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24/12/2012

Meilleurs Voeux

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À vous tous qui passez par ici, je souhaite

 

un très beau Noël

rempli de bonheur et de chaleur.

 

Je reprendrai mes chroniques -plus ou moins- régulières dans quelques jours.

21/12/2012

Tics et travers médiatiques

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Je vous présente une petite image du temps des Fêtes, même si mon sujet n'a rien à voir.

_________________________

Je trouve souvent dans les médias des tournures ou expressions erronées ou tout simplement agaçantes.


Au courant ???

Par exemple, à la météo, ou quand il est question d'activités à venir, j'entends des bouts de phrase comme: au courant de la nuit, au courant des prochains jours. Encore hier, une miss Météo l'a répété trois fois dans le même bulletin.

Je ne sais pas où ils ont pêché ça, ça ne se dit pas en français.

L'expression correcte est au cours de. Exemple: "il va neiger au cours de la journée".

Au courant s'utilise dans l'expression être (ou ne pas être) au courant, savoir, être informé de quelque chose. Exemple: "le maire Gérald Tremblay n'était pas au courant de ce qui se passait".


De quel côté ????

Parfois, une expression utilisée trop souvent devient énervante. Comme: du côté de, ou de l'autre côté de. "Du côté de l'hôpital d'Alma", "du côté de la Rubrique", "allons voir quel temps il fera du côté de Québec". Ce n'est pas une faute à proprement parler, mais utilisé de façon répétitive, c'est redondant et ça allonge ou déforme inutilement le simple adverbe "à". Il y a aussi des phrases comme: "on vous revient de l'autre côté des nouvelles". C'est complètement fou, pourquoi ne pas dire tout simplement "après les nouvelles".


Le diagnostic

Une autre errreur très fréquente, même dans la presse écrite: "une personne a été diagnostiquée" d'un cancer,  ou pire: "diagnostiquée diabétique".  Une maladie ou un dysfonctionnement peut  être diagnostiqué. "Un cancer a été diagnostiqué", par exemple.

Mais une personne ne peut pas être diagnostiquée. Elle reçoit un diagnostic, ou les médecins lui diagnostiquent une maladie.


Heureusement...

Enfin, un petit travers qui n'est pas désagréable, mais auquel il faudrait peut-être faire attention: dans les nouvelles portant sur les accidents, on peut souvent lire:  "heureusement, il n'y a pas eu de décès", "heureusement il n'y a que des blessés légers".

Bien sûr que c'est heureux, mais la première chose que j'ai apprise quand j'ai commencé dans le métier de journaliste, c'est qu'il ne faut pas inclure de commentaires quand on rédige une nouvelle. Or cet heureusement constitue sans aucun doute un commentaire.

Celà étant dit, je souhaite de


Joyeuses Fêtes

à tous et à toutes

16/12/2012

La crème des crèmes?

Depuis quelque temps, je voyais des publicités de crèmes BB. Une merveille, l'invention du siècle, vichy,proeven bb,crème bb,cosmétiquedisait-on.

La puissance du marketing est telle que j'avais très envie de me procurer une de ces crèmes censées protéger, nourrir et embellir la peau. J'ai cherché dans les rayons des cosmétiques, mais aucune n'offrait de protection solaire. Il aurait donc fallu une autre crème pour obtenir cette protection. Or je déteste le multicouches sur mon visage. 

Et puis j'ai vu une publicité pour la crème ProEven BB de Vichy... et je l'ai achetée.

Elle offre une protection solaire de 20FPS, ce qui est très correct.

Elle est offerte en deux teintes, et j'ai dû prendre la plus foncée, car la plus claire est vraiment trop pâle, même pour mon teint extrêmement clair.

Et comme la couleur est saturée, il faut en mettre très peu.

Pour le reste, elle est parfaite: douce, lisse, couvrante sans être lourde, et sans parfum.

Un peu de poudre libre sur le tout, et voilà.

Bien entendu, pas plus qu'une autre crème, celle-ci ne change la nature ni l'âge (hélas!) de ma peau. Mais elle fait son travail honnêtement.

Je ne peux pas lui en demander plus (mais j'aimerais bien...)

