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29/01/2013

Mes nouveaux amis

J'ai reçu un certain nombre de cadeaux à Noël, et je les apprécie tous. Mais deux d'entre eux m'ont fait particulièrement plaisir, car je les utilise chaque jour depuis qu'ils m'ont été  offerts. Les voici, en deux temps et deux billets.

Cindy Cantin, C comme ça, sac, feutre, cuir

Le premier est un magnifique sac à main offert par Cindy Cantin, conjointe de mon fils et maman du craquant Mattéo. Elle a fondé et dirige sa petite PME, C comme Ça, et confectionne des sacs en tous genres, à main, à dos, étuis pour portables, cartables, contenants et autres objets en feutre recyclé et cuir qui sont à la fois utiles et fort beaux.

cindy cantin,c comme ça,sac,feutre,cuir

Elle m'a déjà offert (ou à mon conjoint) des vide-poches, un étui dans lequel mon iPod Touch repose depuis quelques années (photos de gauche), ainsi qu'un grand sac fourre-tout que j'aime bien. Je m'en sers souvent, pour mes sorties au spectacle ou pour des réunions, rencontres, excursions où je dois transporter un petit bagage cindy cantin,c comme ça,sac,feutre,cuir: ce sac peut loger un nombre incroyabe d'objets!

Quant au nouveau sac que Cindy m'a offert à Noël (modèle "petite andouille"!, photo ci-haut), j'en use et j'en abuse(!) De taille moyenne, avec une courroie ajustable à l'épaule, des teintes qui me conviennent parfaitement et que j'adore (on m'avait un peu sondée auparavant...), il est parfait pour un usage quotidien.

En plus de mon téléphone et de mon porte-monnaie, j'y ai placé toutes les petites bébelles que je traîne habituellement avec moi: rouge à lèvres, pastilles pour la toux, kleenex, carnet d'adresses, stylos, bouts de papier... et un bandeau pour me couvrir les oreilles quand il vente fort. Il accueille aussi toutes les factures, reçus, coupons-rabais et billets de loterie que j'accumule dans une journée, de même que les menus objets que j'achète et pour lesquels je ne demande pas de sac spécial.

Chaque fois que je sors, je l'apporte avec moi. À tel point que j'ai un peu peur de l'user trop vite. Mais il solide et résistant, alors je ne me gêne pas.

25/01/2013

Une salle, une reine

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(Les anciennes affiches. Photo Michel Tremblay, Le Quotidien)

 

Samedi dernier, je suis allée voir Christine, la reine-garçon, la pièce de Michel-Marc Bouchard au Théâtre Banque Nationale, qui est en fait l'auditorium Dufour, rénové au coût de 14 millions de dollars, après quatre ans de fermeture.

Curieuse de voir cette nouvelle salle et aussi de cette proposition théâtrale, je m'étais inscrite au tirage de Diffusion Saguenay pour les premiers spectacles qui y étaient présentés, et j'ai gagné deux billets pour la pièce.

Je n'ai pas pu tout observer en détail, mais voici mes premières impressions.

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(Photo Michel Tremblay, Le Quotidien)

 

Nous avions des sièges dans la rangée Q, la dernière du parterre. Le son était assez bon mais il fallait tendre l'oreille et demeurer concentré pour bien entendre la voix des -excellents- comédiens et tous les détails du -très beau- texte de MMB. (J'en reparlerai peut-être dans un prochain billet).

Tout en offrant un aspect fort différent, plus moderne, la salle conserve un peu de l'atmosphère de l'ancien auditorium, à cause des affiches de spectacles qui y furent présentés (photo du haut), et de ses aires de circulation... circulaires.

Beaucoup de rouge et de verre, c'est agréable à l'oeil.

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(Photo Michel Tremblay, Le Quotidien)

 

La dernière rangée du parterre n'est pas idéale, car il y fait très chaud, et on est tout de même assez loin de la scène. Nous avions ce soir-là directement dans les yeux la lumière aveuglante des projecteurs qui éclairent la salle entre les moments de jeu. Toutefois cette rangée a l'avantage d'offrir, à l'arrière des sièges, un espace supplémentaire où on peut poser des affaires. Attention cependant de ne pas les oublier!!! Quant au rideau rouge qui tient lieu de mur du fond, il m'a semblé un peu étrange.

