnée à Jean-Pierre Girard de CBJ-Radio Canada, à propos de la faillite du Théâtre du Saguenay. (on peut la revoir sur Youtube ici)

Le Théâtre du Saguenay est en faillite, mais personne ne peut dire pourquoi. Beaucoup d'argent sombre avec  la débâcle du très mal nommé Opéra cabaret urbain, mais le TDS n'est pas propriétaire de cette salle, et n'y a pas investi le million qui est dit-on, dû aux créanciers. Pourquoi donc devrait-il assumer cette dette?

siegesAuditorium.JPG

La subvention de 4.2 millions$ du gouvernement du Québec pour la rénovation de l'auditorium Dufour, annoncée ici, a-t-elle été versée, et si oui, à qui? L'argent versé a-t-il été dépensé? Comment? S'il n'a été ni versé, ni dépensé, on ne peut le compter ni comme actif, ni comme passif, peut-être simplement comme somme à recevoir conditionnelle.

Patrimoine Canada a déjà versé la moitié de l'aide promise de 876 325$. Si cette somme, comme  l'affirme M. Salesse, a servi à l'achat d'équipement (audiovisuel), cet équipement est donc un actif (du TDS ou de l'instance qui signe les papiers pour la rénovation), et ne peut pas être considéré comme une dette.

Le TDS fonctionnait bien du temps où il était géré par des femmes de tête et de coeur qui avaient pour objectif de présenter au public d'ici des spectacles très variés, dans tous les genres. Le budget était équilibré, les surplus investis dans la tenue de spectacles plus pointus, à haute valeur esthétique, mais pour lesquels le public était peu nombreux. Cela s'appelle avoir un idéal.

Elles ont été remplacées par  des analphabètes culturels qui ne pensent qu'aux chiffres et pour qui un diffuseur, c'est une entreprise qui doit être rentable.

(Une excellente analyse de la situation sur le blogue de Christiane Laforge).

Une question me taraude alors que j'observe les déboires et les rebondissements de l'affaire:

Que devient l'auditorium Dufour, pendant ce temps?

Pourquoi la salle a-t-elle été fermée? Personne n'a répondu à cette question. On a parlé du fait qu'elle n'était pas aux normes (c'est certain mais la situation durait depuis plusieurs années déjà), et peut-être pas sécuritaire, un point qui aurait peut-être pu être réglé par quelques travaux temporaires.

(Raison invoquée: le projet de rénovation était ficelé, les travaux allaient commencer. Mais personne n'avait été consulté, tout s'était tramé derrière des portes closes.)

Fermée depuis près (ou plus) d'un an, que devient la vénérable salle?

Est-ce qu'elle se détériore lentement?

L'équipement audio (ou audiovisuel je ne sais pas) acquis en vue des rénovations, est-il encore sur place, et que devient-il?

Si le Cégep de Chicoutimi assure l'entretien et la surveillance de la salle, combien cela coûte-t-il?

Est-ce que le Cégep utilise encore l'auditorium Dufour pour ses activités académiques?

Est-ce que le hall d'entrée de l'auditorium, les bureaux attenants et la petite salle d'accueuil sont toujours en activité?

Si j'étais journaliste, j'irais mettre mon nez par là...

08/03/2010

La beauté selon Tiffany

Je manque rarement les expositions présentées au Musée des Beaux-Arts de Montréal, quand je vais dans la métropole. Celle-là, Le verre selon Tiffany, je voulais la voir absolument. Pour moi, ce fut un voyage au pays de la beauté. La beauté pure. La couleur, la lumière, l'harmonie. Pas de drame, pas de grande question existentielle. Juste de la beauté pour les yeux, l'esprit, le coeur.

 

vaseTiff.jpg
Vase monté  motif de plume de paon (1899)
Verre soufflé, argent doré, émail plique-à-jour, rubis

Et une technique à couper le souffle, des effets de drapé, de vagues,  obtenus en faisant bouger le verre chaud, en passant dessus une sorte de peigne. L'audioguide que j'avais loué m'a plus dérangée qu'aidée dans ma visite, de sorte que je ne l'ai pas tout écouté. J'ai préféré regarder, me gaver de beauté.

