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25/01/2014

Pièce de collection?

Arvida, 50 ans, 1926, Lucie K. Morisset, anniversaire, souvenir, pièce, blason, armoiries, devise

Dans les boîtes que mon père m'a remises lors de son déménagement, j'ai trouvé cette pièce frappée pour souligner les 50 ans de la ville d'Arvida. Les dates inscrites ne sont pas très lisibles, car la gravure est de mauvaise qualité, et on a tendance à lire 1928-1978. Ce qui n'aurait aucun sens: les historiens situent la fondation d'Arvida en 1926, l'année de son incorporation.

Mais en y regardant bien, à l'aide d'une loupe, on finit par lire: 1926-1976. C'est donc dire que la pièce fut frappée un an après la fusion entre Arvida, Kénogami et Jonquière, cette dernière arvida,50 ans,1926,lucie k. morisset,anniversaire,souvenir,pièce,blason,armoiries,devisedonnant son nom à la nouvelle ville.

Cette médaille (la photo ci-contre en montre la taille) m'apparaît donc comme le symbole sinon d'une rébellion, au moins d'une forte (et légitime) résistance de la part des autorités et des citoyens d'Arvida. Comme s'ils voulaient signifier que le nom de leur ville ne disparaîtrait pas, quoi qu'en disent les tenants, partisans et artisans de la fusion.

Comme pour renforcer le propos, les mots  les mots "Prospérité Arvida Développement" (sans les accents, qu'on ne mettait pas autrefois sur les majuscules), sont gravés en demi-cercle dans la partie supérieure.

Il y a d'autres aspects intéressants de cette pièce, notamment le blason, sur lequel je crois distinguer un livre (en haut à gauche) et un lingot d'aluminium. Je n'ai pas réussi à identifier l'objet représenté à droite, peut-être un crayon ou une plume avec autre chose.

L'imagerie correspond sans doute à la devise inscrite juste au-dessous:

Artificio et Mente

expression latine que l'on pourrait traduire par:  "avec le corps et l'esprit" ou encore "par le labeur et par la pensée".

Voici l'autre face de la pièce:

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Elle est posée sur le livre "Arvida cité industrielle" de Lucie K. Morisset, que j'ai emprunté à un ami à qui je dois le rendre au plus tôt (promis, L!). Un ouvrage fascinant, passionnant, superbement documenté et illustré, à lire absolument par tous ceux qui s'intéressent à Arvida.

Bien entendu, puisque ce n'est pas son propos, l'auteure ne traite nulle part du blason ni de la devise d'Arvida.

Pourtant, le sujet m'intrigue et m'intéresse. En fouillant sur le web, je n'ai trouvé aucune référence à ces deux éléments. J'ai seulement trouvé un autre blason et une autre devise (à cette adresse: http://issuu.com/stephangarneau/docs/armorial), attribués sans doute de façon erronée à Arvida:

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D'où cela vient-il? Mystère et boule de gomme!

Je ne sais pas non plus à combien d'exemplaires a été frappée cette pièce commémorative, mais elle est peut-être rare, unique, précieuse. Ou pas du tout.

Mais peu importe: je l'aime bien.

 

18/01/2014

Musique, théâtre, convergences...

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Deux événements convergèrent durant la période des Fêtes pour ranimer dans ma mémoire les images d'une femme et d'un téléroman.

Tout d'abord, un cadeau offert par mon fils: le plus récent disque de la harpiste Valérie Milot et des Violons du Roy. Ils jouent trois concertos pour harpe, notamment celui de François-Adrien Boieldieu.

Un très court passage du 2e mouvement servait de thème à l'un des premiers téléromans que j'ai écoutés, Septième nord.

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La vedette en était la comédienne Monique Miller, l'action se déroulait dans un hôpital, et comme toute série médicale qui se respecte, elle mettait en scène des médecins et des infirmières, des histoires d'amour, de jalousie, de coucheries et de tromperies. Tout ça me fascinait et me troublait car à, l'âge que j'avais (16 ans), comme la plupart des filles et même des garçons de mon âge, je n'étais pas très délurée côté sexe.

septième nord,catherine bégin,boieldieu,valérie milot,violons du roy,christine,la reine-garçon,lawrence anyways,téléromanComme j'aimais beaucoup ce thème musical (vous pouvez l'écouter en cliquant ci-contre sur la photo de Monique Miller), j'ai acheté le disque pour écouter en entier l'oeuvre de Boieldieu, ce que j'ai fait beaucoup, beaucoup... puis j'ai écouté autre chose. En l'entendant à nouveau, 50 ans plus tard, je me suis rendu compte à quel point cette pièce, qui serait complètement tombée dans l'oubli sans Septième nord, est belle et élégante.

L'événement bien triste qui est venu s'y juxtaposer, c'est le décès de la comédienne Catherine Bégin, survenu le 29 décembre dernier. On a mentionné alors qu'elle avait joué le rôle de Renée Daigneault dans Septième nord. Je ne me souviens plus très bien de son personnage, pas plus que des autres... Et je l'ai ensuite vue régulièrement dans plusieurs autres téléromans, (liste complète de ses rôles à la télé, au cinéma et au théatre).

En apprenant son décès, j'ai réalisé que je l'avais vue à deux reprises, très récemment: dans le film Laurence Anyways, de Xavier Dolan: je n'ai pas beaucoup aimé le film, mais sa prestation à elle en vieille tenancière de bordel était très juste.