J'aime moins le plancher des gradins en béton (ou un amalgame de ce genre): il semble bien dur et froid, contrairement au fini en bois blond des sièges et des murs. Les sièges sont larges, assez confortables, et surtout, situés dans un espace généreux: une personne peut passer devant une rangée de spectateurs sans qu'ils aient besoin de se lever. Et c'est fort bien, car il n'y a pas d'escalier au centre pour passer d'une rangée à l'autre.

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En revanche, il y a des toilettes pour chaque foyer, donc pas de ruée (bizarrement, pour y accéder, on traverse un espace du Cégep de Chicoutimi...)

En somme, pour une première visite, j'ai assez aimé, malgré quelques irritants. Je vais certainement y retourner.

Je déteste le nom de Théâtre Banque Nationale, donné pour des raisons bassement mercantiles: c'est un théâtre, pas une banque! Je ne tiens pas non plus à celui d'auditorium Dufour, car je ne suis pas sûre que  Mgr Wilbrod Dufour ait tant fait pour la culture au Saguenay, et il y a déjà le pavillon Wilbrod-Dufour à Alma. J'aurais préféré Théâtre de Saguenay...

22/01/2013

Jour de reines

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J'ai passé mon samedi avec des reines. Trois reines, pour être plus exacte. Il y en avait deux dans l'opéra Maria Stuarda, de Donizetti, au Metropolitan Opera, transmis par le cinéma Jonquière. Deux reines, deux rivales: Élisabeth 1ère d'Angleterre et Marie Stuart, reine d'Écosse. Cette dernière est confinée à la prison pour le meurtre de son mari. Les deux femmes se livrent une lutte psychologique sans merci, ayant comme enjeux le trône d'Angleterre et l'amour d'un homme

Ce qui mène à une confrontation extraordinaire à la fin du premier acte, où les deux reines se disent les vraies affaires. Marie Première contre Élisabeth Première, légitime contre "batarde", catholique contre anglicane, mezzo contre soprano: un duo mémorable.

La production du Metropolitan vaut surtout par la prestation magistrale, absolument stupéfiante, de Joyce DiDonato, qui incarne Marie Stuart. En deuxième partie, elle aligne trois (ou quatre? je ne sais plus) arias très exigeantes, autant au point de vue du jeu (elle a vieilli de dix ans depuis le premier acte, elle est agitée de tremblements, elle est émue et verse des larmes), que de la prestation vocale où se succèdent trilles, mélismes, aigus sur graves, graves sur aigus. Elle fait tout cela à la perfection, soulevant autant l'admiration que l'émotion du spectateur, qui ne peut que compatir à la douleur de cette reine qui s'en va vers la mort. (Marie Stuart fut décapitée le 8 décembre 1542).

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Je ne sais pas pourquoi le metteur en scène David McVicar a voulu présenter Élisabeth sous une allure aussi incongrue: une sorte de robot qui se déplace sans grâce et semble sur le point de tomber à chaque pas, mais en tout cas c'est bien réalisé par la soprano sud-africaine Elza van den Heever. Elle chante aussi plutôt bien, même si sa prestation est totalement éclipsée par celle de Joyce DiDonato.

Matthew Polenzani est très bien, vocalement et physiquement, dans le rôle un peu difficile de l'indécis Leicester, aimé des deux reines. J'ai aimé le timbre et la technique de Joshua Hopkins dans le rôle de William Cecil mais pas du tout la prestation de la basse Matthew Rose, qui incarne  Talbot, le conseiller de Marie Stuart.

Il y avait beaucoup de monde au cinéma Jonquière, où la projection a encore une fois été affectée par des problèmes de son. On nous promet que ce sera réglé sous peu. Quant à la mise en images en provenance du Met, elle était tout simplement infecte, abusant des gros plans et des contreplongées.

La troisième  reine de mon samedi fut Christine de Suède, sujet de la pièce Christine la reine garçon, de Michel-Marc Bouchard, présentée par le TNM dans la nouvelle salle nommée Théâtre Banque Nationale. J'en parle dans une prochaine note.