Et les vitraux de l'église voisine, Erskine and American, que le MBA a acquise pour agrandir ses locaux: seule occasion de les voir d'aussi près, car ensuite il seront réinstallés à leur place, dans l'église transformée en une partie du musée.

tiffVitraux.jpg


Vierge à l'enfant d'après un dessin de Frederick Wilson 1902
Saint Jean l'Évangéliste 1902
Ange de la résurrection d'après un dessin de Frederick Wilson
Verre et plomb-Photos MBAM

 

J'ai aimé découvrir le parcours de cet artiste,  Louis Comfort Tiffany, un homme qui conserve son mystère, malgré ce qu'on peut en dire.

Voilà, c'était beau, c'était bien. Si vous voulez voir des photos de plusieurs pièces de l'exposition,  allez sur le site du magazine , L'Actualité (ici), il y en a une quinzaine. Je vous en montre encore une, vraiment magnifique, et ensuite je me tais:

tiffanyPerroquet.jpg

Panneau de mosaïque aux cacatoès à huppe jaune
Vers 1908  Mosaïque de verre

 

04/03/2010

Une nouvelle salle en 2011...

(suite de la note précédente)

Elle a beau porter mon nom, je déteste la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. J'ai déjà parlé des toilettes, une véritable horreur.

Mais il y a d'autres irritants. La disposition des sièges par exemple.  Si la personne assise devant vous est un homme un peu grand ou costaud, ou encore si c'est une femme à chapeau ou à choucroute crêpée, vous ne voyez plus la scène. Et c'est pire à la corbeille ou au balcon, car vous devez regardsalleWilfrid.jpger vers le bas et les sièges ne sont pas décalés d'une rangée à l'autre. Le soir du 24 février (concert OSM,  note précédente),  l'homme assis devant moi à la corbeille n'était pas très grand, donc je voyais assez bien, mais lui, il avait un grand six pieds devant lui, alors il passait son temps à se pencher à droite et à gauche pour tenter de voir quelque chose.

Autre irritant: que faire à l'entracte? C'est toujours la cohue, il y a trois ou quatre fauteuils, toujours occupés, la queue au bar est si longue que les derniers servis n'auront pas le temps de boire leur verre, et les spectateurs demeurent près des portes, debout, tassés, enragés. Seule solution (mais il faut le savoir): traverser la foule compacte pour se diriger vers les toilettes, ou encore pour accéder au hall central, où il y a moins de monde mais pas grand-chose à faire.

Encore un irritant: la sortie après le spectacle. C'est l'enfer! Les gens viennent des trois ou quatre étages, par plusieurs portes et issues, ils descendent les escaliers roulants et finalement, après avoir parcouru très lentement toutes ces étapes, tout le monde se retrouve en même temps en haut des deux escaliers qui se font face... et ensuite pogné en pain sur le palier précédant les portes de sortie. On est tassé, on se cogne, il y a toujours des gnochons qui essaient de pousser les autres (même les vieilles dames qui marchent très lentement avec une canne) pour aller plus vite, ils sont idiots mais on les comprend un peu: ça n'avance pas! Je n'ai jamais vu une sortie de salle aussi mal conçue. (Et je n'ose imaginer ce qui se passe dans le parking souterrain : je n'irai jamais là en voiture!).

salleOSM.jpgLes Saguenéens diront sans doute, et avec raison, que, contrairement à l'auditorium Dufour, la salle Wilfrid-Pelletier (comme les quatre autres salles de la Place des Arts) est au moins ouverte et fonctionnelle.

Et j'enfoncerai le clou de leur désespoir en ajoutant que cette salle ouverte et fonctionnelle sera remplacée, pour l'OSM du moins, par une toute nouvelle salle, construite juste à côté -les travaux sont commencés-, dont l'ouverture est prévue en 2011 (ci-haut: la maquette). Coût annoncé (qui sera probablement dépassé): 259 millions!!!