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Et surtout il y a moins d'un an, j'ai vu et admiré Catherine Bégin sur la scène du théâtre Banque Nationale, dans la pièce Christine, la reine-garçon, de Michel Marc Bouchard: elle y jouait l'insupportable reine-mère (photo ci-dessous): un petit rôle où elle excellait, comme tous les acteurs de cette géniale production, dont j'ai parlé ici.

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C'est en écoutant le concerto pour harpe de Boieldieu que j'ai salué le départ discret de cette grande dame du théâtre.

12/01/2014

Ma belle gang

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Yvon Bernier, Micheline Belley, Carol Néron, Catherine Delisle, Gilles Lalancette, Denise Pelletier, Lucien Émond, Christiane Laforge, Paul Armand Girard, Claude Côté, Pierre Fellice et Louis-Marie Lapointe.

© Photo Michel Tremblay

En décembre dernier, j'étais invitée à un brunch pour souligner le départ à la retraite de trois de mes anciens collègues au Progrès du Saguenay: Micheline Belley, Catherine Delisle et Gilles Lalancette.

Christiane Laforge, mon amie et collègue retraitée, leur rend un bel hommage ici sur son blogue. Je partage entièrement ses propos, sur les trois retraités et sur l'événement lui-même.  Celui-ci m'a permis de retrouver, le temps d'un repas, cette belle équipe avec laquelle j'ai travaillé pendant plusieurs années dans la salle de rédaction. Nous sommes douze sur la photo ci-dessus, il en manque quelques-uns et quelques-unes...

Ci-dessous, également photographiée par Michel Tremblay, l'équipe actuelle de ceux qui sont encore au travail (les pauvres, je ne les envie pas!), pose avec les retraités. Je ne connais pas tous les jeunes, arrivés après mon départ (en 2006). Mais tout ce beau monde continue le combat et fait exister ces journaux, Le Quotidien et Progrès-Dimanche, malgré les embûches, les tempêtes. C'est quelque chose.

L'événement était organisé par Johanne St-Pierre, spécialiste du genre, qui souligne les anniversaires en apportant un gâteau, se charge des diverses célébrations, de l'achat de cadeaux, de l'envoi de fleurs aux nouvelles mamans, aux malades. Et qui parfois apporte sucre à la crème ou délices gourmands concoctés dans sa cuisine, seulement pour faire plaisir aux autres. Jojo est une perle.

J'ai donc passé une bonne partie de ma vie au sein de ce ce groupe bigarré travaillant dans un seul but: faire un journal (1). Les urbains et les campagnards, les manuels et les intellectuels, les distraits et les parfaits, les audacieux et les craintifs, les extravertis et les réservés, les malcommodes et les sages, les comiques et les sérieux, les sociables et les solitaires: chacun arrivant avec son bagage et poursuivant sa route avec le groupe.

Au fil des ans, mes collègues et moi-même avons vécu toutes sortes d'événements et de situations: unions et ruptures, naissances et décès, maladies et guérisons, succès et échecs, joies et peines, sous le regard discret et empathique de toute l'équipe.

Voilà, j'ai été heureuse de côtoyer, pendant 32 ans, la belle gang du Progrès.

Progrès du Saguenay, retraite, brunch

© Photo Michel Tremblay

(1) Avec la collaboration des autres équipes: photographes, employées de bureau, graphistes, imprimeurs, vendeurs, gestionnaires...

04/01/2014

Détox: un marché lucratif

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Après les bombances des Fêtes, il se trouve toujours des rédacteurs de magazines, des gourous, des pseudo-spécialistes en nutrition pour nous conseiller de détoxifier notre système, c'est-à-dire d'éliminer les toxines que nous aurions absorbées en mangeant gras, sucré, riche et en trop grande quantité.

Cela n'a pourtant aucun fondement scientifique. (J'ai abordé le sujet sur ce blogue en 2008, et je remanie mon texte pour vous le proposer à nouveau, inspirée par ce bref article du magazine Protégez-vous.)

On ne peut pas éliminer nos toxines, tout simplement parce que notre organisme n'en fabrique pas, comme l'a déjà expliqué le professeur Jean-Louis Brazier à l’émission Une pilule une p’tite granule.

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Les toxines sont dégagées, comme le dit leur nom, par des substances toxiques comme les polluants atmosphériques émanant de sites industriels, le venin de certaines plantes et animaux. Elles proviennent aussi d'aliments contaminés ou avariés (sains au départ comme la viande, les oeufs, les salades), qui peuvent en effet nous rendre gravement malades.
Mais si notre corps produisait des toxines, nous serions toujours malades!

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Toujours selon la science, la vraie, il suffirait, pour nous remettre de nous nos excès, de... cesser d'en faire. Manger et boire sainement et modérément, pour être remis en quelques jours. Avec peut-être quelques kilos en trop, mais ça c'est une autre histoire!toxines,détox,mensonge,science

 

Pourtant le lucratif marché de la détox est en plein essor. Des gens crédules, égarés, à la recherche de bien-être paient souvent très cher pour des jus, des régimes, des tisanes, des comprimés censés nettoyer, drainer, purger l'organisme en détruisant les toxines supposément accumulées dans le foie et le sang.
Un exemple: les cures Detox Delight (photo ci-dessus): si vous habitez en France, on peut même vous les livrer à domicile.

C'est une mode à laquelle succombe même le magazine Psychologies, pourtant de bonne réputation.

 

En réalité, le véritable but de tous ces gourous-vendeurs de produits,  c'est de purger... notre porte-monnaie!