18/01/2013

Accros à L.A.: sommes-nous les seuls?

On est accros. Tous les deux. On écoute religieusement, depuis plusieurs années,  et avec le plus grand plaisir, la série L.A. enquêtes prioritaires. Avant c'était le vendredi à 22h, maintenant (depuis deux semaines), c'est le jeudi à 20h (sur Séries+). Peu importe! On la suivrait n'importe quand, n'importe où, Brenda Leigh Johnson, chef-adjointe de la police de Los Angeles.

Elle mène l'enquête à sa façon, ses méthodes ne sont pas toujours orthodoxes, au grand dam de ses patrons et collègues. Quant à ses subordonnés, ils la respectent et l'appuient pour la plupart.

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Une série américaine (titre original: The Closer), oui je sais. Je ne devrais pas. Mais c'est bon.

C'est la septième et dernière saison, ai-je appris. Kyra Sedgwick, l'actrice principale, a annoncé son départ de la série. Dommage.

Outre l'enquête policière, qui porte en général sur un plusieurs meurtres, on assiste à des jeux de coulisses et de pouvoir à petite échelle, à des conflits avec le FBI, dont le conjoint de Brenda, Fritz, est un agent spécial.

À travers de petits détails bien concrets, on apprend à connaître ces policiers qui travaillent avec Brenda, qui ne sont pas tous des lumières, loin de là. On se délecte à suivre la dynamique de groupe, présentée avec beaucoup d'humour. Le suspense est assez fort pour soutenir l'intérêt, même si on devine assez souvent avant la fin qui est le coupable.

Mais ce qui nous intrigue surtout, Jack et moi, c'est que personne autour de nous ne semble connaître cette série. Quand nous en parlons à nos amis, à nos parents, à notre entourage, ils ouvrent de grands yeux vides. Ils écoutent 19-2 (bientôt), Occupation Double, L'Auberge du Chien Noir (euh non, quand même pas!), Unité 9, 30 vies, CSI, le Téléjournal, Infoman, alouette!...

Mais L.A. enquêtes priritaires???? de quecé??? 

Nous sommes de grands incompris...

14/01/2013

Cultiver les racines

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Comme je suis une nouvelle grand-maman, cette illustration trouvée dans le magazine Psychologies me parle beaucoup, car elle évoque la nature du rôle de grand-parent.

Comme cette grand-mère qui a écrit à Marcel Rufo, au-delà (ou à travers) des services rendus au nouvel enfant et à ses parents, j'aime me considérer comme une passeuse,  une intermédiaire entre l'enfant et ses racines.

Je ne sais pas comment je ferai, car je ne vois pas mon petit-fils Mattéo (10 mois) très souvent, et je n'ai pas l'éternité devant moi, mais je voudrais lui faire connaître ses racines du côté de son père (mon fils). Lui parler de mes propres parents et grands-parents, et des autres membres de ma famille (oncles, tantes, cousins) qu'il aura peu ou pas pas connus. (Il rencontre cependant régulièrement mon père, son arrière-grand père, le seul aïeul de cette génération qui lui reste).

Par des images, des photos, des histoires, un arbre généalogique, ou autrement. Cultiver nos racines communes, lui faire voir la vie qui circule entre elles et lui. C'est une mission qui m'emballe.

07/01/2013

Marathon dans un fauteuil:             Les Troyens!

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(Au centre, Bryan Hymel. À sa droite, Deborah Voigt, et Julie Boulianne. Photo: Ken Howard, Metropolitan Opera)

 

Cinq heures et demie assise au Cinéma Jonquière, pour voir Les Troyens, de Berlioz, en direct du Metropolitan Opera: un vrai marathon. Plutôt bon. Et très long, alors soyons concise(!):

Le ténor Marcello Giordani, a renoncé à chanter le rôle du prince Énée après trois représentations... pour mon plus grand bonheur. Je l'ai déjà écrit ici, je n'aime pas beaucoup le style de ce chanteur, pourtant très souvent engagé au Met.