(Maître d'oeuvre de ce projet en PPP: la firme SNC Lavalin, qui a été dirigée pendant plusieurs années par le Saguenéen Bernard Lamarre).

À Saguenay pendant ce temps... misère!!!!

03/03/2010

Saguenay Montréal et vice-versa

La semaine dernière,  j'ai assisté à un concert de l'Orchestre symphonique de Montréal, dirigé par Kent Nagano à la Place des Arts. Le soliste invité, Vadim Repin, violoniste assez réputé natif de Sibérie, jouait le concerto de Beethoven. Une oeuvre que je connais fort bien et que je me réjouissais d'entendre en concert.
J'ai eu un gros doute pendant le premier mouvement: je me suis demandé si le soliste était vraiment, totalement engagé dans ce qu'il faisait, ou s'il jouait sur le pilote automatique. En plus, il s'est vadimRepin.jpg emmêlé les doigts à quelques reprises, ce qui en soi n'est pas trop grave, quand l'âme y est. Les critiques de Montréal ont été très durs, à son endroit, surtout Christophe Huss, du Devoir.
Pour ma part, après la déception causée par le premier mouvement, qui en plus m'a semblé bien trop lent, j'ai fort apprécié  les deuxième et troisième, même si j'ai continué à douter de la sincérité du soliste. Malgré quelques difficultés de kentNagano.jpgcommunication  entre ce dernier et le chef, l'orchestre m'était agréable à entendre et m'a semblé impeccable.
Le vendredi précédent, l'OSM et Nagano avaient joué le même programme, donc ce même concerto de Beethoven,  au Palais Municipal à La Baie, sauf que le soliste était Andrew Wan, le violon solo de l'OSM, qui a peut-être mieux fait que Repin après tout, mais je ne l'ai pas entendu.

En deuxième partie, la symphonie nº 1 de Brahms, que j'ai assez appréciée, même si je ne la connaissais pas et continue à préférer la deuxième.

 

Des Saguenéens

Assise à la corbeille, j'ai pris mes jumelles et me suis amusée à repérer les cinq musiciens de l'OSM qui sont originaires du Saguenay. Celle que je connais le mieux est Marianne Dugal (photo), qui est maintenant deuxième violon solo associé. Je l'avais mariannePhoto.jpginterviewée tout de suite après sa sélection par l'OSM, alors dirigé par Charles Dutoit. Si vous voulez lire les textes que j'ai écrits à cette occasion, suivez ce lien. (Sa situation a changé depuis, je crois qu'elle a au moins un enfant).
Il y a aussi le violoncelliste Sylvain Murray (frère de la pianiste Sandra Murray), qui a commencé très jeune à jouer pour l'orchestre symphonique régional et est passé par les Violons du Roy avant de se retrouver à l'OSM. Je l'ai interviewé et suis allé l'entendre en concert plusieurs fois, dont celle-ci.
J'ai vu aussi le corniste Jean Gaudreault. C'est le fils de Gabrielle et Yvon Gaudreault. Je me souviens vaguement l'avoir interviewé (ça doit faire plus de 30 ans), mais je me rappelle qu'il avait été sélectionné pour l'OSM en même temps qu'un autre musicien du Saguenay, un hautboïste... dont j'ai oublié le nom!
Enfin je connais bien le nom, mais pas la personne du flûtiste Denis Bluteau, qui a quitté la région depuis longtemps, et je ne connais pas du tout le clarinettiste Alain Desgagné, qui a étudié et fait carrière dans l'Ouest avant de se joindre à l'OSM il y a neuf ans.

 

Une centenaire

La présentatrice de la soirée du 24 février a souligné la présence dans la salle d'Aline Séguin, une dame de 105 ans qui avait manifesté le souhait d'entendre Nagano et l'OSM. Cette charmante histoire est racontée ici.