Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/02/2015

Chefs-d'oeuvre autour du monde

Au cours de ma vie, j'ai eu la chance de visiter plusieurs grands musées du monde. J'y ai pu admirer longuement des chefs-d'oeuvre de la peinture et de la sculpture. Je vous en présente ici une petite sélection, bien peu nombreuse par rapport à tout ce que j'ai vu, sans autre critère que le thème du sujet féminin.

Et bien entendu l'émotion, à la fois esthétique, intellectuelle et sensorielle que j'ai eue à les contempler.

Parado,Louvre, musées, femmes, Matisse, Joconde, Vermeer

L'un des plus célèbres, La Joconde, de Léonard de Vinci, au Musée du Louvre en 2010. Tellement vu, commenté, reproduit, utilisé, l'extraordinaire portrait de Mona Lisa, énigmatique et fascinante, conserve son mystère à travers les siècles.

parado,louvre,musées,femmes,matisse,joconde,vermeer

J'ai pu prendre une photo du chef-d'oeuvre, puisque c'était permis, mais je vous en présente une image de meilleure qualité. Et ci-contre, une photo prise par mon conjoint: moi, de dos, en noir au premier plan, perdue dans la foule qui tentait de voir Mona Lisa de plus près.

 

 

********

Également au Louvre, j'ai pu admirer l'extraordinaire Victoire de Samothrace, sculpture grecque représentant la déesse Niké, placée en haut d'un escalier monumental. Très impressionnante, et sans doute encore plus depuis sa restauration en 2013-2014.

parado,louvre,musées,femmes,matisse,joconde,vermeer

**********

J'ai trouvé ma visite bien courte au Musée du Prado à Madrid. Il fallait consulter le plan, déterminer où étaient les oeuvres que nous tenions à voir, et s'y précipiter.

Parmi ces dernières, Les Ménines, admirable tableau de Diego Vélasquez, qui représente la jeune infante Marguerite-Thérèse d'Autriche, fille du roi d'Espagne Philippe IV, entourée de diverses personnes. Jeux de miroir, mise en abyme, mélange de réalisme et de symbolisme font de cette oeuvre complexe l'une des toiles les plus importantes -et les plus commentées- de la peinture occidentale, selon Wikipédia.

Parado,Louvre, musées, femmes, Matisse, Joconde, Vermeer

**********

J'ai eu le privilège de voir plusieurs oeuvres du peintre Vermeer de Delft (en 2009) au Metropolitan Museum de New York, qui présentait une exposition temporaire en provenance du Rijksmuseum d'Amsterdam.

Entre autres La Laitière, "unique tableau de Vermeer prenant comme sujet principal une femme d'humble condition", dans lequel

"une douce clarté partage l'espace entre zones d'ombre et de lumière, et vient illuminer la nature morte de la table du premier plan".

Une oeuvre émouvante, vraiment magnifique.

parado,louvre,musées,femmes,matisse,joconde,vermeer

*********

Et enfin, j'ai pu voir une des oeuvres les plus audacieuses qui soient, L'Origine du monde, de Gustave Courbet,  au Musée d'Orsay à Paris.

Elle est placée seule dans une salle où l'on entre avec respect, où les gens demeurent silencieux, ayant peine à croire qu'un peintre ait choisi et évoqué avec tant de réalisme ce sujet intime.

Cette toison paraît d'autant plus troublante aujourd'hui que les femmes modernes se piquent d'offrir un sexe glabre, rasé et épilé. Oublié et démodé, le poil pourtant dissimule et révèle à la fois ce qui est bien en effet, L'Origine du monde.

parado,louvre,musées,femmes,matisse,joconde,vermeer

 

___________________________

Note: J'ai beaucoup aimé faire cet exercice de recherche dans mes photos et ma mémoire, qui m'a permis de ranimer mes souvenirs.  À tel point que je compte le renouveler, avec d'autres chefs-d'oeuvre et d'autres musées.