Mon bonheur fut d'autant plus grand que celui qui l'a remplacé, Bryan Hymel, est formidable. À 33 ans seulement, il se montre à la hauteur d'un des rôles les plus difficiles du répertoire pour ténor. Souplesse et justesse, timbre clair, du volume, du souffle, un contrôle quasi parfait de toutes les intonations. Une véritable révélation pour moi et pour tous ceux qui l'ont entendu.

Autre source de plaisir: un opéra français, chanté en français. La plupart des chanteurs ont une bonne diction, et je comprenais leurs paroles (en m'aidant un peu avec les sous-titres anglais...) Merveilleux!

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Il ya en réalité dans Les Troyens deux opéras en un. Le premier, La prise de Troie, avec la ruse des Grecs qui introduisent dans la cité ce cheval géant où se dissimulent des guerriers, les avertissements de Cassandre, le suicide collectif des Troyennes. Le deuxième, Les Troyens à Carthage: un groupe de Troyens ont réussi à s'enfuir et, en route pour Rome, ils font une longue escale à Carthage, où la reine Didon les accueille et file le parfait amour avec Énée.

Cette oeuvre monumentale est rarement montée, car elle requiert des effectifs énormes (décors, choeurs, deux équipes de chanteurs), ce qui coûte très cher.

Hector Berlioz (qui n'a jamais pu voir l'oeuvre au complet jouée sur scène), a écrit non seulement la musique des Troyens mais aussi le très beau livret, inspiré par L'Énéide de Virgile. Sa musique est ample, complexe, riche, variée, vraiment magnifique. La partie instrumentale, particulièrement élaborée, est bien mise en valeur par le maestro Fabio Luisi et l'orchestre du Met.

Outre Bryan Hymel, Susan Graham (photo ci-contre) assume bien le rôle extrêmement les troyens,metropolitan opera,bryan hymel,susan graham,deborah voigt,fabio luisiexigeant de Didon, reine de Carthage. Presque toujours en scène dans la deuxième partie, elle joue bien et son chant est assez beau, malgré quelques signes de fatigue vers la fin (c'est compréhensible!).

Pour une rare fois, tous les rôles secondaires sont bien chantés, en particulier celui d'Anna, soeur de Didon, où on retrouve l'extraordinaire mezzo Karen Cargill, et celui de Narbal, dans lequel excelle la basse coréenne Kwangchul Youn.

Sans oublier Julie Boulianne, notre Dolmissoise devenue presque une habituée du Metropolitan, qui incarne Ascagne, fils d'Énée. Elle a assez peu à chanter, mais elle le fait très bien, et elle est sur scène assez longtemps pour qu'on puisse apprécier son jeu.

En première partie, Deborah Voigt offre une Cassandre plus intéressante dramatiquement que vocalement. Chanter en français n'est pas sa tasse de thé: "ça fait travailler des muscles que je ne connaissais pas", disait-elle avec humour à Joyce DiDonato pendant l'entracte, ajoutant qu'elle allait ensuite retourner à ses chevaux (ceux de Brunehilde, la Walkyrie de Wagner, autrement dit revenir à sa spécialité: le répertoire allemand!)

J'ai bien aimé la brève prestation de David Crawford, dans le rôle du fantôme d'Hector. Dwayne Croft en Chorèbe était correct, mais sans plus. Quant à la comédienne Jacqueline Antaramian, qui jouait le rôle muet d'Andromaque, on aurait dit Irène Papas, c'était hallucinant. 

Mise en scène intéressante de Francesca Zambello, malgré quelques gestes chorégraphiques ou déplacements superflus. Les ballets sont intéressants et leur musique formidable, mais vraiment très longs quand on se met à penser qu'il faudra ensuite un acte complet pour représenter le départ d'Énée, puis le désespoir et le suicide de Didon. En fait, il ne faut pas penser, ni surtout consulter sa montre: simplement s'abandonner au plaisir d'écouter et de regarder.

Encore quelques problèmes de transmission audio: le son, faible quand les interprètes se tenaient côté jardin devenait clair et fort quand ils se déplaçaient vers le côté cour!

Une soixantaine de personnes ont couru ce marathon avec moi: on n'est plus tout jeunes, mais on est encore en forme, et toujours passionnés... d'opéra.