11/12/2012

Verdi, le bal et l'amour

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Dans Un ballo in maschera de Verdi (transmission en direct du Metropolitan Opera samedi au cinéma Jonquière), le roi de Suède Gustave III aime en secret Amelia, la femme de son secrétaire et ami le comte Anckarström. Quand ce dernier l'apprend, il est fâché et jaloux, bien entendu. Les deux amoureux, tout en avouant qu'ils s'aiment, lui assurent cependant qu'il ne s'est rien passé entre eux.

Blessé mortellement par son ami qui s'est joint à un complot pour se venger, le roi jure à ce dernier qu'Amelia est innocente, sans tache, et qu'il était sur le point de les envoyer tous deux à l'étranger, afin d'éloigner de lui la tentation.

En apprenant cela, le comte regrette son geste.

L'innocence, c'est donc de ne pas coucher, et non pas de ne pas aimer. Aimer est pardonnable, coucher ne l'est point.

Logiquement, on pourrait croire qu'aimer une autre personne que son conjoint est la pire offense. Mais nous les humains, ne sommes pas toujours logiques, surtout quand les sentiments et la passion sont en jeu.

Enfin, je n'ai pas de solution ni d'idée tranchée à ce sujet, je me dis simplement que l'amour, le sentiment, semble à nos yeux moins fort que le geste, alors que peut-être il n'en est rien. 

Mais qu'est-ce que l'amour?

J'ai cru le voir quand, avant la projection, la caméra a suivi pendant quelques instants, une dame corpulente aux cheveux blancs qui prenait place dans la salle du Metropolitan Opera: elle portait un cathéter nasal, vous savez, ces tubes de plastique qui fournissent de l'oxygène aux personnes atteintes d'insuffisance respiratoire.

Se déplacer pour aller à l'Opéra, s'asseoir au milieu de la foule, rester là trois ou quatre heures, malgré une condition physique pénible qui s'ajoute à l'inconfort inhérent à ce genre d'activité: ça c'est de l'amour, me suis-je dit. L'amour de l'art, de la musique, de cette oeuvre de Verdi, je ne sais pas. Mais l'amour, tout de même.

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Et l'opéra? me demanderez-vous.

J'avoue que je ne sais pas trop quoi en dire. En tout cas ce n'était pas le grand amour de ma part. Je n'ai pas aimé le ténor Marcelo Alvarez en Gustave III: il force sa voix, qui ne sort pas vraiment. Sondra Radvanovsky (Amelia) chante très bien, mais elle semble n'avoir qu'une seule expression à mettre sur son visage. Le baryton Dmitri Hvorostovsky (le comte) est formidable, vocalement surtout. La meilleure, c'est Kathleen Kim, dans le rôle du page Oscar: voix agile, légèreté, humour.

Sans oublier le maestro Fabio Luisi et l'orchestre, qui ont mis en valeur les magnifiques passages orchestraux. Il y a eu de bons moments, surtout aux deuxième et troisième acte, séparés par des scènes un peu longues et sans grand intérêt.

Mise en scène de David Alden. Scénographie étrange et disparate, signée Paul Steinberg. Un grand tableau représentant la chute d'Icare se déplace au-dessus des têtes et déforme l'espace où évoluent les personnages: mais pourquoi?

verdi,metropolitan opera,un ballo in maschera,sondra radvanovsky,kathleen kimAu fond, chaque scène et chaque artiste avait des qualités, mais on aurait dit des pièces détachées, auxquelles il manquait une vision d'ensemble unifiante.

Verdi (ci-contre) fut obligé de faire modifier le livret (d'Antonio Somma), car la censure napolitaine n'acceptait pas que l'on représente sur scène le meurtre d'un roi. On changea donc le roi pour le gouverneur de la ville de Boston, où toute l'action fut déplacée. Heureusement, comme on le fait la plupart du temps de nos jours, et même si c'est joué aux États-Unis, on a repris le livret original, bien plus intéressant puisque inspiré d'un fait réel: l'assassinat du roi Gustave III par Ankarström lors d'un bal masqué.

07/12/2012

Je ne suis pas une peluche

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Depuis quelques années, boutiques et grands magasins proposent de plus en plus de vêtements de nuit en peluche, genre fausse fourrure. Il y a d'innombrables peignoirs taillés dans ce genre de tissu, un polyester spécialement traité il me semble.

S'il y en a de plus en plus, c'est que les comsommateurs en achètent. Et qu'ils semblent apprécier.hommesPeignoirs.jpg Il y a même des vêtements de nuit (jaquettes) de fausse fourrure maintenant.