02/02/2015

Musique, plaisir et Contes d'Hoffmann

Les contes d'Hoffmann, Metropolitan Opera, Vittorio Grigolo, Kate Lindsey, Erin Morley, Offenbach

S'asseoir, écouter, s'abandonner. Se laisser emporter par la musique, le rêve, dans la fantasmagorie d'un monde irréel. Comprendre que cette histoire qui nous est racontée, bien qu'invraisemblable et fantastique, nous parle et parle de nous, de l'humanité, de l'amour, des secrets enfuis et enfouis.
Ainsi ai-je vu Les Contes d'Hoffmann, en direct du Metropolitan Opera, au cinéma Jonquière samedi.
Un spectacle, comment dire, vivant, dynamique, organique, grâce aux interprètes, complètement là, dans leur rôle, dans l'histoire, dans le décor.
À commencer par Vittorio Grigolo, qui nous a offert un merveilleux poète Hoffmann: belle voix bien timbrée, expressivité qui nous séduit dès le début avec la légende de Kleinzach (cliquez ci-dessous pour entendre cet air interprété par Rolando Villazón), le premier des multiples arias et beaux airs dont est tissé cet opéra de Jacques Offenbach.

les contes d'hoffmann,metropolitan opera,vittorio grigolo,kate lindsey,erin morley,offenbach


Le compositeur, que l'on surnommait le roi de l'opérette, est mort avant d'avoir complètement terminé cette oeuvre fort différente de ses précédentes, mais portant néanmoins son style et sa sa signature dans la richesse, l'éclat et l'inventivité de la mélodie et de l'orchestration.
La scénographie et la mise en scène, avec ces groupes de personnages bigarrés (choristes et danseurs) portant des costumes hétéroclites inspirés par différentes époques et cultures, ont quelque chose de décadent et de lascif, un peu à la Fellini (même si le metteur en scène Bartlett Sher disait à l'entracte avoir puisé son inspiration chez... Kafka).

Une atmosphère somme toute d'inquiétante étrangeté, surtout dans l'acte consacré à la poupée-automate Olympia, lui-même tiré d'un récit de E.T.A. Hoffmann auquel Sigmund Freud fait référence quand il élabore ce concept.

les contes d'hoffmann,metropolitan opera,vittorio grigolo,kate lindsey,erin morley,offenbach


L'extraordinaire Grigolo est entouré d'interprètes également magnifiques: que ce soit Kate Lindsey (la Muse et l'étudiant Nicklausse), Erin Morley, extraordinaire d'agilité vocale dans l'air d'Olympia (cliquez sur la photo ci-dessus pour l'entendre), Hibla Gersmava qui propose une émouvante Antonia, ou encore le baryton Thomas Hampson qui assume avec élégance et assurance les quatre vilains. Les rôles secondaires sont également de haute tenue et tout ce monde prononce le français de façon remarquable, faisant honneur à l'admirable livret de Jules Barbier.

L'orchestre, sous la baguette du chef franco-ontarien Yves Abel, accomplit un excellent travail.

les contes d'hoffmann,metropolitan opera,vittorio grigolo,kate lindsey,erin morley,offenbach


Bref, ce fut un enchantement du début à la fin, ponctué par les arias comme 
Elle a fui la tourterelle, O Dieu de quelle ivresse, Belle nuit (la barcarolle), Les oiseaux dans la charmille, Scintille diamant, Non c'est la méthode, comme autant d'étoiles dans ce beau firmament musical.

Un bémol

Une petite réserve toutefois au sujet du dernier acte et de l'épilogue, qui  m'ont semblé escamotés, comme si on était pressé de conclure. Le reflet volé, le meurtre de Schémil, le départ de Giulietta, puis celui de Stella, la révélation de l'identité de Nicklausse, tout ça se bouscule dans une certaine confusion.


Une deuxième fois

Je voyais cette production pour la deuxième fois. La première fois, c'était en 2009, également au cinéma Jonquière. Même mise en scène, distribution différente, sauf pour Kate Lindsey. J'avais beaucoup aimé également. Mon compte rendu est ici.