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01/08/2007

Ma musique à moi

Par les temps qui courent, la grosse mode est de ressusciter les anciens groupes rock. Il y avait samedi dernier, tout près de chez moi, le spectacle de CCR, Credence Clearwater Revisited. Je suis allée faire un tour dans les environs. À Montréal, il y a eu The Police. Les gens de mon âge qui vont là disent que les chansons de ces groupes ont bercé leur adolescence, leur jeunesse, ils en éprouvent de la nostalgie.

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Faut croire que je suis différente. Je connais les noms de ces groupes, mais aucune de leurs chansons. Quelques succès d'Elvis et des Beatles, mais à part ça, dans la musique anglophone, c'est zéro majuscule. Quand j'étais adolescente, j'écoutais de la musique04482b9da7d0b2bad45206b93ae1f977.jpeg classique et de l'opéra. Mes vedettes s'appelaient Richard Verreau, Beniamino Gigli, Caruso, Nicolai Gedda, Teresa Stratas, Maria Callas. Beethoven, Verdi, Massenet, Bizet.  Pourtant, je comprenais assez bien l'anglais, bien mieux que bien des gens qui écoutaient les groupes anglophones. Mon père travaillait pour Alcan et écrivait ses rapports en anglais.

Mais, allez savoir pourquoi, il ne me serait pas venu à l'idée d'écouter des chansons en anglais. J'écoutais Ah fuyez douce image, L'air des bijoux, Mon coeur s'ouvre à ta voix, et des airs en italien et en allemand, que je ne comprenais pas pourtant. J'ai bien écouté The student prince, que nous avions sur disque avec Mario Lanza, mais l'air que j'écoutais le plus était en latin: Gaudeamus igitur... À part ça, pas d'anglais.

Et en chanson, c'était en français mur à mur: Michel Legrand, les Parapluiies de Cherbourg, Léo Ferré, Monique Morelli, Serge Reggiani. Quand j'allais au spectacle c'était pour voir Gilles Vigneault et Pauline Julien. Le premier spectacle québécois que j'ai "couvert" comme journaliste était donné à Chicoutimi par Monique Leyrac. Elle portait une robe blanche. J'y avais amené ma mère et nous avions adoré la soirée, l'artiste, les chansons.

Alors les groupes rock anglophones des années 60, 70, 80, c'est un monde totalement inconnu pour moi. Et peut-être pas - ou pas uniquement - à cause de la langue. Plutôt à cause du boum boum incessant de la batterie, des sons répétitifs de la guitare basse, et surtout parce que tout le vacarme que fait cette musique me fait l'effet d'une agression insupportable à mon esprit et à mes tympans.