Moi je ne comprends pas, et ce n'est pas faute d'avoir mis la chose à l'épreuve. J'ai en effet déjà acheté une de ces robes de chambre

Bien sûr c'est doux au toucher. Mais tellement doux que ça devient mou et informe. Comme une peluche pour les enfants. Mais surtout c'est chargé d'électricité statique: en l'enlevant, je scintillais dans la nuit comme la tour Eiffel illuminée.

Je l'ai portée une seule fois, et j'ai détesté cette impression d'être un pylône d'Hydro-Québec. Je l'ai donc mise dans mes vêtements à donner, sans être sûre que mon don serait apprécié.

Que l'on fasse des couvertures ou des jetés dans cette matière, ça peut aller. Mais porter ça sur soi, je ne sais pas comment font les gens.

04/12/2012

Entre vengance et clémence, le choix de Titus

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Le titre de l'opéra, La Clemenza di Tito, résout l'équation de mon propre titre. L'empereur romain Titus choisit d'être clément, de pardonner à ceux qui l'ont trahi et voulu le faire mourir. Même si les lois et coutumes voudraient qu'il les fasse exécuter.

J'ai bien aimé ce personnage, tout en douceur et en compassion.

De graves problèmes techniques ont cependant affecté la présentation de cet opéra de Mozart.  Il y a eu en réalité dix minutes de bon son, les dix dernières. Nous venions d'endurer trois heures d'une transmission sonore déficiente: son étouffé, grésillements, grondements, silences etc...  C'est un changement de logiciel survenu au Metropolitan Opera qui aurait causé tous ces problèmes, nous expliquait le jeune employé du cinéma Jonquière, fort désolé de cette situation à laquelle il ne pouvait rien.

En général, le premier acte m'a semblé un peu ennuyeux, et le second, absolument merveilleux.

Entre les deux actes, les interviews menées par Susan Graham avec les artistes m'ont permis de mieux apprécier la suite. Le chef Harry Bicket a notamment expliqué pourquoi il aimait la musique de ce dernier opéra composé par un Mozart malade et en grande difficulté financière: pour remplir une commande qui tombait à point, il revint à l'opera seria qu'il avait pratiqué à ses débuts, mais en y mettant toute son expérience, tout le savoir-faire acquis entre-temps, créant ainsi une partition tout à fait exceptionnelle, à la fois dans son oeuvre et dans l'opéra en général.

Je n'avais pas vraiment besoin de ça pour aimer le divin Mozart, remarquez, car sa musique est toujours aussi sublime.

Ne pouvant pas apprécier les performances vocales à leur juste valeur, à cause de ces problèmes de son, je me suis intéressée à autre chose. À leur jeu par exemple. Le personnage central est Sesto, ami de Titus. La perverse Vitallia, dont il est épris, lui ordonne de tuer l'empereur car elle croit que ce dernier lui préfère Bérénice. (Elle se trompe: malgré une grande passion réciproque, Titus vient de renvoyer Bérénice, que nous voyons, dans une scène muette, embarquer sur un navire qui la conduira vers sa Palestine natale).

Je ne sais pas si c'est parce que Sesto est un rôle travesti, joué par la merveilleuse Elina Garanča, mais il ne passe guère de sensualité entre elle et Barbara Frittoli, qui incarne Vitallia.

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J'ai remarqué en revanche le visage très expressif de cette dernière: oeillades, sourires en coin, comme un livre ouvert, ses traits mobiles expriment sa malice, sa perfidie, sa ruse, et plus tard, son repentir. Vêtue d'une époustouflante robe noire (photo ci-dessus), Frittoli assume aussi avec élégance la progression de Vitallia de la perversité vers la douceur, ce qui donne ce très beau Non piu di fiori, chanté avec accompagnement de cor de basset.

Titus est joué par Giuseppe Filianoti, et il y a un autre rôle travesti, celui d'Annio, joué par Kate Lindsay.

Malgré donc une transmission imparfaite, je n'ai pas regretté d'avoir été voir La clémence de Titus. Surtout que l'opéra (livret de  Caterino Mazzolà d'après Metastase et Corneille) commence là où se termine Bérénice, le chef-d'oeuvre de Racine, c'est-à-dire avec le départ de Bérénice. Titus et elle se séparent par devoir, invitus invitam, malgré lui malgré elle:

